L'art de la formulation 2 Flashcards
Selon Wachtel, est-ce qu’il existe des commentaires neutres?
Il y a tjrs une part d’interprétation. C’est aussi une expérience qui fait vivre un affect a l’autre.
Explique le concept de “framing” de Wachtel
Choisir la manière la plus thérapeutique de dire la vérité. Il y a plein de manière de dire qqc mais on doit choisir la plus thérapeutique. Tout ce qu’on dit comporte des méta-messages (qui font référence à des normes, des valeurs). Sans qu’on s’en rende compte, il y a tjrs une part d’accusation ou de permissivité (le droit de se sentir de telle ou telle manière) dans notre intervention : soit elle réduit le champ de l’expérience, soit elle l’ouvre. Il faut « framer » les mots de manière à contrôler les méta-messages. « Toutes bonnes interventions sont celles qui ouvrent sur les nouvelles possibilités, donnent une permission et non une critique qui risque d’humilier la personne. »
Les méta-messages se divisent en 2 catégories. Lesquelles?
1) Dénotation (sens strict et informatif que porte le message)
2) connotation (imaginaire moral, le message qui flotte autour)
Donne l’exemple de Wachtel et de son groupe de supervision sur les différentes façons de formuler une intervention
o Ex de la patiente timide qui dit ne rien avoir à dire. L’intervention du psy est de dire « je pense que tu ne parles pas car tu caches bcp de colère » (formulation accusatrice). Le groupe réfléchit sur différentes alternatives possibles : Je pense que vous vous sentez en colère contre moi et que l’ennui est une façade. Derrière ton silence, il y a bcp de colère. Bonne formulation : J’ai l’impression que vous êtes en colère mais que vous sentez que vous ne devez pas l’être. Dans cette formulation, il y a qqc qui est rendu acceptable; ce n’est pas mal de ressentir de la colère. On a le droit de vivre de la colère mais la patiente ne se l’autorise pas. C’est ça qui est nommé ici.
Explique la catégorie du “Au moins” de Wachtel à travers l’exemple d’Iris
Iris a la tendance à se positionner en victime par rapport aux autres. Sa psy remarque qu’elle en tire une forme de plaisir. Sa psy sent que c’est full délicat de le mentionner car cela la victimiserait encore plus. Le problème, c’est qu’elle se retrouve véritablement dans des situations d’exploitation. Mais au lieu d’en parler en psychothérapie avec une sorte de révolte, c’est plutôt avec résignation et une vague satisfaction qu’elle en parle. La psy est donc bloquée et ne sait pas comment l’aborder. Comment phraser cette intervention sans accuser la personne? : 1) « j’ai l’impression que te concentrer sur la manière dont les autres te maltraitent semble la meilleure option qui te semble disponible. Si tu ne peux avoir ce que tu souhaites, au moins tu peux avoir les sympathies dues à qqn qu’on a baffoué (met l’emphase sur le besoin de se protéger de la cliente. 2) j’ai espoir que tu puisses être mieux traité, mais c’est compréhensible, compte tenu de tes expériences de vie, que tu sois sceptique et je peux aisément voir pk tu souhaites au moins obtenir le peu de réconfort qui vient avec le fait de savoir que tu n’es pas en faute, que ce sont les autres qui te traitent injustement. Le problème, c’est que cela devient une prophétie auto-réalisatrice (boucle paradoxale) : les gens voient que tu t’attends à peu de choses d’eux ou que tu es amer et ils y répondent, ce qui vient à prouver que tu avais raison de ne rien t’attendre de leur part.
Explique la catégorie du “encore plus” de Wachtel à travers l’exemple de Richard.
