Chapitre 7: Pouvoir arrestation des policiers (Code criminel) Flashcards

1
Q

C’est quoi une arrestation?

A
  • L’appréhension du corps ou le toucher d’une personne dans le but de la détenir.
  • La prononciation de mots indiquant l’arrestation à une personne qui se soumet à l’agent qui procède à l’arrestation.
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2
Q

Le défaut d’informer une personne qu’elle est «arrêtée» n’est pas déterminant lorsqu’il s’agit d’évaluer la légalité d’une intervention policière. Vrai ou faux?

Le fait d’informer une personne qu’elle est «détenue» dans le cadre d’une intervention où elle peut raisonnablement comprendre la nature des risques qu’elle encourt et de lui faire la lecture de ses droits à l’avocat et au silence a été jugé suffisant pour équivaloir à une arrestation. Vrai ou faux?

A

Vrai pour les deux propos.

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3
Q

Que doit-on faire comme policier lorsqu’on procède à l’arrestation formelle d’un suspect pour des MRC qu’il est auteur d’un crime et que, dans les minutes qui suivent, ils obtiennent de l’information leur confirmant qu’ils ne détiennent pas le bon suspect?

A

Les policiers libèreront immédiatement la personne en lui expliquant les circonstances et la suite des évènements, puis ils rédigeront un rapport d’évènement pour les consigner les détails de l’intervention. Le citoyen sera remis en liberté inconditionnellement ou sans mise en accusation.

À noter que l’importance des doits en cause, particulièrement si le citoyen a été menotté et fouillé, commande cette prudence.

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4
Q

C’est quoi les 5 situations où l’agent de la paix peut mettre quelqu’un en état d’arrestation selon 495 (1) C.cr?

A
  1. Selon l’agent de la paix, le suspect a commis un acte criminel
  2. L’agent de la paix a des motifs raisonnables de croire que le suspect a commis un acte criminel
  3. L’agent de la paix a des motifs raisonnables de croire que le suspect est sur le point de commettre un acte criminel
  4. L’agent de la paix trouve une personne en train de commettre une infraction criminelle.
  5. L’agent de la paix a des motifs raisonnables de croire qu’un mandat d’arrestation ou de dépôt est exécutoire dans les limites de la juridiction territoriale où est trouvée cette personne.
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5
Q

Expliquez le critère suivant avec un exemple: Selon l’agent de la paix, le suspect a commis un acte criminel

A

L’agent de la paix a une connnaissance personnelle de la perpétration de l’infraction. Il peut s’agir d’une infraction commise en sa présence ou d’une infraction qu’il a observée.

Ex: Un agent de la paix voit deux individus masqués par une cagoule sortir en courant d’un commerce et un individu qui semble être propriétaire du commerce court derrière eux sur le trottoir en criant: «Ce sont les voleurs! Arrêtez les! Arrêtez les!»

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6
Q

Expliquez le critère suivant: l’agent de la paix a des motifs raisonnables de croire que le suspect a commis un acte criminel

A

L’agent n’a pas vu l’acte criminel au moment même où il est commis, mais il a des motifs raisonnables de croire que le crime a été commis par le suspect, compte tenu des informations qu’il a reçues concernant sa description, la direction qu’il aurait prise, le véhicule dans lequel il se serait enfui, etc. Ces informations peuvent lui parvenir soit de la personne préposée à la répartition des appels aux policiers, soit du plaignant qui peut être la victime, soit des témoins oculaires, des clients ou des passants.

De plus, ce critère s’applique seulement aux actes criminels purs et aux infractions mixtes. Il ne s’applique pas aux infractions sommaires.

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7
Q

Est-ce qu’un agent de la paix peut arrêter une personne qui a commis une infraction sommaire (ex: nudité dans un endroit publique) sur une base de MRC et sans l’avoir vu lui-même l’infraction? Quels sont ses pouvoirs?

A

Non.

Même si l’infraction s’est produite devant de nombreux témoins, un policier ne peut pas arrêter sans mandat un individu pour une infraction sommaire sans avoir constaté lui-même l’infraction.

