Diagnostic et PEC des intoxications aiguës Flashcards
Quelle est la cause la plus fréquente d’intoxications chez l’adulte ?
Tentatives de suicide (90%)
Quelle est la cause la plus fréquente d’intoxications chez l’enfant ?
Intoxications accidentelles domestiques (95%)
Quels types de médicaments sont les plus fréquemment impliqués dans les situations de surdosage ?
- Antitussifs (enfant)
- Sédatifs
- Cardiotropes
- Lithium
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma calme hypotonique ?
- Benzodiazépines
- Barbituriques
- Méprobamate
- Opiacés
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma agité ?
- OH
- Antidépresseurs tricycliques
- Phénothiazines
- CO
- Antihistaminiques
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma hypertonique avec syndrome pyramidal ?
- Antidépresseurs tricycliques
- Phénothiazines pipérazinées
- CO
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma avec syndrome extrapyramidal ?
- Neuroleptiques
- Butyrophénones (ex : Halopéridol)
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma avec convulsions ?
- Antidépresseurs tricycliques
- Lithium
- Phénothiazines
- Carbamazépine
- Théophylline
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma avec myosis serré ?
- Opioïdes
- Anticholinestérasiques
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma avec mydriase peu réactive ?
- Antidépresseurs tricycliques
- Atropine et dérivés
- Cocaïne
- Antiparkinsoniens
Quelles intoxications doit-on suspecter devant un coma avec hallucinations ?
- Antihistaminiques
- Atropine et dérivés
- Antiparkinsoniens
- Cannabis
- LSD
- Certains champignons
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome cholinergique muscarinique ?
- Sueurs
- Hypersécrétions muqueuses : larmoiement, bronchorrhée, diarrhées
- Bradycardie
- Myosis
- Vomissements
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome cholinergique nicotinique ?
- Tachycardie
- HTA
- Fasciculations musculaires
- Paralysies
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome anticholinergique (atropinique) ?
- Sécheresse cutanéomuqueuse
- Soif
- Hyperthermie
- Mydriase
- Tachycardie
- Rétention urinaire
- Délire, hallucinations
- Hyperventilation
- Agitation
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome sympathomimétique (adrénergique) ?
- Agitation
- Convulsions
- HTA ou hTA
- Tachycardie
- Hyperglycémie
- Hypokaliémie
- Leucocytose
- Hyperlactatémie
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome opioïde (narcotique) ?
- Troubles de conscience
- Hypoventilation avec bradypnée
- Myosis serré
- hTA
- Bradycardie
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome de sevrage toxique (OH, benzodiazépines, opioïdes, baclofène) ?
- Insomnie
- Hallucinations
- Confusion
- Agitation
- Convulsions
- Diarrhées
- Mydriase
- Sueurs, chair de poule
- Tachycardie
- Crampes
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome antabuse ?
- Flush cutané
- Malaise
- Tachycardie
- Céphalées
- hTA
- Hyperventilation
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome sérotoninergique ?
- Hyperthermie
- Dysautonomie
- Tachycardie
- Troubles de la conscience
- Hypertonie
- Hyperréflexie
- Myoclonies
NB : sur le plan biologique : élévation des CPK, CIVD, IR
Quelles sont les manifestations cliniques d’un syndrome malin des neuroleptiques ?
- Hyperthermie
- Dysautonomie
- Tachycardie
- Troubles de la conscience
- Hypertonie
NB : sur le plan biologique : élévation des CPK, hyperleucocytose
Quels sont les différents mécanismes possibles des troubles respiratoires dans les intoxications aiguës ?
- Hypoventilation :
- d’origine périphérique : obstruction des VAS par hypotonie des muscles oropharyngés
- d’origine centrale : dépression de la commande de la ventilation
- Complications liées au coma : atélectasie, pneumopathie d’inhalation ou infectieuse
- Atteintes pulmonaires par toxicité directe (plus rare)
Quels examens biologiques (hors analyses toxicologiques) sont utiles dans un contexte d’intoxication aiguë ?
- Glycémie (recherche systématique d’une hypoglycémie)
- Natrémie (perturbations souvent liées aux TTT de l’intoxication)
- Kaliémie (dyskaliémies de transfert ++)
- Chlorémie, calcémie
- Osmolalité (présence d’un trou osmolaire)
- Troubles de l’équilibre acide-base : GDS + lactates (acidoses/alcaloses respiratoires, acidose métabolique à TA augmenté ++, d’origine lactique ou exogène)
- Hémostase et coagulation (complications ou toxicité directe)
- CPK (élévation fréquente, nombreux mécanismes : cf. question spécifique)
- Transaminases
- Méthémoglobine
- Cholinestérases
- Atteintes hématologiques (effet toxique direct, mécanisme immunoallergique, hémolyse intravasculaire)
Quelles sont les intoxications à suspecter en priorité devant l’association d’un trou anionique et d’un trou osmolaire ?
