Examen physique du rachis cervical Flashcards

1
Q

Anato: De quoi se compose le rachis cervical? Quelles sont les caractéristiques de C1 et C2?

A
  • Le rachis cervical se compose de sept vertèbres et de l’occiput.
  • Les deux premières vertèbres, l’atlas (C1) et l’axis (C2), sont de morphologie particulière.
  • La première est une structure ovale sans corps vertébral ni processus épineux qui supporte la tête.
  • L’axis, pour sa part, possède une excroissance osseuse à sa partie supérieure, le processus odontoïde qui s’insère sur l’atlas pour lui servir de pivot. Cette région est stabilisée en postérieur par le ligament cruciforme.
  • Il n’y a pas de disque intervertébral entre l’occiput et l’atlas, pas plus qu’entre l’atlas et l’axis.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Anato: Décrire les particularités des vertèbres C3 à C7

A

Les vertèbres de C3 à C7 sont, pour leur part, de morphologie relativement semblable:

  • Dans leur partie antérieure, nous trouvons les corps vertébraux avec les processus unciformes, les pédicules et les processus transverses.
  • En postérieur se trouvent les facettes supérieures et inférieures, les lames ainsi que les processus épineux.
  • Les processus épineux de la région cervicale à l’exception de C7 ont la particularité d’être bifides.
  • Au niveau des processus transverses, vous noterez la présence d’orifices, les foramens transverses, par lesquels voyagent les artères vertébrales.
  • La vertèbre C7 ne possède pas de foramen transverse.
  • Les racines nerveuses cervicales sortent juste en postérieur de l’artère vertébrale par les trous de conjugaison.
  • Le canal spinal dans lequel se trouve la moelle épinière est situé en postérieur des corps vertébraux
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Anato: Décrire l’orientation des différentes facettes articulaires

A

L’orientation des facettes articulaires de C0-C1 et de C1-C2 est plutôt dans un plan horizontal alors que les facettes de C2-C3 à C7-D1 pointent davantage vers l’arrière et vers le sol avec un angle d’environ 45°.

Cette différence d’angulation entraînera des mouvements différents dans la région cervicale haute (C0 à C2) par rapport au reste du rachis cervical.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Anato: À quoi est due la stabilité du rachis cervical?

A

La stabilité du rachis cervical est primordiale compte tenu de la proximité de la moelle épinière et des racines cervicales.

Une des principales structures anatomiques en cause dans cette stabilité est le disque inter- vertébral. Il assure à la fois une stabilité rotatoire et en traction tout en permettant une absorption adéquate de la charge de la tête et des forces de compression. Les ligaments longitudinaux contribuent également à la stabilité cervicale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Anato: Décrire brièvement la musculature du rachis

A

En antérieur:

Sterno-cleido-mastoidien

  • Sa contraction unilatérale entraîne une rotation cervicale du côté opposé et une flexion latérale du même côté.
  • Une contraction simultanée du SCM permet à la fois de fléchir le cou ou de le bloquer en hyperextension lors d’un regard vers le haut.
  • C’est un grand stabilisateur du cou.
  • joue aussi un rôle de muscle inspiratoire accessoire

Scalènes antérieurs, moyens & postérieurs

  • Amènent une flexion latérale ipsilatérale et une rotation controlatérale si leur contraction est isolée ainsi qu’une flexion cervicale en cas de contraction simultanée.
  • C’est entre le scalène antérieur et moyen que circulent proximalement le plexus brachial et l’artère sous-clavière ⇒ site de compression poten tielle de ces structures pouvant être à l’origine d’un syndrome du défilé thoracique

En postérieur:

Trapèze (supérieur, moyen et inférieur) ⇒ Permet une flexion ipsilatérale du cou.

La musculature paravertébrale (splénius, longissimus, semispinalis) ainsi que la musculature de la charnière cranio-cervicale (obliques et droits) ⇒ Un rôle à la fois d’extension et de stabilisation du rachis cervical.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Biomécanique: Mvts possibles

A

D’abord, il faut se rappeler que la région cervicale constitue la partie du rachis la plus mobile.