Le policier peut seulement demander à l’individu de s’identifier afin de lui remettre une citation à comparaître. En plus, il doit le laisser poursuivre son chemin si jamais il refuse de s’identifier puisque l’agent n’a pas le pouvoir de l’arrêter et le citoyen n’a aucune obligation de s’identifier.

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8
Q

Que peut-on faire dans le cas où une personne a commis une infraction sommaire dont on n’a pas été témoin?

A

Si l’agent de la paix connaît déjà l’identité du suspect et dispose d’un témoin crédible prêt à témoigner de l’ensemble des faits pertinents devant un tribunal

Si le témoin crédible fournit à l’agent l’identité du suspect et accepte de se présenter devant le tribunal pour témoigner les faits de l’infraction.

Dans ces deux situations, le policier pourra signifier une citation à comparaître au suspect sans l’avoir jamais arrêté.

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9
Q

L’absence de plaignant-victime lors d’une intervention policière constitue t-il un obstacle à la dénonciation d’un acte criminel?

A

Non.

Quelques exemples de ceci est l’homicide et la violence entre partenaires intimes où il est parfois difficile d’obtenir la collaboration de la victime et de prouver hors de tout doute raisonnable de la perpétration du crime. (art. 504 C.cr)

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10
Q

Dans le cas d’une infraction sommaire où un policier n’a pas été témoin de l’infraction et il est avec un suspect qui refuse de donner son identité et ses coordonnées sur base volontaire afin que le policier puisse lui signifer une citation à comparaître, le policier peut l’arrêter pour entrave pour le refus de s’identifier. Commentez cet énoncé.

A

Ceci est fortement déconseillé puisque ceci est rejeté par le DPCP.

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11
Q

Expliquez le critère suivant avec exemples: L’agent de la paix a des motifs raisonnables de croire que le suspect est sur le point de commettre un acte criminel

A

Le policier doit avoir des motifs raisonnables de croire que le comportement redouté, dont la commission d’un acte criminel, risque de se produire si la personne n’est pas détenue

Ex: Un homme qui a les poings serrés, qui adopte une posture de confrontation envers les policiers et s’avance vers eux.

Ex: Les policiers qui arrêtent une personne sur le point de faire du trafic de cocaïne après avoir reçu de l’information d’une source fiable que cette personne se rendait dans un lieu précis pour en vendre.

Ex: Une personne en état d’ébriété très avancé, ayant les clés en main, se dirige résolument vers son véhicule après la fermeture d’un bar.

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12
Q

Expliquez le critère suivant: L’agent de la paix trouve une personne en train de commettre une infraction criminelle.

A

Le policier ayant personnellement constaté la commission d’un crime a un pouvoir d’arrestation, qui ne sera restreint que par 495 (2) dans les cas qu’il prévoit. Ce critère s’applique à tout type d’infraction, même les infractions sommaires.

La notion d’être «en train de commettre» inclut ce qu’un policier voit et ce qu’il sent (ex: odeur de marijuana).

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13
Q

Expliquez le critère suivant: L’agent de la paix a des motifs raisonnables de croire qu’un mandat d’arrestation ou de dépôt est exécutoire dans les limites de la juridiction territoriale où est trouvée cette personne.

A

Un policier qui est informé d’un mandat d’arrestation émis contre un individu, soit par le CRPQ ou par d’informations reçues lors d’un briefing ou par un collègue, a le pouvoir de le mettre en état d’arrestation même s’il n’a pas le mandat en sa possession puisqu’il a les MRC qu’un mandat d’arrestation est exécutoire contre lui.

Par contre, il est important de faire confirmer le mandat (NCM) pour être sûr à 100% que le mandat est valide. Et lorsqu’il est possible, il est toujours préférable d’avoir le mandat ou une copie de celle-ci avec lui pour donner au suspect.

Dans le cas où l’agent n’a pas le mandat avec lui, il devra aviser au suspect le motif de l’arrestation.

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14
Q

Quel est l’accusation pour un personne arrêtée car elle était sur le point de commettre un crime?

A

Il n’a aucune accusation étant donné qu’aucun crime n’a été commis. Cette personne devra être mis en liberté inconditionnellement dès que l’on sera convaincu que la continuation de sa détention sous garde n’est plus nécessaire pour empêcher la commission d’un acte criminel.