Ex de Richard qui veut être plus près de sa femme mais qui a honte du statut de son mariage. Chaque fois que sa psy veut aborder le sujet, il se referme car il ressent trop de honte face à l’insatisfaction de son mariage. Richard rapporte le moment où sa femme lui a parlé d’une partie de sa vie avant leur mariage. Richard a aimé cette discussion mais en même temps, il l’a détesté car il a vu qu’il se sentait tlm proche et loin d’elle en même temps et ça l’a humilié. Comment utilisé ce matériel pour aller de l’avant?: « Tu en es venu à découvrir combien compte pour toi l’intimité avec ta femme et cela agite le sentiment en toi d’en vouloir plus » Au lieu de partir d’une position déficitaire, le psy part en imaginaire d’une posture où leur relation serait déjà satisfaisante.
Quel est le premier défi du thérapeute selon Wachtel? Explique cela à travers l’exemple de Joseph
Le premier défi du thérapeute c’est de trouver la route vers l’expérience du conflit, d’accéder à la complexité des attitudes apparemment simples qu’adopte le patient pour se protéger des parties moins reconnues du conflit.
o Ex de Joseph qui est obsédé autour de sa moustache. Le psy voit que cette moustache touche a un conflit par rapport à son père (qui a aussi une moustache) mais il ne sait pas comment l’aborder. Joseph idéalise son père mais ne veut jamais en parler lorsque son psy tente de l’aborder. Comment rentrer dans l’idéalisation? Joseph a des enfants et il dit qu’il veut léguer tout ce que son père lui a appris. Le psy dit « qu’est-ce que tu ne voudrais pas léguer a tes enfants de ton père? OU qu’est-ce que ta femme ne voudrait pas que vos enfants prennent de ton père ? »
Explique l’exemple d’Arlène de Wachtel
Ex d’Arlène : Souffre d’anorexie et craint de perdre le contrôle mais ne veut pas explorer ce que ça veut dire car ça créé trop d’anxiété. Wachtel lui demande ce qu’elle veut éviter et Arlène lui dit qu’elle a peur de se défaire en ptits morceaux. Si c’est trop sensible de l’aborder comme ça, on peut se décentrer en disant : Qqn qui te ressemblerait, qu’est-ce qu’elle craindrait? Autre formulation pour qqn qui ne veut pas dire qqc : qu’est-ce que tu me dirais si tu pouvais me le dire? Ex de « personne ne te comprend » valide le patient et montre qu’on le comprend en même temps
Explique ce à quoi renvoie cette phrase: “l’externalisation au service de la psychothérapie” Puis, donne l’exemple de Jeannine et de Dan
Le psy peut utiliser le mécanisme de défense en entrant momentanément dans la psyché de son patient.
o Ex de Jeannine : Elle se fait tjrs quitter par ses conjoints sans jamais que ceux-ci s’expliquent, ce qui la laisse blessée, frustrée et sans compréhension de cette rupture. Son psy pense qu’ils agissent comme ca car ils craignent sa manière exagérée de réagir. Reproduction dans la thérapie où le psy n’ose pas parler de certains trucs car il craint ses réaction fortes. Et à cause de sa faible estime, a peur de la blesser en lui parlant de cela. Voici comment il va aborder le sujet (en plusieurs étapes et utilise l’extériorisation) : « Laisse-moi te poser une question à propos de tes conjoints : crois-tu qu’ils ont fait ça car ils ne pouvaient pas tolérer la confrontation? (on commence par mettre la faute sur les autres) On pourrait ensuite monter en étapes et se diriger plus vers elle. Elle reconnait que ça pourrait être le cas. Qu’est-ce qui leur ferait croire ça? Elle répond qu’ils auraient pt peut qu’ils s’engueulent ou qqc du genre. À partir de la crainte des conjoints, on peut se diriger vers les réactions de la patiente et leurs historiques. Puis, on poursuivrait en disant : « Je me demande si une part du problème vient du fait qu’il y a plusieurs fois par le passé où les autres n’ont pas été en mesure de comprendre combien tu étais bouleversé et n’ont pas été aidant dans leurs réponses. Tu en es ainsi venue à croire que les autres ne te croiront pas, ne verront pas à quel point tu es bouleversée si tu ne montes pas le volume. » on part de qqc de très validant au départ. « Je pense que ce qui arrive, c’est que même si tu fais ton mieux pour être entendu, le résultat est l’inverse de ce que tu souhaites. Ce qui arrive, c’est qu’ils vivent ta contrariété comme exagérée, comme trop à recevoir et donc tentent de l’éviter. Et ensuite, tu te sens très frustrée et abandonnée et donc tu t’emportes encore plus fortement de leur communiquer à quel point tu te sens mal et encore une fois, une vrai et authentique souffrance se trouve exprimée d’une manière que les autres vivent comme pas aussi réelle ou comme trop à prendre pour eux. » Puis, exploration de comment cela se reproduit dans le cadre de la psychothérapie.
