Etudes BQ à réviser 04 Flashcards

1
Q

Le cycle de vie des technologies gouverne à la fois l’importance des capacités individuelles requises et le degré des inégalités de revenus.

Sur le second point, l’innovation technologique explique les inégalités, en ce qu’elle en crée au sein des secteurs, autant qu’entre secteurs, des rentes provisoires inégalement réparties.

A

Galor et Tsiddon, 1997

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2
Q

Au-delà de la part des emplois qui pourrait disparaître du fait de l’automatisation des tâches, le principal problème tient à la polarisation du marché du travail.

Plutôt qu’une déformation générale en faveur du travail qualifié, on observe plutôt une polarisation du marché du travail en défaveur des qualifications intermédiaires :

  • le progrès technique favorise la création d’emplois peu qualifiés (typiquement chauffeurs livreurs et services à la personne) et d’emplois très qualifiés ;
  • au détriment des emplois de qualification intermédiaire (comptables, vendeurs, agents d’assurance).

Déjà observable, cette tendance devrait être amplifiée par les progrès de l’intelligence artificielle.

A

Autor, 2015, “Why are There Still So Many Jobs ? The History and Future of Workplace Automation”

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3
Q

Une série de constats empiriques contredit les implications du modèle classique du marché du travail, qui suppose que tous les travailleurs sont toujours payés à leur productivité marginale, en présence d’une hausse du salaire minimum :

  • Beaucoup de salariés dont le salaire était inférieur au nouveau niveau du salaire minimum n’ont pas été licenciés après la hausse de ce dernier ;
  • Même des salariés qui ne sont pas rattrapés par le nouveau salaire minimum voient, à la suite de la hausse de ce dernier, leur salaire augmenter.
A

Card et Krueger, 1995, Myth and Measurement : The New Economics of the Minimum Wage

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4
Q

Pour l’auteur, une hausse du salaire minimum n’a aucun effet perceptible sur l’emploi. L’auteur passe en revue 1500 études, dont la presque totalité concluent que l’effet d’une hausse du salaire minimum n’a presque pas d’effet sur l’emploi, les résultats se retrouvant dans une écrasante majorité autour d’une élasticité avoisinant zéro, avec un effet très légèrement négatif toutefois.

Les hausses du salaire minimum ont un effet positif sensible sur le turnover des salariés, qui représente un coût pour les employeurs, en rendant plus facile le recrutement de nouveaux employés.

A

John Schmitt, 2013

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5
Q

L’idée révolutionnaire d’Henry Ford, dont le rêve d’autosuffisance totale dans la production automobile fut réalisé dans son usine située au confluent des fleuves Rouge et Detroit (États-Unis), s’est avérée limitée en termes historiques.

Les décennies passant, l’idée d’intégrer verticalement toutes les étapes de la production s’est montrée inadaptée aux objectifs des entreprises transnationales (ETNs).

Les gains de productivité sont devenus de plus en plus dépendants de la division internationale du travail entre entreprises, qui vendent des inputs intermédiaires à d’autres entreprises, générant un réseau complexe de relations commerciales.

A

Bartelme et Gorodnichenko, 2015

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6
Q

Des emplois stables, via notamment des restrictions au licenciement :

  • s’ils réduisent la capacité des entreprises à ajuster leur productivité par la modification de leurs effectifs, favorisent l’acquisition de capital humain spécifique ;
  • Pour les entreprises innovantes, élèvent le coût anticipé de l’échec.

→ Les restrictions à l’emploi incitent à l’innovation au sein des entreprises existantes, plutôt que par des mécanismes schumpétériens de « destruction créatrice ».

A

Scarpetta et Tressel, 2004

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7
Q

Le progrès technique, en stimulant l’embauche de travailleurs qualifiés et en détruisant simultanément des emplois dans les secteurs en déclin (progrès technique biaisé), explique en partie l’augmentation des inégalités au sein des pays de l’OCDE.

