APE 8 - Pédiatrie Flashcards
Décrire l’étiologie de l’asthme
Étiologie :
Physiopatho : Les éléments les plus importants =
i) Hyperréactivité = bronchospasme (une bronchoconstriction induite)
ii) Inflammation bronchique, médiée par plusieurs cytokines et cellules inflammatoires (éosinophiles, neutrophiles, IgE, IL5-4, mastocytes) œdème et infiltration éosinophilique.
iii) un remodelage des voies respiratoires (divers médiateurs + facteurs de croissance):
- épaississement significatif de la membrane basale
- Augmentation de la taille des glandes sous-muqueuses (hypersécrétion de mucus)
- hypertrophie des muscles lisses
→ Résultat: rétrécissement de la lumière bronchiolaire et une plus grande quantité de mucine dans les voies aériennes. Les inhomogénéité V/Q = hypoxémie
Facteurs déclencheurs :
Chez jeune enfant = plupart des crises causées par des infections virales des voies respiratoires.
Chez l’enfant + âgé, les principaux facteurs étiologiques =
o Infections virales des voies respiratoires
o Allergies
o Irritants atmosphérique/fumée du tabac
o L’exercice
o Le froid
o Facteurs psychosomatiques (ex : stress)
o RGO
o foyers ORL d’infection chronique
Décrire les manifestations cliniques de l’asthme
Manifestations cliniques :
o Certains enfants souffrent d’asthme persistante sans jamais faire de crise/sibilances. Symptômes caractéristiques :
o dyspnée à l’effort/au froid
o toux chronique surtout nocturne/à l’exercice.
o En crise :
o Dyspnée
o Toux
o Respiration sifflante
o Anxiété
o Battement des ailes du nez (caractéristique chez les enfants)
o Tirage
o Perturbations des signes généraux : ↑ FC, ↑ TA, ↑ poul paradoxal si crise est grave
o Auscultation : diminution de l’entrée d’air, augmentation du temps d’expiration, râles sibilants
o Altération de l’état de conscience et cyanose si insuffisance respiratoire avancée
Quels sont les critères diagnostic plus spécifiques pour les enfants d’âge préscolaire (5 ans et moins)
-Le diagnostic devrait être évoqué chez enfants se présentant avec symptômes d’asthme/ exacerbations récurrents.
-Chez les enfants en bas de l’âge de 6 ans, Dx habituellement facile, basé sur :
o Les signes cliniques
o L’examen physique
o Test d’un traitement
Tableaux docu
Décrire les investigations de l’asthme
Investigations :
En crise :
o Signes de la gravité = agitation, atteinte de l’état de conscience, cyanose, tirage important
o Si la crise est grave surveillance des gazs sanguins est imp (si PaCO2 atteint ou dépasse 40 mmHg insuffisance respiratoire peut-être en train de s’installer)
o Rx seulement si = fièvre, asymétrie auscultatoire, emphysème sous-cutané
Asthme persistant :
o Anamnèse vrm importante : ATCD personnels/familiaux; moment des premiers symptômes; fréquence/gravité crises; facteurs déclenchants; visites à l’urgence/hospitalisations/épisode d’insuffisance respiratoire; mode de tx déjà utilisés/effets; tolérance au froid/effort
o Enfant de 1 an ou - avec retard pondéral, diarrhée chronique ou hippocratisme digital test de la sueur (dépistage de fibrose Kystique) + Rx pulmonaire
o On associe sv l’asthme à des rxn infections virales (Chez enfants de – de 4 ans surtout) et on OUBLIE les phénomènes allergiques (asthme peut être associée à des rhinites allergiques) épreuves d’allergie et immunothérapie (désensibilisation)
Décrire les traitements de l’asthme et les particularités de l’administration des médicaments en inhalation chez l’enfant d’âge préscolaire.
