AVC : présentation clinique/étiologies Flashcards
5 types d’AVC
les ischémies cérébrales artérielles (80 %) :
les hémorragies cérébrales (ou intraparenchymateuses) (20 %) ;
les thromboses veineuses cérébrales (rares).
transitoires : accidents ischémiques transitoires (AIT),
constituées : infarctus cérébraux
Les AVC représentent
la première cause de handicap moteur acquis de l’adulte ;
la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer ;
la troisième cause de mortalité pour les hommes (après les cancers et les cardiopathies ischémiques) et la première pour les femmes (avant les cardiopathies ischémiques et le cancer du sein).
2 mécanismes de l’ischémie cérébrale
- occlusion artérielle (le plus fréquent) par thrombose ou embolie ;
- hémodynamique (rare) :
chute de la perfusion cérébrale sans occlusion, à l’occasion d’un effondrement de la pression artérielle : régionale (sténose aiguë artérielle préocclusive sur athérosclérose par hématome sous-plaque, dissection), systémique (arrêt cardiaque),
en cas de mécanisme hémodynamique, l’infarctus cérébral touche volontiers une zone jonctionnelle entre deux territoires (perfusion de « dernier pré »)
Un AVC doit être évoqué devant un
déficit neurologique :
seules les pertes de fonctions (motricité, sensibilité, vision, audition, langage…) sont à prendre en compte,
toute manifestation productive (clonies, phosphènes, douleurs…) doit faire remettre en question le diagnostic ;
focal : la perte de fonction correspond à la lésion d’une structure anatomique cérébrale donnée ;
d’apparition brutale :
le plus souvent le déficit neurologique focal apparaît sans prodromes et est d’emblée maximal,
plus rarement, le déficit peut connaître :
le déficit peut rester stable ou s’améliorer progressivement.
une aggravation rapide sur quelques minutes (aggravation en « tache d’huile » de l’hémorragie intraparenchymateuse),
des paliers d’aggravation successifs (sténose artérielle préocclusive),
des fluctuations initiales (lacune
La nature ischémique ou hémorragique d’un AVC peut être évoquée en fonction
des données épidémiologiques (fréquence plus importante des infarctus cérébraux) ;
du contexte :
affection cardiaque emboligène connue (valvulopathie, trouble du rythme) ou des manifestations antérieures de maladie athéroscléreuse (coronaropathie, artériopathie des membres inférieurs) → infarctus cérébral,
trouble de la coagulation → hémorragie intraparenchymateuse ;
des données cliniques :
correspondance à un territoire artériel → infarctus cérébral ;
symptomatologie d’HTIC associée précoce (céphalées, nausées, vomissements, troubles de la conscience) → hémorragie intraparenchymateuse
4 types d’AIC
infarctus cérébraux de la circulation antérieure : carotidiens (artère ophtalmique, cérébrale antérieure, cérébrale moyenne) ;
infarctus cérébraux de la circulation postérieure : vertébrobasilaires (artères vertébrales, cérébelleuses et cérébrales postérieures) ;
petits infarctus profonds (ou « lacunes ») ;
infarctus cérébraux jonctionnels (aux confins de deux territoires artériels).
Artère ophtalmique SC
Cécité monoculaire
Artère cérébrale antérieure
Déficit moteur à prédominance crurale
Syndrome fronta
Artère cérébrale moyenne superficielle
Déficit moteur à prédominance brachiofaciale
Aphasie ou héminégligence
Artère cérébrale moyenne profonde
Hémianopsie latérale homonyme
Hémianesthésie
Territoire vertébrobasilaire
Syndrome alterne (ex. : Wallenberg)
Syndrome cérébelleux
Infarctus médullaire cervical
Infarctus cérébral sylvien superficiel
Hémiplégie à prédominance brachiofaciale (++).
Troubles sensitifs dans le territoire paralysé.
Hémianopsie latérale homonyme.
L’atteinte de l’hémisphère majeur comporte :
une aphasie d’expression (motrice) et non fluente (Broca) en cas d’infarctus antérieur (atteinte du pied de la 3e circonvolution frontale : zone de Broca) ;
une aphasie de compréhension (sensorielle) et fluente (Wernicke) en cas d’infarctus postérieur (atteinte temporale postérieure : zone de Wernicke) ;
une apraxie idéomotrice (atteinte pariétale)
L’atteinte de l’hémisphère mineur se manifeste par un syndrome d’Anton-Babinski :
anosognosie (non-reconnaissance du trouble) (+) ;
hémiasomatognosie (non-reconnaissance de l’hémicorps paralysé) (+) ;
héminégligence (spatiale et visuelle de l’hémichamp controlatéral, gênant la rééducation ; motrice : sous-utilisation de l’hémicops controlatéral)
Infarctus cérébral sylvien profond
Hémiplégie massive proportionnelle (atteinte de la capsule interne)
Infarctus cérébral sylvien total
Associe des signes d’infarctus cérébral superficiel et profond :
hémiplégie massive proportionnelle + hémianesthésie ;
aphasie globale en cas d’atteinte de l’hémisphère majeur ;
déviation conjuguée de la tête et des yeux vers la lésion (atteinte de l’aire oculocéphalogyre frontale) ;
troubles de conscience initiaux fréquents
Infarctus cérébral dans le territoire de l’artère cérébrale antérieure
Hémiplégie à prédominance crurale avec troubles sensitifs (atteinte du lobule paracentral). Syndrome frontal (adynamie, syndrome dysexécutif)
En cas d’atteinte bilatérale et complète de l’artère cérébrale antérieure
un mutisme akinétique est observé.
L’association à un infarctus cérébral sylvien eet cérébrale ant
thrombose de la terminaison de l’artère carotide interne (« T » carotidien)
infarctus cérébral antérieur ou sylvien à une cécité monoculaire controlatérale à l’hémiplégie
atteinte de l’artère ophtalmique définit le syndrome opticopyramidal et suggère une occlusion carotidienne.
Infarctus cérébral dans le territoire de l’artère cérébrale postérieure
Territoire superficiel
Hémianopsie latérale homonyme souvent isolée (++), avec parfois :
alexie/agnosie visuelle (hémisphère majeur) ;
troubles de la représentation spatiale et prosopagnosie (physionomies) (hémisphère mineur).
Infarctus cérébral dans le territoire de l’artère cérébrale postérieure
Territoire profond
Syndrome thalamique :
troubles sensitifs à tous les modes de l’hémicorps controlatéral ;
parfois douleurs intenses (jusqu’à l’hyperpathie) d’apparition secondaire ;
rarement, mouvements anormaux de la main.
En cas d’atteinte bilatérale et complète de l’artère cérébrale postérieure
cécité corticale et troubles mnésiques.
b. Infarctus cérébraux sous-tentoriels
Responsables de lésions du tronc cérébral et du cervelet par occlusion d’artères perforantes du tronc basilaire (infarctus paramédians ou latéraux) ou des branches d’artères cérébelleuses
Infarctus du tronc cérébral
Ils peuvent être étagés et s’associer à des infarctus hémisphériques d’aval (artère cérébrale postérieure).
Infarctus du tronc cérébral
Responsables de syndromes alternes définis par l’atteinte :
d’un nerf crânien du côté de la lésion ;
d’une voie longue, sensitive ou motrice, controlatérale à la lésion ;
par exemple : infarctus protubérantiel associant atteinte du VII de type périphérique homolatérale à la lésion et hémiplégie controlatérale épargnant la face.