Douleur & Questionnaire locomoteur Flashcards

1
Q

Nommer différents types de douleur

A
  • Douleur musculosquelettique
  • Douleur neurologique
  • Douleur viscérale
  • Douleur d’origine métabolique
  • Douleur non organique
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Q

Définir la douleur musculosquelettique

A

Il s’agit d’une douleur bien délimitée, sourde et variant avec les mouvements.

Elle peut être provoquée par une atteinte osseuse, musculaire, articulaire, tendi- neuse ou des tissus mous.

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3
Q

Définir la douleur neurologique

A

La neuropathie se présente génénalement (pas toujours) sous forme de brûlure lancinante, accompagnée de paresthésies dans un territoire neurologique.

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4
Q

Définir la douleur viscérale

A

La douleur viscérale est profonde, vague, diffuse et souvent mal définie.

Elle s’accompagne généralement de symptômes non locomoteurs en lien avec l’organe atteint.

Il faut donc garder notre questionnaire ouvert et être à l’affût de ces symptômes.

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5
Q

Définir la douleur d’origine métabolique

A

La douleur d’origine métabolique peut varier de la claudication (douleur ischémique) à la douleur osseuse profonde secondaire à une néoplasie primaire de l’os ou à une métastase.

Rechercher des symptômes systémiques et une fatigue généralisée non explicable.

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6
Q

Définir la douleur non organique

A

Elle est une manifestation du stress vécu par le patient. Les manifestations douloureuses sont réelles et peuvent être extrêmement invalidantes pour le patient.

Les plaintes physiques, en particulier douloureuses, sont souvent les raisons de consultation initiales d’un patient qui présente un trouble de l’humeur.

Il faut suspecter une atteinte non organique lorsque le syndrome douloureux est atypique et que le questionnaire et l’examen physique ne font pas de sens clinique et que l’investigation ne démontre aucune atteinte organique.

En creusant un peu, il est facile de démontrer de l’insomnie, des difficultés d’adaptation, des préoccupations importantes ainsi que des craintes excessives en lien ou non avec les symptômes physiques.

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7
Q

Douleur mécanique: Nommer les 4 structures principales pouvant être le siège de la douleur

A
  • Os
  • Articulations
  • Tissus mous: Ligaments & Capsule articulaire, Bourses, Muscles & Tendons
  • Nerfs
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8
Q

Douleur mécanique: Les os

A
  • La douleur osseuse est produite la plupart du temps par un traumatisme direct causant une contusion (par trauma direct ou indirect à la suite d’une entorse ligamentaire, par exemple), un hématome ou une fracture.
  • Ces douleurs sont ressenties au site de la blessure et peuvent être extrêmement incommodantes pour le patient.
  • La fracture peut survenir au niveau d’un os sain ou d’un os affaibli par une maladie sous-jacente (ostéopénie, ostéoporose, processus néoplasique) ⇒ fracture pathologique
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9
Q

Douleur mécanique: Les articulations

A

Lorsqu’une articulation est blessée, la douleur est facile à localiser et à reproduire par un mouvement spécifique ou encore une palpation. Lors d’une blessure articulaire, plusieurs structures sont touchées, dont les tissus mous adjacents.

Une fois la blessure guérie, une articulation peut demeurer avec des séquelles fonctionnelles. L’articulation peut devenir hypomobile, comme lors d’une tendinopathie de l’épaule ou une déchirure du ménisque du genou ou, à l’inverse, une articulation peut devenir hypermobile, par exemple lors d’une luxation de l’épaule ou d’une déchirure ligamentaire du genou ⇒ Les séquelles d’une blessure articulaire peuvent engendrer des douleurs chroniques.

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10
Q

Douleur mécanique: L’hypomobilité articulaire

A

Elle produit de la douleur non seulement à la suite de l’étirement d’une structure rétractée ou cicatrisée (muscle, ligament, etc.), mais aussi à la suite du stress engendré au niveau des articulations adjacentes.