A

Causa et al., 2015

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8
Q
  • Dans les économies développées, un tiers des gains de productivité du travail proviennent du processus de création et destruction, les deux tiers restants se faisant à l’intérieur des entreprises existantes ;
  • Les anciennes entreprises contribuent aux gains de productivité en investissant et en substituant du capital au travail, les nouvelles plutôt en augmentant la PGF ;
  • aux Etats-Unis, les entreprises naissent petites, mais celles qui survivent font plus que doubler leur effectif en deux ans, tandis qu’en Europe, elles croissent de 10 à 20 % seulement.
A

Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003

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9
Q

À partir des études disponibles, les auteurs ont conclu que les allégements de cotisations sociales antérieures à 1997 ont accru l’emploi de 200 000 à 400 000 unités, pour un coût net par emploi de l’ordre de 8000 à 28 000 €.

Ce type de mesure entraîne un « effet de substitution et d’assiette » : la baisse du coût relatif du travail par rapport au capital conduit à une nouvelle combinaison des facteurs de production favorable à l’emploi.

A

Nouveau et Ourliac, 2012

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10
Q

L’incertitude ex ante sur la répartition des gains d’une réforme induit un biais en faveur du statu quo.

En conséquence, une réforme potentiellement bénéfique pour une majorité de la population peut être démocratiquement rejetée.

A

Fernandez et Rodrik, 1991

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11
Q

L’introduction en 2015 d’un salaire minimum fédéral a donné lieu à controverses : il ne semble pas qu’elle ait nui à l’emploi agrégé.

Cependant, selon les auteurs, les premières évaluations indiquent qu’elle l’a réduit :

  • dans les Länder de l’Est, ou la proportion de salaires inférieurs au nouveau minimum légal était sensiblement plus importante ;
  • ainsi que dans les entreprises faisant face à une concurrence intense.
A

Bossler et Gerner, 2016

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12
Q

Une augmentation de 5 points du Gini (différence entre les Etats-Unis et le Gabon en 2005) réduit le taux de croissance moyen annuel d’un demi-point de pourcentage.

Une augmentation de 1 point du Gini réduit de 7 % la durée moyenne anticipée des épisodes de croissance.

En revanche, sauf dans les cas extrêmes, les politiques de redistribution n’ont pas d’effet négatif sur la croissance.

A

Ostry et al., 2014

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13
Q

En Russie, un investisseur bénéficie en principe de la pleine protection d’un régime de droits de propriété privée, contrôlée par un système judiciaire indépendant.

En Chine, il n’y a aucune protection de ce genre, car la propriété privée n’a pas été (jusqu’à une date très récente) reconnue légalement et les tribunaux n’y sont certainement pas indépendants.

Et pourtant, du milieu à la fin des années 1990, les investisseurs ont constamment donné de meilleures notes à la Chine qu’à la Russie en matière d’Etat de droit.

Ils se sentaient mieux protégés en Chine qu’en Russie.

A

Rodrik, 2004

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14
Q

L’objectif social est de maximiser durablement la consommation par tête.

Ce modèle montre qu’il existe bien un taux d’épargne qui maximise la consommation par tête :

  • ce taux d’épargne optimal est exactement égal au poids du capital dans la fonction de production.

→ Les revenus du capital doivent être réinvestis dans l’économie, tandis que les revenus du travail sont consommés.

A

Ramsey (Modèle de), 1928, A Mathematical Theory of Saving

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15
Q

Construction d’un modèle théorique avec des citoyens inégalement dotés en capital et où l’imposition finance l’investissement public et la redistribution.

L’augmentation des inégalités de capital augmente le taux d’imposition et réduit la croissance mais seulement pour des niveaux élevés d’imposition : à des niveaux plus faibles, l’imposition et les dépenses publiques corollaires augmentent la croissance.

Plus la répartition primaire des revenus est inégalitaire, plus l’électeur médian vote en faveur d’une fiscalité redistributive, jusqu’au point où le taux de prélèvement sur les revenus élevés, qui redistribue la rente vers le facteur travail et la consommation des plus pauvres, devient un frein à l’accumulation de capital et donc à la croissance.

A

Alesina et Rodrik, 1994

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16
Q

Les auteurs testent deux canaux : le canal de l’investissement en actifs pour les pauvres et celui de la participation politique.

Ils trouvent que l’inégalité foncière a un effet significatif sur l’investissement en capital humain et par conséquent sur l’investissement et la croissance :

  • L’inégalité et la croissance sont endogènes : les 20 % les plus pauvres bénéficient de la croissance à moyen terme ;
  • L’inégalité initiale est défavorable aux pauvres mais pas aux riches ;
  • L’investissement est associé à plus de croissance pour tous mais bénéficie davantage aux pauvres qu’aux riches ;
  • Une diminution d’un écart-type de l’inégalité initiale de propriété foncière augmente la croissance du revenu du quintile inférieur de 1,05 % par an. Par comparaison, une augmentation d’un écart-type de l’investissement l’augmente de 1,8 %.