Elle permet de grandes amplitudes:

  • de rotation
  • de flexion
  • d’extension
  • de façon moindre: de flexion latérale.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Biomécanique: Quel niveau agit le plus dans chacun des mvts?

A

Près de la moitié de toute l’amplitude de rotation cervicale est effectuée au niveau des vertèbres C1-C2 ⇒ Ainsi, une restriction à ce niveau entraîne une perte de rotation importante.

Pour les mouvements de flexion et d’extension, c’est le niveau C0-C1 qui permet le plus de mouvements.

En flexion latérale, la majorité de l’amplitude est prise entre C2 et C5.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Biomécanique: En flexion, quelles structures sont étirées vs compressées?

A

Il y aura glissement des facettes articulaires supérieures de la vertèbre sus-jacente vers l’avant et une augmentation de pression sur les éléments antérieurs.

Il y a compression sur:

  • les disques intervertébraux
  • les corps vertébraux
  • les processus unciformes.

Les éléments situés au niveau de la partie postérieure du corps vertébral sont étirés:

  • les ligaments jaunes et interépineux
  • les capsules articulaires des articulations zygapophysaire (facettaires)
  • les muscles paraspinaux
  • la dure-mère entourant la moelle épinière
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Biomécanique: En extension, qu’est-ce qui est compressé vs étiré?

A

Lors de l’extension, il se produit à peu près le phénomène inverse avec étirement du ligament longitudinal antérieur et des muscles fléchisseurs du cou alors qu’il y a compression principalement des facettes articulaires et des processus épineux.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Biomécanique: Qu’arrive-t-il au disque intervertébral en extension vs en flexion?

A

Ainsi, une extension cervicale augmente la pression sur la partie arrière du disque et le nucleus pulposus qui se voit poussé vers l’avant, augmentant ainsi la pression intra-discale.

Ce phénomène s’applique aussi à la flexion.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Biomécanique: Effet de la flexion/extension sur le canal spinal et les trous de conjugaison

A

Il est à noter que le canal spinal et les trous de conjugaison augmentent de calibre en flexion alors qu’ils diminuent en extension.

Cette notion est très importante, car, s’il y avait un rétrécissement ou une sténose du canal spinal ou des trous de conjugaison, un mouvement d’extension cervicale pourrait déclencher les douleurs du patient ou des symptômes neurologiques.

En contrepartie, lors d’un processus d’irritation médullaire ou méningée, un mouvement de flexion cervicale pourrait déclencher des douleurs ou des pares- thésies dans les membres supérieurs et inférieurs (signe de Lhermitte).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Biomécanique: Qu’entraine une rotation et une flexion latérale?

A

Dans le cas de la rotation:

  • implique un stress de torsion sur le disque
  • comprime les facettes ipsilatérales au mouvement
  • diminue le calibre des trous de conjugaison ipsilatéraux.

Dans le cas de la flexion latérale:

  • entraîne un stress de compression sur la moitié ipsilatérale du disque et des processus unciformes du même côté
  • comprime les facettes articulaires ipsilatérales
  • diminue le calibre des trous de conjugaison ipsilatéraux et agrandit ceux du côté controlatéral.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Biomécanique: Rappel des mvts qui diminuent le calibre des trous de conjugaison

A

L’extension ainsi que la flexion latérale et la rotation (ipsilatérales aux trous de conjugaison) sont des mouvements diminuant le calibre des trous de conjugaison.

La combinaison de ceux-ci occasionne des rétrécissements du diamètre de ces orifices encore plus prononcés.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Biomécanique: Comment appelle-t-on la combinaison des mvts qui rétrécient les trous de conjugaison? Quelle est sont utilisé clinique?

A

Manoeuvre de Spurling

Lorsque le patient présente un rétrécissement congénital ou pathologique des trous de conjugaison (par exemple, à cause d’arthrose ou d’une hernie discale compressive), elle peut entraîner le déclenchement des symptômes dans le territoire de la racine atteinte.