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15
Q

Est-ce que le critère d’arrêter une personne sur des MRC qu’elle est sur le point de commettre un crime s’applique aux infractions sommaires?

A

Non.

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16
Q

Pour quels types d’infraction que l’article 495 (2) C.cr (restrictions) s’appliquent?

A

Acte criminel pur à l’article 553 C.cr
Infraction mixte
Infraction sommaire

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17
Q

Qu’est-ce que l’article 495 (2) C.cr explique?

A

Pour des actes criminels 553 C.cr, infractions mixtes et sommaires, un agent de la paix peut légalement mettre quelqu’un en état d’arrestation lorsqu’en plus de rencontrer les critères prévus à 495 (1) C.cr, il a des MRC qu’il est nécessaire de procéder à l’arrestation afin de sauvegarder l’intérêt public ou il des MRC que le suspect omettra de se présenter au tribunal.

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18
Q

Qu’est-ce que l’article 497 C.cr stipule?

A

Lorsqu’un agent de la paix ne procède pas à l’arrestation d’une personne à la suite de l’examen des critères de 495 (2) C.cr, il peut lui délivrer une citation à comparaître.

Mais, seulement l’acte criminel 553, l’infraction mixte et l’infraction sommaire s’applique à ceci.

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19
Q

Est-ce que le policier doit donner les droits constitutionnels à un suspect qu’il n’a pas arrêté et à qui il veut délivrer une citation à comparaître s’il veut l’interroger?

A

Oui puisqu’elle sera techniquement détenue.

En plus, si le suspect exprime sa volonté d’exercer son droit à l’avocat, le policier évitera de le questionner et lui signifera sa citation à comparaître ou sommation puisque ça ne sert à rien à ce stade-ci d’étirer la détention à cette seule fin.

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20
Q

Il existe une croyance policière voulant que l’arrestation est la première action à exercer au contact de l’auteur d’un acte criminel mentionné à 553, infraction mixte ou sommaire. Commentez cet énoncé.

A

Cet automatisme est dangereux puisqu’avant de procéder à l’arrestation d’un suspect, le policier doit se questionner sur l’existence ou non de circonstances la rendant nécessaire afin de sauvegarder l’intérêt public.

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21
Q

C’est quoi les critères d’intérêt public de 495 (2) C.cr?

A
  • Identifier le suspect
  • Recueillir ou conserver une preuve de l’infraction
  • Empêcher que l’infraction se poursuive, se répète ou qu’une autre infraction soit commise
  • Réalités opérationnelles qui justifient légalement l’arrestation sans mandat (autres situations d’intérêt public)
  • Garantir que le suspect se présente au tribunal afin qu’il comparaisse devant un juge
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22
Q

Expliquer le critère d’intérêt public suivant: Identifier le suspect.

A

L’agent de la paix peut légalement arrêter un suspect qui refuse de s’identifier positivement à la demande des policiers ou qui s’identifie, mais subsiste un doute dans l’esprit du policier quant à son identité réelle.

L’auteur d’une infraction criminelle a le devoir de s’identifier positivement lorsque les policiers lui demandent et qu’ils ont un pouvoir d’arrestation en vertu de 495 (1) C.cr.

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23
Q

À quoi sert d’identifier positivement l’auteur de l’infraction?

A

Permet d’assurer que:

  • La bonne personne fait l’objet de la poursuite
  • Si la personne fait défaut de comparaître devant la cour, un mandat d’arrestation pourra être lancé contre elle et exécuté.
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24
Q

Est-ce que le fait de demander l’identité du suspect porte atteinte à son droit de garder le silence?

A

Non. Un policer peut demander à un contrevenant de s’identifier sans porter atteinte à son droit de garder le silence dans la mesure où il lui demande simplement de décliner son identité sans essayer d’obtenir un aveu ou une déclaration.

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25
Q

Que peut-on faire lorsqu’un individu nous décline une fausse identité?

