Auto-APP 4 - Néoplasie (partie 1) Flashcards
En bref, qu’est ce que le cancer?
Le cancer est un désordre génétique causé par des mutations de l’ADN. Ces altérations génétiques sont héréditaires, transmises aux cellules filles durant la division cellulaire. Les cellules qui ont ces mutations sont soumises au principe de sélection darwinien (cellules avec des avantages fonctionnels au niveau de la survie et de la prolifération vont surpasser leurs voisines).
L’accumulation de mutations a donné naissance à un ensemble de propriétés qui est appelé « caractéristiques du cancer »
L’accumulation de mutations a donné naissance à un ensemble de propriétés qui est appelé « caractéristiques du cancer ». Quelles sont elles?
- Autosuffisance au niveau des signaux de croissance : autonomie et non régulé par des signaux de croissance
- Peu ou pas de réponse aux signaux inhibiteurs de la croissance : hyperplasie
- Évasion de la cellule morte : survivre dans des conditions qui induisent l’apoptose chez des cellules normales
- Potentiel de réplication illimité
- Angiogenèse : maintenir la croissance des cellules cancéreuses
- Habileté à envahir les tissus locaux et à se propager à des sites distants
- Reprogrammation des voies métaboliques : utilisation de la glycolyse même en cas d’abondance en oxygène
- Habileté à envahir le système immunitaire
déf. néoplasie
Le terme signifie « processus de nouvelle croissance ». Une cellule néoplasique est transformée parce qu’elle continue à se répliquer même en présence des signaux de régulations qui contrôlent les cellules normales. Les néoplasmes ont un certain degré d’autonomie et tendent à augmenter en volume. Néanmoins, leur autonomie n’est pas complète puisqu’elles ont besoin de support endocrinien (parfois) et d’un apport sanguin et nutritionnel par l’hôte pour survivre.
déf. TUMEUR
Un néoplasme, dans le domaine médical, est désigné par le terme « tumeur ».
déf. TUMEUR BÉNIGNE
§ Caractéristiques microscopique et générales sont considérées innocentes
§ Localisée ce qui donne la possibilité d’un retrait chirurgical, avec survie du patient
Quelle est la nomenclature concernant les tumeurs bégnines?
- Suffixe –ome ajouté au type cellulaire duquel la tumeur croît
- Devient plus compliqué pour les cellules épithéliales
Tumeur bénigne dérivé des glandes ?
Adénome
Tumeur bénigne lésion de la peau et des muqueuses, caractérisée par l’hypertrophie des papilles
normales (donc sur toutes les surfaces produisant des frondes ressemblant à des doigts) ?
Papillomes
Tumeur bénigne - masse qui projette au-dessus d’une muqueuse (ex. : intestin) pour former une
structure visible macroscopiquement?
Polype
Tumeur bénigne - masses kystiques qui apparaissent habituellement dans les ovaires?
Cystadénome
déf. tumeur maligne
§ Cancer : adhère obstinément à toutes les parties avec lesquelles il est en contact;
§ Lésion pouvant être invasive et détruire les structures adjacentes, se propager ailleurs (métastases) et causer la mort;
Nomenclature tumeur maligne
Sarcome:
Sarcome : tumeur maligne qui croît dans le tissu mésenchymateux « solide »
o Ils sont désignés par le type de cellules qui les composent (ex.: un cancer du tissu fibreux est appelé fibrosarcome).
Nomenclature tumeur maligne
Carcinome:
tumeur maligne des cellules épithéliales peu importe le tissu d’origine
o Bref, les tumeurs malignes qui croissent dans l’épithélium du tubule rénal (mésoderme), les cancers de la peau (ectoderme) et les cancers de l’épithélium de la muqueuse intestinale (endoderme) sont tous appelés carcinomes.
o Le mésoderme peut donner naissance à des carcinomes (épithélium), des sarcomes (mésenchyme) et des tumeur hémato-lymphoïdes (leucémie et lymphome).
2 sous types de carcinomes et leur def.
o Adénocarcinomes : croissent dans un «pattern» glandulaire
o Carcinome épidermoïde : carcinome dérivé d’un épithélium pavimenteux
Nomenclature des tumeurs malignes
Lymphocyte/tissu lymphoïde = ?
o Lymphocyte/tissu lymphoïde : lymphome
Nomenclature des tumeurs malignes
Cellules souches hématopoïétiques = ?
leucémie
Nomenclature des tumeurs malignes
Mélanocytes (carcinome des) = ?
