Diagnostic différentiels de la maladie d'Alzeihmer Flashcards
Confusion mentale
Attention ! Chez le sujet âgé, l’état confusionnel peut être un mode de découverte d’une démence ou émailler le cours évolutif de celle-ci. La confusion n’élimine donc pas la démence. Au contraire, elle doit la faire rechercher à distance (six mois plus tard), par la réalisation de tests neuropsychologiques
Causes fonctionnelles de troubles des fonctions cognitives
- La dépression, les troubles du sommeil (insomnie et apnées du sommeil), l’anxiété chronique, la prise de psychotropes (benzodiazépines, antidépresseurs, hypnotiques, etc.) peuvent donner des troubles de l’attention et des fonctions exécutives retentissant sur le fonctionnement de la mémoire («pseudo-amnésie»).
- Si les troubles cognitifs apparaissent dans un contexte de dépression, proposer un traitement d’épreuve par antidépresseurs, à dose pleine, pendant une période minimale de trois mois
«Démences» secondaires et éventuellement curables
L’hypothyroïdie, la carence en B 12 et folates, la syphilis, l’évolution d’une infection par le VIH, certaines tumeurs cérébrales (méningiomes frontaux). • L’hydrocéphalie à pression «normale»
L’hydrocéphalie à pression «normale»
- Elle se manifeste par des troubles de la marche (à petits pas), des troubles cognitifs, surtout de type frontal avec apathie et des troubles du contrôle urinaire.
- Les troubles cognitifs sont quelquefois suffisamment sévères pour entraîner une démence et/ou des épisodes de confusion.
- Le scanner cérébral et l’IRM du cerveau montrent une dilatation tétraventriculaire sans effet de masse et avec une suffusion de liquide dans le parenchyme périventriculaire («résorption transépendymaire ») entraînant des anomalies radiologiques (hypodensité au scanner X et en IRM, un hypersignal en pondération T2 de la substance blanche périventiculaire).
- Un test diagnostique et thérapeutique consiste à effectuer des ponctions lombaires évacuatrices. Le traitement chirurgical par dérivation ventricule-péritonéale est proposé quand la probabilité diagnostique est forte.
L’hématome sous-durai chronique
L’hématome sous-durai chronique est une cause fréquente de troubles cognitifs (ralentissement psychomoteur, apathie, syndrome frontal, confusion mentale … ) chez la personne âgée.
Il est souvent détecté à distance d’un traumatisme crânien même léger (et passant quelquefois inaperçu). Il est aussi favorisé par la déshydratation, l’éthylisme chronique et les traitements affectant la coagulation. Le scanner X ou l’IRM du cerveau mettent en évidence une collection liquidienne dans les espaces méningés (entre la dure-mère et l’arachnoïde).
Lorsqu’il est chronique, l’hématome sous-durai apparaît le plus souvent hypodense au scanner X cérébral ou associant des zones d’épanchement de sang frais (hyperdenses) et des zones hypodenses. L’évacuation chirurgicale ou la surveillance simple se discutent au cas par cas
Les lésions vasculaires par atteintes des petites artères (HTA, diabète)
Les lésions vasculaires par atteintes des petites artères (HTA, diabète) peuvent produire une démence «vasculaire» avérée ou une démence mixte (associant les conséquences de la vasculopathie et d’une atteinte neurodégénérative de type Alzheimer)
Si le syndrome démentiel évolue rapidement dans un délai inférieur à un an, envisager les encéphalopathies subaiguës :
maladie de Creutzfeld-Jacob, encéphalite autoimmune (y compris syndrome paranéoplasique).
Démence frontale (dégénérescence lobaire frontotemporale [DLFT])
- d’une perte des convenances sociales (familiarité excessive, impudeur, comportements en société non adaptés compte tenu de ce que l’on connaît de la personne et de son milieu social);
- d’un trouble du contrôle des conduites personnelles (gloutonnerie, diminution de l’hygiène corporelle, baisse du contrôle urinaire, etc.);
- d’une perte de l’intérêt pour les autres (baisse de l’empathie, indifférence affective);
- d’une difficulté par le patient à percevoir et analyser ses symptômes (anosognosie); - d’une apathie (diminution spontanée de l’initiative et des comportements volontaires).
À la différence de la maladie d’Alzheimer, qui est une démence par troubles cognitifs, la DLFT est une démence par
troubles comportementaux
Maladie à corps de Lewy diffus
- l’existence d’hallucinations visuelles ou auditives et de troubles psychiatriques (dépression sévère, troubles psychotiques), souvent inauguraux ou précoces dans l’évolution de la maladie;
- des fluctuations majeures des performances cognitives évoquant une confusion mentale chronique a minima;
- quand le mode d’entrée est celui d’une démence : il faut rechercher un syndrome parkinsonien;
- quand le mode d’entrée est un syndrome parkinsonien : il faut rechercher un syndrome démentiel.
À la différence de la maladie d’Alzheimer, la démence à corps de Lewy est accompagnée d’un syndrome
parkinsonien et d’hallucinations précoces