Chap 9 : Évaluation dans les cas de grossesses à risque élevé Flashcards
Quelles sont les deux méthodes de surveillance clinique de la croissance du foetus ?
le gain de poids maternel et l’hauteur utérine
En quoi la surveillance des mouvements foetaux peut-elle nous faire penser à une anomalie de croissance ?
Demander à la patiente de compter les mouvements de son foetus.
Doit bouger au moins six fois en deux heures lorsque la mère est au repos en décubitus latéral gauche et porte attention aux mouvements.
Bon moyen de surveillance foetale à partir de 26 semaines de grossesse.
En quoi la surveillance du coeur foetal peut-elle nous faire penser à une anomalie de croissance ?
Le coeur foetal doit normalement battre entre 120 et 160 battements à la minute.
Des bradycardies, tachycardies, accompagnées ou non d’arythmies peuvent être dépistées par l’auscultation simple lors des visites de grossesse mais, le plus souvent, il faut faire un enregistrement plus long (test de réactivité foetale).
Présenter brièvement l’amniocentèse.
Le liquide amniotique est facilement prélevé avec une aiguille que l’on dirige, sous contrôle échographique, vers une poche de liquide.
Le risque de complications pour la grossesse est inférieur à 1% mais peut mener à la perte de la grossesse.
Dans quels contextes utilise-t-on l’amniocentèse génétique ?
On l’utilise dès la 16ième semaine de grossesse pour mettre en évidence des :
- Anomalies des chromosomes. Les cellules foetales contenues dans le liquide amniotique sont mises en culture. Il va falloir de 3 à 4 semaines pour obtenir le caryotype. On peut néanmoins obtenir un résultat préliminaire en 48 à 72 heures par la technique FISH pour les trisomies 13, 18, 21, et les aneuploïdies liées aux chromosomes sexuels ou par la technique du QF-PCR
- Déficience enzymatique ou maladie héréditaire, (Tay-Sachs, fibrose kystique), recherche de l’enzyme manquante ou déficiente ou du gène impliqué
- Actuellement, la liste des maladies génétiques décelables dans le liquide amniotique s’allonge rapidement grâce aux progrès fulgurants de la génétique
Dans quels contextes utilise-t-on l’amniocentèse diagnostique ?
À partir de la 20ième semaine, le liquide amniotique est presque uniquement formé par l’urine foetale et en moindre importance par des sécrétions pulmonaires.
On peut donc faire une analyse d’urine du foetus en analysant le liquide amniotique prélevé par amniocentèse.
Elle peut être utilisée pour s’assurer de la maturité pulmonaire foetale
Quel est le rôle du surfactant ?
À la naissance, lors de la première inspiration, les alvéoles pulmonaires se déplissent et vont ensuite se gonfler et se dégonfler au gré des pressions intra-thoraciques (comme chez l’adulte).
La paroi des alvéoles est tapissée par du surfactant, produit “mouillant” qui diminue la tension de surface. Ceci permet à l’alvéole de ne pas se collaber lorsqu’elle est dégonflée.
S’il n’y a pas de surfactant, l’alvéole se collabe et n’est plus capable de se gonfler à nouveau et donc d’assurer les échanges gazeux. De plus, un produit hyalin va exsuder, c’est alors la maladie des membranes hyalines.
À partir de quand le surfactant devient-il efficace ?
Le surfactant devient efficace habituellement vers la 36ième semaine.
Par quoi est sécrété le surfactant ? Comment se retrouve-t-il dans le liquide amniotique ?
Les différents composants du surfactant sont sécrétés au niveau de l’alvéole par les pneumocytes de type 2 et se retrouvent dans le liquide amniotique à la faveur des petits mouvements respiratoires que le foetus pratique régulièrement, surtout vers la fin de la grossesse.
Compléter la phase : Les _____ jouent un rôle dans la formation du surfactant.
Les CORTICOSTÉROÏDES (exogènes ou endogènes) jouent un rôle dans la formation du surfactant.
Dans le travail prématuré, on prescrit des corticostéroïdes IM (βméthasone : Célestone Soluspan) entre 24 et 34 6/7 semaines pour accélérer la maturité pulmonaire.
Vrai ou faux : la maladie des membranes hyalines est irréversible.
Faux. Cette maladie des membranes hyalines est un phénomène transitoire réversible en quelques heures ou quelques jours, mais qui peut avoir des conséquences graves chez l’enfant.
Lorsque la grossesse se complique et que la patiente doit accoucher, il peut être utile de savoir si le système alvéolaire foetal contient du surfactant.
De quoi est composé le surfactant ? Quand peut-on dire qu’il est actif ?
Le surfactant est composé de nombreux phospholipides. Les trois à se rappeler :
- la lécithine
- la sphingomyéline
- le phosphatidyl-glycérol
Lorsqu’il existe 2 fois plus de lécithine que de sphingomyéline, le surfactant est actif.
Pour plus de sécurité, on recherche aussi le phosphatidyl-glycérol. Il suffit qu’il y en ait des traces.
Donc, si l’analyse du liquide amniotique montre un rapport L/S>2 et présence de phosphatidyl-glycérol, la probabilité de détresse respiratoire du nouveau-né par maladie des membranes hyalines est très basse. Ces résultats sont habituellement obtenus à plus de 36 semaines de grossesse. On utilise maintenant très peu de l’amniocentèse de maturité de nos jours.
Quels sont d’autres dosages qui peuvent être faits sur le liquide amniotique ?
- Alpha-foetoprotéine : augmentée dans les anomalies ouvertes du tube neural
- Bilirubine amniotique : permet d’estimer la gravité de l’anémie du foetus dans les cas d’allo-immunisation foeto-maternelle
- Recherche d’infection : PCR pour toxoplasmose, listériose, rubéole, le CMV…
Comment s’effectue la biopsie choriale ?
Il s’agit d’une technique de prélèvements de villosités choriales placentaires, soit au moyen d’un cathéter intracervical, soit le plus souvent par une aiguille trans-abdominale.
À quoi sert la biopsie choriale ?
Cette biopsie choriale se fait idéalement entre 10 et 12 semaines et le résultat est rapidement disponible. Cela permet s’il y a lieu, d’interrompre plus précocement la grossesse. On peut l’utiliser pour établir le caryotype mais aussi pour la recherche de déficiences enzymatiques et de maladies génétiques