Problème 2 - Organismes causant diarrhée infectieuse Flashcards
Dans les organismes causant des diarrhées infectieuses, il y a des virus. Parle-moi de leur épidémio, des organismes fréquents, de la clinique, de la durée et du traitement pour ces organismes.
- Épidémio : forme la plus fréquente, incubation courte (1-4 jours)
- Organismes fréquents : norovirus (adultes), rotavirus (enfants)
- Clinique : diarrhée aqueuse sécrétoire, nausées et vomissements, fièvre légère (parfois), crampes.
- Durée : 2-6 jours, autorésolutif.
- Traitement : hydratation, anti-diarrhéique.
Dans les organismes causant des diarrhées infectieuses, il y a des bactéries. Parle-moi de leur épidémio, des organismes fréquents, de la clinique, de la durée et du traitement pour ces organismes.
- Épidémio : incubation variable (1-8 jours), transmission fécale-orale, eau contaminée, nourriture contaminée, personne à personne (parfois)
- Organismes fréquents : E. Coli (entérotoxigénique, entéroagrégatif, entéropathogénique), vibrio cholerae.
- Clinique : Diarrhée sécrétoire aqueuse,
- Durée : 3-7 jours, auto-résolutif pour la plupart.
- Traitement : hydratation, anti-diarrhéique (pas si fièvre ou sang), antibio au besoin.
- Épidémio : idem.
- Organismes fréquents : E. Coli (entérohémorragique, entéro-invasif), Salmonella, Shigella, C. difficile, Yersinia enterolytica, Campylobacter jejuni
- Clinique : dysenterie / diarrhée, inflammatoire, fièvre.
- Durée : idem.
- Traitement : idem.
Dans les organismes causant des diarrhées infectieuses, il y a des parasites. Parle-moi de leur épidémio, des organismes fréquents, de la clinique, de la durée et du traitement pour ces organismes.
- Épidémio : incubation longue (1-4 semaines)
- Organismes fréquents : Giardia Lamblia, Entamoeba Histolytica
- Clinique : diarrhées chroniques, diarrhée aigue inflammatoire possible pour E. histolytica
- Durée : plusieurs semaines, non auto-résolutif.
- Traitement : hydratation, métronidazole.
Quels organismes causent une diarrhée sanglante ?
CHESS :
- Campylobacter
- Hémorragique E. Coli (0157:H7 surtout)
- Entamoeba histolytica
- Salmonella
- Shigella
Bactéries causant diarrhée : E. Coli.
Classification et aspect au Gram, principales infections reliées à E. Coli.
Classification et aspect au Gram :
- Bâtonnets Gram négatif.
- Anaérone facultatif oxydase - (entérobactérie) fermenteur de lactose
- Fait partie de la flore normale du tractus GI
Principales infections reliées :
- Gastro-entérites (5 types)
- Infections urinaires
- Infection intra-abdominale (flore mixte)
- Méningite chez le nouveau-né (contamination durant accouchement)
Qu’est-ce que le E. coli entéro-toxigénique ?
- Colonise petit intestin
- Produit toxine cholera-like
- Entraîne diarrhée sécrétoire aqueuse (pas de fière ou de sang dans selles)
- Incubation 1-3 jours et durée 3 jours
- Transmis par eaux contaminées avec matières fécales
- Pays en développement (cause #1 de la diarrhée du voyageur)
Qu’est-ce que le E. Coli entéro-pathogénique ?
- Adhère aux cellules épithéliales du petit intestin
- Entraîne inflammation légère avec destruction microvillosités et malabsorption
- Diarrhée aqueuse
- Surtout < 3 ans dans pays en développement
- Transmission par eau/nourriture contaminée ET personne à personne
Qu’est-ce que le E. Coli entéro-agrégatif ?
