Reconnaissance des formes

Question 1

Qu’est-ce que la reconnaissance des formes?

Answer 1

C’est un processus complexe et sophistiqué propre à l’être humain. C’est l’étape dans le traitement de l’information où on fait le lien avec la forme “X” et une forme “X” qui a été emmagasiné dans la mémoire à long terme. Dans la vie de tous les jours, elle permet de reconnaître les formes en mouvement et nous-même sous différents angles et en mouvement. Permet aussi de reconnaître des formes si elles sont incomplètes. On peut illustrer ce phénomène par notre facilité à lire

Question 2

Quelles sont les principales théories de la reconnaissance des formes?

Answer 2

1) théorie des gabarits
2) théorie des traits
3) théories structurelles

Question 3

Décris la théorie des gabarits

Answer 3

*gabarits = des entités holistiques, un tout
Selon cette théorie, la reconnaissance des formes s’effectue par l’appariement de la forme à un gabarit (template matching). C’est un processus par lequel un modèle mémorisé est surimposé sur une forme donnée pour vérifier jusqu’à quel point ces formes se ressemblent (degré de recouvrement). Si le recouvrement est parfait, la forme est reconnue.

Question 4

Décris l’expérimentation de Phillips (1974) sur l’appui à la théorie des gabarits. Quels sont les résultats et les conclusions ?

Answer 4

Dans cette présentation, on présentait 2 formes simples au sujet. Entre chaque forme, il y avait un intervalle de temps variable. (forme 1 - laps de temps de 20, 60, 100, 300, 600 ms - forme 2) La 2e forme était soit identique à la première ou différente ET superposée ou déplacée.
Le sujet devait ensuite déterminer si la forme 1 = forme 2.

Résultats:

• Lorsque les formes étaient superposées, il y avait un plus fort % de performance avec un intervalle court, puis, un dégradation. Ici, il y a l’implication et l’utilisation de la mémoire sensorielle visuelle (d’où la durée de 0-300ms).
• Lorsque les formes étaient déplacées, il y avait une performance moins bonne, autour de 60%.
• Dégradation rapide dans les premiers 300ms.

Conclusion:
Ce qu’on peut utiliser de la théorie des gabarits :
- Les informations sont représentée comme des gabarits non-analysés en MS.
- La mémoire sensorielle peut être utilisée pour un appariement rapide des gabarits si les 2 formes sont séparées par moins de 300ms ET qu’elles sont présentées au même endroit.

Question 5

Quelles sont les limites de la théorie des gabarits?

Answer 5

• Dans la vraie vie, c’est beaucoup plus variable: on doit prendre en considération les angles qui changent, la variation des formes et de leur positions, etc. C’est une théorie limitée.
• Descriptions multiples pour une même forme.

Question 6

Décris ce qu’est la théorie des traits et les étapes primordiales dans le traitement de l’information

Answer 6

Les stimuli sont définis comme une combinaison de caractéristiques élémentaires.

2 étapes:

1) Dans la reconnaissance : détection et combinaison des éléments essentiels d’une forme, les caractéristiques précises les définissant et les distinguant.
2) L’identification de l’objet se fait par la comparaison de ces caractéristiques (traits) avec celles enregistrée en mémoire

Question 7

Gibson a établi sa propre théorie dans la théorie des traits. Quelle est-elle?

Answer 7

La description de la forme se fait au moyen d’une liste de traits qui distinguent les formes entre elles (pas une même liste pour 2 formes).

Question 8

Quels sont les critères d’un trait de Gibson?

Answer 8

1) Les traits doivent être réellement discriminatoires, présents dans certains éléments de la série, pas dans d’autres, de façon à offrir un contraste.
2) L’identité des traits doit rester inchangée malgré les modification de luminosité, de taille et de perspective
3) Les traits doivent produire une forme unique pour chaque lettre
4) Le nombre de traits proposés doit être raisonnablement petit (aspect écologique).

Question 9

Décris l’étude de Gibson, Shapiro et Yonas (1968) qui voulait valider les critères des traits de Gibson. Quels en sont les résultats?

