Intoxications par psychotropes Flashcards
Quel psychotrope est non carbo-adsorbable ?
Lithium -> lavage gastrique
Quelles sont les mesures spécifiques de la prise en charge d’une intoxication aux barbituriques ?
- Charbon activé en doses répétées
- Diurèse alcaline : bicarbonate de sodium isotonique (1,4%) avec apports potassiques adaptés et surveillance régulière du pH (objectif > 8) et du iono sanguin
NB : indications exceptionnelles d’EER (IR organique sévère, IH)
Quelles sont les manifestations possibles de l’encéphalopathie anticholinergique ?
- Syndrome confusionnel, agitation, hallucinations, dysarthrie, tremblements des extrémités
- Hypertonie pyramidale des 4 membres, hyperréflexivité ostéotendineuse, trépidation épileptoïde et RCP en extension
- Syndrome neurovégétatif atropinique : tachycardie sinusale, sécheresse des muqueuses, mydriase bilatérale, rétention urinaire, abolition des BHA (ralentissement intestinal -> stagnation des comprimés et absorption prolongée)
- Coma peu profond avec myoclonies et convulsions précoces
Quels sont les troubles cardio-vasculaires pouvant être associés à une intoxication aux antidépresseurs polycycliques ?
- Faibles doses : effet anticholinergique
- tachycardie sinusale
- tachyarythmie supraventriculaire
- Doses > 1,5 g : effet stabilisant de membrane
- aplatissement des ondes T
- allongement du QT
- élargissement des QRS, favorisant la survenue d’arythmie ventriculaire (FV, TV, TDP, ESV)
- Insuffisance circulatoire d’origine mixte : action inotrope négative + action vasoplégique
- ACR : asystole par ralentissement ventriculaire, FV ou état de choc réfractaire
Quels sont les critères de mauvais pronostic laissant présager d’un risque de complications cardiovasculaires en cas d’intoxication aux antidépresseurs polycycliques ?
- Dose ingérée > 1,5 g
- Troubles de conscience
- Convulsions
- Hypotension
- Élargissement des QRS > 160 ms
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une intoxication aux antidépresseurs polycycliques ?
- TTT symptomatique
- Décontamination gastro-intestinale (sauf CI)
- TTT des convulsions : intubation, benzodiazépines IV (diazépam/clonazépam)
- Perfusion de bicarbonate de sodium molaire (8,4%) pour faire régresser les troubles de conduction intraventriculaire : 250 mL avec 2 g de KCl en cas de QRS > 120 ms et d’hypotension, à renouveler si nécessaire
- Si collapsus : catécholamines
- Sulfate de magnésium en cas d’ESV
- Sortie de réa seulement si ECG normalisé ou normal > 6h, absence de troubles de conscience, de signes atropiniques, et après avis psy
/!\ pas d’AAR car effet stabilisateur de membrane qui potentialise l’effet des polycycliques
Quelle est la définition du syndrome sérotoninergique ?
Présence simultanée d’au moins 3 des signes suivants : confusion, agitation, délire, hallucinations, manie, coma, convulsions, myoclonies (le + spécifique), hyperréflexie, sueurs, frissons, tremblements, diarrhée, fièvre, incoordination motrice
En dehors de toute cause infectieuse, métabolique ou phénomène de sevrage, en l’absence de TTT neuroleptique
Quel est l’antidote utilisé dans le syndrome sérotoninergique ?
Cyproheptadine
Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une intoxication au lithium ?
- Symptômes neurologiques ++ : confusion, somnolence, dysarthrie, tremblements, myoclonies, hypertonie pyramidale, encéphalopathie, convulsions
- Tableau pouvant se prolonger sur plusieurs jours voire semaines (encéphalopathie crépusculaire) avec possibles complications de décubitus, pneumonie acquise sous ventilation, retard à l’extubation
- Rares cas de troubles de conduction AV ou intraventriculaire
- Risque de diabète insipide néphrogénique transitoire mais potentiellement sévère
- Diarrhée fréquemment associée (aggrave l’IR)
Quel est le traitement du syndrome malin des neuroleptiques ?
- Correction des troubles HE
- Administration de dantrolène 1 mg/kg IV jusqu’à dose totale cumulée de 10 mg/kg
Quel est le tableau clinique typique d’une intoxication aux opioïdes ?
- Coma hypotonique
- Bradypnée (FR < 12/min) +/- cyanose
- Myosis serré en tête d’épingle
NB : pneumonies d’inhalation très fréquentes, à redouter si polypnée ou persistance d’une cyanose sous oxygène