- Adhère sous forme d’agrégats (auto-agglutination) à la muqueuse du colon
- Produit entérotoxine qui induit sécrétion de fluides
- Diarrhée aqueuse souvent prolongée (chronique) + retard de croissance chez les enfants
- Transmission par ingestion de nourriture ou eau contaminée
- Pays en développement (cause #2 de diarrhée du voyageur)
Qu’est-ce que le E. Coli entéro-hémorragique ?
- Production de toxine shiga qui inhibe la synthèse des protéines (mort cellulaire) et dont certaines souches causent des dommages endothéliaux.
- Transmission par nourriture contaminée (été ++) surtout boeuf mal cuit, lait non pasteurisé, légumes crus, eau contaminée.
- Peut avoir transmission personne à personne (garderies)
- Entraîne colite inflammatoire : incubation 4 jours, diarrhée hémorragique, douleurs abdo sévères, pas de fièvre.
- Risque de SHU avec souche 0157:H7 surtout (MADO) : anémie hémolytique microangiopathique, thrombocytopénie, IRA. Peut être précipité par traitement aux antibio.
Qu’est-ce que le E. Coli entéro-invasif ?
- Envahissement de la muqueuse du colon (comme Shigella), nécessite gros inuculum.
- Entraîne colite inflammatoire (comme Shigella) : diarrhée hémorragique.
- Associée à nourriture contaminée dans les pays en développement (assez rare)
Comment diagnostique-t-on une diarrhée causée par E. Coli ?
- Culture de selles
- gélose MacConkey sorbitol pour le 0157:H7
- Sérotyping pour antigènes O et H
Bactéries causant diarrhée : Salmonella spp.
Classification et aspect au Gram, types, épidémiologie.
Classification et aspect au Gram :
- Bâtonnet gram négatif
- Anaérobe facultative oxydase négative (entérobactérie), lactose négative, motile.
Types :
- Sérotypes typhoïdes (S. typhi et S. paratyphi) causent fièvre entérique.
- Sérotypes non typhoïdes (S. enteritidis, S. choleraesuis, etc.) : cause gastroentérite.
Épidémio :
- Aliments contaminés (été ++) : poulet pas assez cuit, oeufs, nourriture transformée contaminée (produits laitiers)
- Eau contaminée (pour S. typhi seulement)
- Animaux infectés (tortue, rongeurs, iguanes, oiseaux)
- Facteurs de risques spécifiques :
- achlorydrie (car salmonella est sensible à acidité)
- anémie falciforme
- prise d’antibio, immunosuppression
Bactéries causant diarrhée : Salmonella spp.
Pathologie, manifestations cliniques, méthodes diagnostiques.
Pathologie :
- Nécessite ingestion d’un grand inoculum.
- Attachement des bactéries à épithélium intestinal.
- Injection de protéines dans les cellules favorisant internalisation des bactéries.
- Invasion des cellules puis lyse.
Manifestations cliniques :
- Gastro-entérite inflammatoire (Salmonella non typhoïdes) : après consommation de nourriture louche, diarrhée importante sanglante ou non, incubation 8-24h.
- Septicémie : S. Typhi, S. Paratyphi, S. Choleraesuis.
- Fièvre entérique (typhoïde et paratyphoïde)
- incubation 8-14 jours
- SAG (fièvre, céphalées, myalgie, malaise, toux)
- sx GI (inconfort abdo, constipation, diarrhée sanglante)
- leucopénie et splénomégalie
- progression à forte fièvre et choc septique
- spot roses (macules roses sur la peau)
Méthode diagnostique : culture de selles.
Bactéries causant diarrhée : Campylobacter spp.
Classification et aspect au Gram, types, épidémiologie.
Classification et aspect au Gram :
- Bâtonnet Gram négatif en forme de virgule.
