Mémoire sensorielle Flashcards
Qu’est-ce que la mémoire sensorielle(registre sensoriel)?
- C’est la première étape du traitement de l’information.
- Elle conserve l’info sensorielle brute, non-analysée
- Son stockage est automatique (car on est constamment bombardés de plein de stimuli et on a pas besoin de porter attention sur tous les stimuli pour qu’ils soient mis dans le registre sensoriel.
- Sa capacité de stockage est brève et transitoire. Si on ne porte pas attention au stimulus, cette info sera oubliée.
- Elle permet de garder temporairement une partie de l’information pour pouvoir être traitée ultérieurement.
La mémoire sensorielle concerne tous les sens: vue, ouïe, odorat, toucher et goût.
Qu’est-ce que la mémoire iconique et la mémoire échoïque?
La mémoire iconique est la mémoire sensorielle visuelle (MSV) et la mémoire échoïque est la mémoire sensorielle auditive (MSA). Ces 2 types de mémoires sensorielles sont les plus étudiées (car plus accessibles)
Qu’est-ce que l’expérimentation de Sperling (avec lettres seulement) (1960)? Décris ces étapes et conclusions?
Le but était d’identifier la capacité de la MSV.
L’expérience se déroula selon 2 conditions :
1) Le rapport complet/rapport intégral (rappel de toutes les lettres)
2) Le rapport partiel (rappel de quelques lettres)
1) Rapport complet/intégral
- Des groupes de lettres sont présentés très brièvement (environ 50ms; clignement de yeux) par un tachitoscope. Le participant doit rapporter immédiatement toutes les lettres qu’ils pouvaient rappeler.
- En moyenne, 4,5 lettres furent rapportées; mais les participants disaient se rappeler d’avoir vu plus de lettes, sans toutefois pouvoir les identifier. Les résultats étaient très précis quand la matrice montrait moins de 5 lettres, mais quand il y avait plus de lettres présentées, les sujets rapportaient en moyenne 4,5 lettres.
- Ces résultats ouvrent les questions suivantes: Est-ce la réelle capacité de la MSV? Performance limitée?
2 interprétations de ces résultats sont possibles:
- Les sujets ont toujours enregistrés et perçus seulement 4,5 lettres.
- Les sujets on perçus plus de lettres, mais en ont perdu une partie au moment du rappel; limite de la mémoire.
Sperling émet les hypothèses suivantes:
- La MS capte plus de stimuli mais ils se dégradent rapidement (au moment du rappel, ils sont déjà dégradés)
- Comment les mesures? : la procédure du rapport partiel le permet
2) Rapport partiel
- Stimuli: 3 rangées de 4 lettres chacune (total de 12 lettres)
- Le sujet doit rapporte une seule rangée de lettres parmi l’ensemble de lettres présenté sur le tachitoscope. La rangée à rapporter était inconnue avant l’exposition.
- La totalité des lettres est montrée au sujet. Après un intervalle de temps variable, un son indique quelle rangée il faut rapporter.
2 prédictions:
- Si l’info dans toutes les rangées (12 lettres) reste encore disponible en MS, le sujet va sélectionner la rangée, peu importe laquelle et la rapporter au complet (4 lettres)
- Si la MS enregistre seulement 4-5 lettres, au total parmi les 12 lettres, le sujet va sélectionner la rangée, peu importe laquelle mais rapporter seulement 1-2 lettres de la rangée.
Résultats:
- La MSV a une capacité de +/- 9 items disponibles. La trace en MSV : la MSV a une durée maximale de 300ms (dégradation rapide). L’information est conservée sous sa forme sensorielle originelle; brute et non catégorisée.
Quels sont les précisions de Rumelhart par rapport à la reconnaissance des lettres dans l’expérimentation de Sperling avec les lettres?
- La reconnaissance des traits a lieu simultanément, mais elle dépend de la durée de l’exposition et de la vitesse de reconnaissance des traits.
- La vitesse de reconnaissance dépend de la clarté de l’information en mémoire sensorielle et du nombre d’items présentés. Plus le temps avance, moins les informations sensorielles sont claires, donc je les reconnais moins vite.
Quelle est l’expérience de Sperling 1960 avec lettres ET chiffres? Quelles conclusions peut-on en tirer?
On se demande si les items en MSV sont déjà catégorisés (comme des lettres et des chiffres) ou s’ils sont brutes, non-analysés?
L’expérience se déroule selon le rapport partiel, comme dans l’expérience originale de Sperling mais avec des chiffres mélangés aux lettres. On indique au participant s’il doit retenir des chiffres OU des lettres selon un signal sonore.