→ La conclusion des auteurs est qu’en termes de lutte contre la pauvreté, il vaut mieux créer de nouveaux actifs plutôt qu’essayer de redistribuer ceux déjà existants.

A

Deininger et Squire, 1998, “New ways of looking at old issues: inequality and growth”

17
Q

Les auteurs relient chômage et salaire minimum.

Sur la période 1990-1998, une hausse de 1 % du salaire minimum en France, induisait une augmentation de 1,5 points de la probabilité de perte d’emploi des salariés directement concernés. Cet ordre de grandeur été confirmé par des études ultérieures.

L’effet reste toutefois faible sur l’emploi global, les salariés au smic ne représentant qu’entre 3 et 4 % de l’ensemble des personnes en emploi.

A

Kramarz et Philippon, 2001

18
Q

La réforme Hartz IV (portant sur l’indemnisation du chômage) a réduit le taux de chômage structurel de 1,4 point, tandis que les réformes I à III l’ont abaissé de 1,5 point.

A

Krebs et Scheffel, 2013

19
Q

Un des enseignements des crises financières de 1997-1998 dans les pays émergents est que la libéralisation des mouvements de capitaux ne doit pas être recommandée à tous les pays, comme l’OCDE et le FMI le croyaient avant ces crises, mais seulement à des pays déjà développés et dont les institutions financières sont robustes.

A

Kose et al., 2006

20
Q

Comme d’autres auteurs, mise en évidence que :

  • la baisse des inégalités intra-pays observée entre 1820 et 1990 n’est pas spécifique aux pays d’Europe occidentale ;
  • que les inégalités à l’échelle mondiale, entre pays, ont augmenté au cours de cette même période ;
  • que, depuis la fin du XXème siècle, cette tendance s’est inversée : moins d’inégalités à l’échelle mondiale et plus d’inégalités à l’intérieur des pays, avec des exceptions notables.

La « déconcentration » du capital et les interventions avant impôts et transferts sont une approche plus prometteuse pour réduire les inégalités que la redistribution, en particulier compte tenu de la difficulté qu’il y a à augmenter la fiscalité des revenus du capital dans un monde globalisé.

A

Milanovic, 2016

21
Q

L’augmentation des inégalités est aussi un facteur de risque de stagnation séculaire, par l’excès d’épargne qu’il implique :

  • Le taux naturel d’intérêt, auquel le désir d’épargne et le désir d’investissement sont égaux à la pleine capacité des facteurs de production (plein-emploi, pleine utilisation des équipements), est négatif ;
  • La consommation est trop faible pour permettre l’utilisation complète des facteurs de production.

→ La croissance est donc plus faible que son potentiel.

De plus, la non-utilisation complète des facteurs de production peut réduire le potentiel de croissance par des effets d’hystérèse.

A

Summers, 2014

22
Q

On peut distinguer trois grands types de régime d’assurance chômage :

1° Les pays anglo-saxons se caractérisent par une faible protection de l’emploi et une assurance chômage peu généreuse. Dans ces pays, les flux vers et hors du chômage sont importants ;

2° Les pays d’Europe continentale affichent une protection de l’emploi élevée et une assurance chômage généreuse, mais des politiques actives du marché du travail limitées. Dans ces pays, les flux sont faibles ;

3° Les pays nordiques combinent une protection de l’emploi limitée et une assurance chômage généreuse mais conditionnelle. L’idée générale est qu’il « faut protéger les autres travailleurs et non les emplois » (modèle dominant de la flexisécurité/flex-sécurité). Dans ces pays, les flux du marché du travail sont importants.

A

Blanchard, Jaumotte, Loungani, 2013

23
Q

Les caractéristiques du marché du travail évoluent lentement, alors que les taux de chômage ont connu des variations spectaculaires sur les décennies 1950 à 2000.

Interprétation proposée de cette contradiction apparente :

Les institutions du marché du travail influencent la vitesse à laquelle chaque économie s’adapte à des chocs tels que les chocs pétroliers dans les années 1970 ou la hausse des taux d’intérêt réels dans les années 1980.

