APE 5 - Embolie Pulmonaire Flashcards

1
Q

Décrire l’anatomie du réseau veineux profond tributaire de la veine cave inferieure

A
  • Responsable de la majeure partie du retour veineux vers le cœur
  • Dépend bcp d’une contraction musculaire régulière et efficaces
    Anatomie :
    1) la v. fémorale profonde et la v. fémorale superficielle font toutes deux parties du réseaux veineux profond (accompagnent les artères qui portent le même nom mais qui font le chemin inverse!)
    *si caillot ds v. fémorale superficielle  on la traite comme une TVP
    2) se fusionnent en v. fémorale commune
    3) devient v. iliaque externe qui elle se fusionne avec la v. iliaque interne pour devenir la v.iliaque commune
    4) Les 2 veines iliaques communes (chq jambe) se fusionnent pour former la VCI
    5) au niveau de l’abdomen les v. hépatique, rénales, surrénales, lombaires, gonadique s’y jettent
    6) La VCI rejoint ensuite l’OD en passant à travers le diaphragme
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2
Q

Décrire la circulation pulmonaire (valeur de pression normale et décrire ce qu’est l’hypertension pulmonaire)

A
  • Circulation entre le cœur D et G; syst à basse pression et à basse résistance
  • La pression normale dans l’artère pulmonaire est de 15 mm de Hg (25 systolique/15 diastolique)
  • On parle d’hypertension artérielle pulmonaire si elle est ≥ 25 mm de Hg
  • Le ventricule droit est particulièrement sensible à ces changements de pression
    o un blocage de seulement 30% de la circulation pulmonaire peut entrainer une dysfonction du VD
    o un blocage de 50% et plus peut entraîner des instabilités hémodynamiques)
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3
Q
  1. Expliquer les mécanismes menant à un syndrome post-phlébitique
A
  • syndrome post-phlébitique : l’ensemble des symptômes qu’on peut avoir après une thrombophlébite profonde
     Lourdeur et gonflement au membre inférieur
     Insuffisance veineuse causée par bris des valvules (c’est l’augmentation de la pression causée par le caillot qui entraine le bris des valvules)
     peut être aidé par le port de bas élastique
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4
Q

Qu’est-ce que trhomboembolie veineuse

A

Thromboembolies veineuses = thrombophlébite profonde et embolie pulmonaire
** thrombophlébite, phlébite profonde ou thrombose veineuse profonde = synonymes**

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5
Q

Quels sont les facteurs prédisposants dès la trhomboembolie veineuse

A

facteurs prédisposants :
3 facteurs principaux qu’on appelle la :
 Triade de Virchow : stase veineuse, état d’hypercoagulabilité (ex : lors de chirurgie-dommages aux vx sanguins, médication comme estrogène) et la dysfonction endothéliale
o La stase : peut survenir lors de longues périodes d’inactivités des muscles squelettique ex : avion, auto, hospitalisation, grossesse/maladies aiguës/trauma/chirurgie/AVC qui font ou qu’on bouge moins
o Dysfonction endothéliale : inflammation, hypertension, tabagisme, diabète, syndrome métabolique
o État d’hypercoagulabilité (en augmentant la présence de facteurs de coagulation et diminuant la présence des facteurs anticoagulant) :
 Prise d’œstrogènes (contraceptifs oraux combinés, prise d’hormones en péri ménopause, grossesse, post partum immédiat, tx féminisant pour personnes trans)  cause un état d’hypercoagulabilité
 Mutation du facteur V de leiden
 Déficience en protéines C et S  anti-coagulants naturels
 Néoplasies (certains cancers augmente la coagulabilité mais pas tous dans la même mesure!)

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6
Q

Quelles sont les perturbations physiologiques de l’embolie pulmonaire?

