Éruptions virales Flashcards
Quelles sont les différentes maladies associées aux différents virus de l’herpès?
HHV = humain herpes virus
Kaposi ca arrive ++ chez les immunosupprimés
Jean est un homme de 28 ans qui décrit de la douleur et des cloches d’eau au thorax gauche.
ATCDs : Aucun
Allergies : Aucune
Médicaments : Aucun
Histoire familiale : Non contributoire
Histoire sociale : Célibataire, Travaille dans la construction
RDS : Négative
À l’examen de Jean, on note des vésicules groupées sur son thorax gauche, mais rien ailleurs. Comment décrivez-vous cette éruption?
a. Acrale
b. Annulaire
c. Dermatomale
d. Intertrigineuse
e. Linéaire
Réponse : c
À l’examen de Jean, on note des vésicules regroupées sur son thorax gauche, mais rien ailleurs. Comment décrivez-vous cette éruption?
a. Acrale
aux extrémités distales : mains et pieds
b. Annulaire
en cercles
c. Dermatomale
d. Intertrigineuse
aux plis du corps
e. Linéaire
en ligne droite
Jean a donc des vésicules regroupées de distribution dermatomale au thorax. Quel est le diagnostic le plus probable?
a. Dermatite de contact allergique (herbe à la puce)
b. Érythème pigmenté fixe (éruption médicamenteuse bulleuse)
c. Eczéma dyshidrotique
d. Herpes simplex type 2
e. Zona
Réponse : e
Jean a donc des vésicules regroupées de distribution dermatomale au thorax. Quel est le diagnostic le plus probable?
a. Dermatite de contact allergique (herbe à la puce)
n’est pas dermatomale, linéaire et non regroupée
b. Érythème pigmenté fixe
éruption médicamenteuse bulleuse, non dermatomal
c. Eczéma dishydrotique
affecte les mains et les pieds
d. Herpes simplex type 2
non dermatomal
e. Zona
De quelles maladies est responsable le varicella-zoster-virus?
- Varicelle
- Zona
- Réactivation du VZV en latence dans les ganglions rachidiens (crâniens, cervicaux, dorsaux, lombaires ou sacrés)
Qu’est-ce que le zona (herpes zoster) ?
Herpes Zoster (zona) est causé par la réactivation du virus Varicella Zoster (VZV) latent (dans les ganglions). Les indices au diagnostic sont :
-
Éruption dermatomale (zostériforme) d’un seul côté du corps (unilatérale)
- Lésions varicelliformes hors du dermatome
- (< 25 lésions = sans dissémination)
- Vésicules groupées sur une base érythémateuse (typique des virus de la famille des herpès, incluant le VZV)
- Le zona est plus fréquent au tronc mais peut être n’importe où
- Souvent un prodrome de douleur et de brûlement (0-10 jrs)
Quelles sont les caractéristiques du patient atteint du zona?
- Les 2/3 des cas sont chez les patients de plus de 40 ans
- Habituellement, le zona n’apparaît qu’une seule fois chez la personne immunocompétente, contrairement au virus de l’herpès simplex (HSV) qui est récurrent
- Toutefois, 4% des patients font plus d’un épisode de zona
- Le risque de faire un deuxième zona est identique à celui d’en faire un premier
L’incidence, la sévérité et le risque de complications augmentent significativement avec l’âge et l’immunosuppression en raison d’une diminution de la réponse immunitaire à médiation cellulaire spécifique au VZV.
La réactivation entraîne une névrite sensorielle et une névralgie douloureuse, suivie d’une éruption vésiculaire dermatomimétique. L’exposition d’une personne sensible à une personne atteinte de varicelle ou de zona peut entraîner la varicelle primaire, mais pas le zona.
Tx: un traitement antiviral précoce (dans les 72 heures suivant le début de la première vésicule) est idéal mais l’initiation après 72 heures mais dans les 7 jours peut également être utile
Quelle est la contagiosité du zona?
- Un hôte non immun peut contracter la varicelle
- Le patient avec zona excrète le VZV par aérosol (contact direct)
- On ne peut pas transmettre le zona mais le sujet ayant un zona peut transmettre la varicelle
Que peuvent être les complications du zona?
1. Algies post-zona (névralgies post-herpétiques)
- Douleur persistante au niveau du dermatome qui a été atteint
- <20 ans : rare (4% persiste > 1 an)
- >55 ans : 27 % (22% persiste >1an)
- >70 ans : 73 % (48% persiste > 1an)
- Affecte 10-15% des patients; l’incidence et la gravité augmentent avec l’âge. Caractérisé par une douleur persistante, une dysesthésie (PHN) ou un prurit (PHI) le long du dermatome affecté pendant des semaines à des années après la résolution de l’éruption.
- Rx: gabapentine, antidépresseurs tricycliques (par exemple amitriptyline, nortriptyline); des agents topiques (par exemple, patch de lidocaïne, capsaïcine); analgésiques oraux (par exemple ibuprofène, opioïdes).
- Notez que les opioïdes sont généralement inefficaces ou même aggravants chez les patients avec un PHI.
2. Syndrome Ramsay-Hunt (ganglion géniculé)
- Paralysie de Bell
- Surdité
- Acouphènes
- Perte de goût (agueusie)
- Vertiges
- Est due à la réactivation du VZV dans le ganglion géniculé. Indices de diagnostic: vésicules dans le conduit auditif, la langue et / ou le palais dur. Les patients peuvent souffrir de graves douleurs aux oreilles, d’une paralysie du nerf facial et / ou d’une perte de goût des deux tiers antérieurs de la langue.
