La terminaison Flashcards
Vrai ou faux: la relation thérapeutique est faite pour se terminer. Explique et donne un exemple.
Vrai. On veut que les patients ne veulent plus avoir besoin de cette relation. C’est une dépendance provisoire. Parallèle avec la relation parent-enfant. Comme dans cette relation, certains thérapeutes ne veulent pas qu’un patient quittent un suivi. Ex de la personne qui a de la difficulté à mettre fin à des relations, et donc, difficulté de mettre fin au suivi (reproduction); le psy ne s’en rend pas compte. D’un point de vue thérapeutique, ils sont au bon endroit pour examiner ensembles sa manière d’avoir de la difficulté à se séparer d’une relation et les différentes stratégies indirectes qu’elle prend pour essayer que l’autre prenne une décision qu’elle se sent trop coupable de prendre elle-même.
Est-ce que même la séparation doit être soumise à l’analyse? Explique brièvement.
- C’est un moment incontournable de la relation thérapeutique; vivre la séparation est un moment qui doit être soumis à l’analyse et qui peut être fécond au niveau du matériel transférentiel.
Quels sont les différents phénomènes qui se passent à la fin des suivis? (6)
1) le retour de souvenirs (premières séparations avec les parents par exemple)
2) nouveaux insights sur le transfert (assez violent de la terminaison; le psy est qqn qui peut avoir compté full pour nous mais après la terminaison, on ne le reverra plus jamais surement)
3) examen des besoins de dépendance, conscients ou non
4) bcp de thérapies évitent le matériel contre-transférentiels, mais au moment de la rupture, c’est un moment où c’est plus fécond pour parler de la relation thérapeutique
5) lieu d’une reproduction (ex de la personne qui a de la difficulté à quitter une relation)
6) Un changement affectif dans la relation ; ex de la colère. Ex de 2 patients qui ont quitté le traitement lorsqu’ils ont appris que leur psy avait couché avec une autre patiente. Préparation insuffisante à la séparation peut être une source de colère aussi. Avec certains patients, on oublie de parler de la fin ou on l’évite. La colère par rapport au refus du psy que son patient quitte le traitement. Ex de la personne qui a vrm besoin de thérapie mais qui veut quitter le suivi. Sauf que dans sa vie, elle est vrm écrasée et a bcp de la difficulté a dire ses besoins; le fait que la personne ait nommé son besoin de quitter la thérapie est une forme de progrès. Alors si le psy lui avait dit « non, tu dois rester » cela aurait été une reproduction de ce que la personne vit dans sa vie avec tout le monde qui écrase ses besoins.
Explique la dimension de deuil lors de la fin d’un suivi thérapeutique
- La psychothérapie est une vraie relation et l’une des plus significative pour plusieurs patients. Si en plus, c’est vrai que la qualité de la relation est fortement corrélée avec le succès de la thérapie, alors le deuil dû à la terminaison sera proportionnel au succès de la psychothérapie. Comme toute relation et attachement qui a un impact, la séparation cause une souffrance; reflète l’idée qu’une psychothérapie réussie porte une part iatrogène. Certaines personnes refusent de s’attacher au thérapeute et de s’engager dans la psychothérapie car elles anticipent la perte de la relation, et que dans leur vie en général, c’est un pattern d’abandon qu’elles vivent constamment.
- Coté paradoxal de la terminaison : Le deuil de la psychothérapie est l’étape de la psychothérapie qui se fait sans elle.
- Dans la mesure où la relation thérapeutique est une vraie relation, ce qui est vrai du patient l’est aussi du thérapeute ; les 2 vivent le deuil. Mais dans un monde idéal où le cadre est full parfait, le psy n’a pas le contrôle sur le deuil; Le patient a le pouvoir de quitter quand il veut et à n’importe quel moment et le psy doit respecter cela. Forme d’impuissance à accepter de la part du psy.
Explique comment la stabilité de notre attitude de psy fait partie de notre cadre avec un exemple
Ex de l’amie du prof qui avait aimé son suivi et sa psy déménage. La psy pleure lors de leur dernière rencontre et la patiente est inconfortable. Elle sent que ses pleurs ne sont pas complètement liés à elle mais portent aussi la dimension personnelle de sa psy de quitter la ville, quitter sa pratique, etc et qu’elle a tout. mis ces émotions dans cette dernière rencontre. Dans ce sens, c’est un bris de cadre car il y a un bris de la stabilité de l’attitude analytique.
Dans quel contexte un analyste refuse-t-il un deuil?
Le refus du deuil par l’analyste qui interprète le fait que son patient veuille quitter le suivi comme une résistance au traitement alors qu’en réalité, ce sont les propres besoins du psy qui agissent dans la relation à ce moment.
