Chapitre 8: Recours à l'emploi de la force minimale nécessaire, les pouvoirs accessoires lors d'une arrestation et le saisies sans mandat Flashcards
L’agent de la paix est-il justifié d’utiliser la force pour exécuter ses fonctions?
Oui, mais ceci doit être minimale et nécessaire selon les circonstances et doit être justifié.
Donnez des exemples où la force pourrait être requise?
- Procéder à une arrestation
- Vaincre la résistance d’un suspect
- Empêcher le suspect de s’échapper
- Permettre à l’agent de la paix de protéger sa vie ou son intégrité physique
- Protéger la vie ou l’intégrité physique d’autres personnes
- Empêcher la continuation de l’infraction ou la commission d’une autre infraction.
Il doit avoir une proportionnalité entre le degré de force utilisé et le travail que les policiers ont à accomplir. Vrai ou faux?
Vrai. Il doit avoir une gradattion et un contrôle personnel bien intégrés dans l’utilisation de la force.
L’article 25 C.cr confère une immunité aux agents de la paix pour utilisation de la force. Vrai ou faux?
Vrai. Pour être protégé, leurs actions doivent avoir une base légale et exercées de façon prudente et diligente.
Dans quels cas l’utilisation des menottes pourraient être requises?
- Lorsqu’une personne résiste à son arrestation ou à sa fouille
- Lorsqu’elle représente un danger pour elle-même, pour les policiers ou toute autre personne
- Lorsque les policiers ont des raisons de croire qu’elle tentera de s’échapper
- Lorsque la personne a déjà eu des comportements violents ou a des antécédents criminels en matière de violence.
C’est quoi le critère pour que l’utilisation des menottes soit justifié?
- Doit répondre à un objectif légitime
- Doit se tenir compte des facteurs tels que la gravité de l’infraction, des circonstances et du comportement du sujet
- Doit tenir compte de la crainte raisonnable de violence, du risque de fuite et de l’état de la personne arrêtée.
Est-ce que l’agent de la paix a besoin des motifs raisonnables de croire pour menotter quelqu’un.
Non, mais celui-ci doit être justifié quand même. L’usage de menottes ne doit pas être automatique. Les agents doivent être attentifs au moindres signes, informations ou indices qui leur permettront de protéger leur sécurité et celle du public et justifier l’usage des menottes.
Le policier doit-il enlever les menottes dès que les motifs ayant justifié leur utilisation prennent fin?
Oui.
Est-ce que la mise des menottes à une personne handicapée ou souffrant de restrictions médicales pourrait être jugée comme un recours à une force plus grande que nécessaire?
Oui.
Quel circonstance justifie l’utilisation de l’arme à feu ou la force mortelle?
L’agent de la paix doit avoir des MRC que cette force est nécessaire afin de se protéger ou de protéger tout personne sous sa protection contre la mort ou des lésions corporelles graves.
L’usage de l’arme à feu pour tirer des coups de semonce ou pour tirer à partir d’un véhicule ou vers un véhicule en mouvement dans le seul but de l’immobiliser n’est pas justifié.
Vrai ou faux? La fouille dune personne en état d’arrestation ne doit jamais être un automatisme.
Vrai. Le policier possède un pouvoir discrétionnaire et il lui appartient de juger si le processus entourant une arrestation peut être sécuritaire sans qu’il procède à une fouille personnelle.
La décision de fouiller l’individu doit être raisonnable, compte tenu des circonstances. Le policier n’a pas à démontrer une croyance raisonnable et probable que la personne arrêté est munie d’une arme ou d’un élément de preuve avant de pouvoir la fouiller.
Pour que la fouille personnelle soit considérée comme vraiment accessoire à une arrestation, les policiers doivent tenter de réaliser un objectif valable lié à l’arrestation. Quels sont ces objectifs?