- Si le nerf vestibulo-cochléaire est également affecté, peut avoir des acouphènes, une perte auditive, ou vertigo.Consider renvoi à l’oto-rhino-laryngologie.
3. Kératoconjonctivite (risque de cécité)
- Lésions à la pointe du nez signifient une atteinte de la branche nasociliaire de la division ophtalmique du nerf trijumeau.
- Donc un zona au bout du nez, c’est une atteinte des yeux qui est à craindre!
- Se produit chez ~ 10% des patients, avec 20-70% développant une maladie oculaire (parfois la cécité). Elle est due à la réactivation du VZV dans la première division du nerf trijumeau (V1).
- Des indices de son diagnostic incluent des lésions dans la distribution V1, qui peuvent être accompagnées de douleurs oculaires unilatérales ou d’une conjonctivite.
Le signe de Hutchinson est la présence de vésicules à la pointe, au côté ou au niveau du nez, indiquant une atteinte de la branche naso-ciliaire du nerf trijumeau, qui innervait également la cornée. - Une évaluation initiale et longitudinale par ophtalmologie est requise.
4. Dissémination
- 2-4% des hôtes normaux
- 8% des patients immunocompromis non traités
- Défini comme étant> 20 vésicules à l’extérieur de la zone des dermatomes primaires ou adjacents.
- Implique une virémie et un risque accru d’atteinte viscérale ou du système nerveux central.
- Requiert l’acyclovir par voie intraveineuse.
5. Atteintes motrices, sensitives ou autonomes
- Plus fréquentes lors d’atteinte trigéminale, nerfs crâniens ou nerfs thoraciques
Quelle est l’épidémiologie de la varicelle?
- Endémique dans tous les pays
- Très contagieuse
- Taux d’atteinte secondaire dans une même maison : 85-90%
- Depuis la vaccination systémique, cette maladie est rare
- 90% des cas : < l’âge de 10 ans
- 2% des cas surviennent chez l’adulte
- Plus de complications graves chez l’adulte
Quelles sont quelques généralités de la varicelle?
- Transmission : Aérosol
- On isole facilement le virus (VZV) à partir des vésicules cutanées
- Incubation : 14 jours (10 à 21 jrs)
- Prodrome : 2 à 3 jours
- Peut être asymptomatique ou sévère avec malaise, coryza, mal de gorge, toux et fièvre
Quelle est la présentation clinique de la varicelle chez l’enfant?
- La lésion initiale est une macule rouge
- Évolue rapidement avec une vésicule centrale
- Vésicule devient pustuleuse puis croûtée
- De nouvelles lésions apparaissent en groupes de façon continue pour 4-7 jours
- Guérison totale en 16 jours
- Énanthème: herpangine dans la plupart des cas
Quelle est la présentation clinique de la varicelle chez l’adulte?
- Maladie plus sévère
- Avec + risques de complications
- Incidence de 15 fois supérieure aux cas chez l’enfant pour :
- Hospitalisations
- Pneumonies
- Encéphalites
- 1/3 des décès secondaires à la varicelle sont chez l’adulte
- Femme enceinte : risque de pneumonie plus élevé
Que peuvent être les complications de la varicelle?
Rare
- Pneumonie
- Encéphalite
- Ataxie cérébelleuse
Très rare
- Myélite transverse
- Syndrome de Guillain-Barré
- Néphrite
- Cardite
- Arthrite
- Orchite
- Uvéite
- Varicelle hémorrhagique
- Purpura fulminans
Marc est un jeune homme de 18 ans au Cegep. Depuis 2 jours, il a des cloches d’eau douloureuses au pourtour de la bouche. Il a déjà eu une éruption similaire il y a environ un an.
ATCDs : Aucun
Allergies : Aucune
Médicaments : Ibuprofène au besoin
Histoire familiale : Non-contributoire
Histoire sociale : Vit avec ses parents et sa soeur cadette, champion provincial de lutte
RDS: Négative
À l’examen, on note des vésicules sur une base érythémateuse au niveau du menton droit et de la lèvre ainsi qu’une pustule sur sa lèvre. Quel est le diagnostic le plus probable?
a. Dermatite de contact allergique à l’herbe
à la puce
b. Impétigo bulleux
c. Varicelle
d. Herpès simplex
e. Zona
Réponse: d
À l’examen, on note des vésicules groupées sur une base érythémateuse au niveau du menton droit et de la lèvre ainsi qu’une bulle pustuleuse sur sa lèvre. Quel est le diagnostic le plus probable?
a. Dermatite de contac allergique à l’herbe à la puce
improbable vue la localisation, à moins qu’il en ait mangé
b. Impétigo bulleux
habituellement non récurrent
c. Varicelle
généralisée, plusieurs stades de guérison
d. Herpes simplex
e. Zona
habituellement non récurrent, dermatomal
Quelles sont les caractéristiques des virus herpès simplex?
Les virus de l’Herpes simplex 1 et 2 causent des vésicules regroupées et douloureuses sur une base érythémateuse
- Vésicules et/ou pustules
- Récurrentes au même endroit
- HSV 1 – habituellement bouche et nez
- HSV 2 – habituellement organes génitaux, fesses, cuisses
- Des érosions/ulcérations périanales chez un patient immunosupprimé sont fréquemment causées par le HSV
Souvent on ne voit plus les vésicules mais seulement des érosions. Il faut donc recherchez un pourtour érythémateux autour des érosions.
- Si c’est précédé de prurit, pensez au HSV
- Si c’est douloureux et récurrent, pensez au HSV