Si cette manœuvre ne déclenche pas immédiatement de symptôme, il peut être utile de maintenir la position de fermeture foraminale pendant une dizaine de secondes par une compression axiale afin de vérifier si les symptômes apparaîtront progressivement

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Biomécanique: À quoi faut-il porter attention lors de la manoeuvre de Spurling? Pourquoi?

A

Cette position met aussi plus de tension sur les artères vertébrales dans les foramens transverses, ce qui pourrait entraîner une diminution de la vascularisation cérébrale postérieure.

Tout étourdissement, vertige ou malaise autre que la douleur cervicale ou les symptômes radiculaires dans le bras ipsilatéral doit entraîner l’arrêt immédiat de la manœuvre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Ce qu’elle contient

A
  1. Âge
  2. Profession et loisirs
  3. ATCD
  4. Questionnaire relatif à la cervicalgie: Mode d’apparition, Localisation, Caractère, Horaire, Facteurs déclencheurs, Sx associés
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Âge

A

Chez un patient jeune: les cervicalgies sont souvent causées par des défauts posturaux et des tensions musculaires. Cela est vrai particulièrement chez les jeunes étudiants qui travaillent penchés à leurs ordinateurs.

Chez les adultes entre 30 et 60 ans: la hernie discale avec ou sans atteinte radiculaire est une pathologie relativement fréquente.

Chez les sujets plus âgés: l’amincissement et la déshydratation progressive du disque rendent la hernie beaucoup moins prévalente par rapport aux pathologies dégénératives associées à l’ostéoarthrose, telles la sténose spinale ou la sténose des foramens intervertébraux. Il faut également garder en tête avec ce groupe d’âge la possibilité de néoplasie, de métastase osseuse ou simplement la survenue de fractures ostéoporotique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Profession et loisirs

A

La profession qu’exerce le patient vous donnera des indices. Des emplois nécessitant des postures prolongées, particulièrement à l’ordinateur, seront source de déficits posturaux et de tensions musculaires à l’origine de cervicalgies chroniques. Des emplois plus physiques ou la pratique de sport de contact exposeront l’individu à des lésions traumatiques, comme l’entorse cervicale et la hernie discale

19
Q

Anamnèse adaptée au rachis: ATCD

A

Si votre patient a déjà souffert d’un traumatisme cervical important, il faut garder en tête que l’intégrité de la colonne vertébrale a possiblement été touchée. Les structures blessées sont en général plus à risque de récidive. Une chirurgie cervicale antérieure ou une notion d’ostéoarthrose doit laisser présager une pathologie plutôt dégénérative du rachis.

En cas de douleur cervicale chez un patient ostéoporotique, une fracture doit être exclue, surtout si le contexte est traumatique.

Tout antécédent de néoplasie doit faire penser à la possibilité de métastase osseuse

Une histoire de polyarthrite rhumatoïde nous fera suspecter une possible instabilité articulaire. Ce phénomène survient principalement au niveau atlanto-axial, ce qui, en cas de traumatisme, peut entraîner une luxation C1-C2 et une lésion à la moelle épinière potentiellement mortelle.

Une discoïdectomie ou toute autre chirurgie ancienne peut entraîner de la fibrose périneurale (englobant la racine) pour ainsi causer une radiculopathie secondaire ou des douleurs dans le dermatome correspondant.

20
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Mode d’apparition de la cervicalgie

A

Une apparition subite dans un contexte de traumatisme doit inclure la possibilité d’une fracture vertébrale, d’une entorse ligamentaire, d’une lésion musculaire ou d’une hernie discale.

Une douleur d’installation progressive nous oriente plutôt vers une pathologie dégénérative, comme l’arthrose ou la sténose spinale.

21
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Localisation de la cervicalgie

A

La douleur cervicale et occipitale est le plus souvent assez bien régionalisée.

Ainsi, une douleur occipitale unilatérale pourrait correspondre à une céphalée tensionnelle ou à une névralgie d’Arnold (irritation du nerf grand occipital qui correspond au rameau postérieur de C2) dans son passage à travers le trapèze supérieur et le semispinalis capitis.

