Examen physique de l'épaule Flashcards

1
Q

4 articulations de l’épaule

A

L’épaule est constituée de quatre articulations principales :

  1. Sternoclaviculaire
  2. Acromio-claviculaire
  3. Gléno-humérale
  4. Scapulo-thoracique

Ces quatre articulations travaillent conjointement afin de permettre une fonction optimale de l’épaule. L’union de ces articulations et des os qui la composent s’appelle ceinture scapulaire. Une atteinte d’une seule de ces articulations peut entraîner une dysfonction dans la biomécanique des mouvements de l’épaule

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2
Q

La mobilité de l’épaule

A

L’articulation gléno-humérale résulte de l’union de la tête humérale et de la cavité glénoïde de la scapula.

Il s’agit d’une articulation sphéroïde, c’est-à-dire qu’elle bouge dans trois plans : frontal, sagittal et transverse

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3
Q

Comment est contrée la disproportion entre la dimension de la tête humérale et la cavité glénoïde?

A

Il est important de remarquer la disproportion entre la dimension de la tête humérale et la cavité glénoïde. Cette dernière est peu profonde et beaucoup plus petite que la tête humérale.

Cette inégalité permet une importante amplitude de mouvement articulaire ce qui facilite la fonction au prix, cependant, d’une relative instabilité si on la compare aux autres articulations du corps.

Cette instabilité est en partie contrée par les structures anatomiques qui entourent l’articulation:

  • Parmi les plus importantes pour la stabilité passive de l’épaule, on trouve le bourrelet glénoïdien (labrum), la capsule articulaire et les ligaments.
  • Pour leur part, les muscles entourant l’épaule assurent une stabilité active ou dynamique.
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4
Q

Muscles de la coiffe des rotateurs: Nommer les muscles, leur rôle et leur localisation

A

C’est la couche de muscles qui chapeaute littéralement l’épaule. En plus de sa contribution à l’ensemble des mouvements de l’articulation gléno-humérale, l’action synchronisée de ces muscles joue un rôle fondamental en assurant la stabilité dynamique de l’articulation.

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5
Q

Muscles de la coiffe des rotateurs: Rappel des rôles de chacun muscle

A
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6
Q

Muscles en surface de l’épaule: Nommer les muscles

A

Ils sont responsables surtout d’assurer la force des mouvements.

En antérieur

  • Le muscle grand pectoral
  • Le muscle biceps brachial (longue portion)
  • Le muscle deltoïde (chef antérieur)
  • Les tendons du muscle grand rond et du grand dorsal

En médial

  • Le coracobrachial
  • Le biceps brachial court chef

En latéral

  • Le muscle deltoïde (chef moyen)

En postérieur

  • Le muscle grand dorsal
  • Le muscle grand rond
  • Le muscle deltoïde chef postérieur
  • Les muscles en surface de l’épaule
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7
Q

Nommer les différentes bourses de l’épaule

A

Outre les structures anatomiques qui augmentent la stabilité gléno-humérale, il faut mentionner aussi d’autres composantes connexes pouvant être source de douleur à l’épaule, en particulier les bourses.

  • Sous-acromio-deltoïdienne
  • Sous-scapulaire
  • Coraco-acromiale
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8
Q

Conflit sous-acromial: Quels sont les structures impliquées? Quand arrive–t-il typiquement?

A
  • Il est important de noter que la bourse sous-acromiale et une partie de la bourse sous-deltoïdienne passent dans un espace délimité par l’acromion et le ligament coraco-acromial en antéro-supérieur et la tête humérale en inférieur, l’espace sous-acromial.
  • Cet espace renferme aussi la longue portion du biceps brachial, le muscle supraépineux et la partie supérieure de l’infra-épineux.
  • Le syndrome d’abuttement donne typiquement une douleur entre 90 ̊ et 120 ̊ d’abduction
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9
Q

Biomécanique de l’épaule: Rappel des différentes mvts de l’épaule

A
  • En sagittal se trouvent la flexion et l’extension.
  • En frontal se trouvent l’abduction et l’adduction
  • Le plan transversal guide les mouvements de rotation interne et externe.