Par exemple, une diminution de l’amplitude articulaire de la hanche augmente le stress sur la région lombaire, engendrant de la douleur lombaire.

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11
Q

Douleur mécanique: L’hypermobilité et l’instabilité articulaire

A

Elle produit une sensation désagréable de subluxation qui n’est pas toujours douloureuse.

L’hypermobilité devient une instabilité lorsqu’une pathologie s’installe. Par exemple, un patient qui subit de multiples subluxations de l’épaule développe une instabilité gléno-humérale.

Cette instabilité peut être motrice (perte de proprioception), structurelle (déchirure du labrum et de la capsule articulaire) ou mixte.

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12
Q

Douleur mécanique: Les tissus mous

A

Les tissus mous représentent toutes les structures qui supportent et enveloppent les organes et les os. Cela inclut les ligaments, les capsules articulaires, les bourses, les muscles, les fascias.

Pour provoquer une sensation douloureuse, une structure lésée doit être mise en tension, soit par étirement, par contraction ou par compression.

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13
Q

Tissus mous: Décire les grades de blessures ligamentaires

A

Les ligaments et la capsule articulaire peuvent être étirés ou plus rarement comprimés contre des structures avoisinantes. Ils n’ont pas de propriété contractile.

Une lésion grade 1 signifie un léger étirement où le ligament est douloureux, mais garde sa pleine intégrité (aucune laxité ligamentaire à l’examen et seulement une douleur). Une entorse de grade 2 signifie une déchirure partielle du ligament. Cet examen démontre une laxité par rapport au côté opposé, mais avec une sensation de fin de mouvement préservée. Une entorse de grade 3 signifie une déchirure complète du ligament. À l’examen, une laxité marquée est présente comparativement au membre controlatéral. La sensation de fin de mouve- ment est appelée « vide » puisqu’il n’y a plus de structure statique qui retient l’articulation dans la direction examinée.

Grade 1 : rupture microscopique des fibres de collagène

Grade 2 : rupture partielle du ligament

Grade 3 : rupture complète du ligament

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14
Q

Tissus mous: Les bourses

A

Les bourses sont blessées surtout par des mécanismes de compression. Par exemple, la bourse sous- acromiale est souvent comprimée dans l’espace entre la tête humérale et l’acromion lors de mouvements d’élévation du bras.

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15
Q

Douleur mécanique: Muscles et tendons

A

Ces structures peuvent être blessées par étirement, compression ou contraction.

Lorsqu’il est blessé, le tendon produit une douleur locale appelée, en langage médical, tendinopathie.

Le fascia (tissu enveloppant les muscles) peut également être atteint lors d’un trauma-tisme (secondaire à un processus inflammatoire) ou à la suite d’une procédure chirurgicale (fibrose cicatricielle). Le fascia est à l’origine de la douleur myofasciale dont les mécanismes sont encore mal compris. Les patients souffrant de douleur myofasciales sont aux prises avec des douleurs chroniques et présentent souvent des zones appelées « points gâchettes ». Ces points produisent de la douleur locale ou référée à la suite d’une pression exercée à leur niveau (ex.: fibromyalgie).

La jonction musculo-tendineuse produit de la douleur par élongation musculaire, tandis que le muscle en tant que tel produit de la douleur à la suite d’un traumatisme direct (contusion) ou d’une contraction vigoureuse (claquage, déchirure).

En résumé, un muscle et son tendon peuvent être mis sous tension et blessés lorsqu’ils se contractent ou lorsqu’ils sont étirés. Ils peuvent aussi être comprimés contre des structures avoisinantes lors d’un traumatisme ou par surutilisation.