- Méthanol
- Éthylène glycol
Quels sont les différents mécanismes possibles de l’élévation des CPK dans les intoxications aiguës ?
- Compression musculaire par décubitus prolongé
- Convulsions
- Hypokaliémie
- Hyperthermie
- Syndrome malin des neuroleptiques
- Effet toxique musculaire direct (éthanol, CO, venins de serpents)
Quelles sont les intoxications à suspecter en priorité devant un élargissement des complexes QRS à l’ECG (bloc intraventriculaire) ?
Intoxication avec effet stabilisant de membrane :
- AAR de classe I : quinidine, flécaïne, lidocaïne
- Antidépresseurs tricycliques
- Certains bêtabloquants : propranolol, acébutolol
- Carbamazépine
- Antipaludéens : chloroquine, quinine
- Cocaïne
NB : suspecter également une hyperkaliémie
Quelles sont les intoxications à suspecter en priorité devant un BAV à l’ECG ?
- Bêtabloquants
- Inhibiteurs calciques
- Digitaliques
Quels sont les deux types de toxiques en termes de mécanismes de toxicité (sévérité, durée de symptômes, exemples) ?
- Toxiques fonctionnels : modification transitoire d’une fonction de l’organisme ou d’un organe
- sévérité proportionnelle à la concentration momentanée plasmatique du toxique
- durée des symptômes dépendant de la demi-vie d’élimination et de la diminution des concentrations
- exemples : médicaments ++ (psychotropes, cardiotropes, théophylline, lithium), OH
- Toxiques lésionnels : lésions cellulaires et/ou tissulaires
- toxicité et gravité dépendant de la concentration maximale atteinte au niveau de l’organe cible (pas de corrélation entre la concentration plasmatique momentanée et les symptômes)
- symptômes pouvant persister malgré la disparition du toxique de l’organisme
- exemples : paracétamol, paraquat, métaux lourds, colchicine, anatoxines
Quels sont les quatre volets du traitement d’une intoxication aiguë après la prise en charge initiale ?
- TTT symptomatique
- TTT évacuateur (décontamination)
- TTT épurateur (élimination)
- TTT antidotique
Quelles sont les différentes méthodes possibles de décontamination digestive dans un contexte d’intoxication aiguë ?
- Lavage gastrique
- Charbon activé par voie orale en dose unique ++ (50 g chez l’adulte, 1 g/kg chez l’enfant sans dépasser 50 g)
- Irrigation intestinale
Quelles sont les indications d’une alcalinisation des urines dans un contexte d’intoxication aiguë ?
Intoxications sévères par :
- phénobarbital
- aspirine
- méthotrexate
- herbicides dichlorophénoxy
Quelles sont les indications de l’hémodialyse dans un contexte d’intoxication aiguë ?
Intoxications graves par :
- méthanol
- éthylène glycol
- lithium
- metformine
- aspirine
Quelles sont les indications de l’exsanguinotransfusion dans un contexte d’intoxication aiguë ?
Hémolyses intravasculaires et méthémoglobinémies graves ne répondant pas aux TTT symptomatiques
Quel est l’antidote utilisable en urgence pour une intoxication aux opiacés ?
Naloxone
Quel est l’antidote utilisable en urgence pour une intoxication avec syndrome cholinergique ?
Atropine
Quel est l’antidote utilisable en urgence pour une intoxication aux benzodiazépines ?
Flumazénil
Quel est l’antidote utilisable en urgence pour une intoxication au paracétamol ?
N-acétylcystéine
Dans quelles situations d’intoxication aiguë peut-il être recommandé d’effectuer un lavage gastrique ou d’administrer du charbon activé par voie orale ? Quelles sont leurs contre-indications ?
- Lavage gastrique : recommandé en cas d’ingestion depuis moins de 1-2h d’une quantité de substance toxique non carbo-adsorbable (ions potassium/lithium, alcools toxiques, métaux comme le fer) susceptible d’engager le pronostic vital
- Charbon activé PO : recommandé en cas d’ingestion depuis moins de 1-2h de quantités toxiques et dangereuses d’une substance carbo-adsorbable
- CI : patient comateux non intubé, ingestions de caustiques, d’hydrocarbures pétroliers ou de produits moussants