Hyperthyroïdie Flashcards

1
Q

Que signifie le moyen memotdchnique À BANIR dans l’orbithopathie basedowienne ?

A
A : asymétrique
B : bilatérale
A : Axile
N : non pulsatile
I : indolore
R : réductible
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2
Q

Hyperthyroïdie : généralités ?

A

= hyperfonctionnement de la glande thyroïde : prévalence élevée (0,2 à 2%), prédominance féminine (7/1)

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3
Q

Hyperthyroïdie : physiologie de la production des hormones ?

A

Contrôle
= Hypophysaire par la TSH, via le récepteur membranaire TSHR

Biosynthèse des hormones thyroïdiennes
- Captation de l’iodure par un transporteur spécifique NIS (Na/I-symporteur)
- Organification de l’iodure par la thyroperoxydase (TPO)
- Biosynthèse des hormones dans la cavité colloïdes des vésicules thyroïdiennes à partir de l’iodure et de la prohormone thyroglobuline, en présence d’H2O2 synthétisé par la NADPH-oxydase Duox-2
=> Production majoritairement (80%) de thyroxine (T4), convertie en hormone active tri-iodo-thyronine (T3) essentiellement dans le foie et le muscle squelettique

Action des hormones thyroïdiennes
= Par liaison de T3 à son récepteur nucléaire (action génomique)
- Généraux : augmentation production de chaleur et d’énergie, augmentation consommation d’O2, augmentation métabolisme de base
- Cardiovasculaire : vasodilatation, augmentation inotropisme et chronotopisme, chute résistances périphériques => augmentation du débit cardiaque
- Système nerveux : effet sur le développement neuronal du fœtus, mal connu chez l’adulte
- Osseux : augmentation du remodelage osseux par stimulation des ostéoclastes
- Métabolique : augmentation lipolyse, néoglucogenèse et glycogénolyse (hyperglycémie)
- Hypophysaire : chute transcription du gène de la TSH par rétrocontrôle négatif

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4
Q

Hyperthyroïdie : clinique ?

A

Cardiovasculaire (quasi-constant)

  • Palpitations avec tachycardie sinusale, exagérée lors des efforts et émotions, persistant au repos
  • Eréthisme (augmentation intensité des bruits du cœur) ± souffle systolique de débit
  • Pouls vibrant
  • HTA systolique

Neuro-psychique

  • Nervosité excessive, agitation psychomotrice, labilité de l’humeur
  • Tremblement fin et régulier des extrémités (manœuvre du serment)
  • Asthénie psychique
  • Troubles du sommeil

Généraux

  • Amaigrissement : rapide, souvent important, avec appétit conservé ou augmenté (polyphagie), rarement suivi d’une prise paradoxale de poids (polyphagie prédominante)
  • Thermophobie avec hypersudation, mains chaudes et moites

Autres signes
- Polydipsie (par augmentation production de chaleur)
- Amyotrophie : prédominant aux racines, avec diminution de force musculaire (signe du tabouret)
- Diarrhée motrice
- Rétraction de la paupière supérieure découvrant l’iris, avec asynergie oculo-palpébral (innervation sympathique de la paupière supérieure) : rare en dehors d’une maladie de Basedow
- Gynécomastie chez l’homme (augmentation SHBG)
- Troubles menstruels chez la femme
=> Fertilité généralement conservée
- Prurit
- OMI

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5
Q

Hyperthyroïdie : biologie ?

A

Confirmation

  • TSH effondrée : confirmation diagnostique => dosage seul en 1ère intention
  • Elévation de la T4-libre (± T3-libre si T4 normale : possible hyperthyroïdie à T3 seule élevée) : importance de la thyrotoxicose => dosage seulement si TSH anormale

Retentissement

  • Leuconeutropénie avec lymphocytose relative
  • Cytolyse hépatique (dans les formes sévères)
  • Hypocholestérolémie, hypotriglycéridémie (selon les chiffres antérieurs)
  • Hypercalcémie modérée avec hypercalciurie
  • Hyperglycémie discrète ou aggravation d’un diabète associé
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6
Q

Hyperthyroïdie : complications ?