- Oxydase positive (N’EST PAS UNE ENTÉROBACTÉRIE) non fermenteur de glucose
- Micoaérophilique
Types :
- C. jejuni est la souche causant le plus souvent des diarrhées
- C. fetus cause souvent bactériémie car transporté par monocytes
Épidémio :
- Infection zoonotique acquise par nourriture contaminée
- viande pas assez cuite (volaille ++)
- eau contaminée
- lait non pasteurisé
- Une des causes majeures de diarrhée du voyageur
- Surtout été/automne
Bactéries causant diarrhée : Campylobacter spp.
Pathologie, manifestations cliniques, méthodes diagnostiques.
Pathologie :
- Nécessite ingestion d’un inoculum important (car Campy est sensible à acidité gastrique)
- Internalisation par cellules épithéliales intestinales : invasion de la muqueuse.
- Lyse et nécrose tissulaire, induction inflammation avec muqueuse ulcérée, oedémateuse (production d’une cytotoxine)
Manifestations cliniques :
- Gastroentérite
- fièvre et douleur abdo sévère
- diarrhée inflammatoire hémorragique
- Associé à complications tardives reliées à réaction immune croisée des anticorps développés contre la bactéries
- syndrome de G-B (2-3 semaines après diarrhée)
- associé à arthrite réactive (syndrome de Reiter : 6-8 semaines après diarrhée)
Méthodes diagnostiques :
- Identification de BGN en forme de virgule/S dans les selles (insensible mais spécifique)
- Culture de selles
- milieu spécial en microaérobie + température élevée
- gélose camp-BAC sélective
- croissance lente (2-3 jours)
- Détection d’un antigène par méthode immuno-enzymatique
Bactéries causant diarrhée : Shigella spp.
Classification et aspect au Gram, types, épidémiologie.
Classification et aspect au Gram :
- Bâtonnets Gram négatif
- Anaérobes facultatifs oxydase négatif (entérobactéries), lactose négatif et non mobiles
Types :
- S. sonnei (responsables de la majorité des infections dans pays développés)
- S. flexneri (infections dans pays en développement)
- S. dysenteriae (infections les plus sévères)
Épidémio :
- Humains sont le seul réservoir
- Transmission personne à personne (fécale orale) : par contamination fécale de l’eau, nourriture, sièges toilette
- Facteurs de risques spécifiques : enfants dans garderie, personnes dans institutions.
Bactéries causant diarrhée : Shigella spp.
Pathologie, manifestations cliniques, méthodes diagnostiques.
Pathologie :
- Inoculum très petit peut causer maladie (car résistant à acide)
- Attachement des bactéries à épithélium intestinal et injection de protéines dans les cellules favorisant internalisation des bactéries = invasion des cellules.
- Transmission cellule à cellule ET production cytotoxine (shiga) induisant mort cellulaire
- ulcères superficiels dans muqueuse intestinale
- induit inflammation aigue extensive
- Ne cause pas de bctériémie
- Initiation croissance dans petit intestin puis s’étend au colon
- premières manifestations sont dues à entérotoxines
- après invasionde muqueuse du côlon avec dysenterie et inflammation
Manifestations cliniques :
- Gastro-entérite invasive (shigellose) -> surtout DX pédiatrique
- incubation 36-72h
- crampes abdo et ténesme = SIGNE CARDINAL
- diarrhée hémorragique et purulente (inflammatoire avec ++ leucocytes et mucus)
- Peut être associé au SHU
Méthodes diagnostiques : culture de selles.
Bactéries causant diarrhées : Yersinia spp.
Classification et aspect au Gram, types, épidémiologie.
Classification et aspect au Gram :
- Bâtonnet Gram négatif
- Oxydase négative (entérobactérie), lactose négative, anaérobe facultatif.
Types :
- Yersinia enterocolitica : cause gastroentérites.
- Yersinia pestis : cause peste bubonique et peste pulmonaire.
Épidémiologie :
- Transmission par nourriture contaminée
- viandes (porc ++) (croissance à 4°C)
- lait
- Europe, Amérique du Sud, Afrique, Asie
- Enfants 1-4 ans
- Hiver
Bactéries causant diarrhée : Yersinia spp.