En règle générale, la douleur cervicale se présente du côté où se situe la lésion. Ainsi, une douleur cervicale droite oriente sur une pathologie du côté droit.

Notez que les douleurs provenant des vertèbres C2 à C4 irradient souvent en cervical inférieur alors que les vertèbres C5 et C6 irradient davantage au niveau des trapèzes, tandis que la douleur provenant de C6 et de C7 se situe davantage au niveau des omoplates.

Toute faiblesse, douleur ou paresthésie des extrémités, en particulier des bras, doit faire penser à une atteinte neurologique, qu’il y ait ou non une histoire de cervicalgie.

22
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Caractère de la cervicalgie

A

Le caractère de la douleur est plus difficile d’interprétation au niveau cervical.

Il demeure cependant clair qu’une douleur sous forme de brûlure accompagnée de paresthésie indique davantage une lésion d’allure neurologique.

23
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Horaire de la cervicalgie

A
  • Une douleur constante qui ne s’atténue pas avec le repos doit vous orienter vers une atteinte inflammatoire aiguë.
  • Une douleur nocturne renforce l’hypothèse d’une néoplasie.
  • Une raideur cervicale matinale importante qui s’estompe avec les mouvements oriente vers une condition inflammatoire.
  • Une douleur intermittente qui augmente avec les mouvements fait penser à une atteinte plutôt dégénérative.
24
Q

Anamnèse adaptée au rachis: facteurs déclencheurs de la cervicalgie

A
  • Une douleur déclenchée par la flexion cervicale, la toux, le Valsalva ou la compression doit nous faire suspecter une atteinte discale ou des corps vertébraux.
  • Une douleur provoquée par l’extension cervicale oriente davan- tage vers une atteinte des facettes articulaires ou vers une sténose (spinale ou foraminale).
  • L’extension cervicale provoque aussi un stress important sur le disque. Une discopathie pourrait aussi être exacerbée en extension.
25
Q

Anamnèse adaptée au rachis: Sx associées à la cervicalgie

A

Ces symptômes doivent être décrits, car ils signent parfois une atteinte neurologique associée:

  • Une faiblesse, des paresthésies ou de la douleur isolée dans un membre supérieur font penser à une atteinte neurologique périphérique (radiculaire, par exemple).
  • Cependant, une faiblesse, une douleur ou des paresthésies dans les deux membres supérieurs avec ou sans symptôme aux membres inférieurs doivent allumer une lumière rouge ⇒ pourrait s’agir d’une compression de la moelle épinière.
  • il est primordial de se renseigner sur les fonctions sphinctériennes du patient. Il n’y a pas que le syndrome de la queue de cheval (voir section sur l’examen lombaire) qui puisse entraîner de l’incontinence ou de l’urgence urinaire et fécale. Une compression médullaire cervicale peut aussi causer de tels symptômes.
  • N’oubliez pas de vous questionner sur la démarche du patient. Une compression de la moelle épinière dans le canal spinal cervical pourrait causer de l’ataxie proprioceptive ou de la spasticité à la marche.
26
Q

Examen du rachis cervical: Les différentes étapes

A
  1. Inspection
  2. Mouvements cervicaux
  3. Palpation cervicale
  4. Manoeuvres spéciales
27
Q

Examen du rachis cervical: Inspection

A

Débute par l’observation de la posture du patient.

  • Observez-le d’abord de face.
  • Recherchez un mauvais alignement cervical par rapport au reste du corps, soit en flexion latérale ou en rotation.
  • Une position de rotation cervicale avec douleur fait suspecter la présence d’un spasme musculaire (torticolis) ou d’une pathologie aiguë du rachis telles une fracture ou une hernie discale.
  • Dans le plan sagittal, recherchez la présence de protraction, c’est-à-dire un déplacement de la tête vers l’avant, de sorte que le méat auditif de l’oreille se localise en avant du milieu de l’épaule. Une protraction cervicale est souvent le résultat d’une mauvaise posture de travail (études ou ordina- teur).
  • Une bosse de bison peut être le reflet d’une fracture d’un corps vertébral par impaction au niveau thoracique haut ou simplement le reflet d’une déformation occasionnée par une mauvaise posture prolongée.

