Examen du genou Flashcards
Anato: Nommer les 4 os qui s’articulent a/n du genou
Le premier est le fémur distal.
- Ses principales structures en rapport avec le genou sont les condyles médial et latéral.
- Ces deux condyles n’ont pas le même rayon de courbure, ce qui est à l’origine de la légère angulation physiologique des genoux en interne de 5 à 10 degrés (valgus physio- logique du genou).
Le deuxième est la patella (rotule), un os sésa- moïde de forme triangulaire intercalé entre les tendons du quadriceps (fémoral et patellaire).
- Sa face profonde est recouverte de cartilage et possède deux facettes articulaires, soit une médiale et une latérale.
- Les principaux rôles de cet os sont (1) de diminuer la friction entre l’appareil extenseur et la trochlée; (2) d’augmenter les bras de levier des tendons quadricipital et patellaire en les éloignant du centre de rotation et (3) de protéger la face antérieure du genou des traumatismes directs.
Le troisième est le tibia proximal.
- Il est formé de deux plateaux recouverts de cartilage qui sont de forme glénoïde pour recevoir les condyles fémoraux.
- L’espace intercondylien situé entre les plateaux tibiaux est le point d’attache des ligaments croisés et des ménisques.
- Le tibia possède plusieurs proéminences osseuses dont les plus importantes sont la tubérosité tibiale antérieure (lieu d’insertion du tendon patellaire), le tubercule de Gerdy (petite crête osseuse sous le condyle latéral où s’insère la bandelette ilio-tibiale) et la surface articulaire pour la tête de la fibula (péroné) en postéro-latéral du condyle externe.
• Le quatrième est la fibula proximale.
- Cet os est situé légèrement en postéro-latéral du tibia et s’articule avec la facette inférolatérale du tibia.
- Le tendon distal du biceps fémoral et le ligament collatéral externe du genou s’attachent à cet os.
Anato: Nommer les 3 articulations
L’agencement des quatre os forme les trois articulations suivantes :
- L’articulation fémoro-tibiale
- L’articulation fémoro-patellaire
- L’articulation tibio-fibulaire supérieure
Anato: La capsule articulaire
Sa face profonde est tapissée de membrane synoviale.
Sa cavité se prolonge en postérieur au niveau du cul-de-sac poplité et en supéro-antérieur au niveau du récessus sous-quadricipital, aussi appelé suprapatellaire, qui remonte 4 à 5 cm au-dessus du rebord supérieur de la patella.
Anato: Décrire les 4 ligaments importants
Le ligament collatéral médian (LCM ou interne)
- mesure de 9 à 12 cm
- constitué de deux faisceaux, soit un superficiel et un profond, qui sont en étroite relation avec le ménisque interne et qui double la capsule articulaire en médian.
Le ligament collatéral latéral (LCL ou externe)
- qui est un cordon de 5 à 6 cm orienté obliquement en postérolatéral du genou et qui s’insère sur la fibula proximale.
- Il n’adhère pas à la capsule ni au ménisque latéral.
Le ligament croisé antérieur (LCA)
- prend son origine juste derrière la corne antérieure du ménisque interne et s’attache obliquement à la face médiane du condyle latéral du fémur.
- Il est torsadé sur lui-même et est composé de deux fais- ceaux : un antéromédial (pour contrer les forces en flexion) et l’autre postérolatéral (pour les forces en extension).
- L’existence des deux faisceaux explique, du moins en partie, les déchirures partielles.
Le ligament croisé postérieur (LCP)
- est également formé de deux faisceaux.
- Il origine en postérieur de l’aire intercondylienne du tibia et s’attache au versant latéral de la partie antérieure de condyle fémoral médian.
Anato: Les ménisques
Ils sont au nombre de deux et sont des fibrocartilages vascularisés et innervés surtout à leur périphérie.
Ils sont situés entre les condyles fémoraux et les plateaux tibiaux pour augmenter la congruence des surfaces arti- culaires.
Ils sont composés de deux zones, soit une zone axiale qui est flottante et peu épaisse (2/3 médial) et une zone périphérique qui est plus épaisse et qui s’insère à la capsule articulaire (1/3 latéral).
Le ménisque médial (interne)
- ressemble à une demi-lune et est plus ouvert en son centre, lui donnant la forme d’un C.
