L'espace Flashcards
Quelles sont les remarques de Gerald sur l’espace et son projet photo?
- Il réalise à quel point les psy ont positivement accueilli sa demande d’aller dans leur bureau et de le prendre en photo (il pensait le contraire car c’est tlm un monde privé) Les psy voulaient montrer leur espace. Il s’est rendu compte que c’était un espace hautement investi par les psy. Plus l’espace du psy est personnalisé et lui ressemble, plus il sera confortable dans son espace et plus il sera efficace dans son travail et d’être mieux connecté avec lui-même (après tout, son outil principal est son propre monde émotionnel)
- Il explique que tout émet un message dans l’espace thérapeutique. Certains objets se trouvent là seulement pour les besoins du psy. Bcp de psychanalystes ne travaillent plus avec le divan mais en ont quand même un pour combler leur sentiment d’identité que cela leur procure.
Explique en quoi l’introduction du divan chez Tyminski est une forme de bris de cadre
Son changement de set-up dans son bureau est une forme de rupture du cadre. L’espace thérapeutique est un espace partagé, un contrat entre psy et patient; toutes les modifications dans l’espace reflète un besoin du psy (la personnalité du psy apparait); Chaque patient vit cette modification de l’espace selon sa propre vision; cette modification sera utilisée et comprise par le patient à la lumière de sa relation avec le psy (qui est elle-même un reflet de ses autres relations en dehors de la thérapie).
- Dans la mesure où tous les objets de l’espace feront partie du thérapeute, celui-ci a la responsabilité de prendre en compte cela et ce que son espace dit et communique. L’espace thérapeutique parle bcp du psy.
Lorsque Tyminski introduit le divan dans son bureau, explique comment 3 patients ont vécu ce changement.
1) La première patiente est ambivalente puis enthousiaste; cela pourra lui permettre de révéler de nouvelles parties d’elle-même. Elle se sent protégée par le divan car elle sent qu’elle peut explorer davantage ce qui se passe en elle sans avoir à vivre l’intrusion du psy (c’était une patiente qui avait vécu bcp d’intrusion de sa mère dans son enfance), mais en même temps, le divan lui rappelle un sentiment d’abandon, d’être laissée seule à elle-même.
2) Le deuxième patient est enthousiaste au début, puis ambivalent une fois qu’il a essayé le divan. Il a l’impression que cela devient trop intime et qu’il perd le contrôle. Fait réapparaitre son envie d’être proche d’un père avec qui c’était impossible. La proximité qui est forcée avec le divan faisait réapparaitre ce besoin de proximité mais qui lui faisait peur.
3) La troisième personne rejette le divan et est en colère. Elle n’a pas vécu la transition en temps réel (elle a quitté le processus et quand elle revient, le psy ne l’avait pas averti). Cela reflète pour elle le fait de ne pas être considérée et d’être négligée (ce qui rejoue ce qu’elle a vécu durant sa jeunesse où ses besoins n’étaient pas pris en compte)
Selon Maroda, le choix du bureau à domicile à des implications historiques qui ne sont pas tjrs prises en compte. Explique
Les psy voulaient imiter Freud (en installant son bureau chez soi) mais n’avaient pas pris en considération les raisons ni les conditions dans lesquelles Freud avait choisi d’avoir son bureau à domicile. Le cadre est très personnalisé, mais les personnalisations viennent des théories qui ensuite sont transmises comme si elles relevait LA manière de pratiquer alors qu’elles partaient souvent de dispositions personnelles. Par exemple, Freud, qui n’aimait pas être regardé à longueur de journée, invente le dispositif du divan et d’être en retrait du contact visuel pour qu’il puisse se concentrer sur ses propres réactions sans avoir peur que ses réactions faciales contaminent le discours du patient. À l’époque de Freud, louer un bureau n’était pas une option. Il devait inventer le lieu où aller se donner la psychothérapie. Au début, c’était dans sa maison, puis, il y a eu une explosion au sous-sol et il a déménagé son bureau là pour distinguer sa maison de sa pratique. Puis, le logement d’à côté se libère et il re-déménage son bureau là.
