Douleur & Questionnaire locomoteur Flashcards
Nommer différents types de douleur
- Douleur musculosquelettique
- Douleur neurologique
- Douleur viscérale
- Douleur d’origine métabolique
- Douleur non organique
Définir la douleur musculosquelettique
Il s’agit d’une douleur bien délimitée, sourde et variant avec les mouvements.
Elle peut être provoquée par une atteinte osseuse, musculaire, articulaire, tendi- neuse ou des tissus mous.
Définir la douleur neurologique
La neuropathie se présente génénalement (pas toujours) sous forme de brûlure lancinante, accompagnée de paresthésies dans un territoire neurologique.
Définir la douleur viscérale
La douleur viscérale est profonde, vague, diffuse et souvent mal définie.
Elle s’accompagne généralement de symptômes non locomoteurs en lien avec l’organe atteint.
Il faut donc garder notre questionnaire ouvert et être à l’affût de ces symptômes.
Définir la douleur d’origine métabolique
La douleur d’origine métabolique peut varier de la claudication (douleur ischémique) à la douleur osseuse profonde secondaire à une néoplasie primaire de l’os ou à une métastase.
Rechercher des symptômes systémiques et une fatigue généralisée non explicable.
Définir la douleur non organique
Elle est une manifestation du stress vécu par le patient. Les manifestations douloureuses sont réelles et peuvent être extrêmement invalidantes pour le patient.
Les plaintes physiques, en particulier douloureuses, sont souvent les raisons de consultation initiales d’un patient qui présente un trouble de l’humeur.
Il faut suspecter une atteinte non organique lorsque le syndrome douloureux est atypique et que le questionnaire et l’examen physique ne font pas de sens clinique et que l’investigation ne démontre aucune atteinte organique.
En creusant un peu, il est facile de démontrer de l’insomnie, des difficultés d’adaptation, des préoccupations importantes ainsi que des craintes excessives en lien ou non avec les symptômes physiques.
Douleur mécanique: Nommer les 4 structures principales pouvant être le siège de la douleur
- Os
- Articulations
- Tissus mous: Ligaments & Capsule articulaire, Bourses, Muscles & Tendons
- Nerfs
Douleur mécanique: Les os
- La douleur osseuse est produite la plupart du temps par un traumatisme direct causant une contusion (par trauma direct ou indirect à la suite d’une entorse ligamentaire, par exemple), un hématome ou une fracture.
- Ces douleurs sont ressenties au site de la blessure et peuvent être extrêmement incommodantes pour le patient.
- La fracture peut survenir au niveau d’un os sain ou d’un os affaibli par une maladie sous-jacente (ostéopénie, ostéoporose, processus néoplasique) ⇒ fracture pathologique
Douleur mécanique: Les articulations
Lorsqu’une articulation est blessée, la douleur est facile à localiser et à reproduire par un mouvement spécifique ou encore une palpation. Lors d’une blessure articulaire, plusieurs structures sont touchées, dont les tissus mous adjacents.
Une fois la blessure guérie, une articulation peut demeurer avec des séquelles fonctionnelles. L’articulation peut devenir hypomobile, comme lors d’une tendinopathie de l’épaule ou une déchirure du ménisque du genou ou, à l’inverse, une articulation peut devenir hypermobile, par exemple lors d’une luxation de l’épaule ou d’une déchirure ligamentaire du genou ⇒ Les séquelles d’une blessure articulaire peuvent engendrer des douleurs chroniques.
Douleur mécanique: L’hypomobilité articulaire
Elle produit de la douleur non seulement à la suite de l’étirement d’une structure rétractée ou cicatrisée (muscle, ligament, etc.), mais aussi à la suite du stress engendré au niveau des articulations adjacentes.
Par exemple, une diminution de l’amplitude articulaire de la hanche augmente le stress sur la région lombaire, engendrant de la douleur lombaire.
