M2: (P) Introduction aux notions fondamentales d'éthique Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’éthique ?

A
  • L’éthique ou la morale vise à guider nos actions.
  • L’éthique s’intéresse aux raisons que nous pourrions avoir de faire
    une chose ou une autre.
  • Elle s’intéresse cependant à un type de raison en particulier: celui qui concerne le bien ou le bon.
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2
Q

Exemple
Imaginez un médecin généraliste qui se fait proposer par une compagnie pharmaceutique une très généreuse compensation financière s’il prescrit le plus possible à ses patients un puissant opioïde que la compagnie et le médecin savent être extrêmement addictif et qui pourrait être remplacé par un autre médicament beaucoup moins dangereux.

Quelles raisons (3) pourrait avoir le médecin de refuser de coopérer ?

A
  • Raison prudentielle : il ne faut pas s’aliéner les patients.
  • Raison légale : la loi interdit une telle collusion (dans certaines juridictions).
  • Raison morale (ou éthique) : il n’est pas bien (ou bon) de tromper ou nuire ainsi aux patients.
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3
Q

Pourquoi étudier l’éthique ?

A
  • Pour avoir les outils pour réfléchir à comment vous devriez agir dans vos interactions avec les patients et les autres praticien.ne.s de la santé.
  • Pour avoir les outils pour réfléchir à ce que les institutions et la société dont vous êtes membres devraient faire ou décider quant à l’organisation et la réglementation de la pratique médicale.

Il peut y avoir plusieurs situations ou les enjeux éthiques sont déja définis dans le cadre de notre profession

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4
Q

Quelles sont les 3 grandes théories en éthique normative qui peuvent informer notre réflexion en éthique appliquée?

A

I. Le conséquentialisme
II. L’éthique déontologique
III. L’éthique de la vertu

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5
Q

Qu’est ce que le conséquentialisme?

A
  • Les théories éthiques visent à développer de telles explications.
  • Une première famille de telles théories éthiques est regroupée
    sous le nom de conséquentialisme.
  • Le conséquentialisme est une forme générale de théorie éthique qui se décline en plusieurs théories plus précises.
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6
Q

Qu’est-ce qui unit ces différentes théories sous le terme général de conséquentialisme ? → Deux principes généraux.

A

Principe 1
Le statut moral d’une action est fonction des conséquences de cette action (ou de ce type d’action).
Principe 2
Il faut promouvoir les meilleures conséquences possibles.

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7
Q

Qu’est ce que l’utilitarisme?

A

L’utilitarisme est une théorie conséquentialiste particulière qui vise à offrir une façon de comprendre comment on devrait évaluer moralement les conséquences de nos actions.

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8
Q

Quel est le penseur principal de l’utilitarisme?

A

Jeremy Bentham (1748-1832) est le premier a avoir formulé le principe d’utilité.
→ D’où le terme d’utilitarisme pour la théorie qu’il a le premier développée.

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9
Q

Qu’est ce que l’utilité dans l’utilitarisme?

A

L’utilité est la caractéristique d’un acte (individuel ou collectif) d’augmenter le bonheur d’un ou de plusieurs individus.

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10
Q

Qu’est ce que le bonheur selon Bentham?

A

Le bonheur est, pour Bentham, la somme des plaisirs moins la somme des douleurs qu’un ou plusieurs individus ressentent.

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11
Q

Qu’est ce que le le principe d’utilité selon Bentham?

A

Une action sera bonne dans la mesure où elle tend à promouvoir le
bonheur de ceux qu’elle affecte.
bonheur de ceux qu’elle affecte.

Bentham offre ainsi une réponse à la question de savoir ce qui rend une conséquence moralement pertinente.

Le principe d’utilité à lui seul ne fait cependant pas une théorie éthique.
→ Il ne fait qu’établir que la valeur (morale) des actions est fonction du bonheur que produisent leurs conséquences.
Bentham affirme ainsi que nous devons maximiser le bonheur du plus grand nombre.
→ C’est pourquoi l’utilitarisme classique est souvent capturé dans la formule « le plus grand bonheur pour le plus grand nombre ».

