Pathologies de la voie aéro-digestive supérieure Flashcards
Pathologies typiques cavité buccale
- Infection dentaire
2. Stomatite
Voies de propagation des infections dentaires (2)
- Arcade dentaire supérieur : sillon gengivo-jugal ou au niveau palais dur
- Arcade dentaire inférieure : sangle mylo-hyoïdienne
- Soit propagation de l’infection dans le cou (sous la sangle, sous-mandibulaire) sous forme d’une tuméfaction cervicale
- Soit propagation dans le plancher buccal (au dessus glande mylo-hyoïdienne) : plancher buccal dur et douloureux, mobilité langue abolie –> angine de Ludwig
Définition « Angine de Ludwig »
Phlegmon / abcès du plancher buccal avec propagation postérieur et invasion sus-glotique (SUS-mylohyoïdien), d’origine dentaire
Risques Angine de Ludwig (2)
Oedème supra-glottique
Dyspnée = Risque d’asphixie
Prise en charge infection dentaire
1) Phlegmon
2) Abcès
3) « Angine de Ludwig »
1) Phlegmon : antibiothérapie (co-amoxicilline)
2) Abcès : antibiothérapie + drainage chirurgical (voie trans-orale +/-cervicotomie)
3) « Angine de Ludwig »
- Antibiothérapie + drainage chirurgical
- Intubation / Trachéotomie
DD stomatite (8)
1) Allergiques (médicamenteux le plus svt / atteinte dermatologique associée) : érythème polymorphe / Sy. Steven-Johnson, syndrome de Lyell
2) Auto-immunes :
- Lichen plan
- Pemphigus
3) Infectieux
- Virales : HSV-1 / Coxsackie gr. A
- Fongiques : Candidoses
- Bactériennes : Flore mixte (G+ / G-/ Anaérobes)
4) Chimiothérapie / radiothérapie
5) Hypersensibilité : stomatite de contact (souvent matériel dentaire)
6) Leucémies : gingivo-stomatite atrophique
7) Aphtes
8) Carentiel : vitamines B / C, Zinc
Innervation
- Voile du palais
- Avant le V lingual
- Paroi postérieur pharynx et loge
Voile palais : V2
Avant V lingual : V3
Paroi postérieur pharynx et loge : IX et X
Types de pathologies infectieuses oro-pharynx (5)
Amygdalite
Pharyngite : muqueuse pharyngée sauf anneau de Waldeyer
Stomatite
Enanthème : toute cavité buccale et tout pharynx
Angine : pharyngo-amygdalite –> ensemble des structures anatomiques composantes l’Anneau de Waldeyer
Clinique angine
Odynophagie continue ++ : prédominante le matin et s’améliore dans la journée
Baisse EG ++
EF ++
Absentéisme professionnel
Qu’est ce que l’anneau de Waldeyer ?
- Tonsilles palatines
- Tonsilles linguales
- Tonsilles pharyngiennes
- Tonsilles tubaires
Etiologies des angines
1a) Virale spécifique : 2
1b) Viral aspécifique : 6
2a) Bactérienne spécifique : 4
2b) Bactérienne aspécifique : 5
1) Virale : 70%
a) Spécifiques
- EBV = Mononucléose
- Coxsakiegr. A = Herpangine : ressemble à des lésions aphtoïdes
b) Aspécifiques :
- Adénovirus
- Rhinovirus
- Influenza
- Para-influenza
- RSV
- HSV
2) Bactérienne : 30%
a) Spécifiques
- Streptocoque β-H gr.A
- Treponema Vincentii = A. Plaut-Vincent
- « MST-related » : syphilis, gonocoques
- Diphtérie
b) Aspécifiques
- Streptocoques gr. B-C-D
- Pneumocoques
- H. Influenza
- Moraxella C.
- Anaérobes
Types de description d’angines (4)
A. Erythémateuse
A. Exsudative
A. Ulcéro-nécrotique
A. Vésiculeuse (= aphtes)
Risques angines à streptocoques (2)
GNA (2ème semaine) : glomérulonéphrite aigue
RAA (3ème semaine)
Prise en charge angines à streptocoques
ATB :
- Pénicilline PO ou pénicilline-G (1.2 Mio IM) pour prévention des complications
- Erythromycine en cas d’allergie
- NB : bénéfice pour prévention GN non-prouvé —> ttt notamment pour RAA
Risque Angine de Plaut-Vincent : Treponema Vincentii / Spirochaeta Denticulata (2)
- Amygdalite unilatérale ulcéro-nécrotique
- Germes impliqués dans le Syndrome de Lemierre (= thrombophlébite de la veine jugulaire interne) : risque d’embole septique par ex.