Évidemment, les mouvements quotidiens de l’épaule sont composés d’une combinaison de déplacements dans un ou plusieurs plans simultanément. Se peigner, par exemple, implique une combinaison d’abduction et de rotation externe, tandis qu’attacher un soutien-gorge exige une combinaison d’extension, de rotation interne et d’adduction de l’épaule.

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10
Q

Biomécanique de l’épaule: Rappel des structures mise en tension par étirement, contraction ou compression

A
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11
Q

Biomécanique de l’épaule: Quelle partie de la capsule articulaire est mise en tension selon le mvt?

A

À titre d’exemple, lancer une balle implique un mouvement arrière (abduction à 90° et rotation externe combinée) qui étire la capsule antéro-inférieure, suivi d’un mouvement avant afin de projeter la balle (principalement de rotation interne et de flexion) qui étire surtout la capsule postérieure, ce qui implique un stress sur des parties différentes de la capsule.

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12
Q

Biomécanique de l’épaule: Le rôle de la scapula p/r à l’articulation gléno-humérale

A

La scapula (omoplate) travaille conjointement avec l’articulation gléno-humérale lors des mouvements de l’épaule. Par son glissement sur la cage thoracique, elle permet d’obtenir de plus grandes amplitudes de mouvement, surtout en ce qui a trait aux mouvements d’élévation de l’épaule.

Elle commence sa contribution à partir de 60° de flexion et à partir de 90° d’abduction gléno-humérale.

En cas d’atteinte de l’articulation gléno-humérale cependant, sa contribution se fera plus précocement afin de compenser le déficit de mouvement et de retarder l’apparition de douleur.

Exemple: Capsulite avec perte importante de mouvement de l’articulation gléno-humérale par rétraction capsulaire.

Il y a alors compensation au niveau scapulo-thoracique où l’omoplate commence son déplacement dès les premiers degrés de mouvement. Il s’ensuit une élévation exagérée de l’omoplate et de la ceinture scapulaire du côté ipsilatéral à la lésion. Ce déplacement asymétrique des omoplates peut facilement être observé en se plaçant derrière le patient pendant un mouvement d’abduction active bilatérale des épaules.

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13
Q

Épaule: Nommer le DDX d’une douleur à l’épaule

A
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14
Q

Anamnèse de l’épaule: Nommer les différentes étapes

A

Général

  1. Âge
  2. Profession et loisirs
  3. Dominance
  4. ATCD pers & fam
  5. Mode d’apparition de la douleur

Spécifique à une douleur à l’épaule

  • La localisation
  • Le caractère
  • La durée
  • Les mvts déclencheurs et atténuants
  • Horaire de la douleur
  • Essais thérapeutiques antérieurs
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15
Q

Anamnèse de l’épaule: Âge

A

L’âge peut aider à déterminer le type de pathologie dont peut souffrir le patient.

  • Sujet jeune et sportif est plus sujet à l’instabilité, ainsi qu’aux luxations/ subluxations gléno-humérales.
  • Chez le sujet plus âgé, la tendinopathie, calcifiante ou non, les déchirures tendineuses et la capsulite sont plus fréquemment observées.
  • Plus précisément, les lésions de la coiffe des rotateurs surviennent surtout chez les 35-75 ans, la capsulite entre 40 et 70 ans et l’arthrose gléno-humérale chez les plus de 60 ans.
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16
Q

Anamnèse de l’épaule: Profession et loisirs

A

Cet élément du questionnaire est primordial et vous donnera de précieuses informations.

Un sujet pratiquant un sport de contact (football, hockey):

  • entorse acromio-claviculaire
  • tendinopathie
  • déchirure de la coiffe des rotateurs
  • luxation d’épaule.