Explique la dimension paradoxale qu’implique le fait d’avoir son bureau de psy chez soi. Donnes-en un exemple
- Il y a une dimension paradoxale d’avoir son bureau à la maison et dans laquelle les psy se mettent en faisant ce choix; la neutralité est prônée par bcp d’analystes, mais le fait d’avoir son bureau à la maison est contradictoire car cela donne inévitablement des infos de la vie personnelle du psy (et le psy n’a pas le contrôle là-dessus). On se sent trop dans l’univers personnel du psy. Il y a aussi une dimension de sa qualité de vie, de sa classe sociales; ce sont des éléments incontrôlable du point de vue de l’identification. Ex : un certain patient va chez son psy qui a son bureau à domicile. Dans la salle d’attente, il y a des revues d’histoire. D’une point de vue de l’identification, ça le met en confiance; il s’identifie à son psy. Puis, les revues changent et portent sur la vie des stars riches. En plus, le nom de la personne abonnée sur les revues est celle d’un autre homme. Le patient en est tout bouleversé car il ne s’identifie pas à cela (rupture d’alliance du point de vue de l’identification)
- Pour le patient dans le bureau a domicile, il y a une sur-stimulation par les infos personnelles du psy et par les infos qui ne sont pas demandés du patient, sur lesquelles le patient n’a pas le contrôle? L’espace thérapeutique donne l’opportunité d’explorer ce qu’on aimerait savoir sur l’autre sans avoir peur que ce désir soit comblé au détriment de l’alliance thérapeutique. Sauf que dans le bureau à domicile, il y a trop d’info révélée sans qu’on ait la chance de le demander avant.
- Un bureau à domicile envoie un message contradictoire; être invité dans l’espace privé du psy tout en y étant rejeté. Il ne sera jamais notre ami mais le bureau a domicile rapproche le patient de la limite de la vie privée, ce qui peut avoir un aspect frustrant car il ne pourra jamais franchir cette limite.
Quelles sont les conditions optimales d’un bureau de psy?
lieu constant, privé, silencieux et qui met l’accent sur le caractère professionnel de la relation.
Quelles peuvent être les raisons qui poussent un psy à avoir son bureau à domicile?
Souvent, c’est pour sauver de l’argent et aussi pour combler un besoin de se montrer et de se sentir moins seul (hypothèses de Maroda)
Donne 2 exemples de patients (dont 1 = maroda) dont le bureau de leur psy est à domicile et les accrochages que cela engendre
- Ex : Un patient qui arrive au bureau de son psy et sur le terrain, il y avait une affiche « à vendre » (en réalité, c’était un malentendu avec l’agent immobilier et la maison n’était pas véritablement en vente). Le patient n’était pas averti de tout cela. Le patient se sent laisé. Comment reprendre ça?
- Maroda donne l’exemple de sa propre psychothérapie où, lorsqu’elle se rendait au bureau de sa psy, elle voyait tjrs le fils de celle-ci et elle le pensait fâché contre elle car elle avait le sentiment de le priver de la présence de sa mère. Maroda se sentait coupable de cela.
Vrai ou faux: Il y a un besoin de sélectionner davantage sa clientèle lorsque son bureau est à domicile. Pk?
vrai; peut instaurer un certain danger d’avoir un patient plus instable.
Où commence l’espace thérapeutique? Donnes 3 exemples
Dès le quartier, il y a qqc qui se met en place. 3 exemples :
1) Un psy qui n’avait connu que des quartier chics et cher de psychanalystes. Sauf que le psy est dans une contre-identification avec cette culture et décide donc de rompre avec cette tradition et de s’installer dans un quartier plus populaire avec un tarif plus bas. Il voulait montrer qu’il y avait une nouvelle façon, une nouvelle génération de psychanalystes qui travaillaient autrement. Il a laissé de côté la dimension plus médicale, commencer à travailler avec le tutoiement, plus près des gens.
