La religion Flashcards

1
Q

Définition

A

La religion se présente sous un double aspect : elle possède un côté particulier, soumis aux variations culturelles et sociales, et un côté universel, défini par un minimum de croyances. Chaque religion relie donc un nombre défini d’hommes par des dévotions et des rites particulier, et unit tous les hommes grâce à des éléments fondamentaux communs à toutes les religions. On peut définir la religion comme ce qui relie les hommes dans un système de croyances (Dogmes) et de pratiques (rites) relatives au sentiment du sacré, unissant en une même communauté tout ceux qui y adhèrent et les assujettissant a plus haut qu’eux. Quelque soit la religion, le sentiment du sacré représente quelque chose de permanent. Trois caractéristiques se dégagent : la crainte devant la puissance infinie de Dieu, le mystère de son inconcevabilité, Le pouvoir de fascination propre à tous symbole religieux. L’idée religieuse et donc étroitement liée à la notion de surnaturel, à l’idée qu’il existe un « arrière monde » (Nietzsche) auxquel le croyant peut, dans certaines conditions, être initié.

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2
Q

L’origine de la religion

A

Rousseau oppose la religion naturelle et la religion historique. Il considère que la vraie religion n’est pas celle des églises (religion historique), mais celle de la présence de Dieu en nous et dans le monde (religion naturelle). Dieu ne demande que le culte du cœur. Cependant, au départ, il n’y a chez aucun peuple de religion naturelle. Celle-ci est ce qui reste de la religion après la critique par les philosophes de tous les cultes établis. En réalité, toutes les grandes religions modernes se veulent issues d’une révélation surnaturelle : Dieu a parlé. La Bible (parole de Dieu) est au fondement de trois grandes religions monothéistes: judaïsme, Christianisme, islam. La religion est essentiellement l’affirmation d’un absolu qui nous dépasse, d’une transcendance. « La religion consiste dans le sentiment absolu de notre dépendance. » ( Friedrich Schleiermacher, 1768–1834). L’homme ne s’est pas donné lui-même l’existence. Il évolue au milieu de forces qui le dépasse infiniment et dont la puissance lui inspire spontanément des sentiments mêlés d’effroi et de vénération.

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3
Q

La religion est le mystère de l’homme fait Dieu

A

L’idée de Dieu n’est-elle pas une idée forgée par les hommes ? Ne serait-ce pas l’idée d’un être possédant en acte toutes les perfection auxquelles l’homme aspire ? Dans « l’essence du christianisme » (1841), Feuerbach montre que, dans la religion, l’homme est aliéné, c’est-à-dire dépossédé de lui-même, de sa propre essence. La religion n’est jamais que le mystère de l’homme fait Dieu. Autrement dit, ce que l’homme adore en Dieu, ce sont ses propres perfection et ses propres attribue. L’homme se dépouille de qualités qui n’appartiennent qu’au genre humain et les transfère à une réalité étrangère, Dieu.

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4
Q

La religion ou l’opium du peuple

A

Marx reconnait avec Feuerbach que la religion est une aliénation, mais il lui reproche de concevoir l’homme comme « une essence abstraite, blottie hors du monde ». L’homme c’est avant tout « le monde de l’homme», « l’État », « la société ». C’est parce qu’il est exploité et frustré socialement que l’homme s’aliène en Dieu. Supprimer l’illusion religieuse, c’est donc rendre à l’homme à sa vraie réalité « pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l’âge de raison, pour qu’il gravite autour de lui-même, c’est-à-dire de son soleil réel ».

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5
Q

Le savoir s’oppose t’il a la croyance religieuse ?

A

Le savoir est objectif et rationnel. Il s’oppose à la foi qui est subjective, surtout lorsqu’elle est totalement irrationnelle et s’impose de manière démagogique, sans faire appel à la réflexion. Mais la foi peut, bien qu’elle se rapporte à ce qui est encore inconnu ou à ce qui est inconnaissable, être en accord avec le savoir existant. On peut, par exemple, croire en Dieu, tout en acceptant les théories scientifiques existantes.

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6
Q

Il n’y a pas de savoir sans croyances

A

Si la croyance ne contredit pas toujours le savoir, il convient aussi de souligner qu’il n’y a pas de savoir sans croyance. Pascal constate que les mathématiques reposent sur des propositions indémontrables : la raison est suspendu au sentiment que nous pouvons avoir de la vérité des axiomes, des postulats. Certes, on peut toujours, comme le mathématicien moderne, ne plus se préoccuper de la vérité des axiomes et se contenter de les poser. Il reste que le raisonnement mathématique obéit à des principes (par exemple celui de non-contradiction) qui ne peuvent être démontrés puisqu’ils sont engagés dans toute démonstration. De même, les sciences physiques ne peuvent élaborer des lois qu’en supposant qu’il y a un ordre dans la nature, et non une série de coïncidences. La croyance est donc au cœur même du savoir. Au point que Pascal affirme que la foi est supérieure à la raison (fidéisme).

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7
Q

Il y a une place pour la fois au-delà de la raison

A

Si la science peut condamner toute forme de croyances incompatible avec ses exigences (les superstitions, par exemple), elle ne peut qu’autoriser des croyances qu’elle ne saurait ni justifier ni réfuter. Quant à la croyance, peut-elle se dispenser du savoir scientifique et refuser d’évoluer, si elle veut rester vivace ? Un monde informé par la rationalité scientifique et technique, où domine la recherche de la rentabilité et du profit à tout prix, ne peut satisfaire le besoin de sens de l’être humain. Il y a une place pour la foi mais celle-ci ne peut être en deça de la raison. Elle est au-delà.

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8
Q

Étymologies du mot “ religion “

A

D’après Auguste Comte, le mot religion viendrait du verbe latin religare, « relier ». La religion serait le lien qui unit les fidèles dans une même communauté de croyances et de rites. Pour Durkheim, rites et mythes serviraient avant tout à renforcer la solidarité du groupe. Pour Cicéron, le mot religion viendrait du verbe religere, qui s’oppose à neglegere, comme le soin et le respect sont opposés à la négligence. Là, l’accent est mis sur l’observance scrupuleuse des rites, sur le zèle observé dans l’exercice du culte.

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