Pathologie, manifestations cliniques, méthodes diagnostiques.
Pathologie :
- Nécessite ingestion d’un grand inoculum.
- Invasion de la muqueuse de l’iléon terminal.
- Résistant à phagocytose.
- Entraîne inflammation des ganglions mésentériques (douleurs QID ++)
Manifestations cliniques :
- Gastroentérite :
- incubation 4-6 jours
- fièvre et douleur aigue au QID
- diarrhée inflammatoire hémorragique
- 2 semaines (durée)
- Fièvre entérique :
- incubation 8-14 jours
- SAG + sx GI (inconfort abdominal, diarrhée hémorragique)
- Progression au choc septique
Méthodes diagnostiques :
- Culture de selles
- croissance sur la majorité des milieux de culture
- incubation à 4°C peut isoler bactérie
Bactéries causant diarrhée : Vibrio cholerae.
Classification et aspect au Gram, épidémio, pathologie, manifestations cliniques, méthodes diagnostiques.
Classification et aspect au Gram :
- Bâtonnet Gram négatif courbé avec flagelle simple
- Anaérobe facultatif oxydase positif (n’est pas une entérobactérie), fermenteur de glucose
Épidémio :
- Transmission par eau ou nourriture contaminée
- crustacés, algues, milieux estuaires, marins, eau salée
- zones avec hygiène déficiente
Pathologie :
- Nécessite inoculum élevé car sensible à acidité gastrique
- Adhère à muqueuse du petit intestin
- Produit exotoxine choléra qui promeut sécrétion massive d’eau et sodium (diarrhée aqueuse sécrétoire massive)
Manifestations cliniques :
- Gastroentérite :
- début brutal et diarrhée aqueuse massive et vomissements
- peut entraîner déshydratation avec choc hypovolémique
Méthodes diagnostiques :
- Culture de selles
- nécessite milieu spécial (TCBS)
- a besoin de sel pour croître
Bactéries causant diarrhée : Clostridium difficile.
Microbiologie, épidémiologie.
Microbiologie :
- Bâtonnet Gram positif
- Anaérobe strict
- Forme des spores (résistants à chaleur, acidité, désinfectants, antibiotiques)
Épidémio :
- Facteurs de risque pour infection à C. difficile
- utilisation d’antibio dans les 3 derniers mois (surtout clindamycine, ampicilline, céphalosporine, fluoroquinolones et larges spectres)
- hospitalisation (transmission patient à patient via spores transportées par personnel)
- achlorydrie favorise survie des formes végétatives de C. difficile dans estomac.
- âge avancé, comorbidités, chirurgie gastro-intestinale récente
- polymorphismes génétiques
- Statistiques :
- chez 10% des patients hospitalisés pour > 2 jours
- incidence en augmentation
Bactéries causant diarrhée : Clostridium difficile.
Pathophysio, manifestations cliniques.
Pathophysio :
- Ingestion de spores de C. difficile toxigénique.
- Croissance de ces pathogènes, colonisation du colon et libération d’exotoxine :
- toxine A (entérotoxine)
- toxine B (cytotoxine)
- Toxines se lient aux cellules intestinales et les tuent.
- desquamation cellulaire, formation d’ulcères et inflammation
- formation de pseudomembranes visibles à colonoscopie (colite pseudomembraneuse)
Manifestations cliniques :
- Porteur asymptomatique :
* 20% des patients hospitalisés
* favorise formation d’anticorps contre toxine
- Diarrhée +/- colite
* diarrhée aqueuse légère à grave
* selles malodorantes
* douleur abdominale crampiforme dans les QI sévère
* fièvre légère
* leucocytose légère
* +/- pseudomembrane à colonoscopie / épaississement paroi colique au CT Scan
- Colite fulminante (2-3%)
* diarrhée ou constipation possibles
* leucocytose marquée
* douleur abdo diffuse et s.vère
* peut se compliquer en mégacolon toxique (traitement urgent par colectomie et iléostomie)
* mortalité élevée
* traitement médical difficile car souvent iléus empêche de traiter PO
> on essaye vancomycine via tube NG + métronidazole IV
> colectomie d’urgence si pas de réponse au traitement médical
Bactéries causant diarrhée : Clostridium difficile.
