Aptitude au sport Flashcards
Examen médical d’aptitude au sport : généralités ?
= Dépistage des pathologies pouvant induire un risque vital ou fonctionnel grave favorisé par une pratique sportive : principalement les pathologies cardiovasculaires, responsables de mort subite (0,5 à 2,5/100 000 pratiquants < 35 ans, 1 à 4/100 000 pratiquants > 35 ans)
- Consultation non prise en charge par l’Assurance maladie
Examen médical d’aptitude au sport : cadre légal ?
= Obligation légale pour toute personne pratiquant une activité sportive en compétition, qu’elle soit licenciée ou non
Examen médical plus approfondi :
- Alpinisme de pointe
- Sports utilisant les armes à feu
- Sports mécaniques
- Sports aériens (sauf aéromodélisme)
- Sports sous-marins
- Sports de combat pour lesquels la mise hors de combat est autorisée
=> Le certificat d’aptitude doit être réalisé par un médecin du sport en cas de sport à risque
=> valide 3 ans sauf pour les disciplines à contraintes particulières 1 an
=> renouvellement d’une licence sportive à l’aide du questionnaire QS-SPORT : renouvellement si 0 réponse positive, nouvel examen médical sinon
Examen médical d’aptitude au sport : interrogatoire ?
- Atcds sportifs : passé sportif, niveau de compétition ou de loisir, interruptions et motifs, blessures…
- Atcds médicaux familiaux : notamment cardiovasculaire (mort subite, trouble du rythme, cardiopathie…)
- Atcds personnels et mode de vie : conduite à risque (tabac, alcool), habitudes alimentaires, toxiques, dopants
Examen médical d’aptitude au sport : clinique ?
= Examen clinique complet, orienté selon la discipline sportive
- Anthropométrie : poids, taille, IMC, courbe de croissance
- Evaluation de la maturation pubertaire chez l’enfant
- Examen ostéo-articulaire statique et dynamique
- Examen cardiorespiratoire (souffle, douleur thoracique, palpitations, dyspnée, malaise) avec PA
Test de Ruffier-Dickson
= Evaluation de l’aptitude d’une personne à la pratique sportive lors d’un effort sous-maximal
- Prise du pouls P0 au repos (après repos couché de quelques minutes)
- 30 flexions complètes de jambes en 45 secondes, bras tendus devant lui
- Prise du pouls P1 immédiatement après la fin des flexions
- Prise du pouls P2 après repos allongé pendant 1 minute
=> Indice de Ruffier : I = (P0 + P1 + P2 – 200)/10
=> Plus l’indice est faible, meilleure est l’adaptation à l’effort :
- I < 0 = très bonne adaptation
- I = 0 à 5 = bonne adaptation
- I = 5 à 10 = adaptation moyenne
- I = 10 à 15 = adaptation insuffisante
- I > 15 = mauvaise adaptation
Examen médical d’aptitude au sport : examen complémentaire ?
- ECG 12 dérivations : recommandé à partir de 12 ans, à renouveler tous les 3 ans jusqu’à l’âge de 20 ans puis tous les 5 jusqu’à l’âge de 35 ans
- Epreuve d’effort = recommandé en cas de situation à risque : ≥ 2 FdRCV chez un sujet > 40 ans, douleur
thoracique d’effort, malaise à l’effort ou anomalie ECG de repos
Examen médical d’aptitude au sport : certificat de non-contre-indication apparente à la pratique d’un sport ?
- Identité, âge et sport(s) pratiqué(s) par le patient
- Mentionnant l’absence de signes apparents contre-indiquant la pratique du sport suite à un examen clinique ± paraclinique si besoin
Examen médical d’aptitude au sport : en cas de suspicion de dopage ?
- Refus de délivrance du certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive
- Diriger le patient vers une Antenne Médicale de Prévention du Dopage
- Transmission obligatoire au médecin responsable de l’AMPD des faits constatés (couvert par le secret professionnel)
Examen médical d’aptitude au sport : contre-indication ?
Spécifique d’un sport
- Sport de contact ou violent : perte d’un organe pair (œil, rein, gonade…), splénomégalie, hémophilie, affection du tronc cérébral, traitement anticoagulant…
- Boxe : myopie
- Sports aquatiques : comitialité
- Plongée : diabète, pathologie ORL, myopie sévère
- Sports de collision, haltérophilie, équitation : affection du rachis, traitement anticoagulant
Pratique sportive générale
- Insuffisance respiratoire, cardiaque ou rénale non stabilisée
- Atteinte neurologique ou musculo-squelettique évolutive
- Temporaire : fièvre, maladie infectieuse, vaccination non à jour, pathologie en cours de consolidation (fracture, entorse grave…), pathologie chronique non équilibrée (diabète, asthme, psy…)
Besoins nutritionnels du sportif : physiologie ?