A

-l’embolie pulmonaire :
1) Perturbe les rapports V/Q
-s’il y a un thrombus dans l’artère pulmonaire droite  espace mort (V/Q = infini car pas de perfusion)
-on a donc 2 fois le débit de perfusion qui va dans l’artère pulmonaire gauche alors que la ventilation est inchangée (V/2Q = 0,5)
2) entraine de l’hyperventilation (entraine une élimination du CO2 compensatoire) causé par :
- effet de l’espace mort (zone où il y a le thrombus)
- réflexe hypoxémique = respirer plus rapidement pour la corriger
- réflexe adrénergique en réponse à la douleur causée par le thrombus
 Les inhomogénéités V/Q et l’hyperventilation expliquent l’alcalose que l’on retrouve souvent au dx.
3) lors d’une embolie = souvent relâche de médiateurs chimiques  entraine de la bronchoconstriction et une variation du tonus vasculaire (vasoconstriction) à proximité du site  entraine des inhomogénéités V/Q dans les zones autour des embolies pulmonaires = hypoxémie
* si atélectasie (collapsus) congestive = se rajoute un effet shunt = aggrave l’hypoxémie
*atélectasie congestive causée par la bronchoconstriction réflexe aux sites des embolies + déficit de surfactant suite à une embolie  collapsus du tx pulmonaire

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7
Q

Quelles sont les perturbations physiologiques de la thrombose veineuse profonde.

A

thrombose veineuse profonde :
Définition : caillot de sang dans une veine profonde c.-à-d. une veine qui passe entre les mx pour se rendre au cœur
 En situation physiologique : Les veines superficielles se drainent dans les veines profondes, qui grâce aux contractions musculaires et aux valves, ramènent le sang vers le cœur (veines caves inf. et sup)
1) Le processus pathologique commence souvent par un dommage à l’endothélium  cause vasoconstriction qui limite le flot sanguin
2) Hémostase primaire : Les plaquettes adhèrent à l’endothélium, sont activées par le collagène et les facteurs tissulaires. Les plaquettes recrutent ensuite d’autres plaquettes pour former un bouchon.
3) Hémostase secondaire (se fait en qq minutes): Activation de la cascade de coagulation : activations des facteurs de coagulation et activation du fibrinogène en fibrine. Production d’un caillot dur + Amplification   flot sanguin et  pression sanguine
*L’amplification de la cascade de coagulation est contrôlée par les protéines d’anticoagulation (S et C) qui inactivent les facteurs de coagulation *
4) L’aug. de la P sanguine peut causer la fragmentation du caillot ; embolisme. L’embolisme peut se rendre jusqu’au cœur  OD  VD  poumons  embolisme pulmonaire
5) L’embolisme pulmonaire = mortel (voir section morbidité et mortalité)

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8
Q

Quels sont les signes cliniques de la thrombose veineuse profonde?

A

Thrombose veineuse profonde/thrombophlébite profonde
- Jambe droite du patient est plus enflée que la gauche, avec présentation des signes cardinaux (rougeur, chaleur, douleur, œdème)  att, pas spécifique à cette patho donc à ne pas confondre avec dermite de stase (peau rouge/brune secondaire à de l’œdème chronique qui cause extravasation  GR sortent des vx et laisse pigments lors de leur dégradation)
- Touche généralement le mb inf. mais peut parfois toucher mb sup (AVC, cancer, cathéter=thrombogène); bras droit plus enflé que le gauche.

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9
Q

Quelles est l’anamnèse de la thombose veineuse profonde ?

A
  • Douleur subite au mollet
  • Rechercher les circonstances d’apparition (triade de Virchow)
  • Rechercher facteurs de risque
  • Rechercher dx différenciel  présence de fièvre/ frissons pour dx de cellulite (infection des tx mous), dermite de stase, rupture du kyste de Baker, tendinopathie/douleur mx, thrombose artérielle, insuffisance art., syndrome du compartiment
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10
Q

Quel est l’examen physique de la thrombose veineuse profonde?

A
  • Recherche d’œdème, rougeur, chaleur au mb inf et ce disproportionné entre les deux jambes.  Doit évoquer une thrombophlébite profonde des mb inférieurs, qui augmente de façon significative la probabilité d’être en présence d’embolie pulmonaire (sont à l’origine de 80% des embolies pulmonaires)
  • Rechercher signes de dx alternatif (cellulite, apparence bilatérale=dermite de stase)
  • Signe de Homans dorsiflexion forcée du pied et voir si reproduction de la douleur  pas de valeur dx, INUTILE
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11
Q

Quelle est l’anamnese de l’embolie pulmonaire?

