CH6.4 - Schizophrénies 2 - Formes cliniques Flashcards
Quelles sont les formes de début des schizophrénies ?
Fonction de la pression dissociative et des stabilisations transitoires (défenses ou premières mesures thérapeutiques)
- Formes à début aigu
- Formes à début insidieux
- Formes pseudo-névrotiques
- Troubles du comportement
- Fléchissement de l’activité
Caractéristiques des formes à début aigu ?
Reflètent une déstructuration rapide :
- bouffée délirante
- trouble de l’humeur atypique (manie avec idées étranges et retrait affectif, dépression où le repli et le ralentissement sont plus marqués que l’humeur dépressive)
- état confusionnel (discordance > onirisme, pas de trouble de la vigilance)
- troubles des conduites (ado, signes dissociatifs et impulsions discordantes : suicide, crimes ou délinquance immotivés)
Caractéristiques des formes à début insidieux ?
- des mois ou des années
- symptômes retrouvés dans d’autres pathologies qui sont des défenses contrôlant temporairement l’angoisse de morcellement (puis échec et recours au déni-projection)
Caractéristiques des formes pseudo-névrotiques ?
- Avec symptômes hystériques : conversions somatiques ou psychiques sur fond de maniérisme
- Avec symptômes phobiques - angoisse sur l’intégrité corporelle, pas d’ouverture relationnelle (diff pathologie névrotique) :
- phobies atypiques
- phobies multiples sans conduite d’évitement
- dysmorphophobies (esthétique du corps)
- Héautoscopie négative (signe du miroir : absence d’image perçue)
- nosophobie
- Avec symptômes obsessionnels :
- obsessions bizarres peu ou non critiquées
- compulsions sans lutte anxieuse + apragmatisme
Caractéristiques des formes à troubles du comportement ?
- conduites addictives
- comportements à risque
- intérêt pour l’ésotérisme, l’occultisme
- passages à l’acte (exhibition sexuelle froide, ie sans plaisir)
Caractéristiques des formes à fléchissement de l’activité ?
- réduction progressive des activités avec retrait social, apathie
- rupture de la scolarité / vie pro
- conduites étranges
Vécu avec indifférence ou opposition aux soins
Quelles sont les formes cliniques rares (phase d’état) ?
HÉBÉPHRÉNIE
- dominée par autisme et dissociation
- délire pauvre ou non exprimé
- début précoce et insidieux (15-20 ans)
- risque majeur d’évolution déficitaire avec apragmatisme massif ou ritualisation de la vie quotidienne
- parfois des rémissions partielles ou totales sous traitement
CATATONIE
- symptômes psychomoteurs et comportementaux de la dissociation
- Apparaît svt sur une hébéphrénie
- évolution par phases intermittente ou périodiques
SCHIZOPHRÉNIE PSEUDO-NÉVROTIQUE
- svt forme de début ou forme résiduelle
- difficile à distinguer des névroses graves (not. obsessionnelles) et des états-limites. Critères :
- atypicité des symptômes
- mauvaise adaptation à la réalité
- anosognosie
- absence de demandes de soins
Qu’est-ce que le syndrome catatonique ?
Syndrome catatonique :
- négativisme psychomoteur (clinophilie, mutisme, repli, occlusion des paupières, esquive du contact physique)
- catalepsie (trouble du tonus et de l’initiative motrice) : conservation des attitudes imposées, flexibilité cireuse
- inertie psychomotrice (passivité, suspension de gestes, suggestibilité paradoxale : échomimie, échopraxie, écholalie)
- hyperkinésie (déambulation incoercible (mvts parasites : paramimies, stéréotypies motrices ou verbales, impulsions verbales ou gestuelles, décharges motrices violentes)
Quelles sont les formes cliniques plus courantes ?
SCHIZOPHRÉNIE SIMPLE
- évolution lente et insidieuse
- pas de délire apparent ni trouble majeur de la pensée
- relative adaptation sociale
- risque déficitaire
- svt personnalité schizoïde
SCHIZOPHRÉNIE PARANOÏDE (la plus fréquente)
- dominée par la dissociation et le délire paranoïde
- début plus tardif, brutal ou insidieux
- installation après plusieurs épisodes délirants aigus
- évolution sous traitement vers des formes pseudo-névrotiques périodiques ou résiduelles (enkystement)
SCHIZOPHRÉNIE DYSTHIMIQUE
- symptômes délirants, dissociatifs (plus rarement catatoniques) + troubles thymiques massifs
- évolution par crises délirantes ou catatoniques intermittentes ou périodiques, associées à des phases maniaques et mélancoliques atypiques avec risque suicidaire + périodes intercritiques sans dissociation
- Antécédents familaieux de schizophrénie ou trouble bipolaire + facteur déclenchant
HÉBOÏDOPHRÉNIE (OU SCHIZOPHRÉNIE PSEUDO-PSYCHOPATHIQUE)
- symptômes dissociatifs modérés (froideur affective) + comportements de type psychopathique (conduites anti-sociales, délinquance, passages à l’acte bizarres, impulsivité, instabilité)
Description des schizophrénies à un stade avancé ?
- Toute excitation devient traumatisante, la fragmentation multiple rend inefficace les intuitions délirantes
- l’autisme devient abrasif = use l’ensemble du fonctionnement émotionnel, relationnel, intellectuel
- avec des séquelles irréversibles
- moments féconds ont un risque d’aggravation brutale de la fragmentation par déstructuration aigüe
Rapidité du processus fonction de la pression dissociative, reflétée par un automatisme mental avec hallucinations psychiques
Autrefois, en hôpital psychiatrique, les schizophrénies évoluaient vers des formes à symptômes “négatifs” catatoniques ou hébéphréniques (appauvrissement émotinonnel)
Quelles sont les formes évolutives courantes de nos jours ?
Contrôle de l’activité parasite et des épisodes de déstructuration par leuroleptiques et prise en charge thérapeutique.
- Formes paranoïdes : symptômes “positifs”, activité délirante et hallucinations
- Formes résiduelles : plus de production délirante intense, mais forte vulnérabilité, dépendance aux soins parfois sur un mode ritualisé pseudo-obsessionnel
Évolution schématique des schizophrénies sur le long terme ?
- Commence par des phases paranoïdes, alternance moments productifs et périodes stables sous traitement, rechutes svt si arrêt car difficile à accepter
- Quelques hospitalisations, puis quand suivi mieux toléré, passage à une forme “résiduelle”
- Il convient d’attendre au moins 18 mois (6 mois dans le DSM) pour poser le diagnostic afin d’écarter les troubles différentiels (thymique dépressif ou manique, BDA, organicité, toxiques…
Est-il possible de guérir d’une schizophrénie ?
Il semble illusoire de guérir d’une fragmentation persistante. Cependant, existent des évolutions étonnamment positivies. S’agissait-il alors d’une vrai schizophrénie ou d’un trouble fonctionnel persistant ?
Certains auteurs reconnaissent la possibilité d’une guérison complète. Pour lévy-Soussan, 3 évolutions possibles :
- 20 à 25% de guérisons totales
- 20 à 25% de forme grave (invalidante avec hospitalisation ou assitance permanente
- 50% d’évolution intermédiaire avec accès récurrents et atteinte variable des domaines affectifs, sociaux et pro