Ainsi, les économies qui se portaient bien dans les années 1960 se sont avérées mal armées pour absorber les chocs macro-économiques des années 1970 et 1980, puis les chocs structurels liés à la mondialisation des années 1990 et 2000.

A

Blanchard et Wolfers, 2000

24
Q

Mise en évidence d’un effet d’hystérèse :

Une fois qu’on a laissé s’accroître le chômage, celui-ci ne peut revenir immédiatement à sa valeur d’équilibre de long terme (le Nairu de long terme) qu’au prix d’une hausse de l’inflation.

Cette hypothèse alourdit considérablement la responsabilité des politiques macro-économiques dans la lutte contre le chômage : une politique budgétaire ou monétaire restrictive, par exemple, qui pèse temporairement sur la demande, pourrait conduire à une hausse persistante du taux de chômage.

Si cet effet est avéré, cela signifie en particulier que les banques centrales ont un rôle à jouer dans la réduction du chômage non seulement à court terme, mais également à long terme.

Cette théorie, de prime abord convaincante, voit sa pertinence empirique discutée.

A

Blanchard et Summers, 1987

25
Q

1° La coalition susceptible de soutenir une redistribution par l’impôt n’est pas la même que celle qui soutient un contrôle des inégalités par la fixation du salaire minimum. La seconde solution peut donc être préférée, même si elle est économiquement moins efficace.

2° La résistance à la réforme atteint son maximum à la fin d’une récession économique.

A

Saint-Paul, 2000

26
Q

La chute de l’emploi dans les professions à tâches répétitives se traduit par un modèle de polarisation des emplois : les travailleurs se concentrent de plus en plus, désormais, en haut et en bas de l’échelle des salaires.

La même tendance fondamentale se généralise dans les seize pays étudiés, en dépit d’importantes différences entre les pays :

  • dans la structure de leurs industries ;
  • dans la réglementation de leurs marchés du travail ;
  • dans leurs niveaux de croissance économique locaux.
A

Goos, Manning et Salomons, 2009

27
Q

Les accords collectifs définissent au total 60 000 minima, qui ont valeur légale compte tenu du fait que les accords de branche sont systématiquement « étendus » à toutes les entreprises par le ministère du Travail.

Dans d’autres pays européens comme l’Allemagne ou l’Espagne, les entreprises peuvent décider de déroger aux accords de branche.

Les minima de branche jouent un rôle important dans les politiques salariales et influencent le smic via l’indexation de celui-ci sur la moitié des gains de pouvoir d’achat du salaire de base.

A

Gautier, 2017

28
Q

Les TIC suscitent un type d’innovations qui affectent beaucoup moins la productivité que les précédentes vagues d’innovations :

  • L’emploi global a été beaucoup plus lié au PIB qu’à l’informatisation ;
  • et, à l’exception de la fin des années 1990 où les investissements ont été massifs dans les matériels et équipements, les promesses de gains de productivité liés aux TIC n’ont pas été tenues.
A

Gordon, 2016

29
Q

Modèle constituant toujours aujourd’hui un cadre de référence de l’analyse néoclassique de la croissance.

Sur le sentier de croissance :

  • les marchés sont en équilibre ;
  • les facteurs de production sont substituables ;
  • le rendement marginal du capital est décroissant : l’incitation à investir disparaît quand le rendement marginal est égal au coût d’usage du capital.

→ L’incitation à accumuler du capital diminue au fur et à mesure que l’économie croît, et elle disparaît lorsqu’une hausse supplémentaire du stock de capital coûte davantage qu’elle ne rapporte en termes de production.

A

Solow et Swan (Modèle de), 1956

30
Q

Mise en avant du mécanisme qui a conduit, avant 2008, à l’endettement des ménages pauvres au-delà de leur capacité de remboursement et qui a freiné, après la crise, la reprise, en raison du désendettement des ménages.

A

Cynamon et Fazzari, 2016

31
Q

L’innovation est positivement associée à une hausse des inégalités tirée par les hauts revenus, mais aussi à une plus forte mobilité sociale.

Réciproquement, les inégalités au sommet de l’échelle des revenus peuvent avoir un effet sur la concurrence.

A

Aghion et al., 2016