Effort très intense sur quelques secondes
- Source d’énergie : ATP et système PCr musculaire => anaérobie alactique
- Facteur limitant : stock d’ATP
Effort intense sur quelques minutes
- Source d’énergie : glycogène musculaire => anaérobie lactique
- Facteur limitant : stock de glycogène et production de lactate
Effort modéré prolongé
- Glycogène musculaire => anaérobie lactique
- Lipides, acides gras libres => système oxydatif aérobie
- Facteur limitant : stock, VO2 max
=> Faible rendement :
- Travail mécanique = 20 à 30%
- Chaleur = 70 à 80% : dissipé sous forme de sueurs et par la respiration
=> La perte de performance est proportionnelle à la perte hydrique : 7-10% pour 1% de perte hydrique
Besoins nutritionnels du sportif : énergétique ?
= Apport Energétique Total Quotidien (AETQ) : selon
- Evaluation des apports par enquête alimentaire : parfois à but d’excès de poids (lutte, rugby) ou de
carence (poids minimal requis : danse, marathon…)
=> Toute perte de poids doit se faire avant le début d’une saison de compétition
- Evaluation des dépenses liées à l’activité : type, durée, fréquence, intensité, degré d’entraînement
- Périodicité sur l’année : adaptation selon la période saison ou hors-saison sportive
Besoins nutritionnels du sportif : glucides ?
= Principal substrat énergétique pour les sports d’intensité élevée
- Stockage faible sous forme de glycogène hépatique et musculaire
- 55 à 70% de l’apport calorique
Adaptation :
- Avant l’effort : 65-70% => réserves
- Pendant l’effort : 1 cl/min toutes les 15-30 min => maintien glycémie
- Après l’effort : consommation rapide de glucides (synthèse maximale pendant 2h après l’effort) => reconstituer les réserves
Besoins nutritionnels du sportif : lipides ?
= Principal substrat énergétique pour les sports d’intensité modérée (endurance)
- Apports équilibrés sur le long terme (constitution lente des réserves)
- 20 à 30% des AETQ dont 10 g/j d’acide linoléique et 2 g/j d’acide linolénique
=> Aucune indication à augmenter les apports lipidiques
Besoins nutritionnels du sportif : protéines ?
= Substrat énergétique de secours lors de l’exercice d’intensité élevée et de durée prolongée
- Autres rôles : réparation des microlésions musculaires (sport d’endurance), gain de masse musculaire (sport de force)
10 à 15% des AETQ :
- Endurance : bilan protéique nul = 1,2 à 1,4 g/kg/j
- Force :
*Maintien de la masse musculaire = 1,3 à 1,5 g/kg/j
*Augmentation masse musculaire : jusqu’à 2,5 g/kg/j, pendant maximum 6 mois
=> Suppléments protidiques : maximum 1/3 des apports et < 1 g/kg/j
= Aucune indication de supplémentation protidique permanente
Besoins nutritionnels du sportif : eau et électrolytes ?
= Maintien d’une volémie (déshydratation), d’une homéostasie hydro-électrolytique (hyponatrémie) et
d’une température physiologique (coup de chaleur)
- Avant l’effort : 500 ml d’eau dans les 2h en fractionné (surtout par temps chaud et humide)
Pendant l’effort :
- Effort < 1h : 50% de la perte d’eau prévisible, NaCl non nécessaire
- Effort de 1 à 3h : 1,5L/h dont 1,2 g/L de NaCl
- Effort > 3h : 1L/h dont 1,2 g/L de NaCl
- Après l’effort : apport de 150% de la perte de poids en eau avec 1,2 g/L de NaCl (non en comprimé)
=> Estimé par la pesée avant et après exercice (la soif est un mauvais critère de surveillance, trop tardif)
=> Importante source de contre-performance lors de l’effort
Besoins nutritionnels du sportif : minéraux et vitamines ?
- Normalement couvert par les ANC de la population générale
Sport d’endurance :
- Augmentation besoins en vitamines B énergétiques : thiamine, riboflavine, niacine et B6
- Augmentation besoins en vitamines anti-oxydantes : vitamines A, C et E
Sport de force : aumentation besoins en vitamine B6 et vitamines anti-oxydantes (A, C, E)
- Risque de carence : restriction calorique volontaire, éviction d’un groupe d’aliment