Troubles du sommeil Flashcards
Descriptions des phases de l’éveil au sommeil non-REM et signes à l’EEG
Vigilant, yeux ouverts : rythme Bêta
Éveillé, calme, yeux fermés : rythme Alpha
N1/Stade 1 (5 %) : rythme Thêta
N2/Stade 2 (45 %) : complexes K, spindles ou fuseaux
N3/Stade 3 et 4 (12 à 13 %) : rythme Delta ; haut voltage/faible fréquence, spindles, slow wave sleep (SWS)
Dans quel stade du sommeil retrouve-t-on les hallucinations hypnagogiques ?
N1/Stade 1 (sommeil non REM)
Activité EEG en sommeil REM
Ondes rapides (thêta/bêta) de bas voltage : “sawtooth waves”
Régions cérébrales impliquées dans le sommeil non REM
Hypothalamus antérieur Thalamus Tronc cérébral Bulbe Noyau raphé dorsal
Région cérébrale impliquée dans le rythme circadien
Noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus antérieur
Régions cérébrales impliquées dans le sommeil REM
Tronc cérébral (mésencéphale, protubérance - formation réticulée, bulbe)
Hypothalamus
Changements normaux du sommeil avec le vieillissement
Diminution de l’efficacité du sommeil
Diminution du SWS (N3/stade 3-4)
Augmentation des stades 1-2
Augmentation de la fragmentation du sommeil
Augmentation de la latence du sommeil
Diminution du sommeil REM total (vers 65 ans) avec périodes REM plus fréquentes et moins longues
Avancement naturel du cycle circadien
Augmentation de fréquence et durée des siestes diurnes
Besoin de sommeil inchangé mais temps total diminué
Changements du sommeil dans le TSPT
Diminution du SWS
Augmentation du stade 1 et des éveils
Augmentation de densité du REM
Cauchemars dans le stade 2 et dans le REM
Changements du sommeil dans le TAG
Augmentation de la latence du sommeil
Augmentation de la fragmentation
Changements du sommeil dans le trouble panique
Éveil aux stades 3-4 dans les attaques de panique nocturnes
Changements du sommeil dans la dépression
Augmentation de la latence du sommeil Réveil précoce Augmentation de la fragmentation Sommeil non récupérateur Diminution du SWS Augmentation du temps et de la densité du REM Diminution de la latence du REM
Effet des ISRS et ISRN sur le sommeil
Suppression du sommeil REM
Changements du sommeil dans la manie
Diminution de latence du REM
Diminution du SWS
Augmentation de latence du sommeil
Diminution du temps total
Changements du sommeil dans la schizophrénie
Diminution de latence du REM
Diminution du sommeil total et du NREM dans les exacerbations
Diminution du REM (tôt dans les exacerbations)
Effets de l’alcool sur le sommeil (en aigu)
Diminution de latence du sommeil
Augmentation modeste du SWS
Diminution du REM dans la 1re moitié du sommeil et rebond REM dans la 2e moitié
Effets de la consommation chronique d’alcool sur le sommeil
Augmentation de la latence du sommeil Diminution du SWS Diminution du REM Diminution de l'efficacité du sommeil Diminution du sommeil total (ad 2 ans après abstinence)
Effet de la consommation aiguë de cannabis sur le sommeil
Diminution de latence du sommeil
Augmentation du SWS
Diminution du REM
Effet du sevrage de cannabis sur le sommeil
Diminution du sommeil total
Diminution de l’efficacité du sommeil
Diminution du SWS
Diminution du REM
Critères DSM-5 de l’insomnie
A. Insatisfaction liée à la quantité ou la qualité du sommeil, avec 1 ou plus de :
- Difficulté d’endormissement (chez l’enfant : difficulté sans l’intervention du caregiver)
- Difficulté de maintien du sommeil : réveils fréquents ou problème à retrouver le sommeil après un éveil (chez l’enfant : difficulté sans l’intervention du caregiver)
- Réveil matinal précoce avec incapacité à se rendormir
B. Détresse marquée ou altération du fonctionnement
C. Au moins 3 nuits par semaine
D. Depuis au moins 3 mois
E. Difficultés surviennent malgré opportunité adéquate pour le sommeil