Foie (carcinome hépatocellulaire) =?
o Mélanocytes (carcinome des) : mélanome
o Foie (carcinome hépatocellulaire) : hépatome est une tumeur du foie développée aux dépens des cellules du parenchyme hépatique (hépatocytes)
Nomenclature des tumeurs malignes
Testocules = ?
séminome
Nomenclature des tumeurs malignes
Choristome
• Choristome : anomalie congénitale consistant en reste hétérotopiques de cellules.
Nomenclature des tumeurs malignes
Harmatome
Harmatome : malformation tissulaire d’aspect tumoral, composée d’un mélange anormal de tissus désorganisés (éléments constitutifs) normalement présents dans l’organe dans lequel ils se développent.
Nomenclature des tumeurs malignes
Tératome
• Tératome : tumeur complexe, mixte où des tissus multiples se disposent en organes différenciés, pour rappeler leur développement aux dépens de germes embryonnaires (mésoderme, ectoderme, endoderme). Un tératome prend origine de cellules germinales totipotentes qui ont la capacité de se
différencier en n’importe quel type de cellules retrouvé dans le corps humain.
Nomenclature des tumeurs malignes
Adénome pléomorphe
Adénome pléomorphe (glandes salivaires) : cellules tumorales qui subissent plusieurs différenciations différentes ce qui crée des tumeurs « mixtes ». Elles ont des composantes épithéliales, dispersées dans
un stroma fibromyxoïde, avec parfois du cartilage ou de l’os.
COMPOSANTES DES TUMEURS MALIGNES ET BÉNIGNES
Parenchyme
Parenchyme : cellules clonales néoplasiques ou transformées (prolifératives) ; le parenchyme englobe tous les tissus assurant les parties fonctionnelles (vitales), c’est-à-dire les fonctions propres de l’organe.
COMPOSANTES DES TUMEURS MALIGNES ET BÉNIGNES
Stroma
- quoi?
Stroma:non néoplasique, support du parenchyme (essentiel à la survie et à la division des cellules tumorales)
COMPOSANTES DES TUMEURS MALIGNES ET BÉNIGNES
Stroma
- composé de quoi?
tissu conjonctif, vaisseaux sanguins, lymphocytes et macrophages
COMPOSANTES DES TUMEURS MALIGNES ET BÉNIGNES
Stroma
- nécessaire à quoi?
Nécessaire à la survie/division cellulaire, car il apporte le sang et offre un support à la croissance des cellules parenchymateuses.
Nomme
- tumeurs bénignes du Tissu conjonctif et ses dérivés
Fibrome
Lipome
Chondrome
Ostéome
Nomme
- tumeurs malignes du Tissu conjonctif et ses dérivés
Fibrosarcome
Liposarcome
Chondrosarcome
Sarcome ostéogénique (ostéosarcome)
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur bénigne du Vaisseaux sanguins
Hémangiome
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur bénigne du Vaisseaux lymphatique
Lymphangiome
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur bénigne du revêtement du cerveau
Méningiome
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur maligne du Vaisseaux sanguins
Angiosarcome
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur maligne du Vaisseaux lymphatiques
Lymphangiosarcome
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur maligne du Mésothélium
Mésothéliome
Endothélium et ses tissus apparentés
Nomme
- tumeur maligne du Revêtement du cerveau
Méningiome invasif
Cellules sanguines et cellules apparentées
Nomme
- tumeur maligne des Cellules hématopoïétiques
Leucémie
Cellules sanguines et cellules apparentées
Nomme
- tumeur maligne des Tissus lymphatiques
Lymphome
Muscle
Nomme
- tumeur bénigne des muscles lisses et striés
Lisse - Léiomyome
Strié - Rhabdomyome
Muscle
Nomme
- tumeur maligne des muscles lisses et striés
Lisse - Léïomyosarcome
Strié - Rhabdomyosarcome
Tumeur d’origine épithéliale
Nomme
- tumeur bénigne des muscles lisses et striés
0 Pavimenteux stratifié
0 Paroi épithéliale des glandes/conduits
0 Pavimenteux stratifié
Papillome à cellules pavimenteuses
0 Paroi épithéliale des glandes/conduits:
Adénome
Papillome
Cystadénome (+++ ovaire)
Tumeur d’origine épithéliale
Nomme
- tumeur maligne d’origine epitheliale
0 Pavimenteux stratifié
0 Cellules basales de la peau
0 Paroi épithéliale des glandes/conduits
- Carcinome épidermoïde
- Carcinome des cellules basales
- Adénocarcinome
Carcinome papillaire
