Geriatrie Flashcards

0
Q

Mise au point HTOS

Étiologies

A

Prise TA allongé couché puis debout immédiatement, à 1min, à 5 min

Si élévation fréquence cardiaque (fonctionnement des baro-récepteurs)
-> vasoplégie pure (hypovolémie, ttt anti-HTA)

Si pas d’élévation FC (anomalie associée des baro-réflexes)
-> dysautonomie (ttt AD, NL, neuropathie centrale/périphérique)

Alitement prolongé : désadaptation cardiovasculaire, réduction des résistances périphériques

Étiologies

Idiopathique

Iatrogènes :
AntiHTA, dérives nitrés, alpha/bêta-bloquants
Antidépresseurs : tricycliques, IMAO
Anti-parkinsoniens : LDopa, agonistes dopaminergiques
NL
Anxiolytiques

Fonctionnelles :
Fièvre
Déshydratation
Alitement prolongé

Causes organiques dysautonomiques :
Parkinson
Shy-Drager

Traitement

Réévaluation des traitements
Contention élastiques des membres infs
Éducation patient
Se lever en 2 temps, bonne hydratation
Diététique : éviter régime sans sel strict
Ttt med si hypoTA résistante :
Ré-équilibration hydro-électrolytique 
Midodrine
Fludrocortisone
Régime sodé
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Q

Prise en charge chute gériatrie

A

Traitement curatif

Conséquences somatiques:

traumatiques

Fractures
Sat/vat
Hématome sous-duraux

Complications décubitus

TVP/EP
Escarres
Pneumopathie d'inhalation
Rhabdomyolyse : NTA / IRA
Déshydratation
Hypothermie
Hypoglycémie
Non prise traitement vital : avk, AAR

Conséquences psychologiques

Ttt par kinésithérapie du sd post-chute
Éducation des proches
Soutien psy avec psychothérapie de soutien

Prévention secondaire

Favoriser activité physique
Supplémentation vitamino-calcique
Protecteur de hanches
Ttt ostéoporose sous jacente
Consultation ophtalmo/ORL
Ttt dénutrition
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2
Q

Traitement arthrose

A

Modalités

Tt ambulatoire avec suivi au long cours si pas de chirurgie
Hospitalisation en chirurgie orthopédique et bilan pré-op si Tt chirugical
Repos et mise en décharge si poussée douloureuse (canne anglaise)

Mesures hygiéno-diététiques / éducation du patient +++

Activité physique adpatée hors poussée: marche quotidienne
Réduction pondérale en cas de surpoids / obésité (PMZ)
Chaussage adapté: chaussures souples / pas de talon +/- canne
Eviter le port de charges lourdes / la station debout prolongée

Rééducation-kinésithérapie (PMZ)

Rééducation progressive / respecter l’indolence: « règle de non-douleur »
Objectifs classiques: amplitudes articulaires / amyotrophie / antalgique
Physiothérapie et balnéothérapie si possible / ergothérapie si sévère
Orthèses de repos si poussée et si arthrose digitale +++
Port de semelles valgisantes/varisantes en cas de genu varus/valgus

Tt médicamenteux = symptomatique

Antalgiques +++
Paracétamol: en 1ère intention / 1g x3-4/j PO (+/- paliers II)
AINS: ssi poussée: en cure courte / à posologie minimale efficace ++
!! terrain = sujet âgé donc vérifier la clairance / IPP si > 65ans

Anti-arthrosique d’action lente (AAAL)
chondro-protecteur / effet retardé et rémanent / modeste / sur long terme
Ex: Piasclédine®, Chrondrosulf® PO / « cures » de 3 mois +/- répétées x2/an

Tt local par infiltration de dérivés cortisonés
Indications: seulement en cas de poussée / pour genou ++
Contre-indications: pas pour la hanche / si prothèse envisagée sous 6 mois
Modalités: sous asepsie stricte / maximum 3x/an et par articulation

Autres options thérapeutiques
Infiltrations d’acide hyaluronique
(« viscosupplémentation »): gonarthrose surtout
Lavage articulaire: si gonarthrose exsudative récidivante

Tt chirurgical = curatif / étiologique

Pour coxarthrose

Tt conservateur
Indication: dysplasie coxo-fémorale du sujet jeune sans lésion sévère
Si insuffisance de couverture: butée osseuse voire ostéotomie du bassin
Si coxa valga: ostéotomie fémorale de varisation (en pratique: après butée)