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12
Q

Nomme les différences entre acte obligatoire, permis et prohibés selon l’utilitarisme

A

Obligatoire: Selon l’utilitarisme classique, un acte sera obligatoire s’il est celui qui, parmi les actes possibles dans une situation donnée, est celui qui maximise l’utilité (ou le bonheur) de ceux qu’ils affecteraient.
Permis: Un acte sera permis s’il est l’un des actes, parmi les actes possibles dans une situation donnée, qui maximisent l’utilité de ceux qu’ils affecteraient.
Prohibé: Tous les autres actes sont moralement prohibés.

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13
Q

Quelles sont les deux façons de comprendre à quel « niveau » l’évaluation des conséquences d’un acte doit être effectuée dans l’utilitarisme?

A
  • L’utilitarisme de l’acte affirme que le calcul d’utilité doit être fait pour chaque acte individuel
  • L’utilitarisme de l’acte stipule que le calcul d’utilité doit concerner des règles générales quant à des types d’actes
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14
Q

Pourquoi commettre un meurtre est moralement prohibé selon les deux types d’utilitarisme (de règle et d’acte)?

A

Selon l’utilitarisme de l‘acte: le meurtre est prohibé en question de ce qui réduira l’utilité (bonheur) c’est parce qu’avoir une règle qui prohibe le meurtre est ce qui promouvra le mieux l’utilité (bonheur) générale.
Selon l’utilitarisme de règle: le calcul de l’utilité doit concerner des règles générales quant à des types d’actes

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15
Q

Un train arrive rapidement à un embranchement. À cet embranchement, le train peut emprunter l’une de deux voies. Vous (et vous seul.e) vous trouvez en position d’activer un levier qui déviera le train de la voie de droite, voie qu’il empruntera si vous ne faites rien, vers la voie de gauche. Sur la voie de droite, cinq personnes sont attachées, sans aucune chance de pouvoir s’échapper. Si vous n’activez pas le levier, ces cinq personnes mourront assurément. Sur la voie de droite, une personne est attachée, sans aucune chance de pouvoir s’échapper. Si vous activez le levier, les cinq personnes sur la voie de droite resteront en vie, mais la personne sur la voie de gauche mourra assurément.

Que ferait l’utilitariste dans la situation?

A

L’utilitarisme suggère que ce que nous devons faire est fonction de l’utilité (ou bonheur) produite par les différentes actions possibles. (plus grand bonheur du plus grand nombre).

DONC: actionner le levier

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16
Q

Qu’affirme le conséquentialisme?

A

Pour qu’une action A soit moralement adéquate dans les circonstances C, il faut que A produise, globalement, les meilleures conséquences en comparaison à toutes les autres actions pertinentes possibles que l’agent pourrait performer en C.

17
Q

Comment résonnerait un agent conséquentialiste lorsque placé dans un dilemne moral?

A

Un agent conséquentialiste se penchera donc, dans son évaluation morale, sur les conséquences des actions qu’il peut ou aurait pu entreprendre (de manière prospective ou rétrospective).

18
Q

Vrai ou faux? Le conséquentialisme présente une certaine flexibilité dans l’évaluation morale d’actes similaires.

A

Vrai.
* Un type d’action (tuer, mentir, etc.) peut être moralement répréhensible dans certaines circonstances, mais moralement adéquat dans des circonstances différentes.
Ex. : Même si tuer un être humain est, dans la plupart des circonstances, moralement mal, un conséquentialiste pourrait soutenir que tuer un être humain sera moralement adéquat si on sait que cela permettra de sauver de très nombreuses vie.

19
Q

Qu’est ce que l’éthique déontologique?

A

L’éthique déontologique met en doute l’accent mis par le conséquentialisme sur la promotion des meilleures conséquences possibles pour tous les individus concernés.

20
Q

Montre un exemple d’une pensée conséquentialiste qui apparait pourtant moralement mal (contraste avec éthique déontologique)

A

Imaginez un médecin conséquentialiste (MC) qui fait un examen de routine à un patient en parfaite santé. Au courant de l’examen, MC réalise que le patient serait un donneur d’organe parfait pour cinq de ses autres patients qui ont tous grand besoin d’une transplantation d’organe. Imaginez ici que, pour survivre, un patient à besoin d’une transplantation cardiaque, deux autres ont besoin chacun d’une greffe de rein, qu’un autre à besoin d’un foie et qu’un dernier à besoin d’une greffe de peau. MC décide de droguer son patient en santé, d’appeler l’équipe de transplantation et de procéder à découper le patient et à distribuer ses organes dans le but de maximiser le plus grand bien du plus grand nombre.

21
Q

Qu’est ce que l’éthique déontologique?