Après votre premier coup d’œil de face, observez votre patient de dos.

  • Recherchez une augmentation de tonus musculaire des trapèzes supérieurs ou des muscles paraspinaux. La présence d’un spasme musculaire est un mécanisme de protection naturel qui peut cacher une atteinte sous- jacente du rachis. Le spasme musculaire peut aussi apparaître à la suite d’une mauvaise attitude posturale prolongée ou d’une blessure musculaire.
  • Observez aussi la hauteur des omoplates. Une omoplate légèrement surélevée peut être normale du côté dominant. Elle peut cependant être le reflet d’une augmentation de tonus musculaire ou accompagner une scoliose thoracique.

Recherchez évidemment la présence de rougeurs, de nodules ou de masses suspectes au niveau de la peau et des tissus mous.

28
Q

Examen du rachis cervical: Les mvts cervicaux

A

Demandez au patient d’effectuer les six mouvements principaux, c’est-à-dire la flexion, l’extension, la rotation droite et gauche ainsi que les flexions latérales droite et gauche en maintenant la position quelques secondes à la fin du mouvement.

Analysez la fluidité de chaque mouvement, la symétrie et l’amplitude de ces derniers.

Attardez-vous aussi à la présence de douleur ou à l’apparition de symptômes neurologiques.

29
Q

Examen du rachis cervical: Mouvements cervicaux

Amplitudes normales de chacun des mvts

A

Les angles sont mesurés en partant de la position de repos de la tête.

Ainsi la flexion et l’extension sont mesurées dans le plan sagittal, la flexion latérale dans le plan frontal et les rotations dans le plan transverse.

30
Q

Examen du rachis cervical: Mouvements cervicaux

Les mvts passifs

A

Les mouvements passifs peuvent aussi être faits, mais, contrairement aux articulations périphériques, ils isolent plus difficilement les structures anatomiques. La biomécanique complexe du rachis cervical explique en grande partie ce phénomène.

Les mouvements passifs peuvent être utiles lors de mouvements combinés afin de tenter de préciser l’atteinte:

  • Ainsi, en plaçant une main sur le front du patient et l’autre sous le menton du patient, vous pouvez amener une extension passive cervi- cale et ajoutez une rotation droite.
  • Le patient est assis pendant le test.
  • Cela entraîne une augmentation de pression sur les facettes articulaires droites.
  • Une reproduc- tion de douleur (à droite dans le cas présent) oriente vers une possible lésion facettaire droite.
  • Faites de même à gauche. La palpation vous aidera à différencier les deux.
31
Q

Examen du rachis cervical: Mouvements cervicaux

Les mvts résistés

A

Les mouvements résistés du rachis cervical sont peu utiles.

32
Q

Examen du rachis cervical: La palpation

A

Commencez par une palpation superficielle.

  • Le patient est assis sur un banc ou sur une table d’examen.
  • Placez-vous derrière lui et palpez légèrement la musculature postérieure (trapèzes, muscles paraspinaux) à la recherche de spasmes, d’augmentation de tonus muscu- laire ou de douleur.

Commencez la palpation au niveau du rachis cervical.

  • Palpez tout d’abord l’insertion des trapèzes supérieurs sur la ligne occipitale supérieure et descendez jusqu’au niveau inférieur des omoplates.
  • Palpez le trapèze supérieur en latéral jusqu’à son attache sur l’acromion, la clavicule et l’épine de la scapula.
  • Palpez aussi l’angle supéro-interne de la scapula, point d’origine de l’élévateur de la scapula qui est un muscle souvent en tension.

Procédez ensuite à une palpation plus profonde.