- Il est plus large en postérieur qu’en antérieur et est fixé solidement en médian, ce qui diminue sa mobilité.
Le ménisque latéral (externe)
- forme circulaire et ressemble à un O.
- Ses cornes sont plus larges en postérieur et moins bien fixées que celles du ménisque médial.
Anato: Les bourses séreuses
De nombreuses bourses, qui sont de petits sacs tapissés de synoviale, sont présentes au niveau du genou pour diminuer la friction entre les structures anatomiques.
Les trois plus pertinentes à connaître sont les bourses prépatellaires, les infrapatellaires superficielles et profondes et les bourses de la patte d’oie.
Anato: Nommer les muscles les + importants
Face antérieure
- Quadriceps fémoral (extenseur)
- Donne naissance au tendon quadricipital
- Tendon quadricipital devient le tendon patellaire en dessous de la patella
Face interne du tibia
- Sartorius et gracile (fléchisseurs)
- Semi-tendineux
- Patte d’oie = sartorius, gracile et semi-tendineux
- Quand genou fléchi, les muscles de la patte d’oie deviennent des rotateurs internes
Face latérale
- Bandelette ilio-tibiale
- Muscle tenseur du fascia lata (fléchisseur/rotateur externe du genou et abducteur de la hanche)
Face postérieure
- Ischio-jambiers: semi-tendineux, semi-membraneux et bicep fémoral (fléchisseurs)
- Bicep fémoral aussi rotateur lat du tibia
- Gastrocnémiens et poplité (fléchisseurs)
Biomécanique: Mouvements du genou selon les plans
Dans le plan frontal (ou coronal)
- adduction/ abduction est presque nulle lorsque le genou est en extension complète, car il est pratiquement verrouillé dans cette position.
- Les mouvements d’abduction/adduction sont maximaux lorsqu’il y a quelques degrés de flexion.
Dans le plan sagittal
- flexion du genou peut atteindre de 145 à 150
- L’extension considérée comme normale est pour sa part de 0 jusqu’à -10 (léger recurvatum).
- Ces deux mouvements sont ceux qui ont la plus grande amplitude au niveau du genou. Ce sont les plus importants.
Dans le plan transverse
- les amplitudes articulaires de rotation sont maximales lorsque le genou est à 90 de flexion. Dans cette position, la rotation médiane atteint 30 et la rotation latérale 45
- les deux mouvements presque nuls lorsque le genou est en pleine extension. Les mouvements du genou se produisent rarement de façon séparée. En effet, lors de la flexion du genou, il se produit également une rotation médiale du tibia en raison de la configuration anatomique de l’articulation
- Pour atteindre une flexion et une extension complète du genou, il doit aussi se produire un glissement du plateau tibial sur les condyles fémoraux. Lors de la flexion, les condyles fémoraux roulent et glissent en posté- rieur sur les plateaux tibiaux et l’inverse se produit lors de l’extension. Cela fait en sorte que l’axe de rotation du genou varie constamment d’endroit lors des mouvements de cette articulation.
Biomécanique: Efficacité des muscles selon la vitesse
Concernant la biomécanique musculaire du genou, la principale notion à retenir est que les extenseurs sont généralement plus forts que les fléchisseurs pour la génération de force isocinétique à basse vitesse.
À grande vitesse, le quadriceps devient moins efficace.
Biomécanique: Force de compression générée sur le genou
À la marche, la force de compression générée sur le genou est de 1 à 3 fois le poids du corps alors que, lors d’un mouvement d’accroupissement et lors de la montée d’un escalier, elle atteint 5 fois et 4 fois le poids du corps respectivement. Finalement, la force de compression fémoro-patellaire est de 0,5 à 1,5 fois le poids du corps à la marche, de 3 à 4 fois en montant un escalier et de 7 à 8 fois lors d’un accroupissement.
Biomécanique: Que se passe-t-il lors de la flexion et extension active?
Lors de la flexion active du genou, il y a contraction concentrique des muscles fléchisseurs du genou (ischio-jambiers, gastrocnémien, poplité) et, lors de l’ex- tension active du genou, il y a contraction concentrique du quadriceps.
Dans les deux cas, le groupe musculaire antagoniste du mouvement contracte également, mais de façon excentrique (le muscle contracte pendant son étirement) pour contribuer à la stabilité articulaire du genou.
