Neurologie 1, 2 Flashcards
Quelles sont les étiologies (causes) fréquentes, mécanismes et diverses options de traitement de l’AVC ischémique et hémorragique
AVC ISCHÉMIQUE (80% des cas)
Lorsqu’une artère qui irrigue une partie du cerveau se bouche tout à coup.
ÉTIOLOGIES (causes)
AVC ISCHÉMIQUE
- Caillot (AVC cardioembolique ex FA) se forme au niveau du coeur et migre vers une artère cérébrale
- Caillot (AVC arthéroembolique) se forme au niveau de l’artère carotide porteuse d’une plaque d’athérosclérose qui embolise ou se bouche en disparité vers l’artère cérébrale
- AVC lacunaire - Petites artères profondes du cerveau qui se bouchent (athérosclérose)
- AVC ischémique inexpliqué (30% des cas)
AVC HÉMORRAGIQUE
- traumatique
- rupture d’anévrisme cérébral
- malformation arthérioveineuse
5 SIGNES D’AVC
- faiblesse soudaine ou engourdissement (bras, jambe, face). Typique moitié du corps
- confusion soudaine, difficulté à parler ou comprendre
- trouble soudain de la vision
- soudaine difficulté à marcher, équilibre ou coordination
- maux de tête soudains, sans raison
OPTIONS DE TRAITEMENT
Si hémorragique = stopper le saignement.
Si pas hémorragique = lyse du caillot
- thrombolyse médicamenteuse (héparine) dans un délai de 4.5 h
- thrombolyse mécanique (embolectomie) dans un délai de 8h si le caillot est important ou si les médicaments sont inefficaces.
COMPLICATIONS DE LA THROMBOLYSE Hémorragie Symptômes - altération de la conscience - céphalées - nausées et vomissements - symptômes neurologiques
Qu’est-ce qu’un AIT et quels sont les principes et enjeux de la prise en charge ?
L’AIT est le petit frère de l’AVC. Il est transitoire et ne laisse pas de séquelles. Les symptômes durent le plus souvent 1h, mais peuvent aller jusqu’à 24h.
Lorsqu’un symptôme neurologique apparaît, il s’agit toujours d’un AVC, jusqu’à preuve du contraire.
L’AIT est transitoire et souvent annonciateur d’AVC !
La personne doit être amené aux urgences.
Règle FAST
F ACE (dder de sourire) asymétrie A RM (dder de lever les bras) si pas similaire S PEECH (dder de répéter une phrase simple) T IME - Si 1 symptôme appeler le 144. Donner l'heure de début des symptômes (prise en charge 4h30 au maximum).
Donner les Red Flags de la céphalée
Signes d’alarmes de la céphalée
- pire céphalée de sa vie / en coup de tonnerre
- ou installation d’emblée maximale (jusqu’à 1h)
- ou réveille le patient
- ou anomalie à l’examen neurologique (savoir au moins faire l’examen FAST)
Hémorragie cérébrale jusqu’à preuve du contraire !
Appeler le 144 !
Expliquer la différence entre TC, TCC, commotion et contusion cérébrale
TC - TRAUMATISME CRÂNIEN
Traumatisme de la tête, SANS altération des fonctions neurologiques.
TCC - TRAUMATISME CRÂNIO-CÉRÉBRAL
traumatisme de la tête AVEC altération neurologique.
COMMOTION CÉRÉBRALE
Ébranlement du cerveau suite à un impact sur le crâne (accompagné ou non d’une perte de conscience) menant à un déficit (transitoire) d’une ou plusieurs fonctions neurologiques (confusion mentale, vision trouble, difficultés à se concentrer). Aucune lésion visible radiologiquement.
CONTUSION CÉRÉBRALE
Lésions anatomiques (bleus) visibles du cerveau (souvent une nécrose hémorragique avec oedème) pas forcément au niveau de l’impact. Ces lésions mènent à des déficits neurologiques.
Comment estimer la sévérité d’un TC et comment orienter le patient ?
SÉVÉRITÉ D’UN TC
Au réveil, somnolence, confusion, agitation, vomissements, convulsions…
- Altération de l’état de conscience (score de Glasgow) persistante = 144
- Perte de connaissance +/- amnésie = urgences ou 144
- Lorsque la personne va bien, sans lésion visible, parole normale, mouvement des bras et des jambes normaux, avec un état général rassurant = on peut envisager de rentrer à la maison
- Attention au mécanisme… ex. chute de plus de sa hauteur = TC grave
Les red flags du traumatisme crânien
- perte de connaissance et amnésie
- tout autre symptôme neurologique
- plaie (risque d’hémorragie)
- suspicion de fracture
Signes de fracture de la base du crâne
- otorrhée
- rhinorrhée
- nausée ou vomissement
- altération de la conscience
- douleur importante…
TOUJOURS, AU MOINDRE DOUTE = URGENCES OU 144 !
Différence entre hématome épidural, sous-dual, HSA, les complications et les possibilités de traitement.
Hématome = poche de sang
HÉMATOME ÉPI-DURAL (ex. fracture du crâne qui déchire un des vaisseaux)
Saignement superficiel à la dure-mère (entre dure-mère et crâne). Artère méningée atteinte.