- Assurer la sécurité des policiers, du prévenu ou du public
- Empêcher la destruction d’éléments de preuve par la personne arrêtée ou d’autres personnes
- Découvrir un objet pouvant faciliter l’évasion du prévenu ou des éléments de preuves qui pourront être utilisés contre lui.
Seulement un des 3 objectifs est requis.
C’est quoi l’aspect objectif et subjectif lors de la décision de fouiller quelqu’un ou non?
L’existence de l’un des 3 objectifs constitue l’aspect objectif dans l’appréciation de l’exercice du pouvoir de fouille. L’aspect subject, également requis, est la conviction raisonnable dans l’esprit du policier que la fouille permettra de réaliser un objectif lié à la fouille.
Quels sont des exemples de fouilles accessoires à l’arrestation?
- Inspection à la main (gantée)
- Utilisation du détecteur de métal
- Inspection des vêtements et accessoires
- Inspection de la bouche
- Fouille à nu
C’est quoi le principe général lorsqu’on exerce le pouvoir de fouille?
Elle doit se faire de manière progressive en débutant par la fouille sommaire ou par palpation. Si ce type de fouille s’avère insuffisant, une fouille intégrale ou complète sera pertinente et la gradation se poursuivra selon les motifs justificatifs applicables.
L’usage de contrainte physique ou psychologique ne doit pas être hors de proportion avec les objectifs poursuivis et les circonstances de l’espèce lors d’une fouille. Vrai ou faux?
Vrai.
C’est quoi la distinction entre le pouvoir de fouille accessoire à l’arrestation et celui de fouille à nu?
Pour la fouille à nu, les policiers doivent établir qu’ils avaient des motifs raisonnables de conclure qu’une fouille à nu était nécessaire dans les circonstances particulières de l’arrestation.
Ex: Un policier voit un individu suspecté de trafic de stupéfiants glisser une main à l’intérieur de son pantalon pour y cacher des sachets de poudre blanche immédiatement avant son arrestation.
À noter que seulement la possibilité qu’une personne puisse cacher des éléments de preuve ou une arme sur sa personne ne suffit pas en soi une justification pour une fouille à nu.
Où doit se faire la fouille à nu?
En principe, elle doit se faire au poste de police, mais elle pourra aussi l’être ailleurs en urgence si les policiers ont des MRC qu’il est nécessaire de l’effectuer sur les lieux de leur intervention. Les policiers devront établir pourquoi il aurait été dangereux de reporter la fouille à nu jusqu’à l’arrivée au poste de police plutôt que d’y procéder sur les lieux.
Quels sont les paramètres établis par la Cour suprême concernant la fouille à nu?
- Peut-elle être effectuée au poste de police et,dans la négative, pourquoi?
- Sera-t-elle effectuée d’une façon qui protège la santé et la sécurité de toutes les personnes en jeu?
- Sera-t-elle autorisée par un officier supérieur?
- A-t-on fait en sorte que le ou les policiers chargés d’effectuer la fouille à nu soient du même sexe que la personne qui y est soumise?
- Le nombre de policier chargés de la fouille limitera-t-il à ce qui est raisonnablement nécessaire dans les circonstances?
- Quelle est la force minimale nécessaire pour effectuer la fouille?
- Sera-t-elle effectuée dans un endroit privé où personne ne pourra l’observer, sauf les personnes chargées d’y procéder?
- Sera-t-elle effectuée de la façon la plus expéditive possible et d’une manière qui fera en sorte que la personne ne soit jamais totalement nue?
- Comportera-t-elle seulement une inspection visuelle des régions génitale et anale de la personne, sans contact physique?
- Si l’inspection visuelle révèle la présence d’une arme ou d’un élément de preuve dans un cavité corporelle (exception de la bouche), la personne détenue aura-t-elle le choix d’enlever elle-même l’objet ou de le faire enlever par un professionel qualifié de la santé
- Un procès-verbal des motifs et des modalités d’exécution de la fouille à nu sera-t-il dressé?