2) La psy travaille ds le quartier le plus chic de mtl mais l’immeuble dans lequel elle travaille est full délabré et laid. Elle explique comment elle sent un malaise avec les nouveaux patients pcq elle sent qu’il y a une attente de leur part (par rapport à ce que le quartier reflète en général) qui ne sera pas comblée lorsqu’ils arriveront dans son immeuble
3) La psy qui travaille ds un CLSC mais qui a honte de son bureau qui est vrm laid. Elle dit qu’elle compense avec l’attention qu’elle porte à son apparence.
Vrai ou faux: Tout dans l’espace thérapeutique peut être cassé. Explique.
vrai. - Tout dans l’espace thérapeutique peut être cassé. On ne doit pas avoir un objet qui vaut plus que le travail qu’on est en train de faire. Ex du patient qui arrive avec son café et qui semble tjrs à 2 doigts de le renverser sur le divan; on ne doit pas être préoccupé que le divan soit sali ; cette préoccupation est une entrave au travail.
Quels enjeux implique le fait de travailler en institutions?
On a notre propre cadre mais l’institution nous force à en adopter un qui ne concorde pas tjrs avec le nôtre. (ex : nous oblige à travailler d’une certaine façon, de faire passer certains questionnaires, etc.)
Que dire sur la salle d’attente et la salle de bain?
- La salle d’attente; où vont-ils s’asseoir dans la salle d’attente? La façon dont les patients s’installent et interagissent ds la salle d’attente est du matériel thérapeutique. D’où l’aspect ritualisé des conduites. Ce côté formel sert à éviter les comparaisons entre les patients. Cette ritualisation permet de protéger les thérapeutes des différentes relations thérapeutiques qui sont très différentes les unes des autres et à la fois de protéger les patients de ces différentes relations.
- La salle de bain; espace compliqué. La salle de bain renverse le caractère intime de la psychothérapie. Dans un cadre qui est très restrictif sur l’auto-dévoilement, la salle de bain renverse cette dimension
Que dire sur la salle de consultation?
- La salle de consultation. La façon dont le mobilier est positionné, l’angle des sièges, la distance entre eux, etc. C’est une configuration très différente de ce qu’on organiserait à la maison.
o Lorsque le fauteuil est en angle; Par défaut, le regard du patient n’est pas concentré sur le psy; 2 personnes sont concentrée sur une seule.
o La distance; plus on est loin ou proche, ça dit qqc. Plus on est proche, plus on s’attend à être en contact direct avec le psy. Le divan non analytique donne le choix du patient sur la distance qu’il a avec le thérapeute (ex chez Josée) Il faut être à l’aise avec le choix du patient, car on n’a pas le contrôle là-dessus. Chaque psy a ses préférences. La façon dont le psy positionne ses fauteuils et son mobilier montre une certaine liberté du thérapeute et en dit sur sa personne.
Que dire sur l’heure lors de la séance?
certains psy ne veulent pas que leurs patients voient l’heure. Ex du patient qui ne tolère pas que son psy regarde l’heure, car elle sent qu’elle n’est plus désirée et se sent abandonnée. Le psy se trouve face à un dilemme car plus il est préoccupé par l’heure en ne la regardant pas (l’heure), moins il est concentré sur sa patiente (mais si le psy regarde l’heure, il la blesse) alors qu’en réalité, il entretient sa peur que les gens ne lui montrent pas la vérité OU le psy continue à regarder l’heure et l’expose à ce sentiment d’être abandonnée OU le psy lui explique les réelles raisons pour lesquelles il regarde l’heure (c’est pcq la relation est discontinue par le regard porté à l’heure qu’elle peut être de qualité supérieure et que le psy peut vrm être présent)