TTT angine de Plaut-Vincent
TTT : pénicilline
Clinique angine à EBV
Splénomégalie = CAVE : risque de rupture splénique
Lymphadénopathies cervicales « systémiques »
FSC = Lymphocytose avec atypies (Cellules de Pfeiffer)
Tests hépatiques perturbés
MonospotTest > HeterophileAntibodyTest (10% faux + durant 1ère sem)
Traitement angine à EBV
Symptomatique +/-corticoïdes
Repos / éviction sports de contact > 6 semaines
Herpangine (coxsakie du groupe A)
1) Clinique
2) Traitement
1) Clinique : lésions ulcératives niveau amygdales / palais mou / parois pharyngées latérales et postérieure
2) Traitement
- Hydratation
- Antalgie / Antipyrétiques
Complications angine
- Locales (4)
- Risque si progression (2)
Locales
- Otite moyenne aigue : via trompe d’Eustache
- Phlegmon péri-amygdalien –> collection en abcès péri-amygdalien (esquinancie)
- Angine aphagiante (CAVE : déshydratation)
- Adénophlegmon –> abcès cervical = lymphadénite abcédée
–> Risques : obstruction VAS (oedème pharyngo-laryngé) et Deep Neck Spaces Infection (peut aller jusqu’au médiastin)
Prise en charge globale angine
1) Angine non compliquée (2 investigations)
2) Angine compliquée (6)
1) Angine non compliquée
- Strepto test rapide
- Frottis / Culture bactériologique si streptocoque test neg
2) Compliqué
- Hospitalisation
- Frottis bactériologique
- Réhydratation ++
- Antibiotiques i.v. (Augmentin)
+/- Corticoïdes
+/- Chirurgie
Indications amygdalectomie
1) Enfant (3)
2) Adulte (4)
1) Enfants :
- Obstruction aiguë ou chronique : respiratoire, phonatoire, dysphagie
- Angines à répétition
- S/p esquinancie (à discuter – risque de récidive)
2) Adultes :
- Suspicion de tumeur
- Angines à répétition
- S/p esquinancie (à discuter – risque de récidive)
- Ronchopathie sévère / SAOS
CI amygdalectomie (2)
Troubles de la CRASE FLMP (fentes labio-maxillo-palatine) CAVE : - Professionnel de la voix - Témoins de Jehova
Citez 2 pics de risque d’hémorragie post-amygdalectomie
0-6h postopératoire : chirurgien dépendant
7-10 jours postopératoire : chirurgien indépendant (chutes d’escarres) —> urgence également (EF +++, douleurs ++++)
Prise en charge hémorragie post-amygdalectomie
Urgence de degré 0-I
- Sécurisation de la voie respiratoire = Intubation orotrachéale (aspirations de gros calibre à disposition)
- Cautérisation sous AG
- Eventuellement embolisation : cas multi-récidivants, hémorragie cataclysmique
Que faut-il toujours faire en cas de suspicion de corps étranger pharyngo-oesophagien ?
Pharyngo-oesophagoscopie : même si status et radio neg
Que faut-il toujours faire en cas de CE pharyngo-oesophagien chez l’adulte ?
Recherche obligatoire d’une pathologie oesophagienne sous-jacente (rarement CE sans pathologie sous-jacente)
- Lésion SNC
- Diverticule de Zenker / hypertonie du muscle crico-pharyngé
- Bec ostéophytaire
- Web = rétrécissements transverses dans la lumière artérielle
- Néoplasie
- Oesophagite à éosinophiles
- Sténose post-radique
- Dyskinésie spastique (dans le cadre d’un reflux)
- Cardio-achalasie : maladie rare caractérisée par le passage difficile d’aliments et de liquides dans l’estomac.