  • Elle peut être faite avec le patient assis ou couché.
  • Vous pouvez vous placer face au patient ou en postérieur de ce dernier, selon votre confort. Si vous êtes face au patient, vous n’aurez pas de repère visuel sur ce que vous palpez, mais vos mains seront plus confortables. Ce choix vous appartient.
  • Glissez tout d’abord vos doigts en inférieur sur l’os occipital jusqu’à sentir une dépression sous vos doigts. Il s’agit de la ligne occipitale supérieure, lieu d’attache des trapèzes supérieurs et des splénius capitis. Le semispinalis capitis s’insère légèrement plus bas entre les lignes occipitales supérieures et inférieures ⇒ Une douleur sur cette ligne est souvent représentative de tension musculaire.

Palpez le passage du grand nerf occipital (nerf d’Arnold)

  • Tentez de repérer deux petites proéminences osseuses de chaque côté sur cette ligne.
  • Palpez juste en interne de ces proéminences.
  • Sous vos doigts se trouve le passage du grand nerf occipital (nerf d’Arnold) à la sortie du trapèze supérieur, lieu où il peut être fréquemment comprimé.

Palpez en profondeur les petits muscles sous-occipitaux

  • Descendez sous la ligne nucale supérieure d’environ deux largeurs de doigt et vous pourrez palper en profondeur de petits muscles sous-occipitaux souvent tendus.
  • Repérez les mastoïdes en latéral.

Palpez les processus épineux

  • Revenez en postérieur sur la ligne centrale.
  • Palpez les processus épineux. C2 est le premier processus palpable sous l’occiput. C7 est le plus proéminent.

Palpez aussi les articulations facettaires ou zygapophysaires

  • à environ 2,5 cm en latéral des processus épineux.
33
Q

Examen du rachis cervical: La palpation

Comment différencier C6 de C7?

A

Afin de différencier C6 et C7, faites faire une flexion suivie d’une extension cervicale au patient. Le processus épineux de C6 n’est plus palpable en extension alors qu’il l’est en flexion, tandis que C7 reste palpable à la fois en flexion et en extension.

34
Q

Examen du rachis cervical: Manoeuvres spéciales

Décrire ce qu’est le syndrome du défilé thoracique

A

Se présente le plus fréquemment par des paresthésies touchant tout le bras et, plus rarement, seulement les mains et les avant-bras.

  • Peuvent être unilatérales ou bilatérales.
  • La présence d’une lourdeur des membres supérieurs, ou littéralement une sensation de bras mort accompagnant les paresthésies, est aussi fréquemment rencontrée.
  • Surviennent souvent la nuit à la suite d’une mauvaise position de sommeil (bras au-dessus de la tête) ou lors d’activités quotidiennes nécessitant une élévation des membres supérieurs (par exemple se laver la tête, changer une ampoule au plafond).
  • Il arrive aussi que le transport d’objets lourds puisse provoquer les symptômes.
35
Q

Examen du rachis cervical: Manoeuvres spéciales

Décrire la physiopatho du syndrome du défilé thoracique

A

Ce phénomène est dû au fait que le complexe vasculo- nerveux constitué du plexus brachial et de l’artère sous-clavière/axillaire se fait comprimer à un endroit sur leur trajet les menant de la région cervicale au bras.

Les sites de compression les plus fréquents sont tout d’abord entre les scalènes antérieurs et moyens, secondairement à une hypertrophie musculaire à ce niveau ou en raison d’une côte surnuméraire fixée sur C7.

Un autre site fréquent de compression est le passage du paquet vascu- lo-nerveux sous la clavicule entre cette dernière et la première côte. Une telle compression survient lors d’un abaissement de la ceinture scapulaire, comme celle qui est produite en transportant une charge importante avec les mains à la suite du port d’un sac à dos lourd.

Finalement, l’autre site le plus fréquent se situe au passage du plexus et des vaisseaux sous le petit pectoral. Un raccourcissement de ce muscle par une mauvaise posture (un enroulement des épaules) ou un étirement maximal de ce muscle (une posture militaire, les épaules rétractées ou vers l’arrière) peut entraîner une compression et les symptômes du défilé thoracique.

36
Q

Examen du rachis cervical: Manoeuvres spéciales

Comment mettre en évidence un défilé thoracique?

A

Le plus sensible est le test de Roos ou hands up test.