Un individu pratiquant un sport nécessitant des mouvements extrêmes de rotation interne et externe de l’épaule (lanceur au baseball, badminton, gymnas- tique):

  • instabilité
  • une luxation gléno-humérale
  • une tendinopathie
  • une déchirure de la coiffe.

Un travailleur effectuant des travaux répétés exigeant une élévation de l’épaule (par exemple, un travailleur de la construction, un travailleur affecté à une chaîne de montage, un technicien de labo- ratoire):

  • une tendinopathie
  • une déchirure de la coiffe
  • une bursite sous-acromiale.
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17
Q

Anamnèse de l’épaule: Dominance

A

Une douleur se manifestant du côté dominant peut nous orienter vers un possible processus de surutilisation ou une tendinopathie secondaire.

Attention cependant, ne sautez pas trop vite aux conclusions et gardez en tête un diagnostic différentiel élargi. Un mécanicien droitier de 55 ans, fumeur, pourrait très bien souffrir d’une métastase osseuse au niveau de la tête humérale droite.

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18
Q

Anamnèse de l’épaule: ATCD personnels et fam

A

Pour certaines pathologies de l’épaule, les antécédents du patient peuvent être d’une grande utilité.

  • Un antécédent de luxation gléno-humérale ou une maladie du collagène (Marfan, Ehler-Danlos) = facteurs de risques d’hyperlaxité gléno-humérale.
  • Un diabète, une hyperthyroïdie, une hypertriglycéridémie, un AVC ancien, une maladie de Parkinson active ou une maladie rhumatismale, telle que la polyarthrite rhumatoïde, = facteurs de risque de capsulite rétractile.
  • Un traumatisme ancien ou des antécédents de tendinopathie de la coiffe = laissent suspecter une atteinte tendineuse (tendinopathie ou déchirure).
  • La présence d’entorse ou de luxation acromio-claviculaire ancienne peut mener à de l’arthrose acromio-claviculaire précoce.
  • Tout antécédent de néoplasie chez le patient ou dans la famille = métastase osseuse (poumon, côlon, rein, sein et prostate étant les sites primaires les plus fréquents de métastases osseuses).
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19
Q

Anamnèse de l’épaule: Mode d’apparition de la douleur

A

Le mode d’apparition de la douleur vous renseignera grandement.

Une lésion aiguë est souvent d’origine traumatique:

  • En cas de traumatisme important avec œdème et perte de fonction de l’épaule, il faut penser à la possibilité d’une fracture ou d’une luxation.
  • Le plus souvent, vous aurez affaire à une tendinite ou à une bursite traumatique, à une déchirure de coiffe, à une entorse acromio-claviculaire ou à une déchirure du bourrelet glénoïdien.
  • Une douleur faisant suite à une crise convulsive doit faire penser à une luxation postérieure compte tenu de la plus grande force relative des rotateurs internes de l’épaule (grand dorsal, grand rond et sous-scapulaire) par rapport aux rotateurs externes (infra-épineux et petit rond).

Une présentation plus insidieuse et progressive nous guide plutôt vers des pathologies inflammatoires chroniques:

  • la tendinopathie dégénérative de la coiffe
  • l’arthrose (gléno-humérale ou acromio-claviculaire)
  • la capsulite rétractile qui s’installe en général sur une période d’environ trois semaines.
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20
Q

Anamnèse de l’épaule: La localisation

A

Une douleur latérale (au V-deltoïdien) est fréquemment retrouvée lors d’une atteinte de la coiffe des rotateurs ou de la bourse sous-acromio-deltoïdienne.

Une douleur antérieure et antéro-supérieure peut représenter une déchirure du bourrelet glénoïdien, une atteinte acromio-claviculaire, une tendinite de la longue portion du biceps.

Une irradiation de la douleur distalement au coude ou à la main est plus souvent d’origine cervicale irradiée que gléno-humérale.

