DDX du genou Flashcards
Luxation de la patella: Présentation clinique
- Par définition, il s’agit d’un déplacement latéral de la patella après contraction du quadriceps.
- Le genou est la plupart du temps en extension complète au moment de la luxation.
- La luxation de la rotule est souvent récurrente, mais se réduit habituellement seule.
-
Facteurs de risque :
- Jeune femme
- Obésité
- Patella alta
- Genu Valgus
- Angle-Q (angle du quadriceps) > 20 degrés
- Sillon intercondylien peu profond
- Vaste médial faible
- Laxité ligamentaire (Ehlers-Danlos)
- Le patient se plaint d’un genou qui défile ou qui est instable. Lorsque la patella est luxée, le patient peut se plaindre de faiblesse du mécanisme extenseur et de douleur
- Arrive fréquemment chez les adolescents ou les jeunes adultes.
- Il n’y a la plupart du temps pas de traumatisme majeur. Souvent, ceci se produit à la marche lors d’une torsion du genou (rotation externe) qui est en extension, rarement lors d’une activité physique intense, comme on rencontre souvent lors des lésions ligamentaires du genou.
- Un coup direct est aussi possible (exemple casque de football), mais plus rare.
- Si, après le traumatisme, il y a eu un gonflement rapide dans les heures qui suivent avec un genou qui augmente de deux à trois fois son volume, ceci nous fera penser à une luxation de la rotule avec possibilité d’une fracture ostéochondrale
Luxation de la patella: Examen physique
Examen physique (souvent la patella s’est auto-réduite)
- Inspection : Hémarthrose souvent présente
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Test spécial :
- Test d’appréhension (translation passive de la patella en latéral). Le test est positif si le patient appréhende une dislocation ou une douleur.
- J-Sign (demander au patient de faire une extension active du genou alors qu’il est assis sur la table d’examen. Le test est positif si la patella se luxe en fin d’extension.
Déchirure du tendon quadricipital: Présentation clinique & Examen physique
Généralités
- Déchirure qui est peu commune et qui représente 3 % de toutes les déchirures de tendon.
- Blessure qui est plus commune chez les patients > 40 ans.
- Plus commun chez ces patients âgés avec problèmes médicaux.
- Les facteurs de risques (maladies associées pouvant affecter la qualité des tissus mous) sont : Insuffisance rénale, diabète, arthrite rhumatoïde, hyperparathyroïdie, maladies des tissus conjonctifs, utilisation de stéroïde, injection intra-articulaire de stéroïdes (20-30% des cas).
- Associé au sexe masculin avec un ratio de 8 : 1.
Examen physique
- Inspection : La patella se retrouve en position basse (patella baja) puisqu’elle n’est plus attachée au niveau des muscles quadriceps. Œdème du genou possible.
- Palpation : un espace entre la patella et le quadriceps peut être palpé
- Mouvements actifs : Incapacité à faire une extension du genou ou mise en charge
- Test spécial : Straight-leg raise = demander à un patient couché de lever son membre inférieur avec extension complète du genou ⇒ S’il est incapable, c’est qu’il y a rupture complète.
Triade pathognomonique : douleur aiguë au genou, espace supra-patellaire et perte d’extension active du genou.
À noter que même s’il y a une rupture complète du mécanisme extenseur, quelques degrés d’extension active peuvent être préservés si les rétinaculums médiaux et latéraux sont préservés.
Déchirure du tendon rotulien (aka ligament patellaire): Présentation clinique
Généralités
- Déchirure plus rare encore que la déchirure du tendon quadricipital
- 80 % des cas sont chez des patients < 40 ans, avec une surcharge du mécanisme extenseur lors d’une activité physique répétitive (tendinopathie qui se développe alors)
- Souvent vu chez les athlètes.
- Facteurs de risque : Obésité, désordre métabolique, maladie rhumatologique (lupus, arthrite rhumatoïde), injection de corticostéroïde, tendinite patellaire, infection.
Présentation clinique
- Patient chez qui il y a une contraction forte et soudaine des muscles quadriceps durant une tentative d’arrêt.
- Arrive plus souvent chez les patients avec facteurs de risques.
- Bruit « pop » possiblement entendu lors du traumatisme.
- Mise en charge sur membre inférieur difficile.
- Les patients peuvent s’être plaints de douleurs au niveau du tendon rotuléen avant la rupture (tendinopathie)
Déchirure du tendon rotulien (aka ligament patellaire): Examen physique
- Inspection : La patella se retrouve en position haute (patella alta) puisqu’elle n’est plus attachée au niveau de la tubérosité tibiale. Œdème du genou possible.
- Palpation : un espace entre la patella et la tubérosité tibiale peut être palpé
- Mouvements actifs : Incapacité à faire une extension du genou ou mise en charge
- Test spécial : Straight-leg raise = demander à un patient couché de lever son membre inférieur avec extension complète du genou. S’il est incapable, c’est qu’il y a rupture complète.
À noter que même s’il y a une rupture complète du mécanisme extenseur, quelques degrés d’extension active peuvent être préservés si les rétinaculums médiaux et latéraux sont préservés.
Entorse du LCE: Présentation clinique & Examen physique
Présentation clinique
Les lésions isolées du LCE sont très rares ⇒ Souvent, il va y avoir une atteinte traumatique combinée du complexe postéro-latéral
Traumatisme en varus, par contact direct (accident de la route ou sport le plus souvent)
Examen physique
- Inspection* : Œdème
- Palpation* : Douleur et sensibilité sous l’interligne articulaire latérale.