Résultats:
La performance était semblable dans le rapport partiel et le rapport complet (autant mauvaise). Donc ici, il y a une perte de supériorité du rapport partiel.
Conclusions:
- Les participants ne pouvaient pas bien rapporter l’information selon les catégories de chiffres et de lettres. - L’information catégorielle n’est pas disponible en MS
- L’information est plutôt brute, non-analysée en MS.
Est-ce que la mémoire sensorielle auditive (MSA) partage toutes les mêmes propriétés avec la mémoire sensorielle visuelle, telle que dans l’expérience de Sperling?
Probablement pas exactement…
Décris l’expérience des 3 oreilles de Darwin, Turvey, Crowder et retires-en les conclusions.
Cette expérience consistait à découvrir la capacité de la MSA, selon le rapport partiel et complet. On présentait des lettres OU des chiffres simultanément en provenance de 3 sources sonores (devant, à gauche et à droite)
En rapport partiel, il y avait un intervalle de temps variable entre 0-4 secondes. Puis, le sujet devait rapporter les stimuli d’une source sonore seulement (un indice visuel précisait quelle oreille était à retenir).
Conclusions:
- Supériorité du rapport partie sur le rapport complet
- Existence d’un registre sensoriel auditif qui stocke plus d’informations que ce qu’on est capable de se rappeler (supériorité du rapport partiel vs complet)
- Durée plus grande et l’information se dégrade moins rapidement dans la MSA; mais moins d’infos disponibles vs MSV (question pertinente: quelle est la durée minimale de maintien de l’info dans la MSA pour qu’elle soit traitée efficacement?
- Informations récupérées plus facilement aussi selon la localisation que par la sémantique.
Décris l’étude de Massaro (1970) sur l’effet du masquage sur le traitement des sons
Masquage = empêche le traitement d’un premier stimulus par la présentation d’un 2e stimulus (le masque)
L’expérience se déroule comme suit:
1) Séance d’entraînement avant l’expérimentation pour identifier 2 sons ( 1 son aigu de 870 Hz et un son bas de 770 Hz)
2) 1 des 2 sons de l’entraînement est présenté (son test)
3) Un certain délai (0, 40, 80, 160, 250, 500 ms) de temps se fait attendre avant la présentation du masque
4) Le masque est présenté; c’est un son intermédiaire de 820 Hz) et dure 500ms.
5) Le sujet doit rappeler le son test.
Résultats:
La performance de reconnaissance du son test dépendait de la durée de délai entre le son test et le masque:
- mauvais quand le délai était court.
- meilleure quand le délai augmentait.
Avec un délai de 250ms et plus, la performance n’était plus affectée par le masque.
Conclusions:
- L’information doit être maintenue au moins 250ms (sans interférence en MSA) en MSA pour pouvoir être traitée efficacement.
- Durée minimale de MSA: 250ms.
Décris l’expérimentation de Treisman (1964) sur la répétition.
Cette expérience s’intéresse à la durée de la mémoire sensorielle auditive.
- Filature = shadowing : répétition mot à mot d’un message
- La tâche de filature permet d’évaluer la durée maximale de MSA
- La technique du masquage est utilisée mais avec des mots.
1) Les sujets entendent 2 messages identiques dans les 2 oreilles et doivent en ignorer une et répéter l’autre.
- Les messages étaient identiques mais décalés dans chacune des oreilles: le message qui devait rester ignoré commençait avant le message à répéter. On se demande quel est le délai maximum qu’on peut mettre entre les 2 messages pour reconnaître que les 2 messages sont identiques…
Résultats:
Pour que le sujet réalise que c’est le même qui est répété, il ne faut pas que le délai soit de plus de 2 secondes.
Conclusions de l’étude:
La durée de la MSA est évaluée à 2 secondes.
Quelle est la durée de la MSA selon la majorité des études?
2 secondes.
En gros, quelles sont les conclusions sur la durée et la capacité de retenir de l’information en MSV vs MSA?
MSV: la durée est très brève (300ms) mais la capacité est plus grande (+/- 9 items disponibles)
MSA : la durée est plus grande (2 secondes) mais la capacité est plus limitée (+/- 5 disponibles) et l’info doit être maintenue au moins 250 ms.
Qu’est-ce que l’effet de continuité?
L’effet de continuité est très important dans la mémoire sensorielle. Il permet de suivre les changements dynamiques dans les stimuli; permet qu’on ne soit pas saccadés dans notre traitement de l’information). Il englobe l’effet de persistance sensorielle. Par exemple; au cinéma, les images sont entrecoupées mais on comprend malgré tout; on cligne des yeux et on comprend tout de même que l’environnement est le même; on comprend un mot après sa disparition dans des discussions, etc