La présence de douleur cervicale est aussi fréquente lors d’atteinte de l’épaule, celle-ci étant en général occasionnée par des spasmes musculaires du trapèze supérieur et d’autres muscles cervicaux attachés à la ceinture scapulaire

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21
Q

Anamnèse de l’épaule: Le caractère de la douleur

A

Le caractère de la douleur est utile principalement afin de différencier les douleurs somatiques des douleurs neuropathiques.

Une douleur bien délimitée, sourde et variant avec les mouvements nous oriente surtout vers une source de douleur musculosquelettique

Une douleur se présentant sous forme de brûlure, lancinante et accompagnée de paresthésies représente plutôt une douleur d’origine neurologique.

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22
Q

Anamnèse de l’épaule: Durée

A

Des symptômes persistants depuis plusieurs semaines ou mois doivent faire penser à des pathologies d’évolution lente, telles la capsulite rétractile, la tendinopathie de la coiffe et l’ostéoarthrose.

Si la douleur persiste depuis peu de temps, le diagnostic différentiel s’élargit et inclut à la fois les lésions traumatiques ou des diagnostics telle la bursite sous-acromiale dont l’évolution est plus limitée dans le temps.

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23
Q

Anamnèse de l’épaule: Mvts déclencheurs et atténuants

A

Une douleur à l’épaule déclenchée par des mouvements cervicaux devra vous faire penser à une radiculopathie cervicale (principalement C5 et, de façon moins fréquente, C4 et C6). Cette notion est d’autant plus plausible si le patient se plaint de faiblesse et de paresthésies au membre supérieur.

Si les douleurs à l’épaule sont reproduites à la toux ou lors d’une manœuvre de Valsalva, le diagnostic se précisera davantage et suggérera une radiculopathie cervicale secondaire à une hernie discale.

Si la douleur est reproduite par des mouvements d’élévation de l’épaule, il faudrait penser davantage à un conflit sous acromial (tendon infra-épineux ou supraépineux, longue portion du biceps ou bourse sous-acromiale).

Une douleur reproductible dans de multiples directions nous oriente vers une atteinte de l’ensemble de la capsule articulaire. Il faut ici penser à la capsulite rétractile ou à une synovite de l’épaule. Lorsqu’un patient se plaint de difficulté à mettre la main dans le dos ou à attacher un soutien-gorge chez une femme, il peut s’agir d’une tendinopathie du supraépineux, car c’est dans cette position qu’il est le plus étiré.

Finalement, la présence d’un arc douloureux est associée à une tendinopathie ou à une déchirure partielle de la coiffe des rotateurs.

24
Q

Anamnèse de l’épaule: Horaire de la douleur

A

L’horaire des symptômes a aussi son importance.

Une douleur constante fera penser à une pathologie inflammatoire aiguë.

L’amélioration de la douleur avec l’activité peut être aussi un signe de maladie inflammatoire articulaire sous-jacente (par exemple, une synovite gléno-humérale dans un contexte de polyarthrite rhuma- toïde).

Une douleur nocturne doit éveiller des soupçons de pathologie maligne quoique, le plus fréquemment, les pathologies musculosquelettiques bénignes sont exacerbées par une position de sommeil sur l’épaule atteinte.

25
Q

Anamnèse de l’épaule: Essais thérapeutiques antérieurs

A

La réponse aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) donnera une information peu précise en raison de l’effet analgésique, anti-inflammatoire et systémique de ce médicament.

Par contre, la réponse à une infiltration de corticostéroïdes donnera une information plus précise en fonction du site d’injection et en raison de la nature plus spécifique et dirigée de l’intervention.

Pour ce qui est de la physiothérapie, il faudra chercher à comprendre quel type d’intervention a été préconisé par le thérapeute. Par exemple, une réadaptation posturale centrée sur la région cervicale est très différente d’un programme de réadaptation visant la coiffe des rotateurs.