A

L’éthique déontologique est une famille de théories éthiques qui peuvent différer sur plusieurs aspects les unes par rapport aux autres.

L’éthique déontologique est plus facilement compréhensible par contraste avec le conséquentialisme :
Les théories déontologiques affirment que le statut moral d’une action (moralement adéquate, obligatoire, permise, etc.) n’est pas fonction des conséquences qu’elle produit.

Plutôt, les théories déontologiques affirment que les actions elles- mêmes présentent des caractéristiques qui les rendent adéquates, obligatoires, permises, répréhensibles, interdites, etc.

22
Q

Quelle est la pensée globale de l’éthique déontologique?

A

Il existerait une ou des raisons morales fondamentales qui ne sont pas expliquées par le bien (ou le mal) que les actions qui les exemplifient peuvent causer ou promouvoir.

Ces raisons morales fondamentales pourraient être, par exemple: respect pour la vie, respect pour la dignité humaine, le devoir, une contrainte contre faire du tord, le fait qu’il y ait eu un engaement préliminaire

23
Q

Que dirait un éthicien déontologique dans la situation suivante?

Imaginez un médecin conséquentialiste (MC) qui fait un examen de routine à un patient en parfaite santé. Au courant de l’examen, MC réalise que le patient serait un donneur d’organe parfait pour cinq de ses autres patients qui ont tous grand besoin d’une transplantation d’organe. Imaginez ici que, pour survivre, un patient à besoin d’une transplantation cardiaque, deux autres ont besoin chacun d’une greffe de rein, qu’un autre à besoin d’un foie et qu’un dernier à besoin d’une greffe de peau. MC décide de droguer son patient en santé, d’appeler l’équipe de transplantation et de procéder à découper le patient et à distribuer ses organes dans le but de maximiser le plus grand bien du plus grand nombre.

A
  • Un éthicien déontologiste dira que c’est parce l’action de MC présente une caractéristique qui la rend moralement inadéquate (ex. : le non-respect de la dignité humaine) et qui donne une raison morale fondamentale de ne pas poser cette action (Et ce, malgré le fait qu’on peut aussi reconnaître que l’action de MC dans TRANSPLANTATION promeut, globalement, le bien.)
  • L’éthicien déontologiste notera aussi que l’action de MC est clairement moralement inadéquate ou mauvaise. (Lescaractéristiquemoralementpertinentesdesactionsetlesraisonsmorales fondamentales qu’elles nous donnent sont immédiatement et intuitivement saisies.)
  • Selon les théories déontologiques, les raisons morales fondamentales l’emportent toujours sur tout appel aux bonnes conséquences (pour un individu particulier ou pour tous les individus concernés).
24
Q

Résume les distinctions entre la pensée conséquentialiste et l’éthique déontologique.

A

Le conséquentialisme et l’éthique déontologique sont deux approches de l’éthique qui s’intéressent à guider notre délibération pratique quant à nos actions.

Ces deux approches de l’éthique cherchent à expliquer ce qui rendrait une action moralement obligatoire, permise ou prohibée.

25
Q

Résume les distinctions entre la stratégie explicative du conséquentialisme et de l’éthique déontologique.

A

Le conséquentialisme affirme que pour déterminer le statut moral d’une action, il faut s’intéresser à la valeur que cette action promeut dans ses conséquences. (cest la valeur ou le bien commun qui est à la priorité)

Au contraire, l’éthique déontologique affirme que le statut moral d’une action est élémentaire (ou axiomatique) et n’est pas expliqué par la valeur que cette action promeut (dans ses conséquences).

26
Q

Imaginez un médecin conséquentialiste (MC) qui fait un examen de routine à un patient en parfaite santé. Au courant de l’examen, MC réalise que le patient serait un donneur d’organe parfait pour cinq de ses autres patients qui ont tous grand besoin d’une transplantation d’organe. Imaginez ici que, pour survivre, un patient à besoin d’une transplantation cardiaque, deux autres ont besoin chacun d’une greffe de rein, qu’un autre à besoin d’un foie et qu’un dernier à besoin d’une greffe de peau. MC décide de droguer son patient en santé, d’appeler l’équipe de transplantation et de procéder à découper le patient et à distribuer ses organes dans le but de maximiser le plus grand bien du plus grand nombre.

Résume la pensée conséquentialiste vs l’éthique déontologique selon cette situation.

A