DDX, méthodes diagnostiques, traitement.
Diagnostic différentiel :
- Diarrhée osmotique reliée aux antibiotiques.
- absence de fièvre et leucocytose
- absence de leucocytes dans selles
- amélioration lors de l’arrêt de prise orale d’antibiotiques
Méthodes diagnostiques :
- ELISA pour toxine A et B
- peu sensible, mais rapide
- Recherche de cytotoxine sur lignée cellulaire
- on dépose échantillon de selles dans petits puits contenant culture cellulaire
- on observe cytotoxicité (destruction du tapis cellulaire par toxine B)
- très sensible et spécifique
- long (2-3 jours) et coûteux
- Recherche de l’antigène glutamate déshydrogénase (GDH) dans les selles
- très sensible
- résultats rapides
- moins spécifique
- confirmer avec ELISA ou recherche de cytotoxine sur lignée cellulaire
- PCR
- on recherche génome des toxines
- très sensible et spécifique
- rapide (1h)
- pas très disponible
- Endoscopie pour voir pseudomembrane si DX urgent nécessaire
- Culture pas utilisée en clinique car beaucoup trop long.
Traitement :
- Si présentation classique, on n’attend pas les résultats pour traiter.
- Arrêter antibio causaux si possible.
- Traitement de support symptomatique (hydratation)
- Éviter agents antipéristaltiques
- Traitement antibio :
- métronidazole PO pour premier ou deuxième épisode pas trop sévère
- vancomycine PO dans cas sévères ou multi-récidivant
- vancomycine via tube naso-gastrique + métronidazole IV si fulminant
- Taux élevé de récurrence (15-35%)
- Si échec des traitements à répétition : greffe de selles pour rétablir flore intestinale.
Virus causant diarrhée : norovirus.
Microbiologie :
- Virus ARN à simple brin de la famille des calicivirus.
- Non enveloppé : moins sensible aux désinfectants.
Transmission :
- Eau et aliments contaminés (piscine, lacts, crustacés ++)
- Personne à personne
Épidémio : touche surtout adultes.
Clinique : diarrhée aqueuse, nausées, vomissements.
Prise en charge : pas de test rapide. Traitement de support avec hydratation.
Diagnostic : ELISA sur selles, RT-PCR.
Virus causant diarrhée : rotavirus.
Microbiologie :
- Virus ARN à double brin de la famille de réovirus.
Épidémio :
- Enfants (90% en font au moins une foie avant 3 ans), atteint aussi adultes en contact avec enfants atteints.
- Hiver
- Transmission fécale-orale
Pathogenèse :
- Résistant au lavage de mains et désinfectants + acidité gastrique
- Réplication du virus dans les cellules épithéliales intestinales
- Perte d’absorption par villi épithéliaux et déficience en lactase et autres disaccharidases.
Clinique : diarrhée aqueuse.
Diagnostic : ELISA sur selles, RT-PCR
Parasites causant diarrhée : Giardia lamblia.
Microbiologie, épidémiologie.
Microbiologie :
- Protozoaire de la famille des flagellés.
- Existe sous deux formes :
- trophozoïtes
- kystes : forme dormante lorsque l’environnement est sous-optimal
- peuvent survivre plusieurs mois dans eau fraîche
- peuvent être éradiqués en filtrant l’eau ou en la faisant bouillir
Épidémio :
- Transmission du kyste par :
- eau contaminée
- aliments contaminés
- personne à personne : fécal-oral (garderie, HARSAH)
- Giardiase plus commune chez enfants
- Patients avec agammaglobulinémie sont vulnérables à forme sévère et prolongée de la maladie
Parasites causant diarrhée : Giardia lamblia.