26
Q

Examen de l’épaule: Les étapes

A
  1. Inspection
  2. Rythme scapulo-huméral
  3. Mouvements actifs
  4. Mouvements passifs
  5. Mouvements résistés
  6. Manoeuvres spéciales
  7. Palpation
  8. Examen des structures avoisinantes
  9. Examen neurologique
27
Q

Examen de l’épaule: Inspection

A

Il faut rechercher la présence d’une position antalgique.

  • La position de confort la plus fréquente en cas de pathologie de l’épaule est le bras près du corps et l’épaule en rotation interne.

Recherchez la présence d’une déformation en forme de note de piano (luxation acromio-claviculaire) ou la perte de rondeur du deltoïde (luxation gléno-humérale)

Asymétrie de la région scapulaire.

  • Une surélévation légère de l’épaule du côté dominant est normale.
  • Un décollement du rebord interne de l’omoplate (winging) au repos ou durant un mouvement peut signifier une parésie ou une paralysie du muscle dentelé antérieur avec possible lésion du nerf thoracique long. Ce phénomène peut être mis davantage en évidence si vous faites forcer le patient contre un mur les coudes tendus.
  • Soyez aussi attentif à la région du biceps brachial ⇒ Un biceps plus proéminent et migré en inférieur (bras de Popeye) laisse suspecter une rupture de la longue portion du biceps brachial.

La vue d’une rougeur ou d’un gonflement à l’épaule est exceptionnelle, car la capsule articulaire est très profonde.

  • possible de voir ces changements au niveau de l’articulation acromio-claviculaire plus superficielle ou encore au niveau de l’épaule chez un sujet mince ou dénutri.

Atrophie musculaire sera observée à l’épaule.

  • rechercher dans tous les muscles recouvrant l’épaule autant en antérieur, en latéral qu’en postérieur au niveau des fosses supraépineuse et infra-épineuse.
  • La présence d’atrophie indique soit une déchirure musculaire impor- tante, soit une atteinte neurologique ou une maladie musculaire.

Il est aussi possible de trouver des masses ou des cicatrices dans cette région qui nous indiquent que le patient a été opéré ou qu’il a subi un traumatisme ancien.

L’examen de la posture est aussi effectué à ce moment.

  • Une protraction cervicale (avancement du méat auditif par rapport à l’axe vertical de la colonne vertébrale) doit être recherchée, car elle est associée à une accentuation de la ciphose dorsale et à une bascule antérieure de l’omoplate qui augmente le phénomène d’abuttement de l’épaule.
  • Les phénomènes d’accrochage répétés de l’épaule chez le travailleur manuel sont à l’origine de la plupart des tendinopathies non traumatiques.
28
Q

Examen de l’épaule: Rythme scapulo-huméral

A

Il devrait être évalué en même temps que les mouvements actifs de l’épaule.

  1. Pour ce faire, vous devez vous placer derrière le patient, qui peut être assis sur un tabouret ou debout.
  2. Vous saisissez l’angle inférieur des omoplates simultané- ment à l’aide du pouce et de l’index (la droite avec votre main droite et la gauche avec votre main gauche).
  3. Vous demandez ensuite au patient d’effectuer un mouvement lent de flexion active complète du bras puis de le redesdendre lentement le long du corps.
  4. Vous répétez ensuite la manœuvre en abduction.

Un départ précoce de l’omoplate (avant 60° en flexion et 90° d’abduction de l’épaule) laisse présager une atteinte dans la région gléno-humérale ipsilatérale. L’évaluation du RSH permet aussi de noter la présence d’un décollement de l’omoplate uni ou bilatérale qui peut notamment signifier une parésie du dentelé antérieur.

