Attention: théories du goulot Flashcards
Décris l’expérimentation de Broadbent (1954) et les résultats
- présentation de séquences de paires de chiffres simultanément dans les 2 oreilles
2 groupes:
Groupe 1
- intervalle de 1⁄2 sec entre les paires
- Les participants devaient rapporter les chiffres dans l’ordre de leur choix
Groupe 2
- intervalle de temps variable (0,5 sec, 1 sec…) entre les paires.
- Les participants devaient rapporter les chiffres dans l’ordre de leur arrivée.
Résultats:
Groupe 1 :
➢ 65% de bonnes réponses
•Presque toutes les bonnes réponses étaient rapportées pour une oreille d’abord et pour l’autre ensuite (741-325)
Groupe 2 :
➢ Mauvaise performance avec courts intervalles
➢ Meilleure performance avec longs intervalles
➢ Mais performance généralement moins bonne que le groupe 1
1) Décris le modèle du filtre de Broadbent (1958) (voir cours 2 p. 7 diapo 13) Comment ce modèle explique les résultats de son expérience?
1) • Le registre sensoriel reçoit plusieurs stimuli à la fois
• Présence d’un canal perceptif à capacité limitée (la partie inférieure du tube): un seul stimulus à la fois peu être reconnu. Ce canal correspond à l’étape de reconnaissance.
• Le filtre-l’attention (clapet) qui oscille d’un côté à l’autre pour laisser les billes entrer dans le canal
Le déplacement de l’attention
(le clapet) demande du temps et de l’effort!
2)
•Groupe 1: (rapporter dans l’ordre de choix):
•Rapportent les chiffres d’une oreille, puis rapportent les chiffres de l’autre
•un seul déplacement du clapet (peu coûteux); traitement efficace
•bonne performance !
•Groupe 2: (rapporter selon l’ordre d’arrivée): •beaucoup de déplacements de clapet!
- intervalle court: clapet n’a pas le temps d’aller et revenir (=mauvaise performance)
- intervalle plus long: il y a assez de temps pour déplacer le clapet entre les paires (=la performance s’améliore)
- la performance ne dépasse jamais celle du groupe 1 (à cause de la limite de 2 secondes de la MSA.
Implication de la
MS:déplacer le clapet avant que les chiffres ne se dégradent
Décris l’expérience de Cherry sur l’écoute dichotique qui a servi à soutenir le modèle de Broadbent mais qui y ajoute une composante aussi…
•Présentation de stimuli différents (mots) à chaque oreille
•Les participants doivent porter attention à une seule oreille et ignorer l’autre
ET
•Répéter le message entendu à voix haute
➢On questionne aussi le sujet sur le contenu du message ignoré
Résultats:
1)Bonne performance de répétition du message écouté 2)Pour le message de l’oreille ignorée:
• Non-perçu: le contenu des message (sémantique)
• Non-perçu: la langue (sémantique)
• Perçu: voix féminine – masculine (physique)
**Soutient l’idée d’un filtrage précoce de l’information. Très tôt dans le traitement, toute l’info est bloquée jusqu’au stimulus auquel je vais porter attention. Mais, le filtre laisse tout de même passer des informations plus physiques, perceptuelles.
Décris le modèle de la sélection précoce de Broadbent (sous-catégorie de son modèle du filtre)
(voir image cours 2 p.9 pp18)
L’objectif des processus attentionnels est de limiter l’entrée massive d’information perceptive dans l’étape de reconnaissance des formes (filtre = là où se situe le goulot).
1) Le registre sensoriel garde l’info pendant une courte période de temps.
2) Le filtre peut distinguer sur la base des caractéristiques perceptuelles, physiques. Il dit sur quoi je vais porter mon attention pour ensuite être capable de le reconnaitre sur le plan sémantique dans les autres étapes.
• Il se situe avant que les stimuli soient analysés au plan sémantique
• Un canal unique de reconnaissance: l’attention permet à un seul message d’être traité, reconnu à la fois 18
3) Le détecteur: traite une information pour en déterminer le sens (L’étape de la reconnaissance de formes)
4) La mémoire à court terme: garde l’information pour le traitement général
** Dans ce modèle, un message auquel on ne porte pas attention ne sera jamais reconnu.
Quelles sont les limites du modèle du filtre de Broadbent?
➢ Il est impossible d’ignorer certaines informations ayant une importance marquée(ex., son nom, le mot « feu »)
➢ Intrusions du canal ignoré
• Moray (1959)
Les sujets entendaient leurs noms dans une séquence de stimuli présentés dans l’oreille ignorée.
Décris l’expérience de Treisman sur l’écoute dichotique et l’intrusion du canal ignoré, qui a servi à relever des problématiques du modèle de Broadbent.
- Les sujets entendaient 2 messages distincts mais simultanés dans chaque oreille;
- Ils devaient rapporter une seule oreille et ignorer l’autre.