o Ex de Dan : Continuellement dans des ruminations sur la manière dont son père le traite mais évite tjrs d’aborder comment il vit cela. Wachtel propose « comment t’es-tu adapté à xyz des conduites de ton père au fil des années? (on quitte l’instant présent qui est trop intense et on part des conduites de son père). Est-ce que cela transparait dans tes autres relations?
Explique ce que signifie l’usage de l’identification transférentielle à travers l’exemple d’Alex (épisode in treatment) et de Tina
Reflète ce que Langs disait avec le me-not-me. Travailler sur la manière dont un scénario interpersonnel du patient s’actualise dans la relation thérapeutique.
Wachtel propose de voir comment paul se sent comme Alex projette des idéalisations sur Paul et où celui-ci se sent astreint. « t’es le meilleur psy, blabla » Il place la barre de valorisation extrêmement haute et demande à Paul de correspondre à cette représentation. Et Alex n’arrête pas de l’humilier dès que Paul est un peu à côté de ce qu’Alex dit. Il projette tjrs une idéalisation mais la tasse tjrs par une dévaluation. Paul se sent donc une situation qui restreint ses interventions, pt se sent-il diminué et est tenté de devoir plaindre à son patient. Wachtel proposerait que Paul se sent exactement comme le petit Alex devant son père. Alex lui fait vivre la même situation qu’il vivait ensemble.
o Ex de Tina qui dévalue le thérapeute. Et Wachtel propose une interprétation similaire à celle d’Alex. « Je pense que vous essayer de me montrer de manière poignante à quel point vos parents vous ont traiter en me disant encore et encore à quel point je suis insignifiant, que je n’ai pas d’impact sur vous » On traite les autres exactement comme on a détesté être traité soi-même – sans s’en rendre compte.
Quelles sont les 2 composantes avec lesquelles les thérapeutes doivent composer?
l’affirmation et le changement : les thérapeutes ont souvent à se positionner d’un côté ou de l’autre (valider et changement) alors qu’ils doivent composer avec les 2.
Quelle est la centralité des conflits?
comment nos besoins sont en contradictions mais pas tjrs d’une manière consciente
Explique comment Wachtel propose d’attribuer un sentiment que le patient n’a pas encore abordé dans le suivi. Donne l’exemple de Vicky
Au lieu d’essayer de s’entendre ensemble sur un point, partir dès le départ comme si on connaissait tous les 2 une prémisse commune, même si elle n’a pas été abordée directement avant
o Ex de Vicky : Dès le début, c’est clair que sa mère est full troublée et qu’elle projette entièrement sa folie sur sa fille. Elle menace sa fille que si elle la quitte, elle va s’effondrer. Le psy voit que toute tentative d’explorer le caractère malade de sa mère se heurte a qqc de défensif de Vicky qui sent qu’elle doit la protéger. Wachtel propose de ne pas essayer de s’entendre sur le fait que sa mère est malade, mais de partir de l’idée qu’ils sont déjà tous les 2 au courant que c’est le cas. Wachtel dit donc de parler de sa mère comme si tous 2 savent déjà qu’elle est malade. « ce doit être pénible de savoir que quoi que tu fasses, tu ne pourras la satisfaire. » - Lui attribuer des pensées qui n’ont même pas été verbalisées en thérapie mais comme si ça avait été le cas. Dans ce cas, Vicky n’a plus le besoin de protéger sa mère.