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16
Q

Douleur mécanique: Nommer les 3 grades de blessures musculaires

A
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17
Q

Douleur mécanique: Les nerfs

A

Les structures nerveuses sont source de douleur lorsqu’elles sont mises brusquement sous tension (traction lors d’une entorse de cheville). Elles peuvent aussi être comprimées directement par une hernie discale, par les tendons dans le syndrome du tunnel carpien ou par inflammation secondaire à une autre blessure, comme lors d’une fracture.

Cette inflammation cause une adhérence cicatricielle, qui à son tour entraîne une hypomobilité neurale, source de douleur souvent négligée en clinique.

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18
Q

Douleur référée: Nommer les sites les + fréquents ainsi que leurs origines potentielles

A
19
Q

Décrire la douleur inflammatoire

A

La douleur inflammatoire est typiquement augmentée par le repos et soulagée par l’activité.

Elle se présente donc, le plus souvent en trois phases:

(1) une raideur matinale douloureuse de plus de 30 minutes, suivie
(2) d’une amélioration de la symptomatologie et de la mobilité avec l’effort
(3) d’une détérioration en fin de journée alors que l’individu reprend un état de repos.

L’inflammation peut s’accompagner d’une atteinte de l’état général avec des symptômes systémiques de fièvre, une perte de poids et de la fatigue.

Elle est étroitement associée aux maladies inflammatoires comme les mono, oligo et polyarthrites d’étiologies diverses, les spondyl-arthropathies ou les arthropathies microcristallines.

20
Q

QUESTIONNAIRE GÉNÉRAL SUR L’APPAREIL LOCOMOTEUR

A
21
Q

Nommer les éléments à aborder dans le questionnaire locomoteur

A
  • Âge
  • Dominance
  • Profession et loisirs
  • Antécédents : personnels et familiaux
  • Prise de médicaments
  • Habitudes de vie
  • Contexte, mode d’apparition, mode d’évolution du problème
  • Caractéristique de la douleur en fonction du PQRST
22
Q

Âge du patient

A

L’âge est une donnée qui oriente grandement sur le type de pathologie de l’appareil locomoteur dont peut souffrir un patient.

1) Un jeune et sportif est plus sujet à l’instabilité, aux défauts posturaux, aux tensions musculaires, aux tendinopathies et aux blessures traumatiques (déchirures ligamentaires, méniscales et fractures).
2) Un adulte d’âge moyen sera plus souvent affecté par des blessures de surutilisation, des tendinites, des hernies discales, des bris méniscaux et des bursites.
3) Chez la personne plus âgée, on retrouvera plus souvent des maladies inflammatoires et des fractures. À ces problèmes fréquents s’ajoutent les problèmes dégénératifs et les néoplasies.

23
Q

La dominance du patient

A

Connaître la dominance (droitier versus gaucher) du patient nous aide à mieux comprendre le mécanisme de la blessure pour en déduire ensuite le diagnostic différentiel.

24
Q

Nommer 2 exemples de l’importance de la dominance du patient pour le membre sup et le membre inf

A

12.2.2.1 Exemples lors d’une atteinte du membre supérieur

Lors d’une chute, lorsque le patient a quelques secondes pour chercher à amoindrir le choc, il tentera spontanément de se protéger en utilisant son bras dominant, ce qui rendra ce dernier vulnérable à une fracture du poignet ou une luxation de l’épaule ou du coude. Un peintre qui passe plusieurs heures à peindre des plafonds et qui développe une douleur à l’élévation de l’épaule dominante présentera une tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Un plombier qui fait de fréquents mouvements pour visser et dévisser des conduits au moyen de sa main dominante présentera le plus souvent une tendinite des extenseurs du poignet (tennis elbow). Le côté non dominant peut aussi être sujet à des blessures de surutilisation résultant la plupart du temps d’un mauvais contrôle proprioceptif.