Cystadénocarcinome
Tumeur d’origine épithéliale
Nomme
- tumeur bénigne
Passages respiratoires Épithélium rénal Hépatocytes Épithélium de transition (vessie) Épithélium du placenta Épithélium des testicules
Adénome bronchique Adénome du tubule rénal Adénome des hépatocytes Papillome urothélial Môle hydatiforme
Tumeur d’origine épithéliale
Nomme
- tumeur malignes
Passages respiratoires Épithélium rénal Hépatocytes Épithélium de transition (vessie) Épithélium du placenta Épithélium des testicules
Carcinome bronchogénique Carcinome des cellules rénales Carcinome hépatocellulaire Carcinome urothélial Choriocarcinome Séminome Carcinome embryonnaire
Tumeur d’origine épithéliale
Nomme
- Tumeur des mélanocytes (mélanome)
- bénigne
- maligne
bénigne - Naevus
maligne - Mélanome malin
Donne un exemple de tumeurs bénigne et malignes
Composé de plus d’un type de cellules néoplasiques – tumeurs mixtes, dérivées d’une couche de cellules germinales
Dans Glandes salivaires:
Dans Glandes salivaires
B: Adénome pléomorphe
M: Tumeur mixte maligne des glandes salivaires
Composé de plus d’un type de cellules néoplasiques dérivées de plus d’une couche de cellules germinales (tératogène)
Cellules totipotentes des gonades et des restes embryonnaires
B: Tératome mature, kyste dermoïde
M: Tératome immature, tératocarcinome
déf. DIFFÉRENCIATION
Évolution aboutissant à la cellule mature, à partir de la cellule-souche: ressemble fonctionnellement et morphologiquement au tissu d’origine. Elle comporte un 1er stade, la détermination, menant à un précurseur spécifique d’une seule lignée, puis un 2e stade, la maturation, au cours duquel apparaissent les protéines spécifiques de la lignée considérée.
déf. POLYMORPHISME
État particulier d’un corps inorganique, d’une cellule ou d’un être vivant, pouvant revêtir différentes formes sans cependant changer de nature : variation dans la taille et la forme.
déf. ANAPLASIE
Processus par lequel certaines cellules perdent une partie de leurs caractères propres : perte de la différenciation structurelle et fonctionnelle des cellules normales. L’anaplasie est une des caractéristiques des tumeurs malignes.
déf. DYSPLASIE
Trouble dans le développement de tissus, d’organes ou de parties anatomiques survenant avant ou après la naissance et entraînant des malformations ou des déformations : perte de l’uniformité de la cellule et de l’orientation architecturale.
déf. HYPERCHROMASIE
Nom générique donné à toutes les exagérations de la pigmentation normale de la peau (intensité de couleur inhabituelle).
déf. CAPSULE
Terme désignant de façon générale toutes les enveloppes
déf. ADÉNOPATHIE
Inflammation chronique d’un ganglion lymphatique
déf. KYSTE
Cavité anormale située dans un organe ou dans un tissu (ensemble de cellules du même type) et contenant une substance soit liquide, soit gazeuse, soit solide (plus rarement). La poche ainsi formée ne communique pas avec l’extérieur et est délimitée très nettement par une paroi qui lui est propre n’ayant aucun rapport vasculaire avec le contenu.
Concernant la néoplasie qu’est ce que la differenciation?
La différenciation est la ressemblance morphologique et fonctionnelle entre les cellules parenchymateuses néoplasiques et les cellules parenchymateuses normales. Meilleure est la différenciation de la cellule transformée, le mieux la cellule retient les capacités fonctionnelles de la cellule normale.
différenciation des tumeurs bénignes vs malignes
Ø Tumeur bénigne : En général, elles sont bien différenciées morphologiquement et fonctionnellement : grande ressemblance avec leurs cellules normales homologues. Les mitoses des cellules néoplasiques sont rares et normales.
Ø Tumeur maligne : Large éventail de différenciation des cellules parenchymateuses allant de bien différenciées à complètement indifférenciées. Entre ces deux extrêmes, on dit que les tumeurs sont de différenciation modérée. Le stroma, transportant le sang, est essentiel à la croissance des tumeurs, mais n’aide pas dans la séparation qui est faite entre malignes et bénignes.