A

Il est parfaitement justifiable de procéder à son arrestation afin de sauvegarder l’intérêt public et de tenter de l’identifier autrement. Aussi, il pourra être accusé d’entraver un agent de la paix et possiblement supposition de personne si jamais il utiliserait l’identité d’une autre personne existante.

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26
Q

Expliquer le critère d’intérêt public suivant: -Recueillir ou conserver une preuve de l’infraction

A

Les policers peuvent arrêter une personne si elle porte ou détient un élément de preuve qui peut servir à démontrer la commission d’une infraction.

Ex: Le policier a des motifs raisonnables de croire que le suspect pourrait cacher, détruire ou disposer des éléments de preuve comme des substances illégales ou des objets incriminants si l’on négocie ou parlemente trop longtemps avec lui, tout en tenant compte de la nature de l’infraction (possession de stupéfiants, recel, etc.)

Ex: Des éléments de preuve connus des policiers avant l’arrestation du suspect risquent d’être détruits s’il est libéré.

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27
Q

Expliquer le critère d’intérêt public suivant: -Empêcher que l’infraction se poursuive, se répète ou qu’une autre infraction soit commise

A

En tenant compte de l’infraction commise et de l’ensemble des circonstances (menaces de mort, voies de fait sur une personne connue du suspect, harcèlement criminel, méfait, etc.), le policier qui a des MRC que l’infraction pouurait se continuer, se répéter ou qu’une autre infraction pourrait être commise après la délivrance d’une citation à comparaître ou sommation et après son départ des lieux, pourrait le mettre en état d’arrestation.

Les MRC peuvent provenir de paroles prononcées par le suspect, de son état physique ou psychologique révélé par des manifestations d’agressivité ou d’intoxication, de son lourd passé criminel ou de la perpétration récente d’infractions.

Ex: Lorsque les policiers interviennent dans une plainte de violence entre partenaires intimes, ils procèdent régulièrement à l’arrestation de la personne afin d’empêcher l’infraction se répète ou qu’une autre infraction soit commise.

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28
Q

Expliquer le critère d’intérêt public suivant: -Réalités opérationnelles qui justifient légalement l’arrestation sans mandat (autres situations d’intérêt public)

A

Lorsque les circonstances empêchent le policier de vérifier adéquatement l’un ou l’autre des 3 critères déjà mentionnés

Ex: La nécessité d’assurer la sécurité d’une victime ou d’un témoin
Ex: Le nombre de suspects est tellement élevé par rapport au nombre de policiers sur place que la solution la plus logique est de conduire tous les suspects au poste de police pour effectuer les vérifications nécessaire.
Ex: Un attroupement qui rend impossible l’exécution des fonctions de policier ou qui constitue une menace pour leur sécurité.

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29
Q

Expliquer le critère d’intérêt public suivant: -Garantir que le suspect se présente au tribunal afin qu’il comparaisse devant un juge

A

Le policier peut arrêter un suspect lorsqu’il a des MRC que la personne omettra de se présenter au tribunal pour être traité selon la loi.

Ex: L’individu est un ressortissant d’un pays étranger qui quittera le Québec dans quelques heures et qui annonce au policier son intention de ne plus revenir ici
Ex: Le suspect fait fréquemment défaut de se présenter au tribunal
Ex: L’existence de mandats d’arrestation non exécutés dans d’autres juridictions indique la propension du suspect à fuir l’application de la loi.

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30
Q

Est-ce qu’une arrestation pour recueillir ou conserver une preuve d’infraction peut viser autre chose qu’une fouille personnelle?

A

Oui.

Un policier qui a des MRC que la capacité de conduire de la personne arrêtée est affaiblie par l’alcool pourra l’arrêter puisque son haleine en est la preuve.

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31
Q

Nommez des exemples d’absence de circonstances rendant légalement nécessaire une arrestation sans mandat.

A
  • L’auteur de l’infraction s’identifie positivement ou est connu des policiers
  • Il n’est pas nécessaire de procéder à une fouille pour recueillir ou pour conserver un élément de preuve de l’infraction
  • Le risque de récidive est nul
  • Aucune réalité opérationnelle ne justifie l’arrestation
  • Aucun motif raisonnable de croire que l’auteur de l’infraction ne se présentera pas au tribunal pour sa comparution.
32
Q

Est-ce que tous les critères d’intérêt public doivent être réunis pour arrêter qqn selon 495 (2)?