3 différentes modalités de tx :
o Nébuliseur avec masque (tout âge, particulièrement adaptée pour les moins de 4 ans)
o Aérosol-doseur (peut pas être utilisé sans chambre chez enfant de moins de 7-8 ans car demande trop grande coordination main-respiration)
o Sous forme de poudre (généralement disponible qu’à partie de 7-8 ans car demande qd même une certaine force inspiratoire)
+ 2 tableaux docu
Identifier les facteurs environnementaux et les conditions socio sanitaires qui ont un impact sur le contrôle de l’asthme.
• La fréquentation d’une garderie (la majorité des crises chez le jeune enfant sont causés par une IVRS) : fréquence épisodes infectieux + lieux d’exposition
• Vaccination annuelle contre la grippe (réduit risque d’expositions virales respiratoires répétées)
• L’usage du tabac doit être évité complètement dans la maison. Également, des adolescents asthmatiques ne devraient jamais commencer à fumer.
• Tabagisme secondaire surtout le tabagisme maternel
• La présence d’allergènes (animaux à poils ou plumes) ne devrait pas être acceptée
• Exposition à la fumée de combustion ⇒ le chauffage au bois et la cuisson au gaz semblent constituer des facteurs aggravants
• Éliminer les irritants (poussière, moisissures, peintures, T° trop chaude et humidité inadéquate, etc.)
• Ajuster la température (entre 18-20 ˚C) et l’humidité (entre 30-40%)
• Enlever tapis/moquette, peluches, fleurs, duvets, oreillers de plumes, plantes, tableaux
o Facteurs sanitaires peuvent exacerver l’asthme :
o Infiltrations d’eau excessive/H˚ excessive
o Accumulation importante de déchets
o Odeurs nauséabondes persistante
o Malpropretés
o Absence de chauffage
o Moisissures et acariens
o Insectes et rongeurs
Blates, cloportes, poissons d’argents, punaises de lit
Souris, rats
Décrire l’étiologie de la bronchiolite
Bronchiolite = infections des voies respiratoires inférieures, fréquente chez l’enfant < 2 ans et c’est la première cause d’hospitalisation de ce groupe d’âge. Caractérisée par obstruction des voies respiratoires distales résultant d’un œdème de la paroi bronchique, une diminution de l’activité muco-ciliaire et présence de débris cellulaires.
Étiologie :
- Origine virale : Virus respiratoire syncytial est le principal agent étiologique principal
- Autres virus en cause : rhinovirus, adénovirus, para-influenza, métapneumovirus, coronavirus
- Caractère saisonnier : survient surtout automne et hiver
Décrire les manifestations cliniques de la bronchiolite
Manifestations cliniques :
- Prodrome évoquant une infection des voies respiratoires supérieures : Rhinorrhée + toux
- Ensuite : détresse respiratoire progressive dont la gravité d’intensifie dans les 48h qui suivent
- Ensuite : amélioration progressive environ 1 sem après le début des sx *Chez certains, sx mineurs persistent pendant plusieurs semaines
- Des apnées centrales peuvent être présentes chez les anciens prématurés et les nourrissons de moins de 2 mois, et ce même sans détresse respiratoire
- Chez le nourrisson, l’obstruction des voies respiratoires supérieures peut contribuer à la détresse respiratoire et est associée à des troubles alimentaires
- Fièvre de faible intensité *une fièvre élevée doit évoquer une surinfection bactérienne comme OMA ou pneumonie
- À l’examen :
o Nez congestionné, rempli de sécrétions mucoïdes
o Signes de détresse respiratoire : tachypnée, tirage intercostal et sous-costal
o À l’auscultation : diminution du murmure vésiculaire, allongement du temps expiratoire, râles crépitants, sibilances expiratoires (qui peuvent évoluer en ronchi quand maladie devient plus sécrétoire