A

-DYSPNÉE
-PALPITATIONS (tachycardie)
-douleur thoracique (pas tjrs présente), généralement pleurétique (aug. à l’inspiration
-Hémoptysies  causées par augmentation subite de la pression dans les artérioles et capillaires pulmonaires en raison de la thrombose = rupture des capillaires leur présence augmente la suspicion clinique d’embolie
-syncope
-Rechercher sx d’une thrombose veineuse au mb inf  sont à l’origine de 80% des embolies pulmonaires

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12
Q

Quel est l’examen physique de l’embolie pulmonaire?

A

-apparence générale (dyspnéique, souvent en relation avec une douleur pleurétique limitant la profondeur des inspirations ou est secondaire à des anomalies V/Q)

  • tachycardie (Fc > 100 bpm) et parfois instabilité hémodynamique (hypotension)

-jugulaires distendues reflétant obstruction de la circulation  sa présence suggère une hypertension artérielle pulmonaire avec insuffisance cardiaque droite qui occasionne une augmentation de la tension veineuse centrale

  • B2P augmenté  bruit de la valve pulmonaire augmenté à cause de la P augmenté, la valve se ferme plus fort
  • Possibilité d’un frottement pleural associé à une douleur pleurétique bruit anormal ressemblant au frottement de cuir neuf. Survient quand les 2 plèvres en état inflammatoire frottent ensemble. Normalement présent à l’inspiration (de façon limitée) et à l’expiration. Sa présence ne signifie pas nécessairement qu’il y épanchement pleural (car s’il y épanchement, il y a augmentation de l’espace entre les plèvres ce qui réduit le frottement)

-Regarder les signes de thrombose veineuse profonde a-n des mb inf., augmentant probabilité d’embolie pulmonaire

  • Palpation du thorax  aidait à distinguer douleur pleurétique vs douleur musculosquelettique, remise en question de cette manœuvre car aug. de la douleur ne réduit pas la prob. D’être atteint d’embolie pulmonaire… à interpréter selon le tableau clinique
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13
Q

Vrai. Ou faux. La douleur thoracique est toujours constante dan l’embolie pulmonaire?

A

Douleur thoracique peut être présente, mais inconstante dans l’embolie pulmonaire (pas présente dans les embolies volumineuses, bloquant les artères pulmonaires centrales). Quand elle est présente, elle est subite, intense (intensité non proportionnelle à la gravité du processus thrombo-embolique) et pleurétique. La douleur est à la réaction inflammatoire suite à une embolie périphérique, à proximité de la plèvre.

