DDX de la hanche Flashcards
DDX de la douleur à la hanche (GPHC)
Fracture de la hanche: Présentation clinique & Examen physique
Les éléments à rechercher à l’examen physique lorsqu’on suspecte une fracture de la hanche sont un membre inférieur raccourci et positionné en rotation externe.
La mise en charge sera généralement impossible, le patient refusera d’effectuer une mobilisation active et tous les mouvements passifs seront douloureux, voire impossibles à faire, car ils entraînent du mouvement au niveau de la fracture.
Atteinte du nerf cutané-latéral (meralgia paresthetica)
Le site le plus fréquent d’atteinte de ce nerf, pure- ment sensitif, est à son émergence de la cavité abdominale (de un à deux centimètres sous l’épine iliaque antéro-supérieure).
La palpation de ce site reproduit généralement les symptômes du patient.
Des pantalons trop serrés, une obésité abdominale importante et la grossesse sont des causes fréquentes de compression à ce site. Le nerf peut également avoir été touché ou sectionné lors d’une intervention chirurgicale abdominale ou avoir été comprimé par un envahissement tumoral intra- abdominal.
Peu importe le lieu de son atteinte, la symptomatologie sera une paresthésie ou une anesthésie plus ou moins douloureuse isolée à la face latérale de la cuisse sans atteinte motrice.
Ostéite pubienne: Présentation clinique & Examen physique
On l’observe surtout chez les sujets qui pratiquent des sports exigeant des changements rapides de direction et associés à des mouvements alternatifs des membres inférieurs, tels que le hockey et le soccer, ainsi que chez la femme enceinte.
Elle se présente sous forme de douleur localisée à la symphyse pubienne qui peut irradier à la région inguinale et à l’insertion des muscles adducteurs.
Cette douleur est augmentée par la mise en charge, l’activité et l’abduction passive de la hanche.
La palpation de la symphyse reproduit la douleur et l’insertion des muscles abdominaux et adducteurs peut également être douloureuse.
Coxarthrose: Présentation clinique
La dégénérescence progressive du cartilage et de l’os sous-chondral de la hanche est connue sous le nom de coxarthrose.
Elle affecte surtout les hommes et les femmes de plus de 50 ans. Une présentation précoce, entre 30 et 50 ans, se voit parfois chez certains patients, avec des conditions particulières comme l’obésité, une inégalité de longueur des membres inférieurs ou des antécédents de traumatisme, de dysplasie, de nécrose avasculaire ou de luxation congénitale de la hanche.
Le patient rapporte le plus souvent une douleur mécanique inguinale. Une douleur fessière avec irradiation crurale postérieure peut également être la présentation d’une coxarthrose.
Coxarthrose: Examen physique
Les trouvailles les plus fréquentes à l’examen physique sont:
- une boiterie (le plus souvent antalgique)
- un signe de Trendelenburg en raison d’une faiblesse du moyen fessier +/- du petit fessier, qui peuvent être présentes du côté atteint
- une douleur aux mobilisations de la hanche.
La rotation interne est souvent diminuée précocement et, à un stade plus avancé, le flexum de la hanche peut amener une hyperlordose compensa- trice et même raccourcir le membre inférieur du côté atteint pour ainsi causer un déséquilibre du bassin.
La manœuvre de Thomas peut être réalisée pour mesurer la contracture en flexion de la hanche.
Le test de Faber-Patrick peut également être positif.
Tendinopathies des adducteurs: Présentation clinique & Examen physique
Présentation clinique
- Les adducteurs de la hanche sont les muscles qui prennent origine sur le pubis et s’insèrent sur la ligne âpre du fémur.
- Survient le plus souvent à la suite d’un traumatisme ou d’une surutilisation sportive, particulièrement lors de la pratique du soccer, du hockey ou du ski (la fameuse «douleur à la l’aine» des hockeyeurs).
- Le patient rapporte généralement une douleur inguinale qui irradie à la face médiale de la cuisse.
Examen physique
- La palpation des adducteurs est douloureuse de même que l’étirement passif par l’abduction de la hanche.
- La mobilisation contre résistance des adducteurs reproduira également la douleur du patient.