Signes de gravité CE pharyngo-oesophagien (5)
- Emphysème cervico-médiastinal
- Obstruction oesophagienne = risque broncho-aspiration —> laryngospasme, infections pulmonaires secondaires
- CE présent depuis > 24h = risque érosion transmurale (perforation / fistules) —> perforation oesophagienne / médiastin, fistules avec trachée ou aorte
- CE présent depuis durée indéterminée = idem
- CE > 5 cm, forme fine + pointue, piles
Prise en charge suspicion CE pharyngo-oesophagien
1) Si signes de gravité : oesophagoscopie –> dx +/-extraction endoscopique (urgence degré I)
2) Sans signes de gravité : localisation par radiographie –> si impossible et haute suspicion, faire oesophagoscopie, sinon observation
Suspicion perforation oesophagienne au niveau cervical
1) Contexte clinique (3)
2) Symptômes et signes cliniques (3)
1) Contexte clinique suivant :
- S/p Instrumentation endoesophagienne iatrogène (70%)
- S/p traumatisme pénétrant par ingestion de CE (25%)
- S/p traumatisme pénétrant externe (5%)
2) Symptômes et signes cliniques suivants :
+/- Odynodysphagie
+/- Emphysème cervical
+/- Douleurs +++ à la mobilisation du larynx
Suspicion perforation oesophagienne au niveau thoraco-abdominal
1) Contexte clinique (5)
2) Symptômes et signes cliniques (4)
1) Contexte clinique suivant :
- S/p Instrumentation endoesophagienne ou chirurgie thoraco-abdominale avec suspicion de traumatisme iatrogène (>50%)
- S/p barotraumatismes (10-15%) : post-émétiques (Sy. De Boerhaaves = rupture post-vomissement) vs divers conditions augmentant la pression intra-abdominale avec défaut de relaxation du sphincter oesophagien inf (crise d’épilepsie, accouchement, défecation…)
- S/p lésion tumorale maligne de la région thoracique
- S/p traumatisme pénétrant externe
- S/p Infection (Tbc, Histoplasmose, Syphilis) au niveau thoracique
2) Symptômes et signes cliniques suivants :
+/- Epigastralgies et/ou DRS (év. irradiation niveau dorsal ou épaule gauche)
+/- Odynodysphagie
+/- Emphysème cervical (< 20%)
+/- Signes tardifs de perforation (sepsis)
Prise en charge suspicion perforation oesophagienne
1) Urgence :
- RX versus CT-Scan
- Oesophagoscopie
2) Lésion Visualisable : - Perforation confirmée - Perforation non confirmée : transit oesophagien à la gastrographine —> extravasation PdC de l’oesophage Non visualisable : observation
Critères de sévérité lors d’ingestion de caustiques (4)
1) pH : bases»_space; acides
2) Quantité
3) Durée
4) Consistance
- Solide / Semi-solide = lésions prédominantes niveau oropharynx
- Liquide = lésions prédominantes niveau oesophage – estomac – duodenum
Types de substances toxiques caustiques (3)
1) Bases Fortes (pH Alcalin) : + fréquent –> atteinte prédominante au niveau du pharyngo-oesophage
2) Acides Forts (pH acide) : rare –> atteinte prédominante au niveau de l’estomac
3) Cas particuliers
- C/o adultes : médicaments (> 100, p.ex. AINS / souvent pathologie oesophagienne sous-jacente)
- C/o enfants : piles plates (fuite de NaOH ou KOH env. 1-2h post-ingestion) = URGENCE de degré 0
Evolution lésions lors d’ingestion de caustiques (4 étapes)
1) Premières heures post-ingestion : lésions mal délimitées –> pas d’endoscopie recommandée sauf si perforation de la voie digestive (emphysème cervico-médiastinal)
2) 12-48h post-ingestion : bien délimitées –> endoscopie
3) 72h -1 semaine post-ingestion : risque de perforation maximal (tissu de granulation = fragilité maximale) –> pas d’endoscopie
4) 3-4 semaines post-ingestion : phase tardive cicatrisation –> endoscopie de contrôle recommandée
Prise en charge précoce ingestion de caustiques (8)
1) Hospitalisation obligatoire
2) Surveillance générale : troubles électrolytiques / acido-basiques / hémodynamiques
3) Surveillance respiratoire
- Dyspnée / Stridor = INTUBATION –> naso-trachéale, bronchoscope rigide, trachéotomie sous AL
- PAS de Dyspnée / PAS de stridor = SURVEILLANCE aux S.C. vs S.I.
4) Monitoring rapproche des paramètres infectieux : T°–FSS – CRP
5) RPO (Rien Per Os) + IPP : alimentation parentérale ou par SNG
6) Antibiotiques + Antifongiques (corticostéroïdes inutiles)
7) JAMAIS d’émétiques / JAMAIS de lavage gastrique / JAMAIS de SNG à l’aveugle
8) CT-SCAN cervico-thoraco-abdominal injecté (emphysème?)
- Perforation = endoscopie + chirurgie ouverte = URGENCE degré I
- PAS de signe de perforation : surveillance jusqu’à l’OGD de 12-24h
Prise en charge tardive > 48h ingestion de caustiques (3)
1) Bilan endoscopique : PLSD (pharyngo-laryngoscopie directe) + OGD (OEsophago-gastro-duodenoscopie) –> bilan lésion (grade, extension), décision prise en charge long-terme
2) Suivi
Grade I : pas endoscopie, IPP
Grade II : RPO, IPP, OGD de contrôle 3-4 semaines
3) OGD de contrôle 3-4S :
- Pas de lésions sténosantes
- Lésions sténosantes : ttt endoscopique ou reconstruction chirurgicale (à distance, 3-6M minimum)
Définition diverticule de Zenker
Herniation de la muqueuse au travers de la paroi hypopharyngée postérieure —> entre colonne vertébrale et pharyngo-oesophage
- Zone de faiblesse musculaire = Triangle de Killian
- Etiologie = Hypertonie du muscle crico-pharyngé idiopathique (RGO?) / pathologies auto-immunes
Présentation clinique diverticule de Zenker
- Dysphagie mécanique progressive / Régurgitations
- Broncho-aspirations (Pneumonies / CE laryngés)
Diagnostic diverticule de Zenker
Vidéo-fluoroscopie pharyngo-oesophagienne