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14
Q

Quelles sont les trouvailles paracliniques et radiologiques

A

RAPPEL : Sensibilité = capacité d’un test à donner un résultat positif aux gens malades
Spécificité = probabilité que le test soit négatif si la personne n’est pas malade
 Radiographie pulmonaire :
o Test ni sensible, ni spécifique pour l’embolie pulmonaire.
o Aucune image de radiographie pulmonaire n’est pathognomique d’embolie pulmonaire.
o Permet d’exclure la présence d’une autre patho mimant une embolie pulmonaire (ex : pneumonie, pneumothorax).
o On peut retrouver la présence du cul-de-sac costo-diaphragmatique ou costo-vertébral  témoigne d’une inflammation pleurale.
o Signe de Westermark (oligémie régionale avec aspect d’élargissement de l’artère pulmonaire correspondante) et le Hampton hump (infiltrat périphérique triangulaire à base pleurale) peuvent être suggestifs d’embolie pulmonaire, sans en confirmer la présence.
 Angioscan pulmonaire (Angiotomodensitométrie)
o Modalité diagnostique radiologique nécessitant l’administration d’un bolus d’agent de contraste iodé en IV avec acquisition d’images en tomodensitométrie (scan)
o Très sensible, mais irradiante
o Une des modalités non-invasives les plus couramment utilisées pour confirmer ou non la présence d’embolie pulmonaire (avec la scintigraphie pulmonaire)  privilégiée à la scintigraphie en présence d’une autre patho pulmonaire (ex : MPOC) car interprétation de la scintigraphie est compromise dans ces cas
 Scintigraphie pulmonaire (VQ):
o Réalisé en médecine nucléaire
o Inhalation et injection IV de molécules marquées de produits radioactifs  permet de reconstituer des images de la perfusion et de la ventilation pulmonaire (visualisation de l’homogénéité (physiologique) ou inhomogénéités (pathologique))
o Plus inhomogénéité est grande, plus la probabilité d’embolie pulmonaire est forte
o Avantage : peut être utilisée en cas d’insuffisance rénale (contre-indication de contraste iodé)
 Angiographie pulmonaire ancien gold standard pour diagnostic, plus vrm utilisé
o Modalité invasive
o Presque plus utilisée car  implique l’administration d’agent de contraste après introduction d’un cathéter via veine fémorale, dirigé à rebours jusqu’aux artères pulmonaires
 Échographie Doppler :
o Modalité non invasive qui permet de confirmer présence de caillot dans une des veines des mb inférieurs (rarement a-n mb supérieurs)
o On passe la sonde sur mb inférieur  voit le réseau veineux. Capable d’écraser les vx sauf s’il y a un caillot qui bloque! Peut pas comprimer la veine!
 Gaz artériel ou veineux :
o Hypoxémie et alcalose respiratoire
o Trouvailles ni sensibles, ni spécifiques pour embolie mais utile pour orienter diagnostic

 Échographie cardiaque ciblée :
o Non ciblée mais utile pour voir signe de souffrance du VD due à l’hypertension dans l’artère pulmonaire
 ECG : S1Q3T3
o Rarement présent  présent chez moins de 10% des patients avec une embolie pulmonaire donc pas assez sensible
o Peut-être pertinent dans l’évaluation du patient avec dyspnée ou avec douleur thoracique car permet d’éliminer autres dx ex : infarctus

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15
Q

Quelles sont les modalités diagnostiques?

A

Approche diagnostic :
1- Évaluer la probabilité pré-test avec un score (Wells ou Genève) diff test pour embolie vs thrombose
o Si faible probabilité pré-test : faire test d-dimères, qui ont une bonne valeur prédictive négative (99%)  le résultat négatif indique généralement qu’il n’y a pas de thrombophlébite profonde
o Si haute probabilité pré-test : faire un examen d’imagerie, car dans ce contexte, les d-dimères ont une mauvaise valeur prédictive négative (87%)  ne permet pas d’exclure la probabilité de thrombophlébite profonde
2- Si le test d’imagerie est à faire :
o Thrombose veineuse profonde : on utilise généralement l’échographie de Doppler ou la veinographie (scan qui colore les artère, voit si trajet veineux est complet ou s’il y a interruption= caillot)
o Embolie pulmonaire : angioscan pulmonaire ou scintigraphie pulmonaire

Modalités diagnostiques : Le potentiel informatif d’un test dépend de la probabilité du diagnostic recherché. Ainsi, la probabilité clinique qu’une embolie pulmonaire soit en cause est essentielle pour orienter et interpréter les investigations de la thromboembolie. En alliant la probabilité pré-test qu’une embolie pulmonaire soit en cause et la sensibilité/spécificité du test, il est possible d’optimiser la démarche diagnostique et donc de fortement suggérer ou infirmer une embolie pulmonaire. La probabilité clinique « pré-test » peut être évaluée objectivement avec des ressources cliniques (score de Wells et de Genève).

La détection des d-dimères (produit de dégradation de la fibrine) est un test non-spécifique, donc ne permet pas de poser un diagnostic. Cependant, dans le bon contexte, leur détection dans le sang augmente la probabilité de d’être en présence d’une thromboembolie. Le dosage négatif, quant à lui, quand la probabilité pré-test (score de Wells) est faible, permet d’exclure l’embolie pulmonaire des cas.