29
Q

Examen de l’épaule: Mouvements actifs

A

Se fait avec patient assis ou debout

  1. Cet examen commence souvent en observant le patient enlever son chandail. Regardez bien le travail de l’épaule atteinte et la sollicitation précoce de l’omoplate lors de cette manœuvre en apparence simple pour l’observateur, mais combien difficile pour le patient atteint d’une pathologie de l’épaule.
  2. Demandez à ce dernier d’effectuer des mouvements dans les trois plans, c’est-à-dire la flexion et l’extension dans le plan sagittal, l’abduction et l’adduction dans le plan frontal et les rotations externe et interne de l’épaule dans le plan transversal ou horizontal ⇒ peuvent être évalués avec des mouvements combinés ou séparément. Les mouvements combinés correspondent par exemple à mettre les mains derrière la tête (abduction + rotation externe) ou les mains dans le bas du dos (adduction + extension + rotation interne)

Recherchez une perte d’amplitude articulaire, une faiblesse évidente ainsi que de la douleur.

30
Q

Examen de l’épaule: Nommer les valeurs normales des amplitudes articulaires de l’épaule

A
31
Q

Examen de l’épaule: Mvts actifs

Qu’est-ce qui est considéré comme la première évaluation du conflit sous-acromial?

A

L’abduction et la flexion active constituent une première évaluation du conflit sous-acromial.

Tel qu’il a été décrit dans la section sur la biomécanique, le conflit sous-acromial fait réfé- rence à la compression de structures qui se situent dans l’espace sous-acromial contre l’acromion lors de mouve- ment d’élévation de l’épaule. C’est la pathologie la plus fréquente de l’épaule. Ce phénomène est amplifié lors de la rétraction de la capsule articulaire (surtout sa partie postérieure), en cas de mauvaise posture (protraction cervicale et de la ceinture scapulaire) ou d’une fonction altérée de l’omoplate.

32
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

À quoi sert cette évaluation?

A

Les mouvements passifs impliquent un mouvement fait par l’examinateur alors que le patient demeure au repos.

La mobilisation passive de l’épaule, lorsqu’elle est faite dans les meilleures conditions, permet d’évaluer l’amplitude articulaire de l’épaule examinée.

En effet, contrairement aux mouvements actifs, les mouvements passifs permettent d’éliminer l’action des muscles et des tendons agonistes au déplacement. Ils tendent donc à isoler les structures musculaires antagonistes et les structures non contractiles, tels la capsule et les ligaments

33
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

Est-ce que le phénomène d’accrochage sous-acromial reste?

A

Par contre, en abduction ainsi qu’en flexion, la possibilité d’un phénomène d’accrochage sous-acromial demeure (c’est-à-dire une compression des structures sous-acro- miales contre le rebord inférieur de l’acromion et le ligament coraco-acromial)

34
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

Qu’est-ce qui est important de vérifier en cas de limitation d’amplitude lors de la mobilisation active?

A

En présence d’une douleur à l’épaule associée à des limitations d’amplitude lors de la mobilisation active, le principal défi de l’examinateur lors de la mobilisation passive est de constater s’il y a ou non une limitation d’origine capsulaire.

Dans ces cas, il est préférable de ne pas aller jusqu’au bout du mouvement passif, afin d’éviter de comprimer des structures, et de se limiter à évaluer simplement les premiers degrés du mouvement qui, en cas d’atteinte gléno-humérale (capsuite, arthrite), seront limités très tôt dans le mouvement.

35
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

Comment effectuer l’examen?

A

Cette partie de l’examen peut se faire le patient assis ou couché.

  • Si vous choisissez d’effectuer les mouvements avec le patient assis, il est primordial de bien soutenir le membre supérieur afin d’obtenir un relâchement optimal du patient.
  • Effectuer les mouvements en soutenant le membre évalué quelques centimètres au-dessus du coude. Cela évite tout stress inutile au coude et procure un meilleur support au patient.
36
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

Les amplitudes normales sont-elles les mêmes qu’en mvt actif?

A

Notez que les amplitudes normales pour les mouvements passifs sont essentiellement les mêmes que pour les mouvements actifs

37
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

Comment identifier une atteinte des structures capsulaires?