A

Cardiothyréose
= Parfois révélatrice, possiblement grave, touchant surtout les personnes fragiles (âgé)
- Troubles du rythme (surtout supra-ventriculaire) : FA ++, flutter, tachysystolie
- Insuffisance cardiaque : classiquement à prédominance droite, à débit normal ou élevé
- Insuffisance coronaire : aggravation ou révélation (par augmentation du débit et de la consommation d’O2)

Crise aiguë thyrotoxique
= Exceptionnelle, survenant surtout après thyroïdectomie en l’absence d’euthyroïdie
- Exacerbation des symptômes de l’hyperthyroïdie : fièvre, déshydratation, troubles cardiovasculaires et neuropsychiques, jusqu’au coma => peut mettre en jeu le pronostic vital

Ostéoporose
= Surtout chez la femme ménopausée
- Prédominante au niveau du rachis : risque de tassement vertébral

Forme musculaire
- Chez la personne âgée dénutrie : état grabataire

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7
Q

Maladie de Basedow : généralités ?

A

= Cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie : 2% des femmes, 0,5% des hommes, surtout jeune

  • Maladie auto-immune liée à des auto-Ac stimulant le récepteur de la TSH = Ac anti-TRAK
  • Possiblement associée à d’autres maladies auto-immunes
  • Evolution par poussés, suivies de rémission
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8
Q

Maladie de Basedow : clinique ?

A
  • Signes de thyrotoxicose
  • Goitre : diffus, homogène, élastique, vasculaire (souffle à l’auscultation), thrill (frémissant), indolore, non compressif
  • Myxoedème pré-tibial (exceptionnel, de même nature que l’orbitopathie) : placard rouge, surélevé, induré de la face antérieure des jambes ± des chevilles
  • Orbitopathie
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9
Q

Maladie de Basedow : orbitopahtie ?

A

= Inflammation des muscles orbitaires (myosite), des tissus péri-oculaires et de la graisse rétro-orbitaire : spécifique de la maladie, non relié à la thyrotoxicose, inconstante (50% des cas), surtout retrouvé chez les fumeurs ++

  • Rétraction palpébrale avec asynergie palpébrale
  • Signes inflammatoires : hyperhémie conjonctivale, larmoiement, picotements, photophobie
  • Exophtalmie : bilatérale, souvent asymétrique, réductible dans les formes non compliquées, axile, indolore => mesure par l’ophtalmomètre de Hertel
  • Œdème palpébral (pouvant masquer l’exophtalmie)
  • Inflammation conjonctivale avec chémosis
  • Ophtamoplégie par atteinte musculaire : diplopie binoculaire

Orbitopathie maligne
=> FdR : tabagisme, iode radioactif, passage en hypothyroïdie
- Exophtalmie maligne : importante, non réductible
- Lagophtalmie (inocclusion palpébrale) : risque de kératite, ulcération cornéenne, perforation cornéenne, endophtalmie
- Paralysie complète d’un ou plusieurs muscles oculomoteurs (fausse paralysie par rétraction musculaire)
- Neuropathie optique par compression à l’apex orbitaire : BAV
- Hypertonie oculaire avec souffrance papillaire

  • Examen opthamologique systématique avec : mesure de l’AV, examen à la lampe à fente, FO, étude de l’oculomotricité, champ visuel, tonus intra-oculaire
  • IRM orbitaire ou scanner sans injection (forme importante) : mesure du degré de protrusion, d’hypertrophie des muscles et de la graisse, risque de compression du nerf optique, neuropathie évolutive (hypersignal)
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10
Q

Maladie de Basedpw : examens complémentaires ?

A

=> En cas de tableau typique (femme jeune, goitre homogène, ophtalmopathie), la réalisation d’examens complémentaires n’est pas indispensable pour le diagnostic étiologique

  • Ac-anti-TRAK : sans intérêt pour le pronostic initial, risque de rechute si persistant après TTT
  • Scintigraphie (non indispensable si forme typique, examen de 1ère intention si Ac anti-TRAK négatifs) : hyperfixation diffuse et homogène
  • Echographie (en 2nd intention) : glande globalement hypoéchogène, très vascularisée
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11
Q

Hyperthyroïdie : thyroïdite du post-partum ?

A

= Thyroïdite « silencieuse », survenant chez 5% des femmes après l’accouchement ou sous traitement par intérferon, souvent inaperçue, pouvant récidiver à chaque grossesse

  • Hyperthyroïdie transitoire : scintigraphie « blanche » (lyse initiale des thyréocytes), hypoéchogène
  • Suivie d’une hypothyroïdie transitoire (parfois définitive)
  • Biologie : Ac anti-TPO très positifs, sans Ac anti-TRAK
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12
Q

Hyperthyroïdie : thyroïdite de Hashimoto ?