Arthroplastie: prothèse de hanche
Indication: arthrose mal tolérée (Lesquesne > 12) / si patient > 60ans +++
Pour coxarthrose supéro-externe / rarement polaire interne (mieux tolérée)
Le plus souvent prothèse totale de hanche (PTH)

Pour gonarthrose

Tt conservateur = ostéotomie de réaxation
Indication: sujet jeune (
Ostéotomie tibiale de valgisation si genu varum / varisation si genu valgum
Permet de retarder de plus de 10ans la mise en place d’une prothèse

Arthroplastie: prothèse de genou
Indication: arthrose mal tolérée (Lesquesne > 12) / critères cliniques (pas radio!)
Pour gonarthrose fémoro-tibiale / rarement fémoro-patellaire (mieux tolérée)
Le plus souvent prothèse totale de genou (PTG) / parfois unicompartimentale

Mesures associées

Prévention des chutes si sujet âgé

Adaptation de l’activité professionnelle +/- reclassement

!! Remarque: l’arthrose n’est pas une ALD; 100% possible à titre exceptionnel

Surveillance

Clinique
Douleur: pousée (nombre / intensité) / EVA / consommation d’antalgiques-AINS
Suivi fonctionnel: périmètre de marche et index algo-fonctionnel de Lequesne
Retentissement sur la qualité de vie et la vie professionnelle +++

Paraclinique
Radiographies 1x/an avec mesure de la diminution de l’interligne articulaire
(évolution « normale » : coxarthrose = 0.3mm/an et gonarthrose = 0.6mm/an)

Moyen mnémotechnique

PAVLOS ÉCRASAIT

Poids : réduction pondérale
Antalgiques + mise en décharge + canne côté sain
Vicosupplémentation
Lavage articulaire
Orthèse/ergothérapie 
Surveillance : PM/lequesne
Économie articulaire
Chirurgie
Rééducation/kinésithérapie : règle de non-douleur
AINS
Sport : marche en dehors des poussées
AAAL : anti-arthrosique d'action lente
Infiltration : Max 3/an et 3/articulation, en attente chirurgie dans les 6 mois
Travail : reclassement professionnel
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Q

Prise biphosphonate

A

1 prise
A jeun
30 min avant petit-déjeuner

Ne pas s’allonger après la prise

Pendant au moins 3 ans

Alendronate/risédronate : 1/s
Ibandronate 1/m

Contre-indications : hypocalcémie et IR sévère <30

ES : œsophagite médicamenteuse et ostéonécrose mandibulaire

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Q

Traitement escarre

A

Prise en charge générale

Evaluation de I’état nutritionnel (2) : évaluation des ingesta, pesée et calcul de I’IMC

Renutrition (2) si dénutrition

Evaluation de la douleur

Reverticalisation (2) la plus rapide possible, matelas à air en attendant

Prévention de I’apparition d’autres escarres (2) pour ne pas multiplier les sites de cicatrisation

Mise en décharge : changement de positions fréquents (2)

Lutte contre la macération, éviter la présence de selles dans le pansement (avec changes quotidiens si incontinence)

Détersion (2) des zones fibrineuses (détersion mécanique)

Favoriser le bourgeonnement (2) (pansement type hydrocolloïdes, hydrocellulaires, alginates de calcium, thérapie à
pression négative type VAC)

Favoriser I’épidermisation (2) (spontanée à I’aide d’hydrocolloïdes ou d’interfaces et pansements gras, ou chirurgicale par greffe de peau ou lambeau de couverture)

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Q

Classification garden

A

Garden I
20%

Fracture en coxa valga
Coxa valga: CC’D > 135º (angle cervico-diaphysaire)
Déplacement tête fémorale vers le haut
Verticalisation des travées osseuses
Engrènement du foyer de fracture (impaction)

Garden II

Fracture non deplacée

Angle CC’D non modifié (= 125 – 135°)
Obliquité des travées osseuses normale
Engrènement du foyer de fracture

Garden III
50%

Fracture en coxa vara

Coxa vara: CC’D < 125º
Déplacement tête fémorale vers le bas
Horizontalisation des travées osseuses
Absence d’engrènement / comminution postérieure
Persistance d’un pont capsulo-synovial post-inférieur
Engraîné

Garden IV
30%

Fracture en coxa vara désolidarisée
Idem Garden 3 mais:
Fracture désolidarisée (pas de contact capsulaire= désengraînement)
→ retour des travées osseuses dans l’axe du col +++
Diagnostique sur le profil !