HÉMATOME SOUS-DURAL
Saignement sous la dure-mère (entre dure-mère et arachnoïde). Peut être chronique ou aigu. Plutôt chez les sujets âgés. Sinus veineux ou veines perforantes atteints.
HÉMORRAGIE SOUS-ARACHNOÏDIENNE (HSA) (ex. rupture d’anévrisme congénitaux)
Traumatique = saignement dans l’espace sous-arachnoïdien (entre arachnoïde et pie-mère).
10% des morts subites chez l’adulte.
COMPLICATIONS
- Hydrocéphalie
- pression intra-cranienne
- Engagement cérébral
TRAITEMENT
Trépanation pour diminuer la pression de l’hématome sur le parenchyme
Cranectomie (ouverture d’un volet de la boîte crânienne) pour laver et enlever l’hématome.
- médicaments anticoagulants + antiagrégantps + dérivations (drainage)
Qu’est-ce qu’un engagement cérébral ?
C’est une urgence vitale !
Déplacement d’une structure cérébrale au travers d’un orifice naturel, pouvant comprimer des structures, notamment le tronc cérébral.
Quels sont les signes d’hypertension intracrânienne (red flag) ?
Signes d’hypertension intracrânienne
- céphalées
- nausées-vomissements
- altération de l’état de conscience
- tout autre signe neurologique, notamment après trauma
APPELER LE 144 !
RISQUE D’ARRÊT RESPIRATOIRE en raison du déplacement d’une structure cérébrale au travers d’un orifice naturel, pouvant comprimer des structures, notamment le tronc cérébral (engagement cérébral).
Que risque-t-on en cas de lésion aux cervicales ?
Paraplégie / paraparésie
Lésions médullaires (moelle épinière) par traumatisme, AVC médullaire, extension tumorale…
Tétraplégie / tétraparésie
Hémiplégie / hémiparésie
AVC, infectieux, traumatique, dégénératif…
PLÉGIE
Paralysie par perte de la contractilité d’un ou de plusieurs muscles, due à une atteinte nerveuse
PARÉSIE
Faiblesse musculaire par diminution de la contractilité des muscles, due à une atteinte nerveuse
PARA
Concernant les membres inférieures
TÉTRA
Concernant les quatre membres
HÉMI
Ne concerne qu’une partie du corps, gauche ou droite
Quels sont les signes et symptômes de l’épilepsie, l’étiologie, les principes de prise en charge initiale
Activation paroxystique (en pic) du système nerveux central.
SIGNES ET SYMPTÔMES
- titube, chute
- tremblements violents de tous les membres
- bave et ronflements
CAUSES (étiologie)
Epilepsie primaire
- génétique
- idiopathique (60%)
Epilepsie secondaire
- séquelle d’AVC, de processus tumoral, cicatrice d’infection méningée ou cérébrale, …
Tout ce qui perturbe le fonctionnement neuronal !
PRISE EN CHARGE immédiate (initiale) de la crise d’épilepsie tonico-clonique :
- assurer la sécurité de la personne
- écraser les meubles, objets autour de la tête…
- éviter que la personne ne tombe (lit, canapé…)
- Ne pas restreindre les mouvements de la crise
- lors de l’arrêt des mouvements, mettre la personne en PLS
- Appeler le 144
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
- anti-épileptiques (beaucoup d’interactions et d’effets secondaires)
- traitement chirurgical si région du cerveau opérable (résection du foyer)
Citer les signes de gravité de l’épilepsie (red flag)
Etat de mal épileptique :
- crise tonico-clonique de plus de 5 minutes de suite
ou - deux crises se suivent sans récupération complète entre deux.
C’est une urgence médicale = appeler le 144 ! (si pas déjà appeler)
- Un patient en crise tonico-clonique ne respire pas (atteinte des muscles respiratoires comme des autres d’ailleurs)
- Après plusieurs minutes d’apnée l’oxygène diminue dans le sang et peut provoquer des dégâts irréversibles au cerveau
- Cela peut relancer ou prolonger une crise d’épilepsie…
Décrire les phase de la crise tonico-clonique de l’épilepsie
Phase tonique
Raidissement des membres par augmentation du tonus
Phase clonique
Mouvements spathiques réflexes rythmés (souvent circulaires)
Phase post-critique
Quelques minutes à quelques heures, relâchement musculaire complet, avec possible perte des urines/selles.
Quel est la clinique (symptômes), l’épidémiologie et les options de traitement de la migraine ?
MIGRAINE
Céphalée chronique invalidante.
CLINIQUE Phase d'installation Avec aura = Troubles neurologiques, ex. troubles visuels Nausée, vomissements Photo-phono phobie Pulsatile et unilatérale
ÉPIDÉMIOLOGIE
Pathologie fréquente qui touche env. 15% de la pop. Forte prédominance féminine. Débute vers 10-40 ans. Souvent antécédents familiaux
Grande variabilité de la fréquence des crises
OPTIONS DE TRAITEMENT Éviter les facteurs déclenchants Paracétamol AINS Caféine Antiémétique (vomissements... motilium) Béta-bloquants (traitement de fond)