12.2.2.2 Exemple lors d’une atteinte du membre inférieur

Prenons l’exemple d’un joueur de soccer qui se blesse en bottant le ballon. Au moment du geste, il faut savoir quel membre était en appui au sol et quel était celui qui donnait le coup de pied. La jambe qui fournit l’appui (non dominante) est plus susceptible à des blessures de compression ou de torsion, comme une déchirure du labrum de la hanche, du ménisque ou du ligament croisé antérieur (LCA). Tandis que celle qui botte le ballon (dominante) est sujette à des blessures musculo-tendineuses (tendinopathie ou élongation musculaire).

25
Q

La profession

A

La nature du travail influence souvent les blessures musculosquelettiques.

Un travailleur de la construction se présentera souvent avec des blessures traumatiques aiguës.

En comparaison, un travailleur de bureau sera plus souvent aux prises avec des tensions musculaires, des tendinopathies ou des cervicopathies chroniques en lien avec de mauvaises postures au travail.

Il est donc nécessaire de connaître le plus précisément possible l’environnement professionnel du patient, le poste qu’il occupe, les mouvements qu’il effectue, et l’ergonomie de son travail.

26
Q

Les loisirs

A

Avoir une connaissance des activités et des loisirs du patient peut également aider à établir un diagnostic et surtout à faire la prévention de blessures.

Un patient qui fait du bricolage ou du jardinage a tendance à être atteint de blessures de surutilisation, tout comme celui qui fait de la course à pied ou de la natation. La pratique des sports de contact est plutôt associée à des blessures de nature traumatique comme des contusions, des entorses, des luxations ou des fractures.

27
Q

Répercussions de la douleur sur les activités de la vie quotidienne

A

En lien avec les blessures pour lesquelles vos patients vous consultent, vous devez savoir dans quelle mesure ces lésions affectent leur fonctionnement. Est-ce que la douleur perturbe les activités de la vie quotidienne? Qu’en est-il du travail? Des loisirs? Votre patient doit-il restreindre ou modifier ses activités ? A-t-il besoin d’un arrêt de travail ou, à l’opposé, reçoit-il des gains secondaires à rester en arrêt de travail ?

28
Q

Les facteurs psychosociaux

A

Plusieurs états ou conditions psychologiques peuvent se manifester par des symptômes musculosquelettiques et typiquement par des syndromes douloureux.

L’anxiété qui survient lors de difficultés d’adaptation, d’états dépressifs, de deuils ou de stress de performance se manifeste fréquem- ment par l’exacerbation de douleurs et peut aussi retarder les processus de guérison. D’autres facteurs sociocultu- rels ou environnementaux peuvent influencer la percep- tion d’une condition médicale.

Ces facteurs, communément appelés les «drapeaux jaunes», sont des indicateurs psychosociaux qui suggèrent une potentielle chronicité de la condition du patient

29
Q

État de santé générale et ATCD médicaux

A

Plusieurs conditions médicales constituent des facteurs de risque de blessures au système locomoteur et sont des indicateurs de mauvais pronostic

30
Q

Blessures musculosquelettiques similaires dans le passé

A

Cette donnée nous renseigne sur la qualité du tissu lésé, le pronostic de guérison et peut également nous guider vers une piste diagnostique.

La connaissance des diagnostics antérieurement posés, de leurs fréquences et des traitements prescrits peut être utile pour supposer éventuellement une situation de récidive.

La connaissance des traitements antérieurs peut également aider notre prise en charge:

  • Une réponse positive à une infiltration de corticoïdes indique que la pathologie est au moins en partie inflammatoire, tandis qu’une réponse aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne permet pas d’arriver à une telle conclusion.
  • De plus, l’échec d’anti-inflammatoires et de la physiothérapie vous orientera davantage vers une pathologie chronique et dégénérative.
  • Il est à noter que la douleur neuropa- thique ne répond pas bien aux AINS. Il ne faut pas non plus exclure tout simplement une erreur de diagnostic.
31
Q

Blessures musculosquelettiques différentes dans le passé

A

Connaître l’historique des blessures peut aussi guider notre orientation diagnostique.