A

Non, seulement un est nécessaire pour justifier l’arrestation.

33
Q

L’évaluation des cinq critères selon 495 (2) prennent fin au moment de l’arrestation de l’individu. Commentez cet énoncé.

A

C’est faux.

Comme les faits peuvent continuellement changer, l’évaluation doit être continue.

Prenons l’exemple d’une personne arrêté pour avoir fait défaut de s’identifier positivement. Si dans les minutes qui suivent l’arrestation, le policier découvre la véritable identité de la personne détenue, il devra reconsidérer sa décision initiale.

34
Q

Expliquez l’article 495.1 C.cr

A

Un agent de la paix peut arrêter un prévenu lorsqu’il a des MRC qu’il:

  • a violé ou est sur le point de violer une sommation, une citation à comparaître, une promesse ou une ordonnance de mise en liberté le visant; ou
  • a commis un acte criminel alors qu’il était visé par une sommation, une citation à comparaître, une promesse ou une ordonnance de remise en liberté.

Dans l’un ou l’autre de ces cas, le prévenu est conduit devant un juge pour la tenue d’une audition visant la révision des conditions de mise en liberté.

35
Q

Est-ce que les critères d’intérêt public ont incidence sur l’application de l’article 495.1 C.cr?

A

Non.

36
Q

Donnez un exemple de l’application de 495.1 C.cr.

A

Un policier qui arrête un individu puisqu’il n’a pas respecté la condition de ne pas communiquer «directement ou indirectement» avec une personne spécifiée dans une promesse.

37
Q

Expliquez le pouvoir d’arrestation pour violation de la paix en vertu de l’article 31(1) C.cr.

A

Un policier peut arrêter une personne:

  • En train de commettre une violation de la paix
  • qu’il croit, pour des motifs raisonnables, être sur le point d’y prendre part
  • qu’il croit, pour des motifs raisonnables, être sur le point de la renouveler.
38
Q

Donnez une définition de violation de la paix

A

Gestes ou actions qui supposent un préjudice réel ou menace envers quelqu’un. Un disruption violente de tranquilité, paix et ordre publique.

39
Q

Est-ce que violation de la paix génère une infraction?

A

Non.

Il s’agit d’un pouvoir préventif exceptionnel qui permet à l’arrestation sans mandat de l’auteur de la violation de la paix en quelque lieu que ce soit, incluant une maison d’habitation.

40
Q

Est-ce que les policiers ont à attendre qu’une violation de la paix survienne pour réagir?

A

Non.

41
Q

Que doit-on faire avec un individu arrêté en vertu de 31(1) C.cr lorsque la paix est rétablie et le risque de répétition est disparu?

A

L’individu doit être remis en liberté sans mise en accusation.

42
Q

Est-ce qu’insulter quelqu’un ou l’irriter sans commettre de violance est considéré comme une violation de la paix?

A

Non.

43
Q

Est-ce que le pouvoir d’arrestation de violation de la paix et l’infraction de troubler la paix (175 C.cr) sont pareils?

A

Non.

L’agent de la paix qui est témoin d’une violation de la paix a deux choix. Il peut utiliser son pouvoir discrétionnaire et procéder à une arrestation qui sera suivie d’une libération sans mise en accusation (violation de la paix). Ou, il peut arrêter l’individu qui a troublé la paix pour l’identifier et rédiger une dénonciation destinée à le traduire devant les tribunaux.

Attention, l’infraction de troubler la paix (175 C.cr) ne peut survenir que dans un endroit public.

44
Q

C’est quoi la différence entre le pouvoir d’arrestation prévu à l’article 31 (1) C.cr (violation de la paix) et le pouvoir d’arrestation sans mandat pour prévenir une violation appréhendée de la paix (common law)?

A

Le pouvoir d’arrestation en vertu de l’article 31(1) C.cr implique qu’un policier soit témoin d’une violation de la paix tandis que celle prévu par la common law permet aux policiers d’arrêter une personne sans mandat pour prévenir une violation appréhendée de la paix seulement si celle-ci est imminente et le risque qu’elle se produise est élevé.