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6
Q

Confusion, dépression, démence chez le sujet âgé

A

A. DÉMENCE CHEZ LE SUJET ÂGÉ

– Généralités

Définition de la démence

Trouble de la mémoire et de l’idéation +/- autres troubles cognitifs
avec retentissement sur la vie quotidienne et durée > 6 mois

!! Remarques
N’implique pas forcémenent des troubles du comportement
Implique une perte d’autonomie (sinon, on parle de troubles cognitifs légers)
Pas de trouble de la vigilance (mais oui dans sd confusionnel et installation aiguë dans sd confusionnel, alors que démence progressive)

Epidémiologie
Démence du sujet âgé est fréquente et en ↑ / p = 18% des > 75ans
Prévalence directement liée à l’âge: p [75-80ans] = 4% / p [> 90ans] = 40% !

Problème de santé publique +++
cf perte d’autonomie: chaque patient à domicile coûte ~ 18 000€/an
Coût total en France pour la maladie d’Alzheimer: 4.5 Milliards d’euros (2006)

– Orientation diagnostique

Diagnostic positif
***
!! le diagnostic de syndrome démentiel est uniquement clinique (PMZ)
**
*
Entretien en présence d’un tiers (conjoint, enfant): cf HDM, etc.
***

Syndrome démentiel

Troubles des fonctions cognitives (6)

1) Troubles de l’orientation
Désorientation spatiale / temporelle

2) Troubles de la mémoire (amnésie)
Mémoire épisodique (président ?) / sémantique (capitale ?)
Mémoire antérograde (liste de mot) / rétrograde (souvenirs)

3) Troubles du langage (aphasie)
Dénomination d’objet / ordre simple (attrapez ma main)
Troubles de l’élocution: aphasie de Wernicke, manque de mot..

4) Troubles des praxies (apraxie)
Apraxie idéo-motrice: geste sans objet (salut militaire)
Apraxie idéatoire: geste avec objet (faire un noeud, tourner la clé)
Apraxie constructive: relations spatiales (dessiner un cube)

5) Troubles des gnosies
Anosognosie ++ / prosopagnosie (non reconnaissance des visages)
Agnosie visuelles: non reconnaissance d’un objet

6) Troubles exécutifs
Calcul (compter de 7 en 7)
Jugement (raconter un histoire absurde: pas de critique)

Critères DSM-IV du syndrome démentiel +++

A. Déficits cognitifs multiples durant depuis > 6 mois
1. altération de la mémoire (antérograde ou rétrograde)
2. associée à un ou plusieurs des troubles cognitifs suivants
aphasie / apraxie / agnosie / troubles exécutifs

B. Retentissement social ou professionel (rupture par rapport à l’état antérieur)

C. Evolution avec début progressif et déclin cognitif continu

D. Hors atteinte du SNC / atteinte générale / prise exogène / path. psychiatrique

E. Hors évolution d’un syndrome confusionnel
Dans le DSM V:

Disparition du terme “démence”, remplacé par: “troubles neurocognitifs”

Déclin cognitif significatif par rapport au niveau de performance habituel dans au moins un des domaines suivants: attention complexe, fonctions exécutives, mémoire et apprentissage, language, perception, motricité ou cognitions sociales

En specifiant l’étiologie: “due à”…: Alzheimer, dégénerescence fronto-temporale, maladie à corps de Levy, étiologie vasculaire, lésion cérébrale traumatique, toxiques / médicaments, HIV, prion, Parkinson, Huntington, autre, étiologies multiples ou non spécifié

En specifiant la présence ou non de troubles du comportement

En specifiant la sévérité actuelle: légèrs, modérés, sévères

Troubles associés
»>Troubles du comportement: agitation / apathie / irritabilité / anxiété
»>Troubles de l’humeur: dépression: Geriatric Depression Scale (GDS /15)

Signes négatifs
Eliminer une confusion: pas de troubles de la vigilance +++ (PMZ)

Remarque sur le Mild Cognitive Impairment (MCI)
Critères diagnostiques
- Plainte de la mémoire du patient ou de l’entourage
- Troubles mnésiques objectivés dans les tests
- Pas de modification des activités quotidiennes
- Pas d’atteinte des autres fonctions cognitives
!! FdR de maladie d’Alzheimer (PMZ)