o Dans les cas graves : insuffisance respiratoire aiguë anxiété, cyanose, épuisement et apnée
Quelles sont les investigations pour la bronchiolite
Investigation :
- Anamnèse et examen sont généralement suffisant pour poser le dx
- Hypercapnie est fréquente, devient inquiétante si elle est importante (PaCO2>55-60 mmHg) ou si la PaCO2 augmente rapidement
- Hémogramme inutile
- Radio pulmonaire pas requise pour dx mais montre :
o Distension pulmonaire
o Accentuation de la trame bronchique
o Souvent de petites zones d’atélectasie
La RX est utile pour mettre en évidence des complications comme surinfection pulmonaire ou atélectasie importante
- immunofluorescence ou test pour identification rapide du VRS dans les sécrétions nasopharyngées seulement indiqué quand il y a un doute quant au diagnostic ou si la présentation est atypique
Décrire la prise en charge de la bronchiolite
Prise en charge :
- Majorité des enfants atteints de bronchiolite n’ont pas besoin d’être hospitalisés et on pour tx : instillation de sérum physiologique dans les narines, aspiration régulière des sécrétions nasales, maintien d’une bonne hydratation (petites tétées fréquentes)
- La décision d’hospitalisation selon les facteurs de risques de gravité et les critères cliniques (hypoxémie, épuisement, diminution d’entrée d’air à l’auscultation, apnées, difficultés alimentaires)
- S’il y a hospitalisation : surveillance des signes vitaux, coloration, état de conscience, tirage et entrée d’air. Dans les cas graves, surveillance périodique des gaz sanguins. Moniteur d’apnée chez les < 2 mois. Si absence d’apnée, moniteur peut être cessé après 24-48h d’hospitalisation
- Voici les modalités de tx chez les enfants qui ne requièrent pas d’hospitalisation
o Oxygène : O2 humidifié via sonde sous-nasale ou masque. On cherche la plus faible [] qui permet d’obtenir SaO2 à 92% ou plus (niv. Optimal à viser dans ce contexte)
o Hydratation et nutrition : donner petites tétées ou repas fréquents. Si dyspnée importante, prescrite soluté à un débit qui correspond aux besoins d’entretien. Si incapacité d’alimentation pendant plus de 3-4 jours, alimentation par sonde gastrique
o Bronchodilatateurs : bêta-adrénergiques controversés plus efficace chez les enfants plus vieux. On peut tenter les alpha-adrénergiques (comparable aux bêta). L’utilisation de routine des bronchodilatateurs n’est pas recommandé. agents cholinergiques inutiles dans ce contexte
o Solution saline hypertonique : permet de favoriser une diminution de la durée d’hospitalisation. Agit en restaurant l’hydratation des surfaces épithéliales, en réduisant l’œdème sous muqueux et en améliorant la clairance mucociliaire
o Antibiothérapie : seulement si surinfection bactérienne (ex : pneumonie ou OMA)
o Ribavirine : agent antiviral seulement utilisé quand haut risque de décès (déficit immunitaire, cardiopathie, pneumopathie majeure)
o Corticostéroïdes : PAS RECOMMANDÉ
o Physiothérapie (kinésithérapie) : réservé aux situations particulières (ex : atélectasie importante, état sécrétoire persistant comme FK)
o Intubation endotrachéale et ventilation mécanique : seulement dans minorité des cas apnée prolongée ou répétée, hypercapnie importante (PaCO2 > 60-80 mmHg) ou élévation rapide de la PaCO2, hypoxémie marquée, etc. Pour éviter l’intubation, on peut : ventilation spontanée avec P expiratoire positive (CPAP), utilisation d’un mélange d’hélium et d’O2 et les lunettes nasales à haut débit.
Décrire l’étiologie et la physiopathologie de la fibrose kystique?