Explique en quoi consiste le processus de l’intériorisation du thérapeute
Un effet de la psychothérapie à long terme est l’intériorisation du thérapeute; ce que les patients intériorise, c’est le processus, l’interaction. À la fin d’un suivi, le deuil reflète ceci : Je ne m’ennuie pas du thérapeute par sa façon d’être et ses caractéristiques; je m’ennuie de la relation que j’avais établit avec lui et de la part de gratification que j’en avais. Je ne m’ennuie pas de mon psy comme personne comme telle
- L’intériorisation du thérapeute par le patient (revient au fait que nos patrons relationnels, nos manières de penser sont toutes encodées de façon relationnelle, comme si on avait plein de petits scénarios interpersonnels dans notre esprit et qu’on se retrouve à jouer dans nos relations avec les autres et dans notre rapport à soi (en psychothérapie, on observe souvent que le patient se traite lui-même comme une de ses figures de son enfance l’a traité. Ex; le père narcissique qui humiliait son fils quand il n’était pas parfait est un scénario qui est encodé et même une fois que le père n’existe plus, on voit dans la psychothérapie que le patient s’humilie lui-même lorsqu’il est imparfait (donc il traite une partie de lui comme son père le traitait)). C’est comme si, à l’intérieur de soi, on est en dialogue constant avec les figures qu’on a intériorisé. Le psy s’introduit dans ce dialogue comme un nouveau personnage. La relation devient un repère interne pour le patient. On apprend à se traiter comme notre psy nous traitait.
Pk lorsque la thérapie se termine, le patient vit souvent un retour de ses symptômes?
Nos mécanismes de défense de prédilection ne disparaitront pas en psychothérapie, c’est plutôt notre gestion d’eux qui sera modifiée par le suivi. En situation de stress, on tend tjrs à reprendre nos outils habituels de gestion. La fin d’un suivi est une situation de stress, d’où le retour des symptômes (dimension régressive qui peut nous faire revenir à des patrons antérieurs de gestion de notre anxiété) Dans le texte de McWilliams elle parle de son retour des symptômes qu’elle a vécu dans sa psychothérapie. Elle explique comment cela lui a permis de voir le chemin qu’elle a parcouru; l’intensité de ses symptômes était atténuée. Ce retour lui a offert une comparaison avec ses états antérieurs.
Quelles sont les 2 types de fins auxquelles les psychothérapies sont soumises? Quels en sont les sous-types?
1) Fins mutuelles :
o les plus courants sont celles qui sont mutuelles du pt de vue de cadre mais pas tjrs du pt de vue de l’intention. Ex : en institution où on a droit à 20 rencontres. Dans ce contexte le psy doit être un peu plus créatif car la temps manque et il doit embrayer tout de suite.
o Une autre fin mutuelle : psy et patient s’entendent pour mettre fin au suivi (plus rare).
2) Fins non mutuelles:
o la forme la plus dramatique : la mort soudaine du ton psy.
o Fins par les conflits d’intérêts. Difficile à gérer, mesures de confidentialité à reprendre en compte. Ex : ton psy se fait une nouvelle copine et c’est ton ancienne blonde. Si on reste trop dans le même milieu, on risque d’augmenter les conflits d’intérêts possible. Ex, si on a bcp de patients artistes, ils risquent plus de se connaitre que si ils étaient ds un domaine différent. Parfois, on ne peut pas révéler la raison de mettre fin au suivi
o Suggestion de l’analyste : le patient veut continuer mais le psy veut prendre une pause ou suggérer un autre psy. La contrainte du psy (maladie, déménagement, ou si il est irradié)
Comment gérer le contact post-terminaison?
Il n’y a pas de directive claire sur comment gérer ces contacts. En dehors de l’espace thérapeutique, les patients ne reconnaissent souvent pas leur psy; parle de la force du cadre. Ex de la patiente qui marche dans la rue et qui croise son psy mais ne le reconnait pas alors que dans la thérapie elle vit un transfert amoureux. Expliquer au patient comment ça se passe si ils se croisent hors thérapie : Si on se croise, le psy dit qu’il ne va pas saluer le patient pour ne pas briser le secret professionnel; c’est vrm au patient à décider si il va le saluer ou pas. Sentiment d’exposition de la part du patient lorsqu’il croise son psy à l’extérieur de la thérapie car le psy sait tlm de choses sur le patient. Brise l’illusion.
Explique pk Gabbard dit “once a patient, always a patient”
Dans le texte de Kantrowitz, il y a de la déception de la part des patients : le psy cherche à nier la relation à la fin d’un suivi et cherche à transformer la relation en amitié : ceci brise la possibilité de revenir en tant que patient. Le fait de rester dans sa posture de psy jusqu’à la fin peut faire mal au patient sur le coup car il pourrait avoir besoin de reconnaissance en tant que personne. Par contre, sur le long terme, c’est bénéfique car ça laisse tjrs la porte du psy ouverte si le patient souhaite revenir. Le fait d’avoir en tête que ton psy reste cette figure qui sera tjrs accessible peut faire en sorte qu’on aura jamais besoin d’y retourner, juste par la sécurité mentale que cela procure. La possibilité mentale d’un patient de s’imaginer que la relation thérapeutique, une fois la thérapie finie, pourrait être de nature amicale ou amoureuse instaure de la censure chez le patient. Le fait de savoir que le cadre pourra être changé pour qu’une autre relation puisse s’instaurer va introduire de la tension; le patient va commencer à se comporter dans la relation avec cette idée en tête et pourrait avoir tendance à préparer ce moment en agissant différemment. Cela fragilise la psychothérapie. Gabbard dit (p.93) : « Un thérapeute ne doit jamais oublier que c’est précisément parce que la relation avec le patient ne sera jamais rien d’autre que cela, que le patient peut se sentir libre de dire tout ce qui lui vient à l’esprit. Le fait de savoir que le thérapeute n’utilisera jamais l’information partagée dans aucun autre contexte est une composante cruciale du cadre thérapeutique qui libère le patient. » C’est l’idée d’incorruptibilité du cadre qui assure la sécurité propre à une démarche en psychothérapie.