Diagnostic de sévérité

Evaluation neuropsychologique / cognitive globale
»»Mini Mental Status Examination (MMSE ; score sur 30) +++
- Score < 24 (si niveau culturel ↑) ou < 22 (si ↓) = détérioration cognitive légère
- Score < 15 = détérioration cognitive modéré
- Score < 5 = détérioration cognitive sévère

Remarque: !! Le MMSE ne pose pas le diagnostic de démence, qui est clinique, mais permet le suivi d’une démence
Remarque 2: le score MMSE est à interpréter en fonction du niveau socio-économique

Autres tests classiques
»»Test de l’horloge: dessiner le cadran puis indiquer 16h45
»»Test des 5 mots ou tests de fluence verbale (noms d’animaux, mots débutant par M..)
»»Evaluation neuropsychologique spécialisée
Indispensable devant tout Sd démentiel / en milieu spécialisé (HDJ ++)
Exploration fine des fonctions cognitives (praxies, mnésies, langage..)

Evaluation du retentissement

Interrogatoire
Niveau d’autonomie / aides et entourage nécessaires / assistante sociale

Echelles fonctionnelles
Pour évaluation du retentissement et de la dépendance (cf item 64)
- ADL (Activities of Daily Living) et IADL (Instrumental ADL)
- Evaluation thymique (GDS) et comportementale

Diagnostic étiologique
Dans le cadre d’une hospitalisation courte pour « bilan initial de démence » ++
Objectif = rechercher une cause de démence secondaire (!! le dire)

Bilan clinique

Interrogatoire
Terrain: atcd de M. d’Alzheimer / FdR CV (cf AVC lacunaires) / actd psychiatriques
Prises: médicamenteuses (PMZ) / toxiques: alcool +++
Mode de vie: niveau socio-professionel et éducatif / aides à domicile
Anamnèse: début / mode évolutif (progressif) / facteurs déclenchants

Examen physique
Doit être normal si Alzheimer: sinon rechercher une autre étiologie (PMZ)
Pas de trouble de la vigilance +++ (≠ syndrome confusionel)

Examen neurologique: signe de localisation / syndrome moteur
Recherche co-morbidités: cardio-vasculaires ++ / IR / SAOS, etc.

Bilan paraclinique (!! RPC HAS 11)

Imagerie cérébrale
SYSTÉMATIQUE
IRM cérébrale (T1/T2/T2*/FLAIR + coupes coronales centrées sur l’hippocampe)
+++++Systématique devant toute démence de découverte récente+++++

Autres examens d’imagerie
TDM cérébrale: seulement à défaut d’IRM

Bilan biologique
+++++++
Examens systématiques (8)

1) TSH (PMZ) / 2) NFS / 3) albuminémie / 4) glycémie
5) Ionogramme / 6) calcémie / 7) créatinine (avec clairance) / 8) CRP

Selon le contexte clinique (en pratique, à faire ++) (5)
BHC (TA-GGT) / vitamines B12-B9 (sujet âgé)
Étiologies infectieuses : Sérologie VDRL-TPHA / sérologie VIH ++ / sérologie Lyme

Autres examens: selon le contexte seulement

Scintigraphie cérébrale
PL : dosage des biomarqueurs (cf. ci-dessous)
Electroencéphalogramme (EEG): si crises comitiales / encéphalopathie
Génétique: PSEN1-2-APP: si forme familiale (ApoE non recommandé)
Bilan vasculaire (échoD TSA, ETT..) si FdR CV ou lacunes à l’IRM

Diagnostics différentiels

Syndrome confusionel (cf item 199)

Distinction avec démence car:
Installation aiguë ou rapidement progressive
Troubles de la vigilance au 1er plan (Glasgow +++)
Symptomes fluctuants: typiquement aggravation nocturne
Troubles du comportement fréquents: « perplexité anxieuse », agitation..