Answer 9

On présentait aux sujets une paire de lettres; soit une paire qui partageait beaucoup de traits, soit une paire qui partageait peu de traits. Le participant devait indiquer le plus rapidement possible si les lettres de la paire étaient pareilles ou différentes.

EX:
paire 1) G et W
paire 2) P et R

Résultats: Le TR augmente lorsque les lettres de la paire partagent beaucoup de caractéristiques élémentaires.

• paire 1 :458 ms
• paire 2 : 571 ms

Question 10

Décris l’expérience de Eageland (1975) dans la théorie des traits avec les traits distinctifs. Quels résultats peut-on en tirer?

Answer 10

Des enfants d’âge préscolaire étaient divisés en 2 groupes. Le premier groupe, le trait distinctif était coloré en rouge alors que pour le deuxième groupe, la totalité de la lettre était en noire. Les enfants étaient soumis à un entraînement avec des paires de lettres similaires (ex: P et R).

2 tests ont été effectuées:

1) immédiatement après l’entraînement
2) une semaine plus tard

Résultats: Groupe 1 > Groupe 2. Les enfants ont été aidés dans leur apprentissage de porter attention au trait distinctif.

Question 11

En appui à la théorie des traits, décris l’expérience de Neisser (1964), avec des listes de lettres

Answer 11

Tâche: recherche visuelle d’une cible parmi des distracteurs (liste de lettres). Trouver le “Z” parmi des lettres semblables au “Z” (liste 1), ou différentes au “Z”(liste 2).

Résultats: La cible était trouvée beaucoup plus rapidement dans la liste 2 que 1 car les traits étaient plus distinctifs.

Question 12

En appui à la théorie de reconnaissance des traits, décris les résultats de l’expérience de la reconnaissance des visages

Answer 12

Les traits distinctifs aident aussi à la reconnaissance des visages. Par exemple, les participants reconnaissaient plus facilement des visages dont les traits étaient exagérés que ceux qui représentaient des visages plus fidèles (Rhodes, Brennan et Carey, 1987).

Aussi, les instructions de porter attention aux différences des visages facilitent leurs reconnaissances (ex: porter attention aux autres ethnies) Il est plus facile de différencier les visages du même groupe ethnique que nous alors qu’il est plus difficile de différencier les visages des autres groupes ethniques. Par contre, lorsqu’on disait aux participants de porter attention aux traits, ils étaient alors capable de bien différencier les visages de tous groupes ethnique.

Question 13

Quelles sont les limites de la théorie des traits?

Answer 13

1) On peut reconnaitre des formes dont les traits sont manquants.
2) Des objets différents peuvent regrouper les mêmes composantes.
3) Le tout est plus que la forme des parties (Gesltalt). La forme holistique, le tout, constitue une forme globale qui possède ses caractéristiques propres et qui ne peut pas être identifiée simplement par l’examen de ses parties. La perception d’un objet nécessite qu’on puisse décrire plus que les traits: c’est comment les traits sont arrangés entre eux qui donne le sens à ce qu’on reconnait/identifie. **ouvre la porte aux autres théories…

Question 14

Quelles sont les caractéristiques des théories structurelles?

Answer 14

• Ces théories reposent sur les théories des traits (nécessité de définir les traits)
• MAIS: Les théories structurelles insistent sur le regroupement et les relations entre les traits.
• L’interprétation d’une forme dépend de l’idée qu’on a de la façon dont les parties (lignes, traits) se regroupent.

Question 15

Quelles sont les grandes étapes de traitement de l’information selon les théories structurelles?

Answer 15

1) Analyse des contours de l’objet (géré par des mécanismes de base de la perception visuelle)
2) Segmentation et identification des catégories de composantes élémentaires selon leur organisation
3) Comparaison avec les organisations de composantes mémorisées
4) ou 2)? Reconnaissance

Question 16

Quels sont les principes de l’organisation de la Gestalt?