Biomécanique: Nommer le principal mécanisme de blessure articulaire + 3 types de blessures pouvant survenir dans ce contexte
Les muscles fléchisseurs et extenseurs du genou sont souvent exposés à des conditions où ils absorbent une énergie importante lors de contractions excentriques visant à freiner un mouvement articulaire imposé par des forces externes ⇒ C’est un des principaux mécanismes traumatiques de cette articulation
Anamnèse: Âge
Un jeune patient actif sera plus susceptible de souffrir de déchi- rures ligamentaires et méniscales alors qu’un patient plus âgé sera plus à risque d’être atteint d’ostéoarthrose ou de dégénérescence méniscale.
Lors d’un traumatisme significatif, la personne âgée va souvent fracturer ses plateaux tibiaux alors que le même traumatisme chez l’adulte plus jeune produira davantage des blessures ligamentaires et méniscales.
Chez l’enfant, ce seront les plaques de croissance qui seront lésées lors d’impacts significatifs.
Chez l’adolescent, des stress répétés au niveau des plaques de croissance situées à l’insertion proximale du tendon rotulien sur la rotule (maladie de Sinding-Larsen-Johansson) ou à l’insertion distale du tendon rotulien sur la tubérosité tibiale (maladie d’Os- good Schlater) sont fréquemment à l’origine de gonal- gies, mais la connaissance détaillée de ces pathologies dépasse les objectifs de cette section.
Anamnèse: Profession et loisirs
Il est souvent payant de connaître la position dans laquelle le patient travaille et exécute ses diverses activités de loisir. Par exemple, un menuisier qui travaille à genoux ou un patient qui vient de refaire les planchers de sa maison souffrira le plus souvent d’une bursite prépatellaire.
Chez la personne active, le début d’un programme d’entraîne- ment ou tout changement dans la fréquence et l’intensité de la pratique d’un sport peut nous aider à préciser le diagnostic différentiel:
- Mentionnons, à titre d’exemple, le syndrome de la bandelette ilio-tibiale qui s’observe chez le joggeur qui a augmenté trop rapidement la durée ou la vitesse de ses courses.
- On doit aussi s’informer des mouvements répétés de flexion-extension du genou, comme monter un grand nombre d’escaliers ou encore pratiquer des sports nécessitant des impulsions et de fréquentes réceptions de sauts. La pratique de ces activités pourrait vous orienter vers un syndrome fémoro-patellaire ou une tendinopathie rotulienne.
Anamnèse: ATCD personnels et familiaux
Par exemple, un antécédent de rupture du LCA qui n’a pas été réparé chirurgicalement chez un patient avec gonalgie peut nous orienter vers une ostéoarthrose prématurée.
Chez une personne ayant déjà subi une lésion ligamentaire traumatique, une récidive d’entorse sans traumatisme grave peut signifier une rupture de LCA non diagnostiquée lors de la blessure initiale. U
ne fracture récente d’un plateau tibial qui demeure douloureuse peut nous faire penser à une non-union.
Une fracture sans traumatisme significatif doit faire rechercher une ostéoporose importante, une fracture de stress ou une néoplasie osseuse. Il faut être particulièrement vigilant si le patient ou des membres de sa famille ont des antécédents de néoplasie.
Dans un autre ordre d’idées, un patient avec une diathèse familiale de maladie inflammatoire est plus à risque de souffrir lui aussi d’une telle maladie.
Anamnèse: Mode d’apparition de la douleur
Contexte traumatique
- Questionner le patient minutieusement sur le mécanisme lésionnel.
- Pour ce faire, il faut chercher une histoire de contacts ou de changements brusques de direction qui augmentent le risque de blessures ligamentaires et de déchirures méniscales.
- Il est important de documenter la vélocité, le site d’impact et la direction des forces appliquées sur le genou pour être en mesure de reconnaître les structures ayant supporté le plus grand stress.
- préciser si la douleur est localisée ou diffuse et s’il y a épanchement intra-articulaire.
- Si le gonflement s’est produit dans les deux premières heures, il est fort probable qu’il soit causé par une hémarthrose alors que, s’il est apparu plus tardivement, il risque d’être inflammatoire.
