06 - Politique économique - Bénassy-Quéré - Etudes 02 Flashcards
Proposition de la courbe IS/LL, modèle qui pose la question de l’intervention publique : quelles politiques économiques pour le plein-emploi ?
Ces travaux se concentrent en particulier sur le rôle des politiques monétaire et budgétaire.
Hicks, 1937, Mr. Keynes and the “Classics”
Complément de la courbe de Hicks pour proposer le modèle IS/LM.
Dans ce modèle, les prix sont fixes et il n’y pas de commerce international (on dit que l’on raisonne en économie fermée).
Au point d’intersection entre les courbes IS (combinaisons de taux d’intérêt et de revenu national qui équilibrent le marché des biens et services) et LM (combinaisons de taux d’intérêt et de revenu qui équilibrent le marché de la monnaie), l’économie est stable.
Cette situation correspond à une situation d’équilibre général. Toutefois, elle n’est pas synonyme de plein-emploi. En effet, le niveau d’investissement découlant du taux d’intérêt d’équilibre n’est pas forcément suffisant.
Il est souvent considéré comme à la base de la macroéconomie.
Hansen, 1949, Monetary Theory and Fiscal Policy ; 1953, A Guide to Keynes
Les banques centrales ne suivent plus une règle d’offre de monnaie, mais plutôt une règle de taux.
Romer, 2000
Les hypothèses de l’équivalence ricardienne peuvent paraître irréalistes, en raison de la nécessité de remplir les conditions suivantes :
- Anticipations rationnelles ou dépenses publiques improductives (sans impact ni sur l’utilité des consommateurs ni sur la productivité des entreprises) ;
- Absence de contraintes de crédit : les ménages peuvent accéder sans restriction à l’emprunt, quel que soit leur taux d’endettement ;
- Horizon infini, ou prise en compte par les ménages de l’utilité des générations futures.
Mankiw, 2000
Mise en évidence des effets de composition :
A taille donnée, les effets d’une hausse ou d’une baisse du déficit peuvent différer sensiblement selon qu’elle procède par la dépense ou la recette, et selon la nature des dépenses et des recettes concernées.
Notamment, un ajustement budgétaire rapide et passant par une baisse des dépenses peut être compatible avec une croissance de la consommation privée et de la production → Mais discuté par Guajardo, Leigh et Pescaroti (2011).
Alesina et Ardagna, 2010
Dans un cadre keynésien simple, une réduction simultanée des dépenses publiques et des impôts d’un montant donné réduit la production, tandis qu’un accroissement simultané des dépenses publiques et des recettes fiscales peut favoriser l’accroissement du revenu national.
Haavelmo (théorème de), 1945
Etude de l’effet des ajustements budgétaires aux États-Unis, dans la zone euro, en Italie, en France et au Japon en périodes de récession et d’expansion :
- Si une consolidation budgétaire a commencé pendant une récession, les multiplicateurs sont supérieurs à 1 pour les chocs de dépenses et inférieurs à 1 (positifs à l’exception de celui de la France) pour les chocs d’impôts ;
- S’agissant des consolidations budgétaires commençant en phase d’expansion, la principale différence réside dans les multiplicateurs d’impôts qui peuvent être négatifs.
Batini et al., 2012
Synthèses des résultats sur le multiplicateur keynésien en pratique :
1° Les caractéristiques de l’économie affectent le multiplicateur budgétaire : le degré d’ouverture l’affecte négativement (et donc la taille de l’économie, positivement ; la rigidité du marché du travail l’affecte positivement, mais le niveau de dette publique et la flexibilité du taux de change négativement ;
5° Le type de consolidation budgétaire retenu affecte le multiplicateur budgétaire : fondées sur la baisse des dépenses, les effets négatifs sont moins marqués, voire inexistants, tandis que celles fondées sur des hausses d’impôt ont des effets négatifs (Alesina et al., 2017) ;
6° L’impact de la politique budgétaire varie selon les conditions économiques : aux Etats-Unis, le multiplicateur des dépenses varie de zéro en période de forte croissance à 1,5 dans les années de récession (Auerbach et Gorodnichenko, 2012) Le multiplicateur budgétaire est plus faible lorsque la situation des finances publiques est fragile.