Pour le pouvoir en vertu de la common law, la simple possibilité d’une violation dont le moment de réalisation demeure flou ou inconnu ne sera pas suffisante.

45
Q

Est-ce que le pouvoir d’arrestation pour prévenir une violation appréhendée de la paix génère une infraction?

A

Non. Ce pouvoir est préventif et son exercise doit cesser lorsque la situation est sous contrô;e et que le risque de violation appréhendée de la paix a pris fin.

46
Q

C’est quoi le pouvoir d’arrestation sans mandat en vertu de l’article 83.3 (4) C.cr?

A

Un policier peut arrêter une personne lorsqu’il a des motifs raisonnables de soupçonner que la mise sous garde est nécessaire pour empêcher qu’une activité terroriste ne soit entreprise.

47
Q

Comment que l’arrêt Feeney a changé la façon de travailler des policiers?

A

Depuis cet arrêt, il faut obtenir un mandat d’entrée avant d’exécuter un mandat d’arrestation dans une maison d’habitation ou obtenir un mandat d’arrestation qui inclut l’autorisation d’entrer.

48
Q

C’est quoi une maison d’habitation? Donnez des exemples.

A

Ensemble ou toute partie d’un bâtiment ou d’une construction tenu ou occupé comme résidence permanente ou temporaire.

Ceci inclut une maison mobile, une chambre d’hôtel ou de motel, une remorque d’entreposage, une tente, un abri rudimentaire servant de résidence, une habitation motorisée, une chambre dans un centre de réadaptation.

49
Q

C’est quoi le critère déterminant dans la qualification d’une maison d’habitation?

A

La vocation première (destination privilégiée) du bien.

50
Q

Une automobile utilisée occaisionnellement pour prendre du repos est-elle considérée comme une maison d’habitation?

A

Non.

51
Q

Est-ce qu’un arrestation sans mandat d’entrée peut être effectuée en toute légalité sur un terrain privé?

A

Oui. Elle peut être effectuée sur un terrain privé ainsi que dans une édifice ne correspondant pas à la définition d’une maison d’habitation tels qu’un centre commercial, une tour de bureau, une boîte de carton utilisée comme abri pour dormir, etc.

52
Q

Il est impossible d’obtenir un mandat d’entrée dans une maison d’habitation lorsque la plainte survient après la perpétration d’une infraction sommaire dont le policier n’a pas été témoin. Vrai ou faux?

Le même raisonnement vaut pour une infraction mixte, pour laquelle le policier ne peut invoquer un motif d’intérêt public. Vrai ou faux?

A

Vrai pour les 2.

53
Q

Le policier doit considérer les restrictions prévues par 495 (2) C.cr pour les infractions sommaires, mixtes et pures mentionnées à l’article 553 C.cr et considérer que l’arrestation s’impose. Vrai ou faux?

A

Vrai.

54
Q

Que doit-on faire pour convaincre un juge de nous donner un mandat d’entrée?

A

Qu’il existe des MRC que la personne à arrêter se trouve ou se trouvera dans la maison d’habitation.

55
Q

Est-ce que la demande de mandat d’entrée doit se faire devant un juge de paix?

A

Oui, mais lorsque les circonstances rendent le déplacement policier peu commode, elle peut se faire par dénonciation téléphonique ou par un autre moyen de télécommunication.

56
Q

C’est quoi les obligations des policiers avant d’exécuter un mandat d’entrée?

A

Avoir des MRC que la personne se trouve à l’intérieur de la maison d’habitation avant d’exécuter le mandat.

57
Q

Est-ce que les policiers peuvent se dispenser de la règle générale de prévenir leur entrée sur les lieux?

A

Oui, lorsque l’autorisation judiciaire leur dispense de cette modalité puisque le juge a des MRC:

  • Que le fait de prévenir exposerait l’agent de la paix ou exposerait un tiers à des lésions corporelles ou à la mort ou;
  • Que le fait de prévenir entraînerait la perte ou la destruction imminentes d’éléments de preuve relatifs à la perpétration d’un acte criminel.
58
Q

Au moment où le policier pénètre sur les lieux, est-ce qu’il doit avoir des MRC de lésions corporelles imminentes ou la mort ou de destruction d’éléments de preuve pour se dispenser de l’obligation de prévenir?