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16
Q

Quelles sont les caractéristiques liées à la morbidité et la mortalité ?

A

 Mortalité (30% si non tx, 2-11% si tx) et morbidité significative associées
 L’embolie pulmonaire peut être fatale en entrainant un choc obstructif
 2-4% des survivants risquent de développer une hypertension pulmonaire chronique d’origine thromboembolique  P dans artère pulmonaire > 25mmHg persistant 6 mois post embolie pulmonaire
 10-20% de cas d’embolie cause un infarctus du parenchyme pulmonaire rare car d’autre voies d’apport en O2 au parenchyme, notamment l’air alvéolaire et la circulation artérielle systémique (bronchique)
 La thrombose veineuse profonde (directement) peut causer la mort par le by-pass de la circulation pulmonaire (défaut du septum des oreillettes), le caillot passe direct dans le cœur G et se rend au cerveau  AVC embolique

17
Q

Discuter du rapport de vraisemblance positif et négatif lorsqu’un test de d-dimères est demandé, en lien avec une suspicion de thromboembolie veineuse

A

Produits de dégradation de fibrine (d-dimères) sont élevés quand il y a un caillot donc si lors du test de d-dimères, ceux-ci sont élevés les probabilités d’être face à une thromboembolie sont élevées aussi.
Test de d-dimères est non-spécifique donc on doit faire des examens de confirmation pour poser le diagnostic.

À l’inverse, si un dosage « négatif » des d-dimères, lorsque la probabilité́ pré́-test (obtenue avec un score comme le Wells) est faible, il a une très haute valeur prédictive négative, c’est à dire qu’on peut sécuritairement exclure l’embolie pulmonaire.

Le dosage des d- dimères n’est pas recommandé en présence d’une forte probabilité́ clinique d’embolie puisque la valeur prédictive négative n’est pas suffisante dans ces cas.

18
Q

Identifier les éléments pertinents menant à un score de probabilité clinique d’embolie pulmonaire ou de thrombophlébite profonde (score de Wells)

A

Rappel : Un certain résultat de test ne confirme ou n’infirme pas un diagnostic avec certitude mais seulement avec une certaine probabilité (le potentiel informatif d’un test dépend de la probabilité du diagnostic recherché)
La première étape du diagnostic est donc de faire une estimation d’une probabilité clinique (pré-test) qu’une embolie pulmonaire soit en cause est essentielle pour orienter et interpréter les investigations de la thromboembolie.
Score de Wells : évaluation clinique objective (même chose que score de Genève)
Image doc
 Donc si le score est de ≤ 1 = on utilise les d-dimère
 si le score est > 1 = on utilise les tests d’imageries

19
Q

Décrire les principes de traitement de l’embolie pulmonaire avec les anticoagulants