Batini et al., 2014, Mineshima et al., 2014
Identification de huit critères pour caractériser une règle budgétaire « idéale » :
1° Une définition claire ;
2° Des comptes publics transparents ;
3° La simplicité ;
4° La flexibilité ;
5° La pertinence par rapport aux objectifs poursuivis ;
6° La facilité de mise en œuvre et la possibilité de sanctionner les écarts ;
7° La cohérence avec les autres objectifs des règles de politique publique ;
8° L’accompagnement par d’autres politiques efficaces.
Kopits et Symansky, 1998
Proposition d’une régulation par le marché de l’offre de monnaie.
L’auteur s’appuie sur les expériences de free banking en Ecosse au XVIIIe siècle et aux Etats-Unis de 1836 à 1866.
Hayek, 1978, Denationalization of Money - The argument refined
L’interdiction, pour la BCE, de monétiser en dernier ressort la dette des États membres de la zone euro rend la valeur des obligations instable et ouvre la porte à des crises auto-réalisatrices.
En effet, si les marchés intègrent que la dette va continuer à augmenter malgré la consolidation budgétaire, ils vont demander une prime de risque plus élevée.
Comme le soulignent les auteurs, de fait, les primes de risque n’ont pas diminué avec la mise en œuvre de politiques budgétaires : en réalité, la causalité fut plutôt inversée.
La BCE répondra à cette problématique avec la mise en œuvre des OMT (rachat illimité de dettes des pays de la zone euro ayant du mal à se financer sur les marchés) à partir du 6 septembre 2012, suivant de près le “whatever it takes” du président de la Banque centrale, Mario Draghi, le 26 juillet 2012.
De Grauwe et Ji, 2013
Le cadre institutionnel doit être conçu de façon à trouver un juste équilibre entre les intérêts des Etats et ceux des prêteurs :
- Une restructuration trop coûteuse pour le pays débiteur implique des pertes de bien-être pour ses citoyens et l’incite à différer cet événement ;
- Une restructuration trop facile incite les Etats à s’endetter et les prêteurs à demander des primes de risque élevées.
Buchheit et al., 2013
La réaction de la politique monétaire affecte fortement le multiplicateur budgétaire.
Ainsi, pour une expansion budgétaire temporaire de deux ans :
- Le multiplicateur est significativement plus élevé lorsque la politique monétaire est totalement accommodante (pas de changement de taux directeur nominal) ;
- Il est moins élevé lors que la politique monétaire répond de façon endogène à l’action budgétaire.
Coenen et al., 2012, Effects of Fiscal Stimulus in Structural Models (sur le rapport à la politique monétaire)
Le multiplicateur de dépenses moyen est proche de l’unité dans les grandes économies modérément ouvertes.
Ainsi, aux États-Unis, il varie de 0,9 à 1,3 dans le cas, par exemple, d’une augmentation temporaire de l’investissement public avec une réaction endogène de la politique monétaire.
Coenen et al., 2012, Effects of Fiscal Stimulus in Structural Models (sur la situation de certaines économies)
Une période de consolidation budgétaire est :
- une année où le solde primaire corrigé des variations cycliques s’améliore d’au moins 2 points de PIB ;
- ou une période de deux années consécutives où il s’est amélioré d’au moins 1,5 point du PIB chaque année.
Alesina et Ardagna, 1998
« un effort d’assainissement budgétaire est jugé important s’il se traduit par une amélioration du solde financier structurel d’au moins 3 points de PIB, réalisée sans interruption pendant plusieurs années consécutives ».
Il est généralement entrepris en période de forte croissance et se caractérise par des effets keynésiens : il entraîne une hausse du chômage l’année considérée et un ralentissement de la croissance les deux années suivantes.
La politique monétaire s’assouplit dans presque la moitié des épisodes considérés, une désinflation intervient dans trois quarts des cas, l’épargne nationale augmente et le solde de la balance courante s’améliore généralement, ce qui atténue l’effet dépressif des contractions budgétaires.
OCDE, 1996
Les excédents primaires sont plus faciles à atteindre qu’à maintenir sur une longue période.
