Ch6.1 - Généralités et classif. trbl psychotiques Flashcards
Comment se caractérisent les troubles psychotiques dans la nosographie classique ?
- altération globale du fonctionnement psychique / psychopathologie majeure
- perte du contact avec la réalité extérieure
- anosognosie (non-conscience de la morbidité des phénomènes)
- caractère d’étrangeté pour autrui
Qu’est-ce qu’une idée délirante ?
- croyance en une idée erronée opposée à la réalité
- à laquelle le sujet attache une conviction absolue
- c’est un symptôme dont le sujet n’a pas conscience
Que peut-on dire sur un syndrome délirant ?
- c’est un syndrome princeps des troubles psychotiques
- mais on ne peut pas l’assimiler à un trouble psychotique parce qu’il y a des psychoses sans délire (psychoses blanches), ou certaines phases sans délire dans les troubles psychotiques
De quoi doit-on différencier une idée délirante ?
- d’une opinion fausse (qui reste sensible à la critique)
- d’une croyance sur bases irrationnelles ou perceptions erronées si partagée par un groupe culturel
- d’une obsession (le sujet en reconnaît le caractère pathologique)
Différence de perception de la réalité entre un sujet névrosé et un sujet délirant ?
Névrosé = souffre d’une réalité qui l’angoisse et qui est partagée
Sujet délirant = souffre d’une réalité qui n’appartient qu’à lui
L’incapacité du sujet à mettre en doute son idée délirante est la marque du délire.
Pour quelle raison une idée délirante appraît-elle ?
Le délire a une valeur défensive face à une menace de fragmentation de l’unité profonde du Moi, qui provoque une angoisse de morcellement.
Délire = Tentative pour maintenir une unité minimale ou reconstruire l’unité du psychisme.
Cette angoisse peut porter sur le corps (crainte de se disloquer, de perdre un organe) ou sur la pensée (crainte de ne plus reconnaître ses propres idées et de perdre son identité)
Quelles mécanismes de défense sont à l’oeuvre dans le délire ?
- Le déni : le sujet écarte de sa conscience des fragments entiers de la réalité et se reconstruit une néo-réalité correspondant à ses pulsions et désirs inconscients
- La projection : ce qui est inacceptble pour le psychisme est attribué à autrui. Ex : pulsion agressive transformée en délire de persécution
Quelles questions se poser face à un trouble délirant pour poser un diagnostic et déterminer la thérapeutique ?
- Est-ce qu’il est transitoire ? (débordement des défenses habituelles et recours à des défenses plus archaïques)
- Est-ce qu’il est stable ? (–> le sujet présenterait alors une structure psychotique)
- S’il est stable, y a-t-il une unité minimale ou la fragmentation est-elle déjà entamée ?
- Besoin de caractériser le syndrome délirant par la description sémiologique pour entamer la démarche diagnostique
Qu’utilise-t-on pour caractériser un syndrome délirant dans la description sémiologique ?
- l’évolution
- l’organisation
- les mécanismes délirants
- les thèmes
Comment décrit-on l’évolution d’un trouble délirant ?
DELIRE AIGU :
- durée inférieure à quelques semaines
- réversible si traitement
- apparition brusque ou rapide
DÉLIRE PERSISTANT :
- peut faire suite à un délire aigu ou s’installer progressivement
- dépasse plusieurs mois
- indique généralement une struture psychotique
- pronostice orienté vers psychose persistante (shcizophrénie, paranoïa…)
Quels sont les 4 types de délires aigus ?
- Bouffée délirante aigüe
- délire mélancolique
- délire maniaque
- syndrome confusionnel
Comment d’écrit-on l’organisation d’un trouble délirant ?
ORGANISATION SYSTÉMATISÉE
- Forte cohérence interne, compréhensible par autrui
- thème unique, parfois plusieurs thèmes enchaînés logiquement
- marque le succès d’une intuition délirante initiale qui maintient l’unité du psychisme, mais risque un engagement persistant
ORGANISATION NON SYSTÉMATISÉE
- Délire incohérent, confus, sans idée directrice et incompréhensible pour autrui
- plusieurs thèmes sans lien logique
- s’observent dans les délires aigus temporaires ou dans les états persistants avec unité altérée (les idées délirantes sont des tentatives infructueuses de lutte contre le menace de fragmentation)
Quels sont les différents mécanismes délirants ?
L’INTUITION
- Idée fausse hors de donnée sensorielle, objective ou d’un raisonnement logique
- admise sans vérification
- s’impose comme une évidence
- elle est à la base de la formation d’un délire
L’INTERPRÉTATION
- attribution d’une signification erronée à une phénomène réel
- pas accessible à la critique
L’IMAGINATION
- fabulation, construction d’un monde délirant dans lequel le sujet joue un rôle central
- paraît totalement imaginaire à autrui
- ne part pas de faits réels (diff avec interprétation)
L’ILLUSION
- perception déformée d ‘un objet, non reconnue comme une erreur
- peut concerner tous les sens
L’HALLUCINATION
- perception sans objet
- à distinguer de l’hallucinose (atteinte organique, perception critiquée par le sujet)
Quels types d’hallucinations distingue-t-on ?
HALLUCINATIONS PSYCHOSENSORIELLES
- source spatialisée, localisée à l’extérieur du psychisme
- auditives (les + fréquentes), visuelles, olfactives, gustatives, tactiles (froid, brûlure), cénesthésiques (sensibilité proprio et intéroceptives : insectes sous la peau, déformation des organes, pénétration), kinesthésiques (déplacement de tout ou partie du corps, sensation d’apesanteur)
HALLUCINATIONS PSYCHIQUES
- pas spatialisées
- représentations mentales imposées
- visuelles ou auditives (“voix dans la tête”)
- marquent l’autonomisation de zones psychiques dans la mémoire subjective, début de fragmentation
- peuvent se rattacher au sydrome d’automatisme mentale de Clérambault
Qu’est-ce que l’automatisme mental et quels en sont les différents types ?
C’est une autonomisation / mécanisation de la pensée, une partie de la pensée échappe au contrôle de la volonté de l’individu
PETIT AUTOMATISME MENTAL
Sentiments d’étrangeté de la pensée, dévidage d’idées ou souvenirs non sollicités, hallucinations psychiques
GRAND AUTOMATISME MENTAL
- Automatisme idéo-verbal : dévidage de la pensée, vol et devinement de la pensée, commentaires des actes ou de la pensée
- Automatisme sensitif : hallucinations psychosensorielles
- Automatisme moteur : hallucinations psychomotrices, mvt ou parole imposés