M16 (P): Enjeux de la recherche expérimentale Flashcards
Quelles sont les trois valeurs du rapport Belmont devant guider la recherche?
1) Le respect des personnes
→ Implique le respect de l’autonomie et la protection des personnes dont l’autonomie est diminuée.
2) La bienfaisance
→ Implique la maximisation des bénéfices et la minimisation des torts.
3) La justice
→ Implique que
→ les risques ne devraient pas être portés par des populations qui ne bénéficieront
pas des avantages;
→ ceux qui partagent les bénéfices partagent aussi les risques;
→ les différences dans le partage des risques et des bénéfices ne sont justifiables
que quand elles sont basées sur des distinctions morales pertinentes.
Quelles sont les difficultés avec le respect de la personne?
Le respect pour les personnes semble requérir que les
participants aient consenti de manière libre et éclairé.
1) Une premiere difficulté concerne la psychologie des participants.
→ Les gens ont tendance à ne pas lire les documents/ne pas écouter les
explications complexes nécessaires à leur consentement éclairé parce
qu’ils ont confiance que leurs médecins agiront dans leur meilleur
intérêt.
→ Or, la relation entre un chercheur et un sujet de recherche n’est pas une
relation thérapeutique.
→ Les obligations du chercheur envers un participant ne sont pas les même
que celles d’un médecin envers un patient.
2) Contexte culturel
→ Il est possible que la culturel médicale dans certains contextes
nécessite, pour assurer le succès d’une étude, de ne pas offrir toutes
les informations nécessaires à un consentement pleinement éclairé.
→ Ex. : Une étude sur le cancer du sein dans les années 1990 au
Vietnam, où la médecine est pratiquer de manière beaucoup plus
paternaliste.
→ Le chercheur, un Américain, a fait valoir, après avoir consulté des
experts culturels, que le recrutement de participants (et, donc, la
génération de bénéfices pour la population vietnamienne) requérait de
ne pas partager les informations sur l’étude qui auraient véhiculé de
l’incertitude de la part de leur médecin traitant.
Quelles sont les difficultés avec la bienfaisance?
La valeur de la bienfaisance requiert que les risques soient
raisonnables à la lumières des bénéfices attendus.
→ Cela requiert de « balancer les risques » ou d’évaluer le « ratio
risques-bénéfices ».
1) La principale difficulté ici est qu’il n’existe pas de
méthodologie objective et/ou acceptée par tous pour
déterminer sir les risques sont raisonnables à la lumières des
bénéfices attendus.
→ Le problème survient dans un cas où le placebo est utilisé pour
comparé avec un médicament expérimental, mais où il existe déjà
un traitement efficace pour la condition à l’étude.
→ Les critiques de cette pratique affirment qu’il est immoral de ne pas
fournir au sujets de l’étude un traitement efficace.
→ C’est parce qu’il serait immoral de délibérément placer les
participants dans une situation pire que celle dans laquelle ils
auraient été s’ils ne participaient pas à l’étude
Quelles sont les difficultés avec la justice lors de recherches expérimentales internationales?
La recherche collaborative internationale fait émerger de
nouvelles difficultés pour la promotion de la justice.
→ C’est parce qu’elle étend considérablement la sphère de nos
obligations.
→ Une question importante à cet égard : « Qu’est-ce que la
justice requiert quand des pays riches et fortement
industrialisés financent ou conduisent des études dans des pays plus pauvres ? »
→ Trois principes semblent pouvoir être offerts en réponse :
1) La recherche effectuée doit être sensible aux besoins et priorités de santé de la population de l’endroit où la recherche a lieu.
2) Il est injuste de laisser les participants dans une situation pire que celle dans laquelle ils étaient durant l’étude.
Ex. : En cessant de leur fournir un traitement dont ils ont besoin une
fois que l’étude se termine.
3) Il est moralement inacceptable pour ceux qui financent la
recherche de ne fournir aucun des bénéfices de la recherche à la communauté où la recherche a eu lieu.
Comment sont traiter les animaux en recherche?
Les animaux non-humains sont traités, dans la recherche médicale
comme dans d’autres domaines, de manières que tous jugeraient
moralement inacceptables si elles concernaient des humains.
Si nous acceptons ces traitements envers les animaux nonhumains, c’est probablement parce que nous pensons que ceux-ci
ont un statut moral différent du nôtre.
Pourquoi traitons-nous les animaux comme nonhumains et quels sont les doutes associés?
Une raison souvent invoquée : les animaux non-humains ne font
pas partie de la communauté morale parce qu’ils n’ont pas de
capacités rationnelles.
Deux doutes :
1) Plusieurs être humains n’ont pas de capacités rationnelles (bébés
naissants, personnes atteintes de démence sénile, etc.). Pourtant,
nous jugeons tout de même qu’il est moralement inacceptable de
traiter ces humains de certaines manières.
2) Il n’est pas clair en quoi le fait que les animaux non-humains n’aient
pas de capacités rationnelles soit une différence moralement
pertinente.
Quelles sont les considérations contre l’usage des animaux en recherche?
→ Même si tous les animaux ne partagent pas les mêmes capacités
cognitives/rationnelles, peut-être partagent-ils tout de même certains intérêts.
→ La sensibilité (ou sentience) semble fonder de tels intérêts
partagés.
→ Les animaux, humains ou non-humains, peuvent ressentir, de leur propre point de vue subjectif, de la douleur et éprouver du plaisir.
→ Un animal sensible « a donc des intérêts (prudentiels) moralement significatifs dont les plus fondamentaux sont parfaitement
comparables à ceux des êtres humains et qui, chez ces derniers,
sont protégés par les droits fondamentaux de la personne » (Giroux
2018, 449-450).
Quelle est la raison pour laquelle nous utilisions des animaux nonhumains pour la recherche?
L’argument des bénéfices.
→ Il s’agit essentiellement d’un argument conséquentialiste
affirmant que les bénéfices de la recherche expérimentale sur
des animaux non-humains justifient ses coûts (la souffrance
des animaux non-humains).
L’argument :
→ La recherche sur des animaux non-humains a produit des bénéfices
significatifs pour les humains et les animaux non-humains.
→ Ces bénéfices n’auraient pas été possible sans l’usage d’animaux
non-humains.
→ Par conséquent, l’usage des animaux non-humains est justifié.
Quels sont les deux considérations à propos de l’argument des bénéfices en recherche expérimentale?
1) Les prémisses ne semblent pas impliquer la conclusion.
→ Pensez ici à l’usage d’être humains contre leur gré dans la recherche expérimentale.
→ Même si les expérimentations du régime nazi sur les prisonniers des camps de concentration avaient produit des bénéfices médicaux significatifs et même si ces
bénéfices n’avaient pu être obtenus autrement, l’usage d’être humains contre leur gré dans les expérimentations nazies n’auraient pas été moralement justifié.
2) Il n’est pas clair que les bénéfices produit par la recherche sur des animaux non-humains n’auraient pas pu être atteints autrement.
Quels sont les grandes implications injustifiables par l’argument des bénéfices en recherche expérimentale?
De plus, l’argument des bénéfices a peut-être des implications que plusieurs n’accepteraient pas.
→ L’argument semble impliquer que toute recherche qui produiraitdes bénéfices supérieurs à ses coûts, pour les animaux non- humains comme pour les humains, serait justifiée (utilitarisme).
→ Une telle conclusion serait pour plusieurs moralement
répugnante.
Par ailleurs, l’argument des bénéfices implique probablement le rejet de
plusieurs types de recherche actuellement en cours impliquant desanimaux non-humains.