Sur une période de 50 ans, seuls 11 pays sur 87 ont enregistré des excédent primaires de plus de 2,5 % du PIB sur cinq ans ou plus.
Zheng, 2014, “Determinants of the Primary Fiscal Balance”
La valeur du multiplicateur keynésien varie selon le niveau de la dette, à cause de l’incertitude quant à la répartition intergénérationnelle des impôts futurs :
- les agents se comportent de façon keynésienne aussi longtemps que la dette publique demeure assez faible pour que la charge de l’ajustement leur semble devoir être supportée par les générations futures ;
- ils deviennent de plus en plus anti-keynésiens au-delà.
NB : ces effets sont accrus en période de crise, où les anticipations jouent un rôle central.
Sutherland, 1997
Une probabilité de restructuration de la dette souveraine plus élevée augmente la prime de risque demandée par les prêteurs.
Tant que la banque centrale ne perd pas le contrôle du taux d’intérêt, elle peut baisser son taux directeur pour compenser l’augmentation de la prime de risque. Mais lorsque son taux d’intérêt nominal tombe à zéro, elle ne peut plus jouer ce rôle. Les pays présentant un risque de défaut voient alors ce risque amplifié par l’inertie des taux d’intérêt.
Les taux d’intérêt nominaux bloqués à zéro augmentent donc le multiplicateur budgétaire pour les pays en bonne santé financière et le réduisent pour les pays en difficulté (cf. Sutherland, 1997).
Corsetti et al., 2013
Prolongement du modèle IS-LM qui fait du régime de change l’un des déterminants essentiels du multiplicateur keynésien. Dans un petit pays, sous l’hypothèse keynésienne de sous-emploi des ressources, en régime de changes flottants :
le multiplicateur est faible, voire nul si le capital est parfaitement mobile entre pays relativement petits, du fait de l’appréciation endogène du taux de change (hausse des taux d’intérêt du fait de l’offre de monnaie constante, entrée de capitaux), entraînant une perte de compétitivité à l’exportation : la demande publique évince ici non l’investissement des résidents, puisque le taux d’intérêt est fixé au niveau mondial, mais la demande nette des non-résidents pour les exportations nationales.
À l’inverse, le multiplicateur est élevé dans les régimes de change fixe, car il y a peu d’éviction.
En l’absence de mobilité des capitaux, les résultats s’inversent :
- en régime de change flexible, la détérioration de la balance courante suite à l’expansion budgétaire conduit à une dépréciation de la monnaie et à une amélioration de la compétitivité à l’exportation, renforçant l’effet sur la demande de l’expansion initiale ;
- en régime de change fixe, la détérioration des transactions courantes se traduit par une perte de réserves et par une contraction monétaire qui contrarient l’expansion initiale.
Mundell-Flemming (Modèle de) :
Mundell, 1962, “The appropriate Use of Monetary and Fiscal Policy for Internal and External Stability” ;
Flemming, 1962, “Domestic financial policies under fixed and floating exchange rates”
Mundell, 1968, International Economics
Une période de resserrement budgétaire est expansionniste si le taux de croissance moyen du PIB en écart à celui du G7, corrigé de l’écart entre les taux de croissance potentielle, est positif sur l’ensemble de la période de consolidation.
Le nombre d’épisodes de contraction budgétaire expansionniste est plutôt modeste, quelle que soit l’étude considérée.
Cour et al., 1996
Une consolidation budgétaire est réussie une année donnée si, trois ans plus tard, le ratio dette brute/PIB a baissé d’au moins 5 points.
Elle se caractérise par une diminution durable du ratio dette publique/PIB et, en moyenne, par une évolution inattendue de certains indicateurs macroéconomiques : accélération de la croissance, baisse du chômage, hausse de la part de l’investissement dans le PIB, baisse du coût unitaire du travail relativement aux autres pays.
Alesina et Perotti, 1995
Constat, au moyen d’une approche narrative (cf. Romer et Romer, 2010) que dans les pays de l’OCDE, les hausses d’impôts et les réductions des dépenses entraînent :
- une baisse de la production ;
- dont l’impact négatif est significativement plus important dans le cas des hausses d’impôts que dans le cas des réductions des dépenses.