Syndrome dépressif (cf item 285)
!! un syndrome dépressif peut être due à une démence débutante
Clinique souvent moins typique que chez l’adulte
Troubles cognitifs, apathie, ralentissement souvent au 1er plan
Anhédonie, humeur triste, désinterêt peuvent être discrets
CAT: Tt antidépresseur d’épreuve pour 3 mois au moindre doute ++

– Diagnostic étiologique

Maladie d’Alzheimer +++

Anatomo-pathologie (1+3)

Aspect macroscopique
Atrophie cérébrale par perte neuronale (débutant par l’hippocampe)
Atteinte corticale diffuse

Aspect microscopique
>Dégénérescences neurofibrillaires: inclusions cytoplasmiques de NF + prot. tau (hyperphosphorylation de la protéine Tau)
>Plaques séniles: dépôts amyloïdes extra-cellulaires de peptide Aβ
>Angiopathie amyloïde: dépôts Aβ s’accumulent dans les vaisseaux (cf item 133)

Arguments cliniques

Antécédents familiaux
Formes familiales rares: début précoce (< 60ans)
Génétique: mutations APP (Χ21) et PSEN 1/2 (Χ14) / allèle ApoE4 = FdR

Evolution du syndrome démentiel +++
!! Evolution lentement progressive: 7 à 10 ans

Stade précoce = pré-démentiel = profromal : troubles mnésiques isolés
Trouble de la consolidation en mémoire épisodique
Mémoires ancienne et sémantique conservés au début

Stade de démence
Atteinte d’autres fonctions cognitives : aphasies / apraxies / agnosies / syndrome dysexécutif
→ syndrome démentiel global
Retentissement sur l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne

Stade de démence sévère
Etat démentiel profond + dépendance totale (perte d’autonomie) / décès
Signes neurologiques associés fréquents: Sd extra-pyramidal / épilepsie..

Arguments paracliniques

Bilan biologique (cf. ci-dessus) : élimine une cause curable

IRM cérébrale
Signes positifs
Recherche d’une atrophie hippocampique côtée selon l’échelle de Scheltens
Signes négatifs :
Recherche une étiologie de démence secondaire +++ / curable (PMZ) = lacunes ou séquelles d’AVC / HSD / hydrocéphalie chronique

PL si atypie= dosage des biomarqueurs : protéine Aβ42 (↓), protéine Tau (↑), protéine Phospho-Tau (↑)

Scintigraphie cérébrale si atypie : hypoperfusion des régions corticales associatives et temporales internes

!! Seul un examen anatomopathologique permet de poser un diagnostic de certitude

Autres étiologies de syndrome démentiel

Démence vasculaire

= secondaire à des séquelles d’AVC répétés (pas forcément lacunes profondes)
!! 2ème cause de démence après Alzheimer (~ 30% des cas)
Association démence vasculaire + Alzheimer fréquente = « démence mixte«

Examen clinique
Terrain = antécédents multiples d’AVC / FdR CV / HTA
Début brutal / dans les 3 mois post-AVC
Evolution fluctuante / par à-coups / « en marche d’escalier » (!! ≠ Alzheimer)

Existence de signes neurologiques focaux +++ : HLH / syndrome pyramidal
Sd pseudo-bulbaire: rire et pleurer spasmodique / troubles déglutition, etc,

Paraclinique = IRM cérébrale
Séquelles d’AVC ischémiques ou hémorragiques / profonds ou superficiels
Atrophie corticale et sous-corticale

Etiologies métaboliques et carentielles

Hypothyroïdie: TSH systématique (PMZ) (cf item 248)

Troubles hydroélectrolytiques: hyponatrémie / hypercalcémie

Encéphalopathie: hépatique / urémique, etc.
Carence en vitamine B12 (troubles de la marche) et B9

Etiologies toxiques
Intoxication alcoolique chronique (PMZ)
Intoxication médicamenteuse chronique: BZD / TC / Dopa..

Etiologies traumatiques
Hématome sous-dural chronique (HSD) +++ (cf item 201)
!! Penser à l’HPN sur hémorragie méningée traumatique
Microtraumatismes répétés (boxeurs..)

Etiologies tumorales
Tumeur intra-crânienne frontale ou temporale du sujet âgé
Méningiomes et métastases cérébrales > tumeurs gliales primitives

Hydrocéphalie chronique idiopathique
= hydrocéphalie à pression normale (HPN)

Etiologie
Le plus souvent idiopathique
Hémorragie méningée / méningite / atcd neurochirurgical

Clinique = triade de Hakim
Troubles de la marche + troubles génito-sphinctériens + syndrome démentiel

Atteinte du lobe frontal prédominante: Sd frontal (désinhibition / grasping, etc.)

