Choc anaphylactique Flashcards
Quels sont les différentes manifestations cliniques possibles dans un choc anaphylactique ?
- Signes cutanéomuqueux : prurit, exanthème débutant au niveau du visage-cou, partie supéro-antérieure du thorax, puis s’étendant à l’ensemble du corps, œdème de Quincke (œdème facial avec tuméfaction des paupières et des lèvres)
- Signes respiratoires :
- infiltration des VAS par l’angio-œdème (langue, palais mou, pharynx, larynx) se manifestant par une dyspnée et une dysphonie, puis obstruction respiratoire avec risque d’asphyxie
- VAI : bronchospasme avec toux sèche, dyspnée sifflante, frein expiratoire
- Signes CV : tachycardie sinusale, hTA, pouls faiblement voire non perçu, possible arrêt cardiaque inaugural, chez le sujet sous bêta-bloquants absence de tachycardie, remplacée par des troubles du rythme ou de la conduction voire une bradycardie
- Signes abdominaux : nausées, vomissements, diarrhées, possibles contractions utérines chez la femme
- Signes neurologiques aspécifiques : céphalées, PC, convulsions
Quelle est la prise en charge thérapeutique d’un œdème de Quincke avec atteinte pharyngo-laryngée
Urgence thérapeutique ++ : administration d’adrénaline en aérosol ou IM de 0,2-0,3 mg à répéter toutes les 15 min + CTC d’action rapide (Solumédrol) et anti-H1 (Polaramine) +/- IOT si dyspnée laryngée sévère
Quels sont les principaux facteurs aggravants potentiels d’un choc anaphylactique ?
- TTT par bêta-bloquants et IEC (inhibition des mécanismes adaptatifs)
- Asthme (augmente le risque de bronchospasme)
- Coronaropathie et IC (augmentent le risque de troubles du rythme et de défaillance cardiaque)
Quel est le bilan initial immédiat à réaliser pour les investigations diagnostiques des réactions anaphylactiques de grade II et au-delà ?
- Histamine plasmatique : prélèvement très précoce car élévation en quelques minutes et décroissance rapide en 1h
- Tryptase : taux maximum en 1-2h puis diminution progressive en 10-12h, encore élevée à 24h dans les chocs sévères, peut demeurer faible dans les réactions de faible gravité, d’origine alimentaire ou lors de bronchospasmes isolés
- Dosage d’Ac spécifiques de certains produits (IgE)
Quels sont les éléments de la prise en charge d’un choc anaphylactique par ordre chronologique ?
- Stopper le contact avec l’allergène présumé
- Etendre le patient, surélever les jambes
- Assurer la liberté des voies aériennes
- Administrer de l’O2 (masque, IOT)
- Injecter adrénaline en bolus IV par titration toutes les 1-2 min, selon le grade de sévérité :
* I : pas d’adrénaline
* II : bolus 10-20 µg
* III : bolus 100-200 µg
* IV : bolus 1-2 mg +/- massage cardiaque externe
NB : en l’absence de voie veineuse, administration de 1 mg IM (10 µg/kg chez l’enfant) + intérêt de l’adrénaline inhalée
+/- anti-H1 si manifestations cutanées, CTC PO si angio-œdème (IV si laryngé) - Remplissage vasculaire concomitant par cristalloïdes jusqu’à 30 mL/kg pour les grades II à IV
Si bronchospasme résistant à l’adrénaline : salbutamol en aérosol, 5 mg dans 3 mL de SSI à répéter 2-3 fois la 1ère heure, salbutamol IV dans les formes résistantes 5-25 µg/min
Quelles sont les mesures particulières de la prise en charge d’un choc anaphylactique chez un patient sous bêta-bloquants ?
- Augmentation des doses d’adrénaline jusqu’à 10 mg ou plus
- Adjonction d’atropine et de glucagon