A

Agents thrombolytiques :
- Dissolution rapide de la fibrine des caillots (en convertissant plasminogène en plasmine)
- Patients avec critères d’instabilité hémodynamique (choc cardiogénique ou arrêt cardiorespiratoire secondaire à une embolie pulmonaire massive)
- Utilisation lorsque circonstances exceptionnelles seulement (risque hémorragique)
Héparine :
- Prévention formation de nouveaux caillots ou progression de ceux déjà existants (en facilitant l’activité fibrinolytique endogène)
- Dissolution des caillots existants (quelques semaines ou mois plus tard)
- Début d’action rapide (utilisé comme pont lorsqu’on souhaite débuter un traitement à la Warfarine mais RNI non adéquat chez un patient ayant une thromboembolie)
- 2 catégories : héparine non fractionnée et héparine de bas poids moléculaire
Administration Désavantage Avantage
Non fractionnée Bolus
Perfusion IV continue (dosages fréquents de PTT pour ajuster vitesse de perfusion) Monitoring fréquent
Infusion continue (limite mobilité du patient) Demi-vie courte (90min) -> action cesse rapidement quand arrêt perfusion
Choix intéressant pour patients à haut risque de saignements.
De bas poids moléculaire Sous-cutanée
1 à 2 fois par jour Prudence en insuffisance rénale modérée (devrait avoir du monitoring) et contre-indiqué en insuffisance rénale Pas de monitoring
Modalité anticoagulante la mieux établie chez patients avec thromboembolie associée à un néoplasie
Anticoagulants oraux :
Warfarine :
- Coumadin (un des plus prescrit au pays, mais de moins en moins utilisé depuis les directs)
- Antagoniste de la vitamine K
o Vitamine K provient de l’alimentation (végétaux) et de la synthèse intestinale par flore bactérienne. Antibiotiques peuvent réduire flore intestinale -> moins de production endogène de Vitamine K -> augmentation risques d’hémorragies
- Quelques jours avant d’agir et s’équilibrer dans l’organisme
- INR (rapport international normalisé) permet de suivre son activité métabolique
- Multiples interactions médicamenteuses (soit suivre RNI et ajuster doses selon médication)
- Hospitalisation brève nécessaire (+héparine) le temps d’obtenir un RNI thérapeutique
Nouveaux anticoagulants/anticoagulants directs/NACO :
- Traitement thrombophlébites profondes et embolies pulmonaires
- Utiliser pour anti coaguler patients avec fibrillation auriculaire
- Avantages :
o Pas de suivi RNI
o Risque d’hémorragie plus faible de Warfarine
o Action rapide
o Traitement ne nécessite pas d’hospitalisation (traitement ambulatoire)

20
Q

Expliquer le mécanisme par lequel l’administration de médicaments peut interagir avec la prise d’anticoagulants oraux

A

Environ 97 % de la warfarine présente dans la circulation est liée à l’albumine et seule la petite fraction libre et peut pénétrer dans les cellules parenchymateuses du foie (Warfarine libre = active). Dans les cellules hépatiques, la warfarine est dégradée dans les microsomes en un métabolite inactif soluble dans l’eau, qui est conjugué et excrété dans la bile et partiellement réabsorbé pour être également excrété dans l’urine.
Médicaments qui interfèrent avec contrôle du traitement sont ceux qui :
- Affectent la liaison à l’albumine ou l’excrétion de la warfarine (ou d’autres anticoagulants oraux)
- Diminuent l’absorption de la vitamine K
- Accélèrent de la dégradation microsomale hépatique du Coumadin :
o Barbituriques
o Rifampicine
o Ribavirine
- Améliorent la synthèse des facteurs de coagulation :
o Contraceptifs oraux

21
Q

Décrire les mécanismes prédisposant à la thromboembolie (triade de Virchow)

A

La triade de Virchow est constitué de :
 La stase veineuse : flot veineux est corrompu, arrive souvent près du moment où thrombose veineuse se déclare. Peut-être causé par immobilisation continue (hospitalisation, maladie aiguë qui empêche mobilité, traumatisme/plâtre, post-opératoire, AVC (faiblesse d’une partie du corps qui devient donc à risque)).
 L’état d’hypercoagulabilité : propriété du sang à coaguler plus facilement dans certains contextes que dans d’autres (médicaments comme œstrogènes, mutations du facteur V de Leiden, déficience en protéines C et S  anti-coagulants naturels, néoplasies (certains cancers augmentent la coagubilité du sang)
 Le dommage endothélial causé par : inflammation, hypertension, tabagisme, diabète et le syndrome métabolique, cause libération du facteur tissulaire et exposition du collagène  active cascade de coagulation
Plusieurs facteurs de risques sont regroupés sous ces trois mécanismes physiopathologiques
 Plusieurs scores du risque de thromboembolie sont directement en lien avec cette triade

22
Q

Décrire l’effet de l’héparine sur le PTT.