Un patient avec une histoire d’instabilité articulaire ou de débalancement musculaire entre agonistes et antagonistes a une plus grande probabilité de développer une tendinopathie de novo. En fait, une perturbation de la synergie de la chaîne musculaire peut altérer le stress subi par une structure précise. Toute condition qui interrompt la distribution de force lors d’un mouvement résultera en la possibilité d’une blessure imminente.

32
Q

ATCD familiaux

A

L’appréciation des antécédents familiaux permet de rechercher l’existence d’un éventuel terrain génétique de prédisposition à certaines pathologies, comme une maladie du collagène, une maladie inflammatoire intestinale, ou une prédisposition familiale à certains cancers.

33
Q

Prise de médicaments

A

La consommation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens doit attirer votre attention; elle requiert un questionnaire plus approfondi. Non seulement cette classe de médicament peut masquer une douleur plus grave, mais elle peut aussi causer des troubles gastro- intestinaux et rénaux.

Une corticothérapie chronique ou un traitement par immunomodulateurs doit également nécessiter une enquête plus approfondie de votre part. Ces agents peuvent avoir des répercussions non négli-geables sur le système musculosquelettique en provoquant des douleurs chroniques ou de l’ostéoporose.

La prise d’allopurinol nous informe sur un antécédent d’arthrite microcristalline (goutte).

34
Q

Les habitudes de vie

A

Prendre connaissance des habitudes de vie du patient nous renseigne sur la qualité de ses structures anatomiques, sa prédisposition à d’éventuelles blessures et sa motivation à les guérir.

La sédentarité, l’obésité, le diabète ou le tabagisme ont des répercussions sur la qualité du tissu et en particulier sur sa vascularisation.

Les habitudes alimentaires peuvent aussi avoir une influence sur la santé du système locomoteur.

La prise de drogue intraveineuse rend un patient sujet à des ostéomyélites ainsi qu’à des arthrites septiques.

Les intoxications à l’alcool ou aux drogues, c’est bien connu, affectent l’équilibre et le jugement, ce qui rend la personne intoxiquée à risque de chute et de blessures traumatiques.

Certaines activités de loisirs prédisposent leurs adeptes à des blessures au système locomoteur. Rares sont les gens qui s’adonnent à des courses de véhi- cules qui ne subiront jamais de fracture.

Même un patient sédentaire qui décide de se prendre en charge et de devenir plus actif est à risque de se blesser. Il s’expose alors à des blessures de surutilisation (par exemple, un syndrome fémoro-rotulien chez un patient de 45 ans qui se met à courir du jour au lendemain).

35
Q

Contexte, mode d’apparition & mode d’évolution du problème

A
  • Pour faire la lumière sur le problème de santé du patient, il convient de revenir au début des symptômes, de comprendre le mécanisme de survenue et d’établir le mode d’évolution en évaluant la réponse au traitement entrepris.
  • S’agit-il d’un problème aigu ou d’une maladie chronique ?
  • L’évé- nement déclencheur est-il traumatique ou non ?
  • Méfiez- vous des traumatismes insignifiants que le patient jeune et en santé pourra parfois associer à sa condition. Il s’agit souvent d’éléments de distraction. Pour se fracturer un os, il faut un traumatisme significatif chez un adulte jeune et en bonne santé. Par contre, il faudra être plus vigilant chez un enfant dont l’os est plus fragile ou chez une femme âgée et ostéoporotique.
  • Est-ce que l’histoire est suggestive d’une condition de surutilisation?

En fonction du contexte, du mode d’apparition de la douleur et de son évolution dans le temps, vous serez à même de déduire s’il s’agit d’une blessure nouvelle, d’une blessure qui tarde à guérir, d’une maladie inflammatoire ou dégénérative chronique ou encore d’une possible maladie grave comme une néoplasie.

36
Q

PQRST: Provocation

A

Ce qui fait varier l’inconfort du patient nous éclaire sur la nature de la structure lésée.