- Test spécial* :
- Stress en varus : Instabilité et douleur lors de la manœuvre du stress en varus avec 30 degrés de flexion est un test positif.
- Nerf fibulaire commun : s’assurer de la sensibilité sur le dos du pied et de la force de dorsiflexion de la cheville (ce nerf a un trajet qui passe près du LCE).
Entorse du LCI: Présentation clinique & Examen physique
Présentation clinique
- C’est la lésion ligamentaire isolée la plus fréquente (40%)
- Ligament fréquemment atteint de façon isolé
- Souvent secondaire à un stress en valgus au niveau du genou ⇒ Plus souvent secondaire à un trauma par contact que sans contact.
Examen physique
- Inspection* : Œdème
- Palpation* : Douleur et sensibilité sous l’interligne articulaire médiane.
- Test spécial* : Stress en valgus
- Stress généré avec genou à 30 degrés de flexion.
- Une douleur ou laxité lors du stress représente un test positif.
- S’il y a ouverture du genou ou instabilité en extension complète (à 0 degré), c’est souvent signe de rupture concomitante de LCA, de LCP ou d’une entorse du LCI de grade III.
Déchirure du LCA: Généralités & Présentation clinique
Généralités
- La rupture du LCA est la blessure la plus commune nécessitant réparation avec tendon. Fréquent chez les athlètes.
- 75 % de ces lésions résultent d’un traumatisme sans contact.
- La rupture du ligament croisé antérieur est plus fréquente chez la femme que chez l’homme (les femmes ont des plus petits ligaments et sont physiologiquement plus laxes).
Présentation clinique
- Mécanismes fréquents (3):
- Hyperflexion avec contraction du quadriceps : Le quadriceps, qui est attaché sur la tubérosité tibiale se contracte et force une translation tibiale antérieure exagérée ⇒ Situation clinique : décélération rapide avec changement de direction au basketball ou football.
- Hyperextension : Le patient atterrit sur le membre inférieur suite à une réception de saut unipodale. Le quadriceps, qui est attaché sur la tubérosité tibiale se contracte et force une translation tibiale antérieure exagérée ⇒ Situation clinique : rebond au basketball ou bloc au volley-ball.
- Flexion, valgus et rotation externe: Le genou est stressé en rotation externe, en valgus et en flexion (« plant and turn ») ⇒ Situation clinique : Ski coincé dans la neige
- Souvent associé à un « pop » audible ainsi qu’une hémarthrose (présente chez 70 % des patients)
Déchirure du LCA: Examen physique
- Inspection :* Ecchymose, œdème.
- Palpation* : Sensible au niveau de l’interligne articulaire postéro-latérale.
- Amplitude articulaire* : La flexion et l’extension du genou peuvent être testées. Par contre, la plupart des patients auront trop de douleur et d’œdème pour être évalués correctement en aigu.
- Tests spéciaux* :
- Le test le plus sensible est le Lachman (très important de maîtriser ce test pour pratique future).
- Tiroir antérieur
**Svt associé à une atteinte méniscale
Déchirure du LCP: Présentation clinique
- Le mécanisme typique d’une atteinte du ligament croisé postérieur est un impact direct à la face antérieure du genou avec celui-ci fléchi à 90 degrés comme lors d’un face à face en voiture (« dashboard injury »)
- Bruit audible « pop ».
- Œdème immédiat.
- Le patient se plaint de douleur lorsque translation postérieure du tibia.
- Il sera également incapable de descendre les escaliers.
Déchirure du LCP: Examen physique
- Inspection* : Ecchymose, œdème
- Palpation* : Sensible au niveau de l’interligne articulaire antéro-médiale.
- Test spécial* : Tiroir postérieur
**Svt associé à d’autres atteintes ligamentaires et/ou méniscales
Déchirure méniscale: Présentation clinique
Le ménisque se déchire lorsqu’il est soumis à une compression trop élevée.
Le mécanisme traumatique implique habituellement une force de rotation lorsque le genou est amené de flexion à extension ou lorsqu’il y a une force de rotation appliquée sur un genou partiellement fléchi.
Les blessures traumatiques arrivent chez les individus plus jeunes et les déchirures dégénératives (traumatisme très léger) chez les patients de > 60 ans:
- Interne + souvent atteint avec déchirure dégénérative
- Externe atteint surtout dans un contexte traumatique
Les patients peuvent alors se plaindre de douleur, d’œdème, de blocage, d’instabilité et de défilement du genou.
Lors d’un gonflement progressif modéré (12-24h) suite à un traumatisme au genou, nous penserons plutôt à une lésion méniscale.
Déchirure méniscale: Examen physique
- Inspection* : Œdème au niveau du genou
- Palpation* : Douleur au niveau de la palpation de l’interligne articulaire.
- Tests spéciaux* :
- Mcmurray
- Thessaly
- Apley
- Test fonctionnel en position accroupie
Syndrome fémoro-patellaire: Présentation clinique
- Douleur de type mécanique à la région antérieure du genou qui apparaît lorsque l’appareil extenseur distal est soumis à des contraintes qui occasionnent un désalignement de la patella, affectant la biomécanique du genou.
- C’est la lésion de surutilisation la plus fréquente au genou.
- Elle se présente par une douleur en position accroupie ou lorsque le patient descend un escalier ou pratique certains sports, comme le vélo, la course à pied, le ski alpin et les sports à impulsions.
- La douleur se produit en raison des contraintes fémoro-patellaires qui augmentent tout au long de la flexion du genou.
- La patella peut être désaxée soit en médian, soit en latéral.
Syndrome fémoro-patellaire: Examen physique