- Il est parfois très utile de s’informer si le patient a entendu ou ressenti un «pop» ou un «craquement» dans son genou, car ces éléments nous orientent vers une déchirure ligamentaire ou vers une fracture.
- Questionnez le patient sur les «sensations» éprouvées lors du traumatisme, telles les sensations de luxation, de blocage ou d’instabilité avec ou sans dérobement.
- s’informer si le patient a été en mesure de poursuivre ses activités à la suite de son traumatisme, ce qui nous donne un bon indice de la gravité de la lésion
Contexte non-traumatique
- questionner le patient sur le caractère de la douleur pour élaborer notre diagnostic différentiel
- lorsqu’on suspecte une arthrite, une infection ou une néoplasie, il faut préciser si d’autres articulations ou os sont douloureux et s’il y a présence d’une atteinte de l’état général
Anamnèse: Mode d’apparition de la douleur
Comment la direction du traumatisme peut nous aider?
- Les forces traumatiques à la face externe du genou (en valgus) sont associées à des lésions du ligament collatéral médian et, s’il y a rupture complète du LCM, à des lésions associées du ligament croisé antérieur.
- Les forces traumatiques subies à la région prétibiale résultent en des ruptures du ligament croisé postérieur.
- Les forces traumatiques à la face interne du genou (plus rare) résultent en des lésions du ligament collatéral externe
Anamnèse: La localisation de la douleur
Il est important de s’informer si le site douloureux est en antérieur, en postérieur, en médial ou en latéral du genou, car cela permet parfois de restreindre le diagnostic différentiel des gonalgies non traumatiques.
Souvenez-vous cependant qu’une douleur ressentie au genou peut provenir de la hanche et du rachis lombaire.
Anamnèse: Le caractère de la douleur
Le caractère de la douleur est utile principalement pour différencier les douleurs somatiques des douleurs neuropathiques.
Une douleur bien délimitée, sourde et variant avec les mouvements nous oriente surtout vers une source musculo-squelettique alors qu’une douleur sous forme de brûlure, lancinante et accompagnée de paresthésies, fera plutôt penser à une douleur neurologique. Cette dernière peut être d’origine centrale, comme une sténose spinale lombaire, ou d’origine périphérique, comme une radiculopathie L2 ou L3.
Anamnèse: Douleur mécanique vs inflammatoire
Une douleur mécanique augmente généralement avec la mise en charge et diminue avec le repos, alors qu’une douleur inflammatoire se présente le plus souvent avec une raideur matinale douloureuse de plus de 60 minutes, une amélioration de la symptomatologie avec la mobilisation et une détérioration fréquente en fin de journée. La douleur inflammatoire peut être accompagnée d’une atteinte de l’état général avec symptômes fébriles, perte de poids et fatigue.
Des exemples d’affections mécaniques du genou sont la gonarthrose, le syndrome de la bandelette ilio-tibiale ainsi que le syndrome fémoro-patellaire alors que celles qui sont provoquées par des pathologies inflammatoires sont l’arthrite septique, la polyarthrite rhumatoïde, les spondylarthropathies et les arthropathies microcristallines.
Anamnèse: la durée de la douleur
Des symptômes persistant depuis plusieurs semaines ou mois doivent faire penser à des pathologies à évolution lente, comme le syndrome fémoro-patellaire et la gonarthrose. Par contre, si la douleur s’est installée depuis peu, le diagnostic différentiel s’élargit et inclut alors, en plus des pathologies à évolution lente, celles à évolution rapide, comme l’arthrite septique et les arthropathies microcristallines.
Anamnèse: Essais thérapeutiques antérieurs
Un essai fructueux d’infiltration de corticoïdes vous indique que la pathologie est au moins en partie inflammatoire. Pour les AINS, l’effet tant analgésique qu’anti-inflammatoire de ces molécules ne permet pas une telle conclusion. Par ailleurs, un échec aux AINS ainsi qu’à la physiothérapie vous indique plutôt que la pathologie est davantage chronique et dégénérative ou simplement que la douleur ne provient pas du genou. Les diagnostics posés dans le passé pour lesquels le patient s’est vu prescrire des traitements peuvent également vous être utiles, car certains, comme le syndrome fémoro-patellaire, peuvent prendre du temps à rentrer dans l’ordre ou ont tendance à récidiver.