Traumatismes crâniens- 201 Flashcards
% des traumatismes crâniens du à des accidents de la circulation :
50 %
Epidémiologie des traumatismes craint-cérébraux
- première cause de mortalité et de handicap fonctionnel sévère du sujet jeune
- La circonstance la plus fréquente est l’accident de la voie publique, suivi de l’accident domestique et sportif puis de l’agression
- l’incidence des traumatismes crâniens mineurs est estimée à 40/100 000 habitants/an
- et la prévalence des traumatismes crâniens sévères de 10 000/an.
ACSOS :
- HypOtension artérielle
- hypo ou hyper -capnie
- hypoxémie
- anémie
- hyperthermie ou hypothermie profonde
- hyperglycémie
- troubles de la coagulation par ttt AVK
Hématome extradural
Définition, épidémiologie
L’hématome extradural (HED) est une collection de sang entre la dure-mère et la voûte du crâne.
Le degré d’adhérences entre ces deux structures est déterminant : le siège électif est temporopariétal (67 %), le plus souvent observé avant 40 ans.
Hématome extradural
Origine
=>artérielle, consécutive à une déchirure d’une branche de l’artère méningée moyenne ;
=>veineuse, provenant du diploé osseux fracturé ou d’un décollement d’un sinus dural.
Hématome extradural
Signes cliniques
=> 3 temps : traumatisme/intervalle libre/aggravation
Aucun signe n’est spécifique de l’HED
Hématome extradural
Signes radiologiques
=> Scanner cérébral SANS injection :
-une hyperdensité spontanée en forme de « lentille » biconvexe responsable d’un effet de masse, parfois en regard d’une fracture de voûte visible sur les coupes réalisées en fenêtres osseuses
Hématome extradural
Traitement
- transfert en urgence par le SAMU en neurochirurgie
- TTT neurochirurgical en urgence ( parfois trou dans le trépan en urgence avant le transfert)
- mesure de réanimation
- mesure de lutte contre l’HTIC
- TTT antiépileptique préventif
Hématome sous-dural aigu
Définition
Epidémiologie
L’hématome sous-dural (HSD) aigu est défini par la présence de sang entre la dure-mère et l’arachnoïde. Cet espace, normalement virtuel, est occupé par l’expansion de l’espace sous-arachnoïdien. L’HSD peut se collecter en n’importe quelle topographie de la voûte ou de la base du crâne. Il peut survenir à tout âge, mais est observé le plus souvent au-delà de 40 ans en raison de l’adhérence de la dure-mère à la voûte.
Hématome sous-sural aigu
Origine
=>la rupture de veines corticales « en pont » destinées aux sinus collecteurs duraux. L’ébranlement du cerveau au moment de l’impact induit des phénomènes de déchirure et de section de ces veines ;
=>la collection secondaire de contusions cérébrales (60 à 90 % des cas). L’HSD s’intègre dans un tableau de lésions cérébrales multiples (++)
Hématome sous-sural aigu
Signes cliniques
=>des signes d’hypertension intracrânienne : troubles de conscience, fréquents, survenant après un intervalle libre très bref, tableau d’engagement cérébral temporal : coma, paralysie homolatérale du III et réaction motrice stéréotypée controlatérale ;
=>des signes de souffrance focale : hémiparésie, crise d’épilepsie partielle ;
=>des signes de souffrance du tronc cérébral : signe de Babinski bilatéral, déséquilibre neurovégétatif ventilatoire, hémodynamique.
Hématome sous-sural aigu
Signes radiologiques
=>une hyperdensité spontanée biconcave se moulant sur la surface corticale, souvent d’épaisseur réduite mais très étendue en hauteur sur de multiples coupes ;
=>les lésions associées : contusion cérébrale, lésion axonale diffuse, autres hématomes ;
=>l’effet de masse consécutif à sa présence sous forme d’un déplacement des structures parenchymateuses (ventricules, ligne médiane).
Hématome sous-dural chronique
Définition, épidémiologie
=> L’hématome sous-dural chronique est une collection liquidienne limitée par une membrane (caillots en voie de liquéfaction) située entre la dure-mère et l’arachnoïde, résultant de l’hémolyse d’un hématome passé inaperçu
=> Son incidence est de 1 à 2 pour 100 000 personnes par an.
=> Il survient au-delà de 50 ans dans plus 90 % des cas et 50 % des patients n’ont aucune histoire de traumatisme crânien.
=> Les facteurs de risque sont : coagulopathie, traitement anticoagulant, intoxication éthylique chronique, déshydratation et âge avancé ( atrophie cérébrale )
Hématome sous-dural chronique
Physiopathologie
=> hémorragie initiale dans l’espace sous-dural, à partir de veines « en pont » déchirées lors d’un traumatisme crânien passant inaperçu. Le facteur favorisant est l’atrophie corticale qui « met en tension » les veines en pont ;
=> constitution d’une membrane par le jeu de la fibrinolyse de l’hématome et le développement de réactions inflammatoires ;
=> élargissement de l’hématome sous-dural, à partir de saignements itératifs provenant de la membrane externe, siège d’une néovascularisation à cause de la pression oncotique liée à la dégradation des globules rouges qui induit un afflux de liquide transmembranaire.
Hématome sous-sural chronique
Signes cliniques
Peu spécifique, le tableau peut être celui d’une « démence curable » :
=> céphalées ;
=> troubles des fonctions cognitives (> 70 % chez le sujet âgé) : lenteur d’idéation, troubles de mémoire, confusion ;
=> signes focaux : hémiparésie, épilepsie ;
=> signes d’hypertension intracrânienne : troubles de conscience.