M11 (P): Les enjeux éthiques des soins de fin de vie Flashcards
Quelles sont les deux valeurs principales qui supportent le modèle de la décision partagée entre le médecin et le patient
- la promotion du bien-être du patient;
- le respect de son autonomie (ou autodétermination).
Par quoi deviennent préocuppés les patients qui sont dans des situations de fin de vie?
leur confort, qualité de vie et dignité
(plus que une prolongation de leur vie à tout prix)
Vrai ou faux? Les patients peuvent faire usage de leur autonomie pour prendre des décisions de traitement qui sont mauvaises ou irrationnelles et qui ne servent pas leur bien-être à l’aune de leurs propres valeurs.
Vrai.
Dans le cas d’une personne qui n’est plus apte mais qui l’était auparavant, trois principes de prise de décision (pour les mandataires) peuvent permettre de promouvoir son autonomie. Que sont ils?
(1) Le principe des directives anticipées;
Permet de respecter au mieux la volonté du patient.
(2) Le principe du « jugement substitué »;
Le mandataire doit prendre les décisions qui, au mieux de ses connaissance, représente la volonté du patient
(3) Le principe des meilleurs intérêts.
Dans les cas ou les deux principes précédents ne peuvent être appliqués, la décision devrait être celle que les personnes les plus raisonnables voudraient prendre dans les circonstances.
Quelle est la distinction entre les traitements ordinaires et extraordinaires?
Traitements extraordinaires ou héroïques vs. traitement ordinaires.
→ Ce qui pourrait vouloir dire invasifs vs non-invasifs, communsvs. inhabituels, de technologie de pointe vs. simple ou dispendieux vs. bon marché.
*Cette distinction semble toutefois difficile à défendre.
EXPLICATION:
Pourquoi, par exemple, des traitements employant d’importantes technologies, comme la dialyse rénale ou le support d’un respirateur, seraient moralement optionnels alors que des traitements relativement simples, comme l’administration d’antibiotiques, seraient obligatoires ?
Ce qui semble moralement important est, plutôt, si un traitement est jugé par le patient comme étant, en somme, bénéfique.
→ Comme la distinction ordinaire/extraordinaire n’ajoute rien ici, elle ne semble pas un bon guide à la décision.
Quelle est la question éthique d’importance entre traitements oridnaires et extraordinaires?
Pourquoi, par exemple, des traitements employant d’importantes technologies, comme la dialyse rénale ou le support d’un respirateur, seraient moralement optionnels alors que des traitements relativement simples, comme l’administration d’antibiotiques, seraient obligatoires ?
Ce qui semble moralement important est, plutôt, si un traitement est jugé par le patient comme étant, en somme, bénéfique.
→ Comme la distinction ordinaire/extraordinaire n’ajoute rien ici, elle ne semble pas un bon guide à la décision.
Quel est le point souvent soulevé dans les discussions concernant les soins de fin de vie? Inclut aussi une autre question éthique que l’on pourrait se poser.
a) Un point souvent soulevé dans les discussions concernant les soins de fin de vie : il faut respecter la décision d’un patient de le laisser mourir, mais que tuer est moralement différent et ne devrait pas être fait.
→ Ex.: justification à l’opposition de la permissibilité de l’AMA.
b) Est-ce véritablement moralement pire de tuer que de laisser
mourir ?
→ Un acte est-il moralement pire, toutes choses étant égales, parce qu’il s’agit de l’acte de tuer plutôt que de l’acte de laisser mourir ?
Cite une mise en situation (en 2 parties) qui attraient à la question de “tuer ou laisser mourir”?
COUSIN
S1: Bertrand bénéficiera d’un important héritage si son cousin de six ans décède. Un soir, alors que l’enfant prend un bain, Bertrand se faufile dans la salle de bain et noie l’enfant avant d’arranger les choses pour que la mort de son cousin ait l’air accidentelle.
S2: Sylvestre bénéficiera aussi d’un important héritage si son cousin de six ans décède. Un soir, comme Bertrand, Sylvestre se faufile dans la salle de bain dans le but de noyer l’enfant dans son bain. Toutefois, alors qu’il entre dans la salle de bain, Sylvestre voie l’enfant glisser, se cogner la tête et tomber face la première dans l’eau. Sylvesre se tient prêt à pousser la tête de l’enfant sous l’eau si nécessaire, mais se ne l’est pas. Son cousin se noie par lui-même alors que Sylvestre regarde et n’intervient pas.
Voici la mise en situation COUSIN proposée par James Rachels:
S1: Bertrand bénéficiera d’un important héritage si son cousin de six ans décède. Un soir, alors que l’enfant prend un bain, Bertrand se faufile dans la salle de bain et noie l’enfant avant d’arranger les choses pour que la mort de son cousin ait l’air accidentelle.
S2: Sylvestre bénéficiera aussi d’un important héritage si son cousin de six ans décède. Un soir, comme Bertrand, Sylvestre se faufile dans la salle de bain dans le but de noyer l’enfant dans son bain. Toutefois, alors qu’il entre dans la salle de bain, Sylvestre voie l’enfant glisser, se cogner la tête et tomber face la première dans l’eau. Sylvesre se tient prêt à pousser la tête de l’enfant sous l’eau si nécessaire, mais se ne l’est pas. Son cousin se noie par lui-même alors que Sylvestre regarde et n’intervient pas.
Cette situation semble-t-elle invalider ou valider la distinction morale entre tuer et laisser mourir?