  • Qu’est-ce qui provoque les symptômes du patient? Un mouve- ment particulier comme une élévation de l’épaule en haut de la tête, tendre le bras vers l’arrière de la voiture pour aller chercher quelque chose ou attacher son soutien-gorge ?
  • L’inconfort survient-il lors d’une posture particulière? Par exemple, en position assise, lorsque l’individu s’accroupit, en position debout prolongée ou encore couchée ?
  • Peut-être que la raison de consultation s’exprime seulement lors d’une activité particulière, par exemple en travaillant à genou ou encore en faisant de la course à pied ou un service au tennis.
  • Les limitations peuvent également se manifester seulement au travail alors que le patient soulève des charges ou effectue des mouvements répétés sur une chaîne de montage, ou au contraire en position assise à un ordinateur toute la journée.
37
Q

PQRST: Palliation

A
  • La lombalgie causée par une hernie discale peut être améliorée par la position debout ou avec l’extension lombaire, comparativement à une sténose spinale qui sera typiquement améliorée par la flexion lombaire.
  • Les symptômes peuvent aussi avoir été améliorés par un traitement spécifique:
    • Un traitement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) donnera une information peu précise en raison de l’effet analgésique, anti-inflammatoire et systémique de ce médicament.
    • Par contre, la réponse à une infiltration de corticostéroïdes apportera des indices plus précis en raison de la nature spécifique et ciblée de l’intervention (site d’injection).
    • Si le patient a reçu des traitements de physiothérapie, il faudra chercher quel type d’intervention a été préconisé par le thérapeute pour avoir une idée exacte de l’origine des symptômes. Un patient présentant une douleur à l’épaule qui répond bien à une réadaptation centrée sur la région cervicale permettra de conclure qu’il s’agissait plus probablement d’une entorse cervicale, d’une hernie discale ou d’une discopathie dans cette région.
38
Q

PQRST: Qualité

A

En premier lieu, il importe de préciser la qualité de la plainte.

  • Y a-t-il vraiment une douleur ou plus une sensation d’instabilité, comme lors d’une subluxation de l’épaule ou de la patella? Une ancienne déchirure complète du ligament croisé antérieur du genou peut passer inaperçue et se manifester des mois plus tard par des sensations d’instabilité ou carrément du dérobement en descendant des marches d’escalier (sensation que le genou lâche avec chute). Une épaule instable se manifestera lorsque l’articulation est amenée dans une position de vulnérabilité. Ces sensations de luxation imminente sont très bien perçues par le patient.
  • La connaissance de la qualité (le caractère) de la douleur est utile principale- ment afin de différencier les douleurs somatiques des douleurs neuropathiques. Une douleur bien délimitée, sourde et variante avec les mouvements nous oriente vers une source musculosquelettique (somatique), tandis qu’une douleur se présentant sous forme de brûlure lancinante, accompagnée de paresthésies, est probable- ment d’origine neurologique.
39
Q

PQRST: La quantité

A

La quantité (la sévérité, l’intensité) de la douleur est évaluée sur une échelle de 0 à 10, « zéro » étant l’absence de douleur et « dix » étant une douleur intolérable. Plusieurs outils sont à notre disposition pour simplifier l’évaluation de la douleur. Par exemple, l’échelle visuelle analogue. La quantité de douleur demeure un élément extrêmement variable d’une personne à l’autre et d’une culture à l’autre. Il faut donc aussi se fier au comporte- ment non verbal du patient pour faire une évaluation fiable de la douleur.

40
Q

PQRST: Région/Irradiation

A

Déterminez avec précision l’endroit de la douleur rapportée par votre patient. Cette douleur se situe-t-elle en antérieur? En postérieur ? En médial ? Ou en latéral ? Questionnez-vous ensuite à savoir si la structure qui fait mal est bien la source de la douleur de consultation du patient. Ces informations vous aideront à restreindre votre diagnostic différentiel et à ne pas tomber dans des pièges cliniques.