!! Signes négatifs: pas d’HTIC / pas de céphalées

Imagerie cérébrale = TDM (+/- IRM)
Dilatation homogène de tous les ventricules (≠ hydrocéphalie obstructive)
Pas d’atrophie corticale (sillons normaux: ≠ dilatation d’Alzheimer)
Hypodensité périventriculaire (cf résorption trans-épendidymaire)

Traitement
PL évacuatrices répétés (!! CI si hydrocéphalie obstructive: cf engagement, fzire une dérivation ventriculaire externe en urgence)
Dérivation ventriculaire permanente: ventriculo-péritonéale ou ventriculo-atriale

Autres démences dégénératives

Démence à corps de Lewy Diffus (cf item 261)
Sd extra-pyramidal résistant à la L-Dopa
Sd démentiel précoce + hallucinations caractéristiques
Fluctuations attentionnelles
!! CI des neuroleptiques (risque d’aggravation car sensibilité +++)

Démence fronto-temporale (Maladie de Pick)
Syndrome frontal au 1er plan (cf item 49)
Troubles du comportement au 1er plan / Troubles de l’attention
IRM = atrophie corticale à prédominance temporo-frontale +++

Autres: stade tardif de Parkinson ++ , DCB, PSP, etc.

Etiologies infectieuses

Phase tertiaire de syphilis

Infections opportunistes neurologiques du VIH ++ : LEMP / toxoplasmose

Borréliose de Lyme

Séquelles de méningo-encéphalites (herpétiques +++)

Maladie de Creutzfeld-Jacob (encéphalopathie spongiforme) :
Affection à prions
Atrophie cérébrale par dégénérescence spongiforme avec perte neuronale et gliose sévères du cortex cérébral et des noyaux gris centraux
Evolution subaiguë
Signes cliniques : syndrome cérébelleux, myoclonies, syndrome extrapyramidal
PL : marqueurs de souffrance neuronale (protéine 14-3-3, dosage NSE)
IRM encéphalique : hypersignaux en bande corticale et/ou des hypersignaux dans les noyaux gris centraux (noyau caudé, putamen).
Décès survient en quelques mois.

Maladie de Whipple (malabsorption digestive), de Lyme, etc.

– Traitement

Prise en charge

Globale: médico-psycho-sociale / du patient et de l’entourage

Pluri-disciplinaire: neurologue / médecin traitant / social / psychologue…

Objectif = maintien à domicile du patient autant que possible (PMZ)

En concertation avec la famille ++ / visites à domicile +/- HAD si besoin

Annonce diagnostique au patient puis à son entourage (avec accord si possible)

Tt non médicamenteux +++

Maintien de l’activité (physique, sociale, loisir, intellectuelle)
Maintien d’une activité physique: marche quotidienne ++
Maintien d’une activité sociale (amis, sorties, restaurants..)
Maintien d’une activité de loisir (jardinage, cuisine..)

Rééducation (PMZ)

Kinésithérapie motrice
« Rééducation de la déambulation dans le cadre du maintien de l’autonomie »
En gros: marche quotidienne avec un accompagnateur +++

Prise en charge orthophonique
« Maintien et adaptation des fonctions de communication »
Nécessaire dès que troubles du langage / de la déglutition

Interventions cognitives
Stimulation cognitive: mises en situation / simulation de situations vécues
Thérapie occupationelle: « ateliers mémoire » / séances d’animation (jeux de société)

Tt médicamenteux spécifiques

Maladie d’Alzheimer

Molécules
Anti-cholinestérasique: donépézil (Aricept®) / rivastigmine (Exelon®)

ES :
Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée…
Trouble de la conduction auriculaire : BAV = ECG avant precription

Anti-glutamate (inhibiteur du NMDA-R): mémantine (Ebixa®)

Indications
Stade léger (MMSE > 20) = anti-cholinestérasique
Stade modéré (MMSE = 10-20) = anti-cholinestérasique ou anti-glutamate
Stade sévère (MMSE < 10) = anti-glutamate (mémantine)

Modalités

+++++ Aide à la prise du médicament +++++ (PMZ) (NPO que patient dément…)

Augmentation posologique progressive jusqu’à dose maximale recommandée / revoir à 1 mois

Information sur les ES et interactions / prescription initiale spécialisée +++

Réévaluation annuelle de l’efficacité (cf 50% de répondeurs seulement)

Autres étiologies de démence

Démence vasculaire
Contrôle des FdR cardio-vasculaires (HTA et diabète ++)
Prévention secondaire: aspirine PO 75mg (éviter statine après 80ans)

Démence à corps de Lewy Diffus / Parkinson
Anti-cholinestérasiques (rivastigmine) / pas de preuve pour mémantine
Traitement dopaminergique

Autres: démence fronto-temporale, MCJ, etc.