A

Au moment où le policier pénètre sur les lieux, la simple présence de motifs raisonnables de soupçonner que le fait de prévenir l’exposerait ou exposerait une autre personne à des lésions corporelles imminentes ou la mort le dispense de l’obligation de prévenir.

Par contre, cet adoucissement de certitude ne s’applique pas au risque de perte ou destruction d’éléments de preuve où les MRC sont requis.

59
Q

C’est quoi les 3 exceptions à l’obligation d’avoir un mandat d’entrée pour rentrer dans une maison d’habitation?

A
  • Une situation urgente rendant difficile l’obtention d’un mandat d’entrée
  • La poursuite immédiate
  • Consentement du suspect ou d’un tiers
60
Q

Expliquez l’exception suivant du mandat d’entrée: La situation urgente

A

Les deux conditions préalables pour une entrée d’urgence dans une maison d’habitation afin d’arrêter une personne sont la présence de MRC que la personne s’y trouve et les conditions de délivrance du mandat d’entrée sont réunies.

61
Q

C’est quoi les 2 illustrations de situations urgentes que l’article 529.3 (2) C.cr démontre? Donnez un exemple d’une situation urgente (élément de preuve)

A
  • Lorsque l’agent a des MRS qu’il est nécessaire de pénétrer dans la maison d’habitation pour éviter à quelque personne des lésions corporelles imminentes ou la mort
  • Lorsqu’il a des MRC que des éléments de preve relatifs à la perpétration d’un acte criminel (excluant les infractions sommaires) se trouvent dans la maison d’habitation et qu’il est nécessaire d’y pénétrer pour éviter leur perte ou leur destruction imminentes.

Ex: L’intervention policière en matière de CAPAFF et que le suspect se réfugie à son domicile. Il est nécessaire de procéder à son arrestation pour éviter qu’il change son taux d’alcoolémie ou d’intoxication par la drogue.

62
Q

Expliquez l’exception suivant du mandat d’entrée: La poursuite immédiate

A

La prise en chasse doit être continue et effectuée avec diligence raisonnables, de façon à ce que la poursuite et la capture, avec la perpétration de l’infraction, puissent être considérées comme faisant partie d’une seule opération.

63
Q

Expliquez l’exception suivant du mandat d’entrée: Consentement du suspect ou d’un tiers

A

Le consentement doit être valablement donné, c’est à dire libre et volontaire.

Lorsque les policiers sont face à face avec la personne recherchée qui se trouve à l’intérieur de sa maison d’habitation, ils ne pourront pénétrer à l’intérieur de la maison d’habitation avec son accord qu’après l’avoir:

  • Informée du fait qu’ils veulent l’arrêter;
  • Informée du motif de l’arrestation;
  • Avisée qu’elle n’est pas obligée de les suivre; et
  • Informée qu’à défaut, ils se procureront un mandat d’entrée, feront le guet en attendant sa délivrance et utiliseront la force au besoin.
64
Q

Les policiers poursuiveurs arrivent à 20 mètres du domicile du suspect, où un complice les attend et entrave leur travail de façon à permettre au suspect de se réfugier dans son domicile. Au même moment, deux policiers arrivent en renfort et se font indiquer par leurs collègues où est entrée le suspect.

Ces policiers peuvent-ils continuer la prise en chasse initiale?

A

Oui puisque ce scénario possède les caractéristiques d’une seule et même opération continue, peu importe qui pénètre dans les lieux pour arrêter le suspect.

65
Q

Est-ce qu’une poursuite peut être entreprise initialement par un citoyen ordinaire légalement autorisé à procéder à l’arrestation (494 C.cr)?

A

Oui.

66
Q

Est-ce que le policier poursuiveur doit toujours avoir le suspect en vue pour que la poursuite immédiate soit considérée comme valide?

A

Non.