Cycle biologique, pathophysio.
Cycle :
- Ingestion du kyste (petit inoculum)
- Dékystement dans le petit intestin : libération de trophozoïtes flagellés.
- Division par fission binaire dans le petit intestin
- Excrétion par les fèces : kystes contaminent environnement.
Pathophysio :
- Adhèrent aux cellules intestinales et altèrent bordure en brosse.
- entraîne déficience en disaccharidase
- entraîne légère inflammation
- ne cause pas d’altérations invasives ou destruction locale
Parasites causant diarrhée : Giardia lamblia.
Manifestations cliniques, diagnostic, traitement.
Manifestations cliniques :
- Asymptomatique
- Giardiase : forme subaigue
- incubation 5-7 jours
- dure 4-6 semaines
- diarrhée aqueuse
- douleur abdo, crampes, gonflement, ballonnements, malaises
- nausées, vomissements
- Giardiase : forme chronique (plus rare)
- malabsorption
- diarrhée chronique
- perte de poids
Diagnostic :
- Examen direct des selles : absence de PMN, recherche de parasites (trophozoïtes) + kystes dans les selles (sensibilité 90%)
- Recherche de l’antigène (ELISA ou immunofluorescence) : test de choix.
- Si persistance de tests négatifs chez patient avec haute suspicion de giardiase : aspiration duodénale, entéro-test, biopsie du petit intestin supérieur.
Traitement :
- Métronidazole PO
Parasites causant diarrhée : entamoeba histolytica.
Microbiologie, épidémio, cycle biologique.
Microbio :
- Protozoaire, famille des amibes
- 2 formes : trophozoïtes, kystes (forme dormante, peuvent survivre plusieurs mois dans environnement chaud et humide)
Épidémio :
- Transmission des kystes par voie fécale-orale : personne à personne, eau ou nourriture contaminée.
- Prévalence élevée dans pays en voie de développement, risque d’acquisition élevé si voyage < 1 mois en zone endémique
Cycle :
- Ingestion de kystes résistant à acidité de l’estomac (vs trophozoïtes)
- Dékystement dans petit intestin
- Multiplication (division binaire) dans côlon
- Trophozoïtes adhèrent à récepteurs à galactose sur entérocytes et les tuent par mécanisme calcium-dépendant = ulcération muqueuse et pénétration dans sang.
- Trophozoïtes peuvent envahir foie et poumons (abcès hépatiques et pulmonaires)
- Trophozoïtes et kystes sont évacués dans selles et contaminent environnement.
Parasites causant diarrhée : Entamoeba histolytica.
Manifestations cliniques, diagnostic, traitement.
Manifestations cliniques :
- Infection superficielle : diarrhée aqueuse, plaintes GI non spécifiques
- Infection invasive : diarrhée hémorragique, douleur abdo, ténesme, parfois fièvre
- Abcès hépatiques : douleur QSD, douleur à l’épaule droite, hépatomégalie. Si atteinte chronique = phosphatase alkaline augmente.
- attention, peut se présenter comme colite ulcéreuse, mais si on donne des corticostéroïdes la maladie s’aggrave et on peut entraîner un mégacolon toxique.
Diagnostic :
- Examen direct au microscope :
- différencier de E. dispar, qui est un parasite non pathogénique
- ELISA : recherche de l’antigène fécal
- PCR : pour différencier E. histolytica de E. dispar
- Sérologie : anticorps anti-amibiaise (positif chez majorité des patients après 1 semaine)
Traitement :
- Métronidazole ou tinidazole pour traiter maladie active
- Paromomycine pour parasites intraluminaux pour assurer éradication de l’infection.