Elle semble invalider la distinction morale entre tuer et laisser mourir.
- Sylvestre semble avoir fait quelque chose d’aussi moralement mal que Bertrand.
- Si la différence descriptive entre tuer et laisser mourir ne fait pas de différence morale dans ce cas, il n’est pas clair
pourquoi et comment elle pourrait jouer un rôle moral dans n’importe quel autre cas.
Cette remise en doute de la distinction suggère l’argument suivant dans le cas de la pratique médicale :
- S’il n’y a pas de distinction morale entre tuer et laisser mourir et si nous acceptons, moralement, que les médecins laissent mourir, alors nous devrions accepter que les médecins tuent.
On pourrait aussi vouloir rejeter la distinction descriptive entre laisser mourir et tuer dans certains cas dans la pratique médicale.
Voici la mise en situation COUSIN proposée par James Rachels:
S1: Bertrand bénéficiera d’un important héritage si son cousin de six ans décède. Un soir, alors que l’enfant prend un bain, Bertrand se faufile dans la salle de bain et noie l’enfant avant d’arranger les choses pour que la mort de son cousin ait l’air accidentelle.
S2: Sylvestre bénéficiera aussi d’un important héritage si son cousin de six ans décède. Un soir, comme Bertrand, Sylvestre se faufile dans la salle de bain dans le but de noyer l’enfant dans son bain. Toutefois, alors qu’il entre dans la salle de bain, Sylvestre voie l’enfant glisser, se cogner la tête et tomber face la première dans l’eau. Sylvesre se tient prêt à pousser la tête de l’enfant sous l’eau si nécessaire, mais se ne l’est pas. Son cousin se noie par lui-même alors que Sylvestre regarde et n’intervient pas.
Selon des penseurs, cette situation suggère qu’il n’y a pas de distinction morale entre tuer et laisser mourir. On pourrait aussi vouloir rejeter la distinction descriptive entre laisser mourir et tuer dans certains cas dans la pratique médicale.
Quelles sont les applications communes de la distinction?
Application commune de la distinction : initier et arrêté le maintien en vie est considéré comme laisser mourir, non pas tuer, contrairement, par exemple , à l’euthanasie.
COUSIN suggère toutefois peut-être non pas que la distinction descriptive ne fait pas de différence morale, mais que la distinction descriptive n’est qu’apparente (dans les cas où la personne laissant mourir aurait pu faire autrement).
Ainsi, il semble plausible de suggérer que cesser le maintien en vie (ex. : éteindre le respirateur) est tuer le patient.
Si cette conclusion est vrai, la distinction moralement importante n’est donc pas entre laisser mourir et tuer, mais entre tuer de manière moralement justifiée et tuer de manière qui n’est pas moralement justifiée.
Sur quoi devrait se fonder une telle justification morale ?
Sur les valeurs de la promotion du bien-être du patient et du respect de son autonomie (ou autodétermination).
Vrai ou faux? Certains traitements de fin de vie impliquent le risque de précipiter la mort du patient. Quel enjeu éthique cette situation soulève-t-elle?
Vrai. Exemple: L’usage de puissants analgésiques pour traiter la douleur d’un patient cancéreux en phase terminale peut provoquer une dépression respiratoire.
Enjeu éthique: Ce danger – que le médecin cause la mort du patient – mène parfois à ce que la douleur du patient ne soit pas adéquatement traitée.
Autrement dit: Est-ce que traiter la douleur au risque de causer la mort du patient est moralement mal ou est-ce que ce pourrait être moralement justifié ?
Voici une question courante: est-ce que traiter la douleur au risque de causer la mort du patient est moralement mal ou est-ce que ce pourrait être moralement justifié?
Quelle est la ligne argumentative la plus courante pour justifier le traitement de la douleur au risque de la mort?
La ligne argumentative la plus courante pour justifier le traitement : la doctrine du double effet.
Explication: un acte impliquant un mauvais effet (mort du patient) peut être justifié si cet effet n’est pas intentionnel et est nécessaire pour accomplir un effet proportionnellement bon (soulager la souffrance du patient).
Sur quoi repose la doctrine du double effet?
- La doctrine du double effet repose sur la nature des intentions de la personne qui agit.
- On peut pourtant penser qu’un médecin causant « directement » la mort du patient (euthanasie) pourrait le faire en ayant de bonnes intentions (soulager sa souffrance).
- La doctrine du double effet ne semble donc pas pouvoir fonder la différence entre ce qui constituera un acte de tuer qui serait permis et un acte de tuer qui ne le serait pas.
- Encore ici, la distinction devrait plutôt reposer sur les valeurs de promotion du bien-être du patient et du respect de son autonomie.
Nomme les deux problèmes qui sont en lien avec les directives anticipées
(1) La non-identité des personnes à travers le temps.
(2) L’absence de connaissance expérientielle
Explique le problème éthique que les directives anticipées pose: la non-identité des personnes à travers le temps.
→ Qu’est-ce qui fait qu’une personne reste la même personne à travers le temps ?
Une réponse populaire: la continuité psychologique.
→ Or,les liens entre nos états psychologiques à différents temps
s’étiole à mesure que le temps avance.
→ Pour cette raison, la personne que vous serez à 77ans n’est (peut- être) pas la même que vous êtes maintenant.
→ Pourquoi, donc, la personne que vous êtes maintenant pourrait prendre des décisions (de vie ou de mort) pour la personne que vous serez plus tard ?