A

= Possiblement responsable d’une hyperthyroïdie à la phase initiale (rare) : « hashitoxicose »

  • Goitre irrégulier et très ferme
  • Echographie : aspect hypoéchogène hétérogène et pseudo-nodulaire
  • Scintigraphie : fixation faible et hétérogène
  • Biologie : Ac anti-TPO très positifs, sans Ac anti-TRAK
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13
Q

Hyperthyroïdie : nodule hypersécrétant ?

A

=> Chez des sujets plus âgés, syndrome de thyrotoxicose pur sans atteinte oculaire

Goitre multi-nodulaire toxique
= Evolution naturelle d’un goitre multinodulaire ancien
- Parfois déclenché par un apport massif d’iode : produit de contraste iodé, médicament…
- Goitre multinodulaire à l’examen clinique et à l’échographie
- Scintigraphie : alternance de plages chaudes et froides « en damier »

Adénome toxique
= Généralement due à une motation somatique activatrice du récepteur de la TSH
- Nodule unique à l’examen clinique
- Echographie : nodule tissulaire ou partiellement kystique, hypervascularisé
- Scintigraphie indispensable : hyperfixation nodulaire, avec extinction du parenchyme sain

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14
Q

Hyperthyroïdie : surcharge iodée ?

A

= Produit de contraste iodé ou amiodarone (Cordarone® = 75 mg d’iode/cp) principalement

Type 1 = Fonctionnel
= Apport brutal d’iode sur un nodule thyroïdien préexistant
- Thyroïde dystrophique, hypervascularisée, hyperfixation des zones actives

Type 2 = Lésionnel
= Effet toxique de l’iode sur les thyréocytes, à l’origine d’une lyse des cellules thyroïdiennes et d’une thyroïdite
- Thyroïde d’aspect clinique normal, glande hypoéchogène homogène à l’échographie, scintigraphie « blanche » (absence totale de fixation)
- Biologie : augmentation iodurie/24h, dissociation T4/T3, augmentation thyroglobuline

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15
Q

Hyperthyroïdie : iatrogène ?

A

Hormones thyroïdiennes
- Thyrotoxicose factice par prise cachée d’hormones thyroïdiennes, à but d’amaigrissement : contexte
psychologique particulier, absence de goitre, scintigraphie « blanche », thyroglobuline effondrée

Interféron α ou β
= 5 à 40% des cas, surtout chez des patients prédisposés (porteurs d’Ac anti-thyroïdiens)
- Thyroïdite non spécifique (phase d’hyperthyroïdie suivie d’une phase d’hypothyroïdie), voire maladie de Basedow avec Ac anti-TRAK
- Régression non systématique après arrêt du traitement

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16
Q

Hyperthyroïdie : thyroïdite subaiguë de De Quervain ?

A

= Affection banale d’origine virale

  • Syndrome pseudo-grippal : fièvre, asthénie, augmentation VS/CRP
  • Goitre dur et douloureux
  • Phase initiale d’hyperthyroïdie (par lyse cellulaire) suivie d’une phase d’hypothyroïdie
  • Imagerie : aspect hypoéchogène à l’échographie, scintigraphie blanche
  • Récupération en 2 à 3 mois
17
Q

Hyperthyroïdie : thyrotoxicose gestationnelle transitoire ?

A

= Effet stimulant de l’hCG sur le récepteur de la TSH : 2% des grossesses, souvent inaperçue

  • Révélée au 1er trimestre : nervosité excessive, tachycardie, absence de prise de poids
  • Formes sévères : vomissements (hyperemesis gravidarium)
  • Régression spontanée au 2nd trimestre
18
Q

Hyperthyroïdie : causes périphériques rares ?

A
  • Mutation germinale activatrice du récepteur de la TSH : maladie familiale
  • Métastase massive sécrétante d’un cancer thyroïdien vésiculaire différencié
  • Tumeur sécrétant de l’hCG : placentaire (môle hydatiforme) ou testiculaire
19
Q

Hyperthyroïdie : cause centrale ?

A

= Thyrotoxicose avec TSH inadaptée (normale ou élevée)

  • Syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes (mutation du récepteur β)
  • Adénome hypophysaire thyréotrope
20
Q

Hyperthyroïdie : chez l’enfant ?

A

Manifestations

  • Avance staturale et de maturation osseuse
  • Hyperactivité

Cause

  • Mutation génomique activatrice du récepteur de la TSH
  • Syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes
  • Basedow : néonatal (passage transplacentaire des Ac maternels) ou acquis
21
Q

Hyperthyroïdie : chez la personne âgée ?