Answer 16

• voir images pp. cours 1 partie 3 à la page 18
  1) principe de similarité; on regroupe ensemble les éléments similaires
  2) principe de proximité; ce qui est proche, on a tendance à le voir ensemble
  3) principe de fermeture; on a plus tendance à voir les formes fermées
  4) principe de continuité; (voir image)

Question 17

Décris le modèle des composantes de Biederman (dans les théories structurelles)

Answer 17

*géons = figures simples tridimensionnelles qui se combinent avec d’autres pour réaliser des formes tridimensionnelles

• Seuls 35 géons sont nécessaires pour décrire tous les objets du mondes (selon Biederman)
• Ce sont des arrangements, relations entres les composantes qui définissent les objets différents. (comparaison avec les 26 lettres de l’alphabet)
• La segmentation (là où les traits se regroupent) est primordiale à la reconnaissance des formes. Si on empêche la segmentation, ça diminue notre capacité à reconnaître les formes.

Question 18

En appui aux théories structurelles, Biederman a fait l’expérience des images dégradées. Décris cette expérience et les résultats qui en découlent.

Answer 18

*voir images p.19 dans diapo cours 1 partie 3

• Les sujets doivent nommer les images dégradées (2 images leur sont présentées)
• Dans les 2 types d’images, 65% du contour des dessins sont enlevés. Dans le type 1: ce sont les contours du milieu des segments qui sont retirés alors que l’info relative sur les relations des traits est conservée. Dans le type 2, ce sont les contours des sommets des segments qui sont enlevés alors que les segmentations sont manquantes.

Résultats:

• Dans le type 1, identification dans 70% des cas
• Dans le type 2, identification dans 50% des cas.

Conclusion: La suppression d’informations sur la relation entre les traits réduit notre capacité à reconnaître des formes.

Question 19

Quel est le rôle du contexte dans la reconnaissance de formes? 3 approches sont proposées

Answer 19

1) La reconnaissance des mots - l’effet de la supériorité du mot
2) L’effet de la supériorité de l’objet
3) Le modèle d’activation interactive

Question 20

1) Décris ce qu’est l’effet de supériorité du mot (Anderson, 1995).
2) Décris l’expérience de Cattel sur la tâche d’identification

Answer 20

1) Une lettre est traitée plus efficacement si elle est présentée dans un mot.

2) Des lettres sont présentées très brièvement (10ms) aux sujets. Il doit rapporter toutes les lettres possibles.
- 2 conditions: Conditon “lettres” ou condition “mots”

Résultats:

• Dans la condition “lettre”: 4-5 lettres rappelées
• Dans la condition “mot” 3-4 mots rappelés (donc plus de lettres)

Question 21

Décris l’expérience de Reicher dans l’effet de la supériorité du mot

Answer 21

* voir image p. 22 pp. cours 1 partie 3
3 conditions: 
1) condition mot
2) condition lettre isolée
3) condition non-mot

Premièrement, les lettres étaient montrés au sujet, selon la condition déterminée. Puis, on cachait les lettres. 2 lettres étaient ensuite présentées au sujet et il devait déterminer quelle lettre, selon son emplacement, faisait partie de la présentation de départ.

Résultats:
- Les participants ont fait moins d’erreurs et on été plus précis dans la condition “mot” que dans les conditions “non-mot” et “lettre isolée”

*Démonstration de l’effet de supériorité du mot; exemple d’un traitement top-down

Question 22

Dans l’effet de la supériorité de l’objet, décris l’expériene de Weisstein et Harris

Answer 22

honnetement faut aller voir p.23 pp cours 1 partie 3

Question 23

Dans le modèle d’activation interactive, décris ce qu’on proposés McLelland et Rumelhart (1981)

Answer 23

• VA VOIR PP. cours 1 partie 3 p. 24 (et 25 pour exemple)
  La reconnaissance implique le traitement parallèle: Le traitement visuel est spatialement parallèle (par exemple, 4 lettres d’un mot sont traitées simultanément)
  Le traitement se fait dans les 3 niveaux d’abstraction (trait, lettre et mot). Les 3 niveaux interagissent (flèches bidirectionnelles).
• Il y a 2 types de connexions:
  1) connexion excitatrice: une réaction à un indice positif pour un concept, comme lorsqu’une ligne verticale renforce la possibilité qu’une lettre soit “K”
  2) connexion inhibitrice: une réaction à un indice négatif pour un concept, comme lorsque la présence d’une ligne verticale fournit un témoignage négatif pour la lettre “C”é
• Implication du traitement top-down (effet de supériorité du mot)