En plus, un policier pourrait engager une poursuite immédiate et pénétrer dans la résidence d’un individu sur la base de MRC à la commission d’une infraction, sans avoir personnellement constaté la perpétration de l’infraction.

67
Q

Est-ce que les policiers peuvent arrêter une personne qui refuse l’accès à sa maison, mais accepte d’en sortir pour que son arrestation se fasse à l’extérieur?

A

Oui.

68
Q

Est-ce que le fait de se réfugier chez un voisin, un parent ou un ami entraîne une expectative de vie privée?

A

Non. L’occupant des lieux peut valablement consentir à l’entrée des policiers qui veulent arrêter un individu qui s’y trouve de façon exceptionnelle.

Par contre, les policiers devront obtenir un mandat d’entrée si le possesseur légitime des lieux ne consent pas à l’entrée des policiers pour arrêter une personne qui s’est réfugiée à son domicile.

69
Q

Qu’est-ce qui est particulier lorsqu’il s’agit de l’arrestation d’un colocataire, d’un chambreur, d’un conjoint, d’un enfant mineur ou majeur qui habite sur les lieux?

A

Dans ce cas-ci, un autre membre de la famille ou l’occupant régulier des lieux ne peut pas autoriser le policier à pénétrer dans la maison d’habitation pour procéder à l’arrestation de l’individu puisque celui-ci a une expectative de vie privée même s’il n’est pas propriétaire des lieux puisqu’il habite sur place.

70
Q

Est-ce qu’un policier peut procéder à l’arrestation d’un individu dans une maison d’habitation sans mandat d’entrée s’il est déjà légalement sur les lieux?

A

Oui.

71
Q

Quels sont les devoirs des policiers en cas d’arrestation?

A
  • Informer motif d’arrestation
  • Droit de garder le silence
  • Droit de consulter un avocat de son choix
  • Droit de consulter un parent ou tuteur légal en cas de mineur.

En cas de mineur ou personne vulnérable, les expressions et termes choisis sont très importants et doivent être adaptés à l’âge, sa compréhension, son niveau d’apprentissage, etc. Aussi, lui expliquer, s’il y a lieu, la possiblité d’être jugé par un tribunal pour adultes et d’encourir ainsi les mêmes conséquences qu’un adulte.

72
Q

Est-ce qu’un policier peut donner les droits sommairement de façon verbale?

A

Oui. Les considérations de sécurité relatives à la vie et à l’intégrité physique du policier ou du public priment sur l’exercice de lecture des droits. Ceci s’applique aussi lorsqu’on doit soutirer des éléments de preuve en cas d’urgence.

Cependant, le policier devra lui donner une lecture complète de ses droits dès que la situation le permettra.

73
Q

Que doit-on faire lorsqu’une personne déclare bien connaître ses droits et renonce à en être informé?

A

Le policier doit quand même lui informer de ses droits de façon complète puisque cette renonciation a été jugé invalide par la Cour suprême. Toute renonciation doit être exercé en pleine connaissance de cause pour être parfaitement valide, alors lorsque le policier lui a informé de ses droits de façon complète.

74
Q

Est-ce que le policier doit informer l’individu de son droit à l’avocat lorsqu’un changement de circonstances se produit et que la personne arrêtée ou détenue est soupçonnée d’une infraction différente ou plus grave que celle dont elle était soupçonnée?

A

Oui.

75
Q

Est-ce qu’on peut retarder l’exercise de lecture des droits dans le cas d’un individu en état de choc ou lourdement intoxiqué.

A

Oui puisque sa capacité de comprendre est fortement diminuée.

76
Q

Est-ce qu’il existe des exceptions à l’exercice du droit à l’avocat dans les plus brefs délais suite à l’arrestation?

A

Oui.

  • Lors d’une perquisition, les policiers peuvent restreindre l’exercice de droit à l’avocat pour les personnes présentes sur les lieux le temps d’avoir la situation bien en main, c’est à dire jusqu’à que la situaiton soit stabilisée, compte tenu des risques.
  • L’interdiction temporaire d’utilier un téléphone pour protéger des personnes pouvant faire l’objet de représailles ou d’attaques.