F. Pas lié à substance/AMG/autre trouble éveil-sommeil
Spécificateurs DSM-5 de l’insomnie
Avec comorbidité d’un trouble mental non lié au sommeil
Avec une autre comorbidité médicale
Avec un autre trouble du sommeil
Cours : épisodique (1-3 mois), persistant (>3 mois) ou récurrent (au moins 2 épisodes sur 1 an)
Facteur de risque le plus important de l’insomnie
Épisode antérieur d’insomnie primaire
Prévalence de l’insomnie dans la population générale
6 à 10 %
Diagnostic différentiel de l’insomnie primaire
Apnée du sommeil SJSR Periodic limb movement disorder Douleur chronique Fibromyalgie RGO MCAS Épilepsie Hyperthyroïdie Psy : trouble de l'humeur, trouble anxieux, TUS, trouble d'adaptation
Décrire la TCC du sommeil
1re ligne :
- Psychoéducation sur l’hygiène du sommeil
- Contrôle des stimuli : aller au lit lorsqu’on s’endort, lit/chambre seulement pour dormir, sortir du lit si incapacité à s’endormir, lever même heure, pas de sieste
- Restriction du sommeil : diminuer le temps passé au lit (jamais < 5 heures) pour augmenter l’efficacité du sommeil ; lorsqu’elle atteint 85 %, on augmente le temps au lit de 15 minutes à la fois en gardant toujours la même heure de lever
2e ligne :
- Adresser distorsions cognitives : attentes réalistes, ne pas blâmer l’insomnie pour tous les problèmes, ne jamais “essayer de s’endormir”, ne pas donner trop d’importance au sommeil, ne pas catastrophiser une mauvaise nuit, développer tolérance aux effets de l’insomnie
- Entraînement à la relaxation
Principes du traitement pharmacologique de l’insomnie
Temporaire!!! < 4 semaines
Faible dose
Utilisation intermittente
Sevrage rapide pour éviter insomnie rebond
Demi-vie courte pour éviter sédation diurne
Non indiquée pour insomnie chronique
Critères DSM-5 de l’hypersomnolence
A. Plainte de somnolence excessive malgré sommeil > 7 heures par nuit, avec au moins 1/3 :
- Périodes récurrentes de sommeil diurne
- Sommeil prolongé de > 9 heures, non récupérateur
- Difficulté à être bien réveillé après réveil brusque
B. Au moins 3 fois par semaine, au moins 3 mois
C. Détresse ou altération du fonctionnement
D. Pas mieux expliqué et ne se présente pas exclusivement au cours d’un autre trouble du sommeil
E. Pas mieux expliqué par substance
F. Si trouble mental ou médical comorbide, n’explique pas la plainte prédominante d’hypersomnolence
Spécificateurs DSM-5 de l’hypersomnolence
Avec trouble mental
Avec condition médicale
Avec un autre trouble du sommeil
Aigu (< 1 mois)
Subaigu (1-3 mois)
Persistant (>3 mois)
Sévérité : léger, modéré ou sévère
Évaluation pour l’hypersomnolence
Polysomnographie pour éliminer autre trouble du sommeil (narcolepsie, PLMD, troubles du sommeil reliés à respiration)
Epworth Sleepiness Scale pour la somnolence diurne
Multiple Sleep Latency Test (gold standard pour mesurer la somnolence diurne)
Traitement pharmacologique de l’hypersomnolence
Modafinil (100 à 400 mg AM)
Sinon : méthylphénidate ou dextroamphétamine (potentiel d’abus, effets secondaires)
Traitement du trouble de l’alternance veille-sommeil lié au rythme circadien, type avec retard de phase
Chronothérapie
Mélatonine tôt en soirée (18 h)
Luminothérapie au réveil
Traitement du trouble de l’alternance veille-sommeil lié au rythme circadien, type avec avance de phase
Luminothérapie en soirée
Mélatonine en AM
Traitement du trouble de l’alternance veille-sommeil lié au rythme circadien, type rythme veille-sommeil irrégulier
Horaire de sommeil
Traitement du trouble de l’alternance veille-sommeil lié au rythme circadien, type alternance veille-sommeil différente de 24 heures
Horaire de sommeil
Mélatonine HS
Si personne voyante (trouble présent chez 50 % aveugles!) : luminothérapie AM