Étiologie :
- Maladie héréditaire létale la + fréquente chez personne de descendance européenne
- Environ 1 personne sur 20 est porteuse d’une mutation du gène responsable
- Incidence varie de 1/1600 à 1/4000 naissances vivantes selon les régions
- Porteurs habituellement asymptomatiques
- Dépistage néonatal systémique dans la plupart des pays occidentaux
Physiopathologie :
- Transmission autosomique récessive de mutation (sur bras long du chromosome 7)
- Le gène muté code pour une protéine transmembranaire, le CFTR (cystic fibrosis transmembrane regulator), qui sert principalement de canal pour le chlore dans certains épithéliums. Donc anomalie du transport transmembranaire du chlore, entraînant une viscosité anormalement élevée des sécrétions dans plusieurs systèmes (respiratoire, digestif, urogénital)
- production de protéines de surface anormales qui peuvent servir de récepteurs aux bactéries comme le Pseudomonas aeruginosa
- anomalies de la réponse inflammatoire
- Mutation des 2 gènes F508 (plus fréquente des mutations du gène du CFTR) entraine insuffisance pancréatique
Décrire les manifestations cliniques de la fibrose kystique
Manifestations cliniques :
Patients présentent certains de ces symptômes (pas tous)
- Porteurs habituellement asymptomatiques
- Période néonatale :
o Iléus méconial
o Ictère cholestatique
o Peau salée (sueur contenant NaCl)
- Début enfance :
o Insuffisance pancréatique :
Stéatorrhée (selles grasses, volumineuses et odorantes) -> pas d’enzymes pancréatiques pour digérer et absorber protéines et lipides
Pancréatite aiguë ou chronique
Diabète insulino-dépendant (dysfonction endocrine)
- Plus tard dans l’enfance :
o Symptômes respiratoires persistants (mucus est thick donc plus difficile à évacuer/bouger pour les cils et croissance bactérienne propice)
- Retard staturopondéral (croissance insuffisante en poids ou taille)
- Présentations plus rares :
o Troubles électrolytiques (alcalose métabolique, hypochlorémie, hypokaliémie, hyponatrémie)
o Polypes nasaux
o Prolapsus rectal
o Hépatopathie
o Pancréatites à répétition
- Azoospermie obstructive (infertilité chez l’homme)
Décrire le diagnostic de la fibrose kystique
Diagnostic :
Le diagnostic de fibrose kystique requiert les deux éléments suivants.
1. Une épreuve de laboratoire anormale :
- test de la sueur (iontophorèse à pilocarpine)
- identification de deux mutations du CFTR
- test de différence de potentiel électrique nasal
2. Un tableau clinique suggestif de fibrose kystique, un frère ou une sœur atteinte ou un test de dépistage néonatal positif.
Test de la sueur :
- stimulation avec pilocarpine et faible courant électrique pour ensuite recueillir sueur et mesurer sa concentration en Cl-
- faux négatifs -> quantité insuffisante de sueur ou œdème important
- faux positif -> affections endocriniennes et métaboliques (malnutrition, insuffisance surrénalienne, hypothyroïdie, hypoparathyroïdie, diabète insipide néphrogénique, fucosidose, mucopolysaccharidose)
- test positif lorsque concentration en Cl- > 60 mmol/L
- confirmation du diagnostic : répéter plus de 24h plus tard (si valeur entre 30 et 60 mmol/L recommencer ou faire un autre test diagnostic)
Décrire les complications liées à la fibrose kystique
Complications :
- complications respiratoires :
1. exacerbations bronchiques avec toux soutenue, dyspnée, expectorations plus abondantes et colorées, asthénie, anorexie et perte de poids
2. bronchiectasies
3. polypose nasale
4. sinusite chronique
5. aspergillose bronchopulmonaire allergique
6. pneumothorax
7. insuffisance respiratoire chronique
8. surinfection bronchopulmonaire aigue (hémoptysie)
- complications digestives
1. reflux gastro-oesophagien
2. syndrome d’occlusion intestinale distale
3. stéatose hépatique
4. cirrhose avec ou sans hypertension portale
5. lithiases biliaires
6. prolapsus rectal
7. pancréatite
- autres :
1. diabète secondaire à maladie hépatique
2. alcalose métabolique hypochlorémique
3. ostéo-arthropathie hypertrophique (clubbing)
4. infertilité masculine
Décrire le traitement de la fibrose kystique
Traitement :
- problèmes respiratoires
1. physiothérapie (kinésithérapie) respiratoire
2. immunisations
3. antibiothérapie précoce par voie orale quand infection respiratoire (en IV si nécessaire)
- problèmes nutritionnels et digestifs (malabsorption par insuffisance pancréatique exocrine)
1. alimentation hypercalorique
2. suppléments d’enzymes pancréatiques
3. suppléments vitaminiques