A

La capsulite rétractile est une pathologie inflammatoire de l’épaule lentement progressive qui évolue sur plusieurs mois.

Au cours de la première phase de la maladie:

  • le patient ressent de la douleur au niveau de son épaule et subit une perte de mobilité progressive qui suit toujours la même séquence appelée patron capsulaire.
  • Le premier mouvement restreint est la rotation externe de l’épaule.

Au cours de la phase rétractile où la capsule devient de plus en plus comme un sac sous vide:

  • la perte de mobilité gagne l’abduction puis, en dernier lieu, la rotation interne

Une limitation de l’épaule qui ne suit pas cette séquence doit laisser présager une atteinte des structures non capsulaires de l’épaule. Si vous suspectez une capsulite et que la rotation externe passive de l’épaule n’est pas limitée, il est fort probable que ce ne soit pas une capsulite.

38
Q

Examen de l’épaule: Mouvements passifs

Que faire si le patient ne se relâche pas?

A
39
Q

Examen de l’épaule: Mouvements résistés

A

L’examen des mouvements résistés est très révéla- teur, car il isole les structures contractiles. Ainsi, une douleur en rotation externe résistée vous fera suspecter une atteinte musculaire ou tendineuse des muscles rota- teurs externes de l’épaule.

  1. Pour y arriver, votre patient doit être assis. Le membre supérieur évalué est près du corps et le coude est fléchi à 90°.
  2. Vous pourrez effectuer les six mouvements résistés à partir de cette position.
40
Q

Examen de l’épaule: Nommer les différentes manoeuvres spéciales et ce qu’elles évaluent

A

1. Les manœuvres d’abuttement : Hawkins, Neer, Yocum

Ces manœuvres évaluent le conflit possible entre les structures de l’espace sous-acromial et les structures rigides chapeautant l’épaule à la région antéro-supérieure, soit l’acromion et le ligament coraco-acromial.

2. Les manœuvres topographiques : Jobe, bear hug,speed

Ces manœuvres évaluent l’intégrité des structures contractiles et tendineuses.

3. La manœuvre acromio-claviculaire : foulard

Cette manœuvre met un stress sur l’articulation acromio-claviculaire.

4. Les manœuvres d’instabilité : appréhension, sulcus

Ces manœuvres évaluent la présence d’instabilité gléno-humérale.

41
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Hawkins

A
42
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Neer

A
43
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Yocum

A
44
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales d’abuttement

Sensibilité et spécificité de ces tests

A

Individuellement, chaque manœuvre d’abuttement a une sensibilité et une spécificité de l’ordre de 80 % et de 55% respectivement. Ensemble, elles ont une sensibilité combinée de 100% pour mettre en évidence un conflit sous-acromial.

45
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Jobe

A
46
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Bear hug

A
47
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Speed

A
48
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Foulard

A
49
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

CI aux manoeuvres d’instabilité

A

Il est essentiel de bien comprendre qu’un antécédent de luxation de l’épaule est une contre-indication à l’utilisation des manœuvres d’instabilité, car ces dernières peuvent se solder par un nouvel épisode de luxation.

Ces manœuvres sont donc réservées à la recherche d’une instabilité mineure susceptible d’être à l’origine de douleur à l’épaule sans toutefois avoir causé un épisode de luxation.

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Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Appréhension

A
51
Q

Examen de l’épaule: Manoeuvre spéciales

Sulcus

A
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Q

Examen de l’épaule: Palpation

Quand l’effectuer?

A

Comme vous pouvez le voir, nous avons placé la palpation tardivement dans le processus d’évaluation de l’épaule. Cela est valable pour toutes les articulations du corps.