A
  • Evolution à bas bruit (forme apathique) : altération de l’état général sévère, fonte musculaire massive, cachexie, insuffisance cardiaque
  • Cardiothyréose possible même pour une thyrotoxicose minime et peu symptomatique
22
Q

Hyperthyroïdie : traitement symptomatique ?

A

=> Hospitalisation si : crise aiguë thyrotoxique, cardiothyréose du sujet âgé ou insuffisant cardiaque, orbitopathie maligne, forme cachectisante du sujet âgé, maladie de Basedow évolutive chez une femme enceinte

Thyrotoxicose
- Repos à domicile ± arrêt de travail
- Sédatif
- β-bloquant non cardiosélectif (propranolol Avlocardyl®) : action rapide sur les symptômes
(tachycardie, tremblements), inhibe modérément la conversion T4T3 par inhibition de la désiodase 1
- Contraception efficace chez la femme en âge de procréer

Cardiothyréose

  • Hospitalisation si sujet âgé ou insuffisance cardiaque préalable
  • Trouble du rythme : β-bloquant, anticoagulation => cardioversion contre-indiqué tant que l’hyperthyroïdie persiste (risque de récidive)
  • Insuffisance cardiaque : diurétique, vasodilatateur, β-bloquant (IC à débit élevé)
  • Traitement de la thyrotoxicose : ATS (parfois à forte dose) puis traitement radical

Crise aiguë thyrotoxique
=> Hospitalisation en USI avec mesures générales de réanimation
- Antithyroïdien de synthèse à forte dose par sonde gastrique
- β-bloquant IV (propranolol) + corticoïdes IV, voire échanges plasmatiques
- Iode (Lugol®) à forte dose après 24h d’ATS : inhibition de la sécrétion des hormones thyroïdiennes

23
Q

Hyperthyroïdie : anti-thyroïdien de synthèse ?

A

= Dérivés des thiourées :
- Méthimazole et apparenté : Carbimazole, Thiamazole (plus puissant)
- Thiouracile : Propylthiouracile, Benzylthiouracile (2x moins puissant)
=> Privilégier le carbimazole ou thiamazole en 1ère intention au propylthiouracile, sauf en cas de grossesse lors du 1er trimestre ou de désir de conception

Action
- Inhibition de la synthèse hormonale par blocage de la TPO
=> N’empêche pas la sécrétion des hormones stockées dans les vésicules colloïdes : délai d’efficacité de 10-15 jours
- Propylthiouracile : inhibe modérément la désiodase 1 (conversion T4 en T3)

Posologie

  • Dose d’attaque pendant 4 à 6 semaines
  • Décroissance progressive adaptée à la clinique et à la biologie
  • Possiblement associée à de la T4 (schéma « blocage + substitution ») sauf chez la femme enceinte (utilisation de la posologie la plus faible possible)

Effets 2ndr

  • Allergie cutanée (possiblement croisée entre les différentes molécules)
  • Cytolyse hépatique ou hépatite toxique, notamment sous propylthiouracile
  • Neutropénie voire agranulocytose immuno-allergique

Suivi de l’efficacité
- Dosage T4l à 4 semaines (ou T3l si hyperthyroïdie à T3)
=> La TSH peut rester basse longtemps par inertie thyréotrope
- Dès euthyroïdie : dosage TSH tous les 3-4 mois

Suivi de la tolérance
- NFS initiale de référence : possible neutropénie modérée due à l’hyperthyroïdie
- Surveillance de la NFS tous les 10 jours pendant 2 mois
- NFS en cas de fièvre élevée ou de signes infectieux (angine…)
=> PNN < 1 G/L : arrêt des ATS et suivi
=> PNN < 0,5 G/L: hospitalisation, arrêt définitif des ATS, antibiothérapie ± G-CSF

24
Q

Hyperthyroïdie : traitement chirurgical ?

A

Maladie de Basedow

  • Thyroïdectomie totale si échec ou contre-indication des ATS
  • ATS pendant 2 à 3 mois pour éviter une crise toxique post-opératoire

Goitre toxique
- Thyroïdectomie totale après préparation médicale courte si nécessaire

Adénome toxique
- Lobectomie après préparation médicale courte si nécessaire

25
Q

Hyperthyroïdie : traitement par iode 131 ?

