Questionnaire, Examen gynécologique & ECS Flashcards
Influence de l’âge
Le cycle menstruel prend souvent quelques mois avant de se régulariser. L’immaturité de l’axe hypothala-mo-hypophysaire donne souvent des premiers cycles longs avec un flot abondant. Il n’est donc pas rare de voir des irrégularités importantes au début de l’adolescence.
De même, les cycles peuvent devenir plus irréguliers lorsque la femme atteint la quarantaine, âge de prédilection pour les saignements anovulatoires.
L’anovulation chronique, comme dans le syndrome des ovaires polykystiques, peut amener des problèmes de fertilité. C’est aussi un facteur de risque pour le cancer de l’endomètre étant donné l’exposition aux œstrogènes non opposés pendant de longues années.
La clientèle jeune est plus à risque d’ITSS. La contraception est également un facteur important à considérer dans ce groupe d’âge afin d’éviter les grossesses non désirées.
Après la ménopause (moyenne 51 ans), tout saignement gynécologique devrait être examiné par échographie ou biopsie de l’endomètre afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un cancer de l’endomètre
Les différents ATCD à questionner
Grossesses antérieures: G, P, A, types d’accouchement, complication de grossesse, âge de gesta- tion, poids à la naissance, score APGAR des bébés, fertilisation avec un donneur ou in vitro.
Médicaux : maladie endocrinienne, auto-immune, hypo/hyperthyroïdie, coagulopathie, grossesse ectopique, cancer, radiothérapie, infection pelvienne, kyste ovarien, avortement spontané, acné, hirsutisme, thrombophlébite, migraine, endométriose, fibrome ou polype utérin, mastite.
Examens récents pertinents: FSC, TSH, B-HCG, groupe sanguin, bilan hépatique, INR/ TCA, ferritine, dépistage d’ITSS, VIH, hépatite B, hépatite C, dosage de la prolactine, LH/FSH, Pap test, mammographie, échographie pelvienne, TDM abdominopelvienne, IRM abdominopel- vienne, TDM cérébrale (selle turcique), IRM céré- brale, hystéroscopie, biopsie de l’endomètre.
Procédures chirurgicales: césarienne, interruption volontaire de grossesse (IVG), laparoscopie, hystérectomie (HAT), ovariectomie, ligature tubaire, résection de l’endomètre.
Nommer 5 éléments à questionner propre au questionnaire gynécologique
- Histoire menstruelle
- Histoire sexuelle
- Évaluation des seins
- Histoire de la grossesse (si applicable)
- Histoire de la ménopause
Nommer les éléments à questionner à l’histoire menstruelle
- âge de la ménarche (premières menstruations)
- date des dernières menstruations (DDM)
- cycles antérieurs (durée, quantité, régularité)
- saignement intermenstruel (métrorragie)
- symptômes prémenstruels
- Mittelschmertz (douleur ovulatoire)
- dysménorrhée
- perte vaginale anormale
- saignement post coïtal
- aménorrhée
Nommer les éléments à questionner à l’histoire sexuelle
- coïtarche (première relation sexuelle)
- nombre de partenaires
- préférence sexuelle
- fréquence des relations
- type de contact (oral, génital, anal)
- contraception
- protection des ITSS (condom, usage courant ou sporadique)
- leucorrhée, rougeur
- dyspareunie
- douleurs pelviennes
Nommer les éléments à questionner à l’histoire de la grossesse actuelle
- première journée des dernières menstruations (vérifier si dernière menstruation est comparable aux précédentes)
- grossesse planifiée (désirée, imprévue, non désirée)
- risque infectieux (partenaires, drogue IV, contact avec 5e maladie, hépatite, VIH)
- milieu de travail (garderie, milieu de soins etc.)
- symptômes de la grossesse (mastalgie, fatigue, nausée, vomissements, pollakiurie, prise de poids, humeur)
- leucorrhée, perte de sang, perte de liquide
- contraction utérine
- impression que le bébé bouge
- désir d’allaiter.
Nommer les éléments à questionner à l’histoire de la ménopause
- symptômes: bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, fatigue, irritabilité, insomnie
- saignement post ménopausique
- mammographie de dépistage
Nommer les éléments à questionner pour l’histoire du sein
- douleur aux seins
- perception de masse
- rougeur
- écoulement mamelonnaire
- galactorrhée
Nommer différentes plaintes courantes en gynéco
- Saignements vaginaux anormaux (ménorragie, métrorragie, méno-métrorragie)
- Aménorrhée
- Dysménorrhée
- Douleurs pelviennes
- Infertilité
- Masse, douleur, rougeur, asymétrie aux seins
- Écoulement mammelonnaire
- Leucorrhée
- Prurit, irritation vaginale
- Grossesse
- Ménopause
- Contraception
Examen physique gynécologique
Nommer les différentes étapes de l’examen gynéco
-
Inspection des organes génito-externes :
Peau, lèvres, méat urinaire, ouverture du vagin -
Examen vaginal au moyen du spéculum:
Paroi vaginale, sécrétions vaginales, col de l’utérus -
Toucher vaginal:
Palpation du col de l’utérus et des annexes
Nommer le matériel nécessaire à l’examen gynéco complet
- Gants
- Spéculum
- Nécessaire à cultures (vaginale ou ITS)
- Nécessaire à cytologie cervicale
- Table d’examen avec étriers
- Lubrifiant
- Banc pour vous asseoir
- Source lumineuse sur pied ou fixée au mur
Comment bien positionner la patiente?