Traitement du trouble de l’alternance veille-sommeil lié au rythme circadien, type travail posté
Sieste avant d’aller travailler
Maximiser la lumière durant un quart de nuit
Minimiser la lumière avant de se coucher (p. ex. lunettes soleil au retour du travail)
Manger avant de se coucher
Modafinil PRN pour diminuer somnolence
Critères DSM-5 de la narcolepsie
A. Attaques irrésistibles de sommeil 3x par semaine pendant au moins 3 mois
B. Au moins 1 de :
- Cataplexie plusieurs fois par mois (a ou b) :
a) Si maladie de longue date, brefs épisodes (secondes à minutes) de perte soudaine du tonus musculaire bilatéral, sans perte de conscience, déclenché par rire/plaisanterie
b) Si début < 6 mois ou chez les enfants : grimaces spontanées, ouverture de la bouche avec protrusion de la langue ou hypotonie généralisée, sans être précipité par une émotion intense. - Déficit en hypocrétine dans le LCR sans contexte de lésion cérébrale aiguë, d’inflammation ou d’infection
- À la polysomnographie : latence du REM plus petite ou égale à 15 minutes OU au MSLT latence du sommeil moyenne plus petite ou égale à 8 minutes, avec au moins 2 sleep-onset REM periods
Spécificateurs DSM-5 de la narcolepsie
Sans cataplexie avec déficit en hypocrétine
Avec cataplexie sans déficit en hypocrétine (rare)
Ataxie cérébelleuse autosomique dominante avec surdité et narcolepsie
Narcolepsie autosomique dominante avec obésité et diabète de type 2
Secondaire à une autre affection médicale (sarcoïdose, Whipple, tumeur)
Légère : cataplexie < 1 fois/semaine et 1-2 sieste par jour
Modérée : cataplexie 1x par jour ou aux quelques jours ; multiples siestes par jour ; sommeil perturbé
Sévère : cataplexie résistante au traitement, multiples attaques par jour, fatigue constante et sommeil perturbé
Mutation présente chez 100 % des patients narcoleptiques avec cataplexie
HLA-DQB1*0602
Traitement de la narcolepsie
Siestes diurnes planifiées
Ajustement du mode de vie
Psychoéducation (somnolence non contrôlable)
Pharmaco :
Pour la somnolence diurne : modafinil et oxybate de sodium
Pour paralysie du sommeil et hallucinations hypnagogiques/hypnopompiques : ISRS/ISRN (p. ex. fluoxétine/venlafaxine), clomipramine
Pour cataplexie : ISRS/ISRN, clomipramine, oxybate de sodium
Critères DSM-5 du syndrome d’apnée et hypopnée obstructive du sommeil
A. 1 ou 2 signes à la polysomnographie :
- Mimimum 5 apnées ou hypopnées obstructives par heure de sommeil avec 1 de :
a) troubles respiratoires nocturnes (ronflement, pauses)
b) somnolence diurne, fatigue, sommeil non réparateur malgré durée suffisante, n’est pas mieux expliqué par autre condition mentale/médicale - Minimum 15 apnées ou hypopnées obstructives par heure de sommeil
Sévérité spécifiée selon l’index apnée-hypopnée
Facteurs de risque du syndrome d’apnée et hypopnée obstructive du sommeil
Sexe masculin Âge moyen Obésité Micro- ou rétrognathie Hypothyroïdie Acromégalie Syndrome de Down Syndrome de Treacher-Collins
Traitement du syndrome d’apnée et hypopnée obstructive du sommeil
Perte de poids Éviter sommeil sur le dos CPAP "oral devices" Chirurgie respiratoire Éviter médication sédative (opiacés, benzos) Éviter alcool
Critères DSM-5 de l’apnée centrale du sommeil (et spécificateurs)
A. Minimum 5 apnées centrales par heure de sommeil à la polysomnographie
B. Pas mieux expliqué par autre trouble
Spécifier si :
Idiopathique
Cheyne Stokes
Avec usage d’opioïdes comorbide
Sévérité
Éléments évalués pendant la polysomnographie
EEG, EOG et EMG Débit d'air oral et nasal Mouvements abdominaux et thoraciques SpO2 CO2 expiré Ronflement
Si suivi du MSLT (multiple sleep latency test) : 4-5 siestes de 20 minutes q 2 heures
Quand est-ce que les cauchemars surviennent ?