  1. Pour ce faire, le patient assis place ses bras à 90° d’abduction et de rotation externe de l’épaule dans un plan frontal.
  2. On demande ensuite au patient d’ouvrir et de fermer ses mains en alternance durant 3 minutes ou jusqu’à reproduction des symptômes.
  3. Palpez aussi le pouls radial du patient durant la manœuvre et recherchez une diminution ou une abolition complète du pouls (Une blancheur de la main peut aussi être visible et elle dicte alors une étiologie plutôt vasculaire)
37
Q

Examen du rachis cervical: Manoeuvres spéciales

Utilité du test de la flèche occipitale

A

Ce test sert surtout de suivi pour des spondy- larthropathies inflammatoires du rachis, telles la spondylite ankylosante et l’ostéoporose fracturaire.

L’évolution naturelle de la spondylite ankylosante entraîne une ossification progressive des ligaments cervicaux, dont le ligament longitudinal antérieur, et une production importante de syndesmophytes. Le résultat est une ankylose importante du rachis thoracique en cyphose et finalement du rachis cervical et une tête qui se trouve secondairement déplacée vers l’avant.

38
Q

Examen du rachis cervical: Manoeuvres spéciales

Comment faire le test de la flèche occipitale?

A
  1. Le patient doit être debout, dos au mur. Les talons et les fesses du patient doivent demeurer appuyés au mur.
  2. Vous demandez au patient de regarder le plus droit possible devant lui en tentant de rapprocher sa tête le plus près du mur.
  3. Calculer la distance qui sépare l’occiput du mur.

Cette distance vous servira de mesure objective qui pourra être répétée à chaque visite de contrôle de votre patient.

39
Q

Examen du rachis cervical: Examen neuro

A

Ginalement, tout examen du rachis cervical devrait être accompagné d’un examen neurologique complet chez un patient présentant des symptômes neurolo- giques.

40
Q

Règle d’or lors d’un trauma cervical

A

La règle d’or à suivre est simple: bouger le rachis cervical au minimum jusqu’à ce qu’une fracture avec ou sans subluxation/luxation soit exclue par des critères cliniques objectifs ou des examens radiologiques.

41
Q

En cas de trauma, quelle est la première chose à faire?

A

Lorsque le patient arrive à l’urgence, il devra être transféré de la civière des ambulanciers à la civière de l’hôpital.

Assurez-vous qu’un collier cervical est en place avant de déplacer le patient. S’il n’y en a pas, vous pouvez utiliser un collier rigide de type Miami. Ce collier possède une partie arrière et avant qui se sépare l’une de l’autre.

  1. Insérez la partie arrière du collier en la glissant sous le cou du patient, en prenant soin de minimiser les mouvements du rachis cervical.
  2. Fixez par la suite la partie avant du collier pour assurer une stabilité adéquate.
42
Q

Les mvts sont-ils possibles avec un collier Miami?

A

Même en présence du collier cervical, des mouvements du rachis sont encore possibles. En effet, le collier Miami limite surtout la flexion et l’extension, mais des mouvements de rotation sont encore possibles, bien qu’ils soient restreints.

Une grande prudence s’impose même avec un collier.

43
Q

Quels examens est-il possible de faire lors du port d’un collier Miami?

A

Une palpation cervicale légère peut être effectuée afin de préciser le niveau lésionnel en détachant la partie avant du collier.

Un examen neurologique sommaire des membres supérieurs et inférieurs est aussi nécessaire afin d’éliminer ou de confirmer la présence d’une atteinte neurologique.

En présence de symptômes neurologiques bilatéraux aux membres inférieurs ou supérieurs, un examen neurologique de la région périanale et anale doit être effectué. Une atteinte de cette région (hypoesthésie périanale ou anale et hypocontractilité du sphincter anal) associée à la présence de symptômes neurologiques bilatéraux au niveau des membres dans un contexte trau- matique est fort suspecte d’une atteinte de la moelle épinière cervicale.

S’il y a compression de la moelle épinière à l’imagerie (fragment osseux, etc.), une consul- tation d’urgence en neurochirurgie ou en orthopédie est nécessaire.