La personne examinée doit être en position gynécologique, chaque pied reposant sur un des étriers. Les fesses de la patiente doivent être au bout de la table, presque dans le vide. Un drap ou une alèse peuvent être déposés au bas de l’abdomen pour couvrir la région pubienne. La tête de la table d’examen est de préférence relevée de quelques degrés, afin que l’examinateur et la patiente puissent garder un contact visuel.
Il est impor- tant d’expliquer la procédure à la patiente au fur et à mesure de l’examen. Cela la rassure et lui permet d’obtenir un meilleur relâchement musculaire. En effet, les muscles des cuisses doivent être détendus et les jambes ouvertes afin d’obtenir un examen optimal. Cette détente musculaire ne peut être obtenue que si l’examinateur obtient la confiance de la patiente.
Décrire l’inspection des OGE
Une fois la patiente en bonne position, approchez votre source lumineuse des organes génitaux externes et inspectez attentivement cette région à la recherche de lésions cutanées, de rougeurs, d’ulcérations, de condylomes, de prolapsus ou d’autres lésions apparentes.
Prenez soin de bien écarter les lèvres de la patiente à la recherche de lésions à l’entrée du vagin.
Spéculum: Décrire sa mise en place
Le spéculum vaginal est un appareil de plastique ou de métal muni de deux lames parallèles que l’examinateur peut écarter l’une de l’autre verticalement en actionnant un petit levier à la droite de l’appareil près de la poignée. Il existe plusieurs tailles de spéculum en fonction de l’âge et de la morphologie de la patiente. Choisissez la grosseur de spéculum appropriée. Un spéculum trop petit sera facile à introduire, mais les parois du vagin se replieront sur ce dernier, ce qui empêchera la visualisation des structures. Un spéculum trop grand sera pour sa part difficile à introduire et provoquera de la douleur chez la patiente.
- L’insertion se fait avec douceur, les lames du spéculum fermées, en se dirigeant lentement vers le fond avec un angle d’environ 40-45 ̊ vers le bas. Le spéculum doit glisser lentement le long du vagin sans pression inutile.
- Une fois que le spéculum a cessé sa progression, ouvrir les lames de l’appareil en appuyant le pouce sur le levier de droite.
- Recherchez le col utérin en observant entre les deux lames ouvertes. Si le col n’est pas visible, refermez les lames du spéculum, retirez-le un peu, puis recommencez l’opération en changeant l’orientation de l’appareil. La position du col utérin peut varier en fonction de la position de l’utérus normalement antéversé.
- Lorsque le col devient visible, bloquez les lames du spéculum en position ouverte en tournant la vis située au-dessus du levier du spéculum. Une fois les lames du spéculum bloquées en position d’ouverture, le spéculum n’a plus besoin d’être soutenu.
- Observez bien les parois du vagin. Recherchez la présence de sang ou de sécrétions vaginales suspectes. Inspectez le col attentivement, à la recherche d’inflammation, de saignement, d’un écoulement ou d’une lésion.
- Procédez aux prélèvements vaginaux et cervicaux ainsi qu’au frottis cervical (cyto- logie).
- Une fois l’examen terminé, tournez la vis du spéculum en sens antihoraire pour que les lames du spéculum se referment et retirez ce dernier.
Toucher vaginal: Décrire la technique ainsi que la palpation bi-manuelle
La technique consiste à introduire deux doigts gantés et lubrifiés à l’intérieur du vagin afin de palper le col utérin et de déterminer par examen bimanuel la taille de l’utérus et la présence de masse ou de douleur annexielle.
La patiente peut être en position gynécologique ou simplement couchée sur une civière, les jambes fléchies et écartées avec les talons accolés. Contrairement à l’examen au spéculum, l’examinateur doit être debout.
Il introduit deux doigts (index et majeur droit) gantés et lubrifiés à l’intérieur du vagin en maintenant une pression postérieure afin d’éviter de comprimer les structures antérieures sensibles (urètre et clitoris). La main gauche est pour sa part placée sur l’abdomen juste au-dessus du pubis.
- En premier lieu, la main vaginale palpe le col utérin et le mobilise. Le col de l’utérus a une forme arrondie et une consistance ferme à la palpation. Son orifice est normalement fermé. Une douleur à la mobilisation du col est anormale.