→ Les consolidations budgétaires fondées sur la base des dépenses tendent à avoir des effets négatifs sur le PIB moins marqués, voire inexistants, tandis que celles fondées sur des hausses d’impôts ont un impact fortement négatif.
Alesina et al., 2017
Modèles rejetant l’idée d’externalités budgétaires positives d’une relance allemande pour les pays voisins : l’hypothèse d’une hausse de l’investissement de 1 % du PIB en Allemagne augmenterait, après 2 ans, de 0,45 % le PIB allemand, de 0,2 % le PIB néerlandais, mais seulement de 0,05 % celui de la Grèce et de 0,02 % celui de l’Espagne.
N.B. : Ces simulations sont discutées par Blanchard, Erceg et Lindé (2017)
Bundesbank, 2016
Dans une situation où le taux d’intérêt d’équilibre qui égaliserait l’offre et la demande de biens et services est initialement inférieur à zéro :
- une expansion budgétaire dans les pays du cœur de l’union monétaire n’entraîne pas de hausse du taux d’intérêt ;
- les pays de la périphérie bénéficient aussi bien de la demande accrue que de l’inflation accrue dans les pays du cœur ;
→ l’impact d’une expansion dans les pays du cœur sur les pays de la périphérie est à peu près égal à la moitié de l’impact sur les pays du cœur eux-mêmes.
Blanchard, Erceg et Lindé, 2017
Proposition de réforme du cadre budgétaire européen :
1° Une règle budgétaire centrée sur la dépense primaire nette des mesures nouvelles en recette, avec une cible de dépense fonction du niveau d’endettement ;
2° Un fonds de stabilisation pour la zone euro destiné à aider les Etats à absorber les chocs d’ampleur, financé par des contributions nationales ;
3° Un renforcement de l’union bancaire par la mise en place d’une assurance des dépôts commune et une limitation de l’exposition des banques au risque de concentration de leurs actifs sur un seul souverain ;
4° Un actif sûr commun à caractère synthétique ;
5° L’introduction, en dernier recours, de procédures de restructuration souveraine.
Bénassy-Quéré et al., 2018
L’incapacité des électeurs actuels à lier les électeurs futurs, ainsi que les désaccords partisans sur l’allocation de la dépense publique conduisent à des problèmes d’incohérences temporelles.
Chaque parti, lorsqu’il est au pouvoir, va procéder à des choix qui ne sont pas optimaux pour l’avenir. Il va dépenser de façon excessive sur ses priorités, car en cas d’alternance politique, l’opposition n’y consacrera qu’une faible part des ressources.
Tabellini et Alesina, 1990, “Voting on the budget deficit”
Les facteurs favorisant l’adoption de règles budgétaires :
- un PIB par habitant élevé ;
- des institutions démocratiques ;
- une structure fédérale ;
- l’existence de contre-pouvoirs ;
- la stabilité politique.
Egalement :
- un taux de dépendance vieillesse élevé ;
- un régime de change fixe ou de ciblage de l’inflation ;
- l’ouverture financière.
Eldbadawi, Schmidt-Hebbel et Soto, 2015
L’impact de la politique budgétaire varie au cours du temps, selon les conditions économiques.
Les recherches sur les Etats-Unis suggèrent que le multiplicateur des dépenses y varie de zéro en période de forte croissance, à 1,5 dans les années de récession.
Le coût d’une consolidation budgétaire, en termes de production, est donc plus important en temps de crise qu’en temps normal.
Auerbach et Gorodnichenko, 2012
Définition canonique de l’hyperinflation, qui débute dans un pays lorsque l’augmentation mensuelle des prix excède 50 % par mois (soit 12 875 % par an).
Cagan, 1956
Dans les dix années qui ont précédé cet article, le taux d’inflation mondiale est passé de 30 % à 4 %, en raison :
- Des politiques d’indépendance des banques centrales ;
- D’une orientation plus conservatrice vis-à-vis de l’inflation des banquiers centraux ;
- De meilleures stratégies de communication ;
- De meilleures capacités de contrôle monétaire.