Sommeil REM, 2e partie de la nuit
Parfois dans le non-REM
Pathologies associées au trouble du comportement en sommeil paradoxal
Parkinson
Démence à corps de Lewy
Atrophie multisystème
Comment faire diagnostic du trouble du comportement en sommeil paradoxal
EEG
Polysomnographie (confirmer REM avec perte de l’atonie)
Quand surviennent les terreurs nocturnes ?
Sommeil non-REM, 1er tiers de la nuit, dans le SWS
Quand survient le somnambulisme ?
Sommeil non-REM, 1er tiers de la nuit, à la fin du 1er ou 2e SWS
Pathologie à éliminer avec les terreurs nocturnes
Épilepsie temporale
Sous-types du somnambulisme
Alimentation
Sexsomnie
Traitement du trouble de comportement en sommeil paradoxal
Mesures de sécurité
Mélatonine
Clonazépam 0.5 à 1 mg
Autres : agonistes DA (pramipexole) ; considérer inhibiteur de l’acétylcholinestérase si synucléinopathie
Comorbidités psychiatriques du syndrome des jambes sans repos
TAG
Trouble panique
Dépression
Aussi : mouvements périodiques des membres (80%)
Critères DSM-5 du syndrome des jambes sans repos
A. Besoin urgent de bouger les jambes, généralement accompagné ou en réponse à sensations désagréables et inconfortables dans les jambes, caractérisé par les 3:
- débute ou s’aggrave pendant repos/inactivité
- soulagement partiel ou complet par le mouvement
- pire le soir ou la nuit, ou seulement le soir ou la nuit
B. Au moins 3 x par semaine pendant 3 mois
C. Détresse/altération du fonctionnement
D. Pas attribuable à autre condition mentale ou médicale
E. Pas attribuable à substance
Comment diagnostiquer le syndrome des jambes sans repos ?
Diagnostic clinique Test Levodopa (amélioration 50 % des symptômes après administration de carbidopa/levodopa)
Échelle de sévérité du syndrome des jambes sans repos
International Restless Legs Scale
Traitement du syndrome des jambes sans repos ?
FeSO4 Diminution alcool/nicotine/caféine Bains chauds Compresses chaudes ou froides, massages Bonne hygiène du sommeil Exercice physique Acupuncture "Relaxis"
Si les symptômes nuisent au sommeil > 2 nuits par semaine : traitement pharmacologique
1re ligne :
- Si symptômes > 3x par semaine : L-dopa
- Si symptômes quasi-die ou die : pramipexole, ropirinole
2e et 3e ligne : Gabapentin Prégabaline Benzodiazépine (lorazépam, clonazépam) Opiacés : codéine, hydrocodone, méthadone)
Tableau clinique du syndrome de Kleine-Levin
Épisodes de sommeil de 18-20 heures, durée quelques jours/semaines, survient 1-10X par année.
Associé à : hypersexualité, hyperphagie, désinhibition
Début typiquement à l’adolescence, 3H : 1F
Conditions associées au syndrome des jambes sans repos
Anémie Baisse des réserves de fer sérique Déficit en acide folique Insuffisance rénale Arthrite rhumatoïde Anomalie thyroïdienne Neuropathie périphérique Grossesse Psychotropes : ISRS, mirtazapine, antipsychotiques, antihistaminiques, mélatonine Substances : alcool, caféine, nicotine
PAS ménopause