Syndrome douloureux du grand trochanter: Présentation clinique & Examen physique
= nouvelle appellation pour parler de la bursite trochantérienne qui inclut plusieurs affections, dont les tendinopathies et les bursopathies des muscles fessiers et du muscle piriforme
= pathologie de surutilisation
Présentation clinique
- douleur à la face latéro- supérieure de la cuisse
- augmentée par les activités comme la marche, la montée et la descente d’un escalier, le passage de la position assise à la position debout et le décubitus latéral sur le membre inférieur atteint
Examen physique
- Une douleur à la palpation du grand trochanter = élément le plus fréquemment observé lors de l’examen physique.
- Chez les patients ne présentant pas de douleur à la palpation, mais seulement à l’activité physique (la course en particulier), il est souvent possible de reproduire l’inconfort à l’aide de mouvements actifs de flexion-extension maximales répétés de la hanche affectée alors que le patient est en décubitus latéral du côté opposé. Pendant ce mouvement, l’examinateur exerce une pression à la région trochantérienne pour accentuer la friction lors du passage de l’appareil abducteur de part et d’autre du trochanter.
- La rotation interne passive et la rotation externe contre résistance permettront d’évaluer la présence d’une tendinopathie du piriforme.
- Pour ce qui est des bursopathies des muscles fessiers, le diagnostic clinique est plus difficile et l’ultrasonographie constitue un examen complémentaire parfois précieux.
Lésion du labrum: Présentation clinique & Examen physique
Une déchirure partielle ou complète du labrum (bourrelet acétabulaire) survient généralement à la suite d’un traumatisme ou des mouvements répétitifs chez les patients jeunes et sportifs ou encore à la suite des phéno- mènes dégénératifs chez le sujet plus âgé.
Les patients rapportent une histoire d’accrochage ou de blocage douloureux de la hanche.
Test de Fadir: reproduira souvent la douleur associée à une déchirure du labrum.
Arthropathies inflammatoires de la hanche
La polyarthrite rhumatoïde et les arthrites séronégatives, telles la spondylite ankylosante et l’arthrite psoriasique, sont les principales pathologies associées à l’arthropathie inflammatoire de la hanche. L’histoire est généralement évocatrice d’une atteinte inflammatoire avec une raideur matinale de plus de 30 minutes, un « dérouillage » lors de l’activité physique et une réapparition des symptômes en fin de journée. À l’examen physique, le clinicien est rarement en mesure de sentir un épanchement articulaire ; seule une chaleur au niveau de la hanche atteinte est habituellement perceptible. Finalement, la mobilisation active, passive et contre résistance sera généralement douloureuse dans tous les mouvements en raison de la synovite. La hanche peut également être le site d’une infection. L’arthrite septique de la hanche se présente par une douleur inflammatoire non traumatique rapidement progressive avec fièvre et atteinte de l’état général. Cette condition grave doit être diagnostiquée et traitée sans délai puisqu’elle peut avoir des conséquences désastreuses sur la fonction de la hanche atteinte.
Sacro-iléite: Présentation clinique & Examen clinique
Une atteinte inflammatoire des sacro-iliaques est observée le plus souvent dans la spondylite ankylosante.
Douleur inflammatoire uni/bilatérale
Pour tester cette articulation, la palpation sélective et la manœuvre de Faber-Patrick sont les modalités les plus courantes:
- Faber +
- Dlr à la palpation des sacro-iliaques
Inégalité des membres inférieurs: Comment poser le dx?
Une façon simple de documenter une anomalie de longueur des membres inférieurs suspectée cliniquement consiste à positionner le patient en décubitus dorsal en s’assurant que son bassin est bien droit. Il suffit alors de comparer la distance entre l’épine iliaque antéro- supérieure et la malléole interne des deux membres inférieurs.
Une différence de plus de 1 cm est considérée comme anormale.
Tendinopathies des ischio-jambiers
- Douleur fessière en position assise, à la course à pied ou en montant les escaliers
- Hx possible: Claquage après course sans échauffement
- Dlr à la palpation de la tubérosité ischiatique
- Dlr en extension résistée de la hanche ou en flexion du genou résistée du patient en décubitus dorsal