Item 302 - Tumeurs cutanées, épithéliales et mélaniques Flashcards
Connaitre les principales tumeurs cutanées
- Tumeurs d’origine épithéliale = kératinocytes
- carcinomes basocellulaires
- carcinome épidermoïdes
- Tumeurs mélanocytaires = mélanocytes
Connaitre la présentation clinique d’une tumeur épithéliale bénigne à HPV.
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Définition
- au niveau cutané : verrues
- au niveau des muqueuses : condylomes.
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Épidémiologie
- Les infections cutanéo-muqueuses HPV sont très fréquentes
- Les verrues touchent 8,5 ± 1,5 % de la population générale avec un pic de fréquence entre 10 et 14 ans.
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Aspect clinique des verrues
- Verrues plantaires : ∃ ② variétés anatomocliniques :
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① myrmécie (HPV1), la plus fréquente
- verrue profonde, douloureuse à la pression, unique ou multiples
- circonscrite par un épais anneau kératosique recouvrant partiellement la région centrale
- surface kératosique et papillomateuse piquetée de points noirs (capillaires thrombosés)
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② verrues en mosaïque (HPV2), moins fréquentes (1/4 des verrues plantaires)
- verrues superficielles, non douloureuses
- en plaques kératosiques.
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① myrmécie (HPV1), la plus fréquente
- Verrues plantaires : ∃ ② variétés anatomocliniques :
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Verrues vulgaires communes (HPV2) :
- Lésions exophytiques, surface hérissée de saillies villeuses kératosiques grisâtres, ± crevasses ; taille et nombre variables, parfois confluentes.
- Localisées principalement sur la face dorsale des mains et des doigts ; plus rarement palmaires ou autre localisations cutanées.
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Verrues planes communes (HPV3)
- Petites papules à peine surélevées, jaunes ou chamois, à surface lisse ou finement mamelonnée.
- Elles siègent avec prédilection sur le visage, sur le dos des mains et sur les membres
- Régressent habituellement en moins de 2 ans mais parfois chroniques chez l’immunodéprimé.
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Traitement des verrues
- Pas de TT spécifique des infections à HPV.
- Informer le patient de la bénignité de ces lésions, du risque de récidive élevé et de la régression des verrues le plus souvent spontanée
- Le traitement des verrues NE doit donc PAS être agressif +++
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Destruction
- 🧪 chimique par kératolytiques (acide salicylique)
- 🥶 physique par cryothérapie par azote liquide.
Connaitre l’épidémiologie des tumeurs cutanées
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Epidémiologie des carcinomes cutanés : CBC + CE
- Incidence en ↑
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Le carcinome basocellulaire (CBC)
- le plus fréquent de TOUS les K
- Incidence ≈ 150 cas pour 100 000 habitants par an 🇫🇷
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Le carcinome épidermoïde (CE)
- plus rare (30 cas/100 000 habitants par an)
- Sex ratio 🚹 : 🚺 = 2,5
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FDR
- Expositions ☀️ chroniques et cumulées ☞ CE et CBC
- Expositions ☀️ intenses et intermittentes ☞ CBC
- Immunodépression (VIH, greffe, hémopathie…)
- Phototypes I et II : voir classification des phototypes selon Fitzpatrick 📸
PEC
Tumeurs cutanées
Temps de la PEC
- biopsie préalable si diagnostic incertain ou avant TT chirurgical complexe
- consultation d’annonce
- présentation en RCP (si carcinome de mauvais pronostic ou localement avancé)
- chirurgie et examen anatomopathologique de la pièce :
- exérèse chirurgicale d’emblée si diagnostic très probable ;
- simple exérèse suture en ambulatoire le plus souvent ;
- si exérèse chirurgicale incomplète ou « limite » : reprise indispensable.
CBC
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TT
- exérèse chirurgicale avec marges de sécurité de 4 à 10 mm
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Facteurs de mauvais pronostic
- localisation à la face péri-orificielle
- taille >2cm
- formes sclérodermiformes et récidivantes.
CE
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TT
- exérèse chirurgicale avec marges de sécurité de 5 à 10 mm
connaitre la présentation clinique devant un CBC
Notions générales sur le CBC
- apparaît le + souvent en zone saine (pas de lésion précancéreuse)
- aspect polymorphe : ① + ②
- ① lésions à type de papules perlées translucides de consistance ferme
- ② télangiectasies.
- Les perles sont de taille variable (mm à quelques centimètres).
∃ ③ formes cliniques
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CBC nodulaire (cf 📸)
- papule ou nodule translucide recouvert de télangiectasies
- dont fait partie le CBC plan cicatriciel = un CBC nodulaire à extension centrofuge
- plaque de taille variable d’extension progressive à centre atropho-cicatriciel de couleur blanchâtre et bordure perlée périphérique
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CBC superficiel (cf 📸)
- plaque peu épaisse à bordure perlée ou plaque érythématosquameuse
- bien limitée survenant préférentiellement sur le tronc
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CBC sclérodermiforme
- plaque blanc jaunâtre, dure, mal limitée
- Dans ces 3 formes, il peut y avoir une ulcération et/ou une pigmentation associée.
Évolution du CBC
- Évolution lente
- Malignité purement locale
- Peut s’étendre progressivement dans les tissus de voisinage, en particulier le long des plans de fusion embryonnaire et des gaines nerveuses.