Douleur mécanique: L’hypermobilité et l’instabilité articulaire
Elle produit une sensation désagréable de subluxation qui n’est pas toujours douloureuse.
L’hypermobilité devient une instabilité lorsqu’une pathologie s’installe. Par exemple, un patient qui subit de multiples subluxations de l’épaule développe une instabilité gléno-humérale.
Cette instabilité peut être motrice (perte de proprioception), structurelle (déchirure du labrum et de la capsule articulaire) ou mixte.
Douleur mécanique: Les tissus mous
Les tissus mous représentent toutes les structures qui supportent et enveloppent les organes et les os. Cela inclut les ligaments, les capsules articulaires, les bourses, les muscles, les fascias.
Pour provoquer une sensation douloureuse, une structure lésée doit être mise en tension, soit par étirement, par contraction ou par compression.
Tissus mous: Décire les grades de blessures ligamentaires
Les ligaments et la capsule articulaire peuvent être étirés ou plus rarement comprimés contre des structures avoisinantes. Ils n’ont pas de propriété contractile.
Une lésion grade 1 signifie un léger étirement où le ligament est douloureux, mais garde sa pleine intégrité (aucune laxité ligamentaire à l’examen et seulement une douleur). Une entorse de grade 2 signifie une déchirure partielle du ligament. Cet examen démontre une laxité par rapport au côté opposé, mais avec une sensation de fin de mouvement préservée. Une entorse de grade 3 signifie une déchirure complète du ligament. À l’examen, une laxité marquée est présente comparativement au membre controlatéral. La sensation de fin de mouve- ment est appelée « vide » puisqu’il n’y a plus de structure statique qui retient l’articulation dans la direction examinée.
Grade 1 : rupture microscopique des fibres de collagène
Grade 2 : rupture partielle du ligament
Grade 3 : rupture complète du ligament
Tissus mous: Les bourses
Les bourses sont blessées surtout par des mécanismes de compression. Par exemple, la bourse sous- acromiale est souvent comprimée dans l’espace entre la tête humérale et l’acromion lors de mouvements d’élévation du bras.
Douleur mécanique: Muscles et tendons
Ces structures peuvent être blessées par étirement, compression ou contraction.
Lorsqu’il est blessé, le tendon produit une douleur locale appelée, en langage médical, tendinopathie.
Le fascia (tissu enveloppant les muscles) peut également être atteint lors d’un trauma-tisme (secondaire à un processus inflammatoire) ou à la suite d’une procédure chirurgicale (fibrose cicatricielle). Le fascia est à l’origine de la douleur myofasciale dont les mécanismes sont encore mal compris. Les patients souffrant de douleur myofasciales sont aux prises avec des douleurs chroniques et présentent souvent des zones appelées « points gâchettes ». Ces points produisent de la douleur locale ou référée à la suite d’une pression exercée à leur niveau (ex.: fibromyalgie).
La jonction musculo-tendineuse produit de la douleur par élongation musculaire, tandis que le muscle en tant que tel produit de la douleur à la suite d’un traumatisme direct (contusion) ou d’une contraction vigoureuse (claquage, déchirure).
En résumé, un muscle et son tendon peuvent être mis sous tension et blessés lorsqu’ils se contractent ou lorsqu’ils sont étirés. Ils peuvent aussi être comprimés contre des structures avoisinantes lors d’un traumatisme ou par surutilisation.
Douleur mécanique: Nommer les 3 grades de blessures musculaires
Douleur mécanique: Les nerfs
Les structures nerveuses sont source de douleur lorsqu’elles sont mises brusquement sous tension (traction lors d’une entorse de cheville). Elles peuvent aussi être comprimées directement par une hernie discale, par les tendons dans le syndrome du tunnel carpien ou par inflammation secondaire à une autre blessure, comme lors d’une fracture.
Cette inflammation cause une adhérence cicatricielle, qui à son tour entraîne une hypomobilité neurale, source de douleur souvent négligée en clinique.