Manipulation du contexte de chacun des messages:
Ex 1;
…J’AI VU LA FILLE / d’oiseau était UN ESPOIR
…moi cette chanson / SAUTANT dans la rue…
Ex2;
…ASSIS À UNE TABLE / trois POSSIBILITÉS… …examinons ces / EN ACAJOU avec sa tête…
RÉSULTATS:
- Environ 30% des sujets ont montré des intrusions du canal ignoré.
- Effet de contexte: on peut rapporter des mots du canal ignoré si le sens, le contexte sémantique, correspond mieux (ex: j’ai vu la fille sautant…; assis à une table en acajou)
Décris le modèle de l’atténuation de Treisman
- Le message ignoré est atténué, et non pas bloqué (comme dans Broadbent).
- On peut parfois en saisir le sens (lorsque l’effet du contexte vient influencer la reconnaissance)
- Effet d’atténuation = diminution de la force sonore d’un message auquel on ne prête pas attention; la perception subjective du message ignoré est plus basse.
- Un message particulièrement important peut être reconnu (nom propre, mots d’alerte, etc.)
Dans le modèle de l’atténuation de Treisman, décris ces termes:
1) filtre sélectif de l’atténuation
2) dictionnaire
3) seuil d’activation
1) filtre sélectif de l’atténuation
• Distingue les messages et leurs caractéristiques perceptuelles (localisation, ton, etc)
• Atténue le message qui doit être ignoré
2) dictionnaire
• La reconnaissance d’un mot a lieu dans le dictionnaire si son intensité ou sa force subjective dépasse son seuil
• Le message ignoré peut être reconnu par le dictionnaire, si son seuil d’activation est assez bas.
3) Seuil d’activation
• Seuil = la quantité minimale d’activation nécessaire pour accéder à la reconnaissance d’un stimulus
• Le seuil d’activation doit être plus bas pour un mot pour qu’il soit reconnu par l’oreille ignorée
• Le seuil pour la reconnaissance varie selon les mots:
- Certains mots ont un seuil plus bas en permanence (nom propre, signaux de danger – feu, etc.)
- Un seuil d’un mot peut-être abaissé temporairement par l’effet du contexte et augmente sa chance d’être reconnu
Décris l’expérience de MacKay, qui pousse un peu plus loin la précision des résultats de Treisman
• Phrases avec mot ambigu dans l’oreille focalisée:
Ex., They were throwing stones at the bank Bank = banque OU fleuve
• 1 des 2 Mots dans l’oreille ignorée en même temps: Ex., river ou money
Les sujets devaient reconnaitre le sens général des phrases entendues dans l’oreille focalisée:
“They threw stones towards the side of the water yesterday”
“They threw stones towards the saving and loaning association yesterday”
RÉSULTATS: Reconnaissance du sens général de la
phrase en accord avec le mot de l’oreille ignorée:
Ex:
si river – bank = fleuve
si money – bank = banque
CONCLUSIONS:
•Des mots dans l’oreille ignorée étaient traités au niveau sémantique;
• Bien qu’ils n’étaient pas des noms propres, ou des mots d’alerte, ou des mots ayant eu momentanément un seuil bas d’activation…
•Peut-on alors vraiment parler de sélection précoce pure ?
Décris le modèle de la mémoire sélective de Deutsch et Norman
**voir cours 2 p.17 pp.34
Il s’agit d’un modèle de la sélection tardive.
Selon ce modèle:
•Le placement du goulot, la sélection – après la reconnaissance de formes et avant l’enregistrement de stimuli dans la mémoire à court terme
•Selon ce modèle: deux messages peuvent être reconnus à un niveau sémantique, mais un seul est choisi pour être envoyé à la mémoire
Qu’est-ce que l’attention?
« C’est la prise de possession par l’esprit, dans une forme claire et vive, d’un élément parmi ce qui paraît être plusieurs objets ou plusieurs cours de pensées simultanément possibles.
Focalisation, concentration et conscience
en constituent l’essence. »
- William James Principles of Psychology, 1890
Activité par laquelle un sujet augmente son efficacité à l’égard du traitement de certains contenus psychologiques
Nomme et décris brièvement les 2 catégories qui regroupent les théories de l’attention
1) théorie du goulot:
- On s’intéresse à où se situe l’étape de sélection, de réduction.
- Ce sont des modèles d’entonnoirs, de canal unique de traitement/reconnaissance.
- Un seul message peut être traité à la fois.
- L’attention agit comme un filtre sélectif.
2) théorie de la capacité:
- On s’intéresse à la demande cognitive associée à une tâche attentionnelle. Quels sont les efforts mentaux, l’investissement demandé? Aussi, que se passe-t-il lorsqu’on veut partager notre attention?
- Selon ces modèles, tous les types d’activité nécessitant de l’attention entrent en compétition les uns avec les autres pour bénéficier de la quantité limitée de la capacité.
Quels sont les différents modèles des théories du goulot?
- Le modèle du filtre de Broadbent
- Le modèle d’atténuation de Treisman
- Le modèle de la mémoire sélective de Deutsch et Norman