Pas de Tt médicamenteux recommandé

Tt des symptômes comportementaux et psychologiques des démences (SCPD)

Indications
!! Traiter une dépression avant de débuter un Tt médicamenteux d’Alzheimer si symptômes dépressifs (PMZ)
→ amélioration cognitive fréquente rien qu’en traitant la dépression

Modalités
Privilégier les interventions non médicamenteuses tant que possible (psychothérapie)
»> Anti-dépresseurs: IRS +++ : si syndrome dépressif / troubles du comportement
»> Neuroleptiques: non recommandés sauf signes psychotiques sévères (olanzapine)

Mesures associées +++

Prise en charge sociale (6) (PMZ)
+++ Tutelle ou curatelle si nécessaire +++ (cf item 52)
Prise en charge à 100% au titre des ALD
+++APA: allocation personnalisée pour l’autonomie+++
Adhésion à un réseau de soins spécialisé (cf item 13)
Aides au maintien à domicile (techniques / humaines / financières) (cf item 64)
Proposer adhésion à une association de malades (ex: « France Alzheimer »)
Relation avec la médecine de ville : MT+++

Prise en charge de l’entourage (!! NPO)
Soutien psychologique de l’aidant principal
Moments de répit: centre de jour, HDJ, séjours en centre de 2-3S par an..
!! Vigilance sur maltraitance des patients déments

Prévention des complications
Soutien psychologique du patient et P°/Tt d’une dépression
Aménagement du domicile (éviter gaz..) +/- ergothérapeute
Eviter médicaments potentiellement confusiogènes
Eviter conduite automobile / gaz au domicile
Lutte contre la perte d’autonomie / troubles sensoriels à prendre en charge

Surveillance

par médécin traitant = 1x/3 mois
Poids / état nutritionel / constantes / Tt: observance – efficacité – tolérance

pluri-disciplinaire standardisée = 1x/6 mois
Coordonnée par MT: psychiatre / orthophoniste / physiothérapiste / famille

par médecin spécialiste: à 6M puis 1x/an
Confirme le diagnostic si évolution typique / ajustement du Tt médicamenteux

B. CONFUSION ET DÉPRESSION CHEZ LE SUJET ÂGÉ

– Spécificité de la dépression chez le sujet âgé:

Epidémiologie:
3 à 5 % des plus de 65 ans, mais bcp plus chez les patients hospitalisés ou en institution (près de 40%)
taux de suicide 2 fois plus élevé que dans la population générale

FdR: isolement, veuvage, perte d’autonomie, comorbidités somatiques, changement de domicile, intitutionnalisation, âge > 90 ans

Spécificités cliniques:

Ralentissement et troubles somatiques au premier plan

aggressivité souvent en lien avec anxiété et perte des capacités d’expression

peu mimer un tableau démentiel => si doute, ttt antidépresseur d’épreuve

mélancolie plus fréquente

Spécificités de prise en charge:
Doses initiales plus faibles, augmentations progressives prudentes, adaptées aux fonctions rénales et hépatiques

ISRS ++ (car mieux tolérés), assez vite ECT si pas de CI à l’anesthésie

Surveillance ++ de la tolérance: confusion,

syndrome anticholinergique (hypotension, globe +++, confusion, glaucome aigu par fermeture d’angle, sécheresse buccale),

syndrome parkinsonien,

SiADH (avec les IRS)

Prise en charge des comorbidités somatiques, prise en charge de la douleur++++

Prise en charge sociale: en lien avec l’entourage, évaluation de l’autonomie et mise en place d’aides au domicile, éventuelle orientation institutionnelle…

– Syndrome confusionnel

cf item 199

Synthèse pour questions fermées
Quelle est la définition d’une maladie d’Alzheimer précoce ?

Maladie d’Alzheimer avant 65 ans

Quels sont les 2 éléments histopathologiques de la maladie d’Alzheimer ?

  • Dégénérescence neurofibrillaire
  • Plaques séniles

4 étiologies de démence associées à des troubles de la marche ?

  • Démence vasculaire
  • HPN
  • Carence en vitamine B12 (SCM)
  • Syndrome Parkinsonien +
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