A

= Destruction de la thyroïde par irradiation interne ciblée : délai d’action long (1 à 2 mois)
- Contre-indication absolue : grossesse ou projet de grossesse dans les 4-6 mois, allaitement, nodule
thyroïdien suspect, incapacité du patient à suivre les règles de radioprotection
=> Chez la femme : dosage β-hCG, contraception efficace pendant 6 mois
- Contre-indication relative : incontinence urinaire, dialyse, goitre compressif, orbithopathie sévère ou active, projet de grossesse dans les 2 ans (augmente le taux d’Ac anti-TRAK)

26
Q

Hyperthyroïdie : stratégie thérapeutique ?

A

Maladie de Basedow

  • Traitement médical par ATS pendant 12 à 18 mois
  • En cas de rechute : traitement radical chirurgical ou par iode 131
  • Suivi prolongé : récidive ou hypothyroïdie, possiblement longtemps après l’épisode initial

Adénome et goitre toxique
- Traitement médical pour euthyroïdie
- Traitement chirurgical (ou iode 131 chez les personnes âgées)
=> Risque d’hypothyroïdie moindre qu’en cas de maladie de Basedow

Hyperthyroïdie à l’iode

  • Arrêt du produit responsable : l’amiodarone persiste dans les tissus 9-12 mois
  • Choix du traitement selon le mécanisme : ATS (type 1) ou corticoïdes (type 2)

Thyroïdite subaiguë

  • Anti-inflammatoire : AINS, voire corticoïdes dans les formes importantes (sur 2-3 mois)
  • Traitement symptomatique du bref épisode de thyrotoxicose par β-bloquant

Orbitopathie basedowienne
=> Le traitement antithyroïdien n’a aucune efficacité sur l’orbitopathie, mais l’obtention de l’euthyroïdie (sans passage en hypothyroïdie) peut améliorer l’état orbitaire
- Sevrage tabagique ++
- Eviter l’IRA-thérapie (susceptible d’aggraver l’orbitopathie)
- Orbitopathie simple : sélénium po, larmes artificielles, verres teintés, dormir tête surélevée
- En cas de diplopie : prismes, toxine botulique ou occlusion unilatérale

Orbitopathie maligne :

  • Corticothérapie à forte dose (1-2 mg/kg) ± bolus IV en 1ère intention
  • Radiothérapie orbitaire, ou ciclosporine voire rituximab si contre-indiqué
  • Chirurgie de décompression orbitaire
  • Chirurgie plastique et reconstriction en cas de séquelles (à distance)
27
Q

Hyperthyroïdie : chez la femme enceinte ?

A

= Thyrotoxicose gestationnelle (2% des grossesses) ou maladie de Basedow (0,2% des grossesses)
- Passage transplacentaire des Ac anti-TRAK en cas de maladie de Basedow : risque d’hyperthyroïdie fœtale et néonatale, ou parfois d’hypothyroïdie
=> Peuvent persister même après traitement radical : à rechercher systématiquement chez la mère (même guérie)
- Passage transplacentaire des ant-thyroïdiens de synthèse : goitre, hypothyroïdie foetale

  1. Thyrotoxicose gestationnelle
    - Repos au calme
    - Eventuellement β-bloquant en attendant la régression spontanée
  2. Maladie de Basedow
    => Les ATS passent la barrière placentaire, et la thyroïde fœtale est fonctionnelle à partir de 20 SA
    - Forme mineure : repos sous surveillance étroite en attendant une rémission spontanée (le plus souvent en 2nd partie de grossesse)
    - Forme plus sévère : ATS à faible dose : objectif de T4l à la limite supérieure de la normale => privilégier le propylthiouracile en début de grossesse (1er trimestre)
    => Risque d’aplasie du scalp, malformation oesophagienne et des choanes sous carbimazole
    - Forme grave : thyroïdectomie au 2nd trimestre après préparation médicale (exceptionnelle)

Surveillance
- Dosage des hormones thyroïdiennes et Ac anti-TRAK toutes les 3 semaines
- Echographie fœtale rapprochée : dépistage d’une hyperthyroïdie fœtale par passage de Ac anti-TRAK (tachycardie, goitre, avance de maturation osseuse) ou
de goitre fœtal par passage d’ATS

Après l’accouchement

  • Surveillance de la mère : risque de rebond de l’hyperthyroïdie
  • Surveillance du nouveau-né : risque de thyrotoxicose néonatale ou d’hypothyroïdie iatrogène
  • Allaitement possible sous ATS après avis spécialisé, privilégier le PTU