En effet, si vous palpez une structure douloureuse tôt dans votre examen, vous risquez fortement de déclencher une douleur qui persistera et limitera ensuite grandement votre évaluation. Le même principe s’applique à l’examen des mouvements de contre-résistance et aux manœuvres spéciales. Ainsi, si vous suspectez au questionnaire une tendinite du supraépineux, vous réserverez la palpation de la région deltoïdienne, l’évaluation de l’abduction de contre-résistance et la manœuvre de Jobe à la fin de l’examen. Par contre, lorsque vous effectuerez ces manœuvres, vous les ferez sans ménagement afin d’obtenir la meilleure sensibilité à ces tests.

53
Q

Examen de l’épaule: Palpation

Décrire la séquence et ce que l’on recherche

A

Articulation sterno-claviculaire:

Recherchez la présence de gonflements, de rougeurs ou de déformations.

Palpez toute la calvicule

Articulation acromio-clavicualire

  • À l’extrémité distale de la clavicule, vous trouverez une petite dépression étroite, c’est l’articulation acromio-claviculaire.
  • Recherchez la présence d’une douleur ou d’une déformation à ces endroits. Trouvez la partie la plus antérieure de l’acromion.

Processus coracoïde

  • Mesurez deux largeurs de doigt en inférieur et une à deux largeurs de doigt en interne (selon la grosseur de l’épaule) ⇒ la proéminence osseuse palpable
  • Est l’insertion des tendons du coraco-brachial, du petit pectoral et du biceps brachial (court chef)

L’interligne articulaire gléno-huméral

  • Se trouve immédiatement en latéral du processus coracoïde.
  • Est plus facilement palpable en demandant au patient de faire en alternance une rotation interne suivie d’une rotation externe de l’épaule.

Petite tubérosité humérale

  • Demandez au patient de placer légèrement son épaule à environ 30° de rotation externe.
  • Est l’insertion du tendon du sous-scapulaire.
  • Cette région est souvent sensible à la palpation même chez l’individu normal.

Bourse sous-acromiale

  • Demandez au patient de replacer l’humérus en position neutre (c’est-à-dire avec 0° de rotation externe)
  • En palpant directement en inferieur de la partie antérieure de l’acromion et en palpant une largeur de doigt en supérieur tout en plaçant l’épaule en extension.

Gouttière bicipitale

  • Replacez ensuite l’épaule en position neutre.
  • Quelques millimètres en latéral de la petite tubérosité se trouve la gouttière bicipitale où passe le tendon de la longue portion du biceps brachial.

Grosse tubérosité

  • En palpant toujours en latéral, vous pourrez ressentir sous vos doigts une prochaine protubérance osseuse
  • avec l’insertion des tendons du supra-épineux en supérieur et de l’infra-épineux ainsi que le petit rond en latéral.

Partie arrière de l’épaule (Épine, supra & infra-épineux)

  • Pour une meilleure palpation du supraépineux, demander au patient de mettre la main dans le bas du dos. Cela a pour effet d’amener la grosse tubérosité complètement en antérieur et d’étirer le tendon du supraépineux de façon maximale, ce qui augmente la sensibilité de la palpation.
  • Retrouvez l’épine de l’omoplate qui sépare horizontalement la scapula en fosse supraépineuse et infra-épineuse.
  • Palpez ces fosses à la recherche de masses ou de douleur
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Q

Examen de l’épaule: Structures avoisinantes

A

Il est primordial pour tout examen de l’épaule d’évaluer le rachis cervical en proximal ainsi que le coude en distal afin d’éliminer la présence de douleur à l’épaule référée.

De plus, n’oubliez pas de comparer votre examen en tout temps avec l’épaule opposée. En effet, un patient pourrait avoir seulement 160° de flexion à l’épaule sans pour autant être limité si la même amplitude est trouvée de l’autre côté.

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Q

Examen de l’épaule: Examen neuro

A

En présence d’une faiblesse ou de paresthésies du membre supérieur ou de douleur distale au coude, l’examen neurologique devient alors primordial.

Il vous permettra d’éliminer une atteinte radiculaire, une atteinte du plexus brachial, d’un nerf périphérique ou de la moelle épinière.