41
Q

PQRST: Symptômes associés

A

Certains symptômes peuvent être associés à la plainte du patient. Il importe de les reconnaître pour mieux cerner la condition médicale et le mécanisme physiopathologique en cause. Voici des exemples :

Spasmes musculaires : il s’agit le plus souvent d’une réaction de protection après une blessure. Ces spasmes augmentent considérablement la douleur ressentie par le patient et surtout la superficie de la région douloureuse.

Atteinte à d’autres sites ou articulations. Par exemple, un patient se présente avec une douleur au genou invalidante avec des signes d’atteinte inflammatoire monoarticulaire. Lors du question- naire, s’il rapporte aussi une atteinte des mains ou des pieds de façon symétrique, votre diagnostic différentiel va se modifier.

Affection neurologique: en cas de faiblesse, de paresthésies ou de douleur isolée dans un membre, pensez à une potentielle atteinte neurologique périphérique (ex. : radiculaire).

Affection dermatologique: une éruption cutanée vésiculaire précédée d’une zone douloureuse unila- térale qui touche le territoire d’un dermatome correspond plus probablement à un zona.

Atteinte cardiorespiratoire ou abdominale: en présence de symptômes touchant ces systèmes, il faudra penser à la possibilité d’une douleur d’origine irradiée.

L’œdème: les caractéristiques (quantité et intensité) et les circonstances d’apparition d’un œdème sont des informations pouvant orienter grande- ment le diagnostic. Ainsi, un œdème léger, apparu dans les deux premières heures d’un traumatisme, peut signifier une blessure des tissus mous. Pour sa part, un œdème subit, d’emblée maximal, dans un contexte traumatique fait penser davantage à une fracture ou une luxation (hémarthrose). L’apparition d’un œdème progressif, de quelques heures à quelques jours, avec douleur et limitation articulaire, sans cause traumatique significative, orientera davantage vers une arthrite inflammatoire ou infectieuse.

La fièvre fera suspecter une condition inflammatoire ou infectieuse locale ou systémique. Cela constitue un « drapeau rouge ».

Drapeaux rouges

42
Q

PQRST: Nommer les différents drapeaux rouges

A
43
Q

PQRST: Début/Horaire/Chronologie

A

Le «temps» concerne le moment d’apparition et l’évolution des symptômes jusqu’à la consultation médicale. La douleur peut être apparue subitement tout en étant d’emblée maximale, comme lors d’une blessure traumatique, ou encore d’apparition plus lente et progressive, comme lors d’une condition inflammatoire.

La chronologie des symptômes est essentielle pour comprendre le processus physiopathologique en cours. L’horaire des symptômes a également son importance.

Une douleur lombaire excessive le matin avec raideur matinale de plus de 60 minutes, constante, augmentant avec le repos et s’estompant avec l’activité, fait penser à une pathologie de type inflammatoire.

Une douleur nocturne sans élément déclencheur pourrait être de nature maligne, même si des pathologies musculosquelettiques bénignes peuvent également se manifester la nuit en raison d’une position de sommeil qui met de la tension sur les structures atteintes (exemple : une bursite de l’épaule).

Le temps nous permet aussi de situer la pathologie dans son stade de guérison, soit le stade aigu (< 1 semaine), subaigu (1-6 semaines) ou chronique (> 3-6 semaines).

Des symptômes persistants depuis plusieurs semaines ou mois doivent faire penser à des pathologies d’évolution lente, telles les tendinopathies et l’ostéoarthrose.

Leurs symptômes sont souvent intermit- tents. Si la douleur est apparue depuis peu, le diagnostic différentiel s’élargit et inclut à la fois des lésions trauma- tiques (fracture ou déchirure) et des blessures non trau- matiques dont la présentation est rapide, comme la bursite ou la hernie discale.