A

1) L’héparine amplifie l’action de l’inhibiteur de l’hémostase : l’antithrombine qui inhibe la thrombine (lla), Xa, lXa, Xlla
2) l’héparine inhibe donc l’hémostase et augmente le PTT (on utilise donc ce test pour évaluer l’efficacité de l’héparine
** PTT normal = 30-40 sec ; Héparine PTT = 50-90 sec

23
Q

Décrire l’effet du Coumadin sur l’INR

A

-Rappel :Si votre INR est trop élevé, le risque de saignement est accru; s’il est trop bas, il existe un risque de caillots sanguins.
-Le coumadin est anticoagulant et éclaircit le sang  donc fait augmenter notre INR
-Qd on traite au coumadin, on veut donc maintenir notre INR dans une certaine fourchette sécuritaire.

24
Q

Décrire l’effet variable des ACO sur les épreuves de la coagulation (effet non linéaire) mais l’absence de monitoring requis.

A

L’effet des NACO dépend des facteurs de coagulation sur lesquels ils agissent, il en existe 2 types:
o les inhibiteurs directs de thrombine (lla) ont un effet anticoagulant – important que les inhibiteurs directs de Xa puisque l’inhibition survient plus haut dans la cascade.

o Les inhibiteurs directs de la thrombine (IIa) vont avoir un effet plus important sur le temps de thrombine que sur les PTT (temps de céphaline active) et PT (temps de prothrombine).
o les inhibiteurs directs de Xa vont avoir un effet plus important sur le PT (temps de prothrombine) et PTT (temps de céphaline active) mais aucun effets sur le temps de thrombine.
o Les NACO n’ont pas besoin de monitoring comme le coumadin par exemple.

25
Q

Quelles sont les cibles des différents anticoagulants?

A

Heparine non fractionnée : Xa et IIa
Heparine bas poids moléculaire : Xa
Warfarine (vitamine K) : II, VII, IX et X
Anticoagulant plus puissant si inhibé facteur voie commune

26
Q

Quand sont utilisés les agents thrombolytiques?

A

patients hémodynamiques instables (moins haut risque de saignements)
circonstances exceptionnelles seulement (risque hémorragique) -> infarctus myocarde, AVC et embolie massive

27
Q

Est-ce qu’on utilise les d-dimeres si on suspecte une crise d’asthme

A

score faible (0-1) -> crise d’asthme expliquerait tachycardie donc pas D-dimères (si revient négatif on aurait éliminé quelque chose qu’on ne douterait pas nécessairement mais si revient positif on est pogné avec le considérer ou non -> faux positif)

28
Q

Qu’est-ce que le score PERC

A

PERC: Rules out PE if no criteria are present and pre-test probability is ≤15%.
Image doc

29
Q

Vrai ou faux. La veine fémorale superficielle fait partie du réseau profond?

A

Vrai

30
Q

D’écrire le syndrome post-phlebitique?

A

œdème prétibial (inflammation), hyperpigmentation brunâtre -> pas tachycardie chronique
Défaillance valvules -> thrombus (hypertension, recanalisation et inflammation)

31
Q

Vrai ou faux. On peut avoir des embolies sans symptômes?

A

Vrai

Besoin de gros blocage (bronches centrales) ou plein de petits blocages (accumulation) pour embolie sx -> ex : cancer poumon on enlève un poumon mais patient vit bien donc tx sert à prévenir accumulation de petites embolies et aider si embolie massive (prévention d’une nouvelle charge embolique)

32
Q

Qu’est-ce qui amène la mortalité ?

A

Surcharge de pression -> insuffisance cardiaque droite -> mortalité

33
Q

Pourquoi on fait une scintigraphie et non angioscan?

A

Scintigraphie plus réalisée parce que permet de dire oui/non et pas juste probabilité comme angioscan

34
Q

Vrai ou faux. Anticoagulant brisé le caillot?

A

Faux c’est de la prevention

35
Q

Vrai ou faux. Hypoxémie est égale à instable hémodynamiquement

A

Faux

Si embolie besoin O2 -> peut donner NACO mais va pas traiter donc hospitalisation même si hémodynamiquement stable

36
Q

Quand est-ce qu’on utilise les différents types d’heparine

A

Héparine non-fractionnée utilisée quand on craint que le patient saigne (corrige vite)
Héparine bas poids moléculaire patient reste hôpital