- La palpation de l’utérus se fait par technique bimanuelle. La main vaginale appuie sur le col vers le haut tandis que la main abdominale pousse le corps de l’utérus vers le bas. Au moyen de cette technique, tentez d’estimer la taille de l’utérus ou de mettre en évidence une masse utérine (fibrome ou cancer). Un utérus rétroversé (basculé vers l’arrière) est plus difficile à palper.
- Pour apprécier l’annexe gauche, déplacez légèrement la main abdominale vers la gauche et placez les doigts insérés dans le vagin dans le fornix latéral gauche en appuyant vers le haut et l’extérieur. Au moyen de cette technique, tentez de retracer une douleur ou une masse tubaire ou ovarienne du côté gauche.
- Procédez de même pour le côté droit.
- Retirez ensuite les doigts du vagin
Examen clinique du sein
ECS en tant qu’examen de dépistage
L’examen clinique demeure l’étape première dans le diagnostic d’un symptôme mammaire. C’est parfois même le seul examen nécessaire. Sa sensibilité se situe entre 50% et 60%. Dans certains cas, on évitera des délais en permettant des ponctions ou des biopsies cliniques menant au diagnostic. Parfois, l’examen physique permettra de découvrir des tumeurs dans des situations d’imagerie faussement négative; 20% des cancers sont découverts à l’ECS (4). L’ECS est requis lors de la recherche d’un cancer primaire inconnu.
L’ECS doit être réalisé avant la prescription de contraception hormonale ou d’hormonothérapie ou encore lorsqu’une femme se plaint de changements au niveau de ses seins, même si une imagerie récente est normale (5 et 6). Il est pratiqué lors du suivi des femmes ayant fait un cancer du sein et recommandé dans le suivi des femmes à risque. Les études ne permettent pas de conclure que l’examen clinique des seins peut servir de seul moyen de dépistage. Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs recommande de ne plus faire l’ECS en association ou non avec la mammographie lors du dépistage pour les femmes non à risque.
Quelles sont les recommandations américaines sur l’ECS en tant qu’examen de dépistage?
Pour les femmes sans risque particulier (population générale) :
- L’ECS lors de l’examen périodique tous les 3 ans chez les femmes de 20 à 40 ans
- L’ECS annuel à partir de 40 ans
- L’ECS chaque 6 à 12 mois pour les femmes à haut risque
Pour les femmes ayant eu un cancer du sein ou à haut risque :
- L’ECS chaque 6 à 12 mois
Nommer les préalables à l’ECS
- L’examen se fait la patiente dévêtue à partir de la taille.
- L’examen doit être expliqué à la femme avant et à mesure que l’on procède
- Il est recommandé que l’examinateur de sexe masculin soit accompagné d’un témoin (conjoint, membre féminin du personnel médical).
- La palpation doit être ferme mais délicate.
- L’examen se fait initialement en position assise (bras au repos puis bras élevés), puis couchée.
- La séquence inspection, palpation, examen ganglionnaire doit toujours être respectée.
- Préciser avec la femme l’emplacement de la lésion ressentie.
Décrire la division du sein nécessaire à l’ECS
Avant de procéder à l’examen proprement dit, il faut connaître la subdivision du sein faite au moyen d’une ligne horizontale et d’une ligne verticale qui se croisent au niveau du mamelon, délimitant les quadrants supéro-externe, supéro-interne, inféro-externe et inféro-interne.
Certains vont également subdiviser le sein comme le quadrant d’une horloge (le mamelon au centre) et localiser les lésions selon l’heure et la distance en centimètres à partir du mamelon.
À l’examen, il faut insister sur le quadrant supéro-externe puisqu’il existe un prolongement de tissu mammaire vers l’aisselle appelé «lobe de Spence». On trouve à cet endroit bon nombre de tumeurs primaires du sein.
Nommer les étapes de l’ECS
Inspection
- Inspection des seins en position assise les bras le long du corps
- Volume des seins
- Mamelons
- Peau
- Contour des seins
- Inspection des seins en position assise les bras levés au-dessus de la tête
- Inspection des seins en position assise les bras levés en légère flexion du thorax
Palpation du sein
- En position assise
- En position couchée
Recherche d’un écoulement du mamelon
ECS: Inspection des seins en position assise les bras le long du corps
Il est important d’expliquer à la femme pourquoi on regarde ses seins en lui demandant de prendre diverses positions.
On inspecte d’abord les bras de la patiente le long du corps.
On observe le volume des seins, leurs contours, les mamelons et la peau. Il faut noter la présence d’asymétrie, de bosse, de rétraction, d’écoule- ment du mamelon ou de lésion cutanée.
ECS: Inspection du volume des seins
Observez le volume des seins.
Il est assez fréquent qu’un sein soit plus gros que l’autre. Ce phénomène physiologique pourra expliquer une texture plus dense à la palpation de ce sein et parfois le fait qu’il soit plus douloureux à certains moments du cycle menstruel.
Cependant, une augmentation de volume récente de façon unilatérale doit nous faire chercher la présence d’une tumeur.