L’auteur met également en avant :
- l’intégration des économies émergentes à l’économie mondiale, qui a réduit le pouvoir des insiders et donc le niveau du Nairu ;
- la concurrence accrue sur les marchés des produits qui a réduit les rigidités nominales, réduisant mécaniquement l’inflation d’équilibre.
Rogoff, 2003, “Globalization and Global Disinflation”
Les banques centrales ont d’abord été créées pour financer des Etats en guerre et en difficulté financière.
S’étant vues en contrepartie accorder, par étapes, le privilège de l’émission des billets de banque avec pouvoir libératoire sur l’ensemble du territoire national, elles ont eu finalement la charge d’assurer la stabilité financière, c’est-à-dire le bon fonctionnement des banques et des marchés financiers.
Goodhart, 1988
Les mesures d’assouplissement quantitatif tendent à faire monter les prix des actifs.
Rogers et al., 2015
L’offre de monnaie n’a pas d’effet permanent sur les grandeurs réelles de l’économie :
- Doubler la quantité de monnaie en circulation, ou remplacer la monnaie par une autre monnaie dont la valeur serait plus élevée, n’a pas d’effet sur les variables réelles à long terme ;
- Seules les variables nominales seront affectées.
David Hume, 1742, deux essais :
- Of Money*
- Of Interest*
Dans la continuité de la pensée de Hume, l’économiste expose qu’il existe un lien entre croissance monétaire et inflation à long terme.
Conférence Nobel de Robert Lucas, 1996
Théorie de la Debt-deflation.
A l’époque de la grande crise, la déflation provoque une hausse de l’encours réel de la dette qui pousse les emprunteurs au désendettement, ce qui entretient la chute des prix en même temps que celle de la masse monétaire.
Dès lors, à court terme, la politique monétaire peut affecter le PIB du fait :
- De l’existence de rigidités nominales ;
- ou d’un endettement élevé des agents économiques.
Irving Fischer, 1933
Etude empirique sur une centaine de pays, de 1960 à 1990, tendant à démontrer qu’une inflation élevée et instable nuit à la croissance.
Barro, 1995
Développement de la notion d’information imparfaite :
- Dans un premier temps, les producteurs observent mieux leurs propres prix que ceux de l’économie et confondent une hausse du niveau général des prix avec une augmentation du prix relatif de leurs produits ;
- Ils réagissent alors en accroissant leur offre jusqu’à réaliser leur erreur.
Il ne s’agit donc pas d’une attitude irrationnelle.
Cet article permet de fonder l’hypothèse de la superneutralité de la monnaie : les individus intégrant dans leurs revendications salariales une hausse future de la monnaie induite par la politique monétaire, les effets de celle-ci seront inexistants, rendant la courbe de Philips inexistante, même à court terme.
Robert Lucas, 1972, “Expectations and the neutrality of money”
Développement de la notion d’information imparfaite, avec la théorie de la discrimination statistique.
Les entreprises ont une information limitée sur les qualifications, ou sur l’attachement au marché du travail des candidats à un emploi.
Dans cette situation, les entreprises sont incitées à utiliser des caractéristiques facilement observables, telles que la race ou le sexe pour évaluer les productivités individuelles et déterminer les salaires si elles considèrent que ces caractéristiques sont corrélées avec les performances.
C’est dans les jugements statistiques à travers lesquels les employeurs projettent sur les individus certaines caractéristiques de groupe que réside l’origine de la discrimination.
Chaque salarié a comme rémunération de base celle de l’employé moyen, avec un supplément ou une réduction selon que sa productivité est supposée supérieure ou inférieure à la moyenne.
Le modèle reste limité, étant incapable de générer un écart entre les salaires moyens des hommes et des femmes, ce qui est pourtant au cœur des inégalités observées.
Edmund Phelps, 1972, “The statistical theory of racism and sexism”
Règles salariales prospectives.
Les contrats salariaux sont négociés sur des périodes plus longues que le temps nécessaire aux autorités monétaires pour s’adapter aux chocs nominaux de demande. La politique monétaire peut avoir des effets réels à court terme.
Stanley Fischer, 1977, “Long-Term Contracts, Rational Expectations, and the Optimal Money Supply Rule”