- Les formes métastatiques sont exceptionnelles.
connaitre la présentation clinique devant un CE
- Lésions précancéreuses
- Loci des lésions de CE
- Formes principales
① Le CE débute souvent sur des lésions cutanées prédisposantes
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KERATOSES ACTINIQUES (SENILES)
- Taches rouges, kératosiques, rugueuses, saignotant après arrachement
- Multiples sur zones exposées
- Parfois confluentes
- Ne guérissant pas
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LESIONS INFLAMMATOIRES CHRONIQUES
- Radiodermites,
- Ulcères chroniques de jambe,
- Chéilites (= atteinte des lèvres buccales ☞ +sieurs formes comme la perlèche, la forme exfoliative des lèvres…)
- Cicatrices de brûlures,
- Leucoplasie
② Le CE peut siéger sur la peau mais aussi sur les muqueuses et semi-muqueuses
③ ∃ ② formes principales de CE :
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① CE in situ = maladie de Bowen
- lésion unique, fixe, en zone photo-exposée
- érythémateuse ou rosée, +/- pigmentée
- bien limitée
- squamo-croûteuse.
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② CE invasif (voir 📸)
- tumeur irrégulière à bords inflammatoires et base indurée
- recouverte de croûtes
- devenant ulcéro-végétante
- en général indolore mais grandissant progressivement +++ et touchant visage, mains, jambes
Examen clinique d’un carcinome
- recherche d’autres carcinomes et/ou mélanome sur l’ensemble de la peau ;
- recherche d’une ADP dans le territoire de drainage (CE)
- pas d’indication à faire un bilan d’extension systématique, sauf si
- forme agressive
- terrain à risque particulier (immunodéprimé)
- signe clinique d’extension loco-régionale
- Si un des ③ cas ci-dessus ➔ échographie ganglionnaire, TDM TA, TEPscan.
Pronostic des CBC
Pronostic excellent puisque c’est une tumeur qui ne métastase qu’exceptionnellement
Pronostic CE : citer les facteurs de mauvais pronostic
Le CE est une tumeur plus agressive, ayant un risque de dissémination à distance (par voie lymphatique et hématogène).
Les facteurs de mauvais pronostic des CE sont :
- La taille de la lésion (>2cm)
- La localisation sur tempe, oreille ou lèvre (péri-orificielle)
- Un faible niveau de différenciation en histologie
- Une épaisseur tumorale en histologie > 3mm
- Un envahissement périnerveux
- L’immunodépression
Prévention des CBC et CE
- Prévention solaire
- TT des lésions précancéreuses
- kératoses actiniques
- lésion virales HPV induites
Connaitre la définition d’un naevus (pl. : naevi)
- Citer les 2 principales catégories
② principales catégories
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Nævus acquis/pigmentaires/mélanocytaires communs = « grains de beauté »
- Lésions mélanocytaires les + fréquentes
- Tumeurs bénignes, mélanocytes regroupés en amas (thèques) dans l’épiderme et/ou le derme.
- En inter-individuel : aspect clinique très variable (taille, forme, pigmentation)
- En intra-individuel : tous les nævus ont le plus souvent une apparence comparable
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Nævus congénitaux présents dès la naissance. Ils sont beaucoup plus rares (1% des naissances)
- Taille variable +++
- Leur surface peut devenir irrégulière avec une hypertrichose
- Ceux de grande taille (> 20 cm) sont rares.
- Peuvent être géants et s’étendre à un métamère dorsale !
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Nævus bleu
- localisation profonde/dermique
- forte charge en mélanine
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Nævus achromique = non pigmenté
- De type tubéreux
- Prédomine au visage ou au tronc.
Facteurs responsables du développement des naevus
Facteurs intrinsèques : constitutionnels, susceptibilité génétique
- Origine ethnique (plus de naevus dans population caucasienne > asiatique > noire)
- Phototype (le plus : phototypes II)
- Prédisposition familiale
Facteurs extrinsèques
- Expositions solaires
- Immunodépression
Connaitre les principaux diagnostics différentiels des naevi à évoquer de principe
Le principal diagnostic différentiel est le mélanome. En effet c’est la question principale que l’on se pose en examinant un patient : cette lésion pigmentée est-elle un simple nævus ou un mélanome débutant ?
Les autres diagnostics différentiels sont les suivants :
· Kératose séborrhéique
· Histiocytofibrome
· CBC
· Lentigo actinique
· Botriomycome
· Angiome thrombosé
· Lésion hématique plantaire
Physiopathologie des naevi
HISTOIRE NATURELLE
- Apparition vers 4-5 ans
- Augmentation progressive jusqu’à 30 ans
- Régression après 60 ans
LE RISQUE D’ÉVOLUTION D’UN NAEVUS EN MÉLANOME
- Le risque de transformation d’un naevus commun en mélanome est très faible : < 1 / 100 000
- Le risque de transformation d’un naevus congénital de petite taille est comparable à celui des nævus communs.
- Concernant les nævus congénitaux géants le risque de transformation dépend de la taille (plus il est grand, plus le risque s’accroît), de la présence de lésions satellites et de la topographie médiane.
- Les microtraumatismes répétés N’induisent PAS la transformation des nævus en mélanome.
Connaitre les signes cliniques du mélanome
- Signes cliniques
- Diagnostic positif
- Facteurs pronostiques
SIGNES CLINIQUES
- Théorie du « vilain petit 🦆 » : une lésion pigmentée est différente des autres
- ABCDE une lésion présente plusieurs des caractéristiques suivantes
- Asymétrie
- Bords irréguliers
- Couleur inhomogène
- Diamètre > 6 mm
- Evolutivité soit une modification de la lésion
DIAGNOSTIC ✅
- L’examen anatomopathologique permet de confirmer le diagnostic de mélanome et de déterminer des critères histo-pronostiques essentiels
FACTEURS PRONOSTIQUES
- L’indice de Breslow = épaisseur maximale de la tumeur
- constitue le critère pronostique le plus pertinent.
- L’ulcération qui est un critère péjoratif
- L’index mitotique (nombre de mitoses/mm2)