Qu’est ce que l’anaplasie?
Les tumeurs malignes composées de cellules indifférenciées sont désignées par le nom anaplasique. L’anaplasie est un processus par lequel certaines cellules perdent une partie de leurs caractères propres : perte de la différenciation structurelle et fonctionnelle des cellules normales. L’anaplasie est considérée comme une caractéristique de la néoplasie maligne.
On sait maintenant que certains cancers apparaissent à partir de cellules souches dans les tissus, ainsi l’anaplasie peut aussi faire référence à une incapacité de différenciation gardant leur apparence immature.
L’anaplasie est souvent associée à quels autres changement morphologiques?
- Pléomorphisme : Variation dans la taille et la forme de la cellule (cellules d’une même tumeur pas uniformes)
- Morphologie nucléaire anormale :
o Taille du noyau largement disproportionnée par rapport au cytoplasme (1 : 1) au lieu de (1 : 4 ou 1 : 6),
o Noyau de forme variable et irrégulière,
o Chromatine agglomérée le long de la membrane nucléaire,
o Hyperchromasie,
o Noyau de coloration foncée,
o Peut présenter de nombreux nucléoles. - Mitoses : Nombreuses mitoses avec figure atypique (ex. : axes multipolaires)
- Perte de polarité : l’orientation des cellules anaplasiques est hautement perturbée. Les cellules tumorales se développent de manière anarchique et désorganisée.
- Autres changements :
- Formation de cellules tumorales géantes possédant un gros noyau ou plusieurs petits;
- Nécrose ischémique dans des régions centrales des tumeurs anaplasiques;
- Émergence de fonction non anticipée : plus la tumeur croît rapidement et plus elle est anaplasique, moins elle a de chance d’avoir une activité fonctionnelle spécialisée.1.
N.B. La dysplasie est une prolifération désordonnée, mais _____________.
Elabore
N.B. La dysplasie est une prolifération désordonnée, mais non-néoplasique. Elle est souvent rencontrée dans les lésions épithéliales. Il s’agit d’une perte de l’uniformité des cellules individuelles et de leur orientation architecturale. Les cellules dysplasiques présentent les caractéristiques suivantes :
- Pléomorphisme
- Hyperchromasie du noyau qui est anormalement large pour la grandeur de la cellule
- Figures mitotiques sont plus abondantes et dans des localisations anormales de l’épithélium
- Anarchie architecturale
Lorsque les modifications dysplasiques sont marquées et touchent toute l’épaisseur de l’épithélium, la lésion est appelée carcinome in situ, un stade pré-invasif du cancer. Attention ! Le terme dysplasie n’est pas synonyme de cancer. Lorsque des dysplasies légères n’implique pas toute l’épaisseur de l’épithélium, elles peuvent régresser complètement, surtout si les facteurs déclencheurs sont retirés.
Comment est le taux de croissance des tumeurs bénignes?
La majorité des tumeurs bénignes croissent lentement, et la majorité des tumeurs malignes ont une croissance beaucoup plus rapide, se dispersant éventuellement localement et dans des sites distants (métastase) pour causer la mort.
- Il y a plusieurs exceptions à cette généralisation : certaines tumeurs bénignes (léiomyomes [tumeur bénigne des muscles lisses] dans l’utérus, influencé par les niveaux d’œstrogènes durant la grossesse) ont une croissance plus rapide que certaines tumeurs malignes.
- D’autres influences (support sanguin adéquat, contraintes de pression) peuvent affecter le taux de croissance des tumeurs bénignes (ex. : adénomes de la glande pituitaire bloquée dans la selle turcique vont rapetisser soudainement par un phénomène de nécrose, car lorsqu’elle s’élargit, cela compresse l’acheminent de leur réserve de sang).
Comment est le taux de croissance des tumeurs malignes?
Le taux de croissance des tumeurs malignes est inversement corrélé avec leur niveau de différenciation. Les cellules néoplasiques non différenciées ont tendance à croitre plus rapidement que les différenciées.
Mais, il y a une grande variation dans le taux de croissance :
o Certains croissent lentement pendant des années et entrent ensuite dans une phase de croissance rapide.
o Certains croissent lentement et régulièrement.
o Certains peuvent devenir nécrotiques, ne croissant plus.
Les tumeurs malignes n’apparaissent pas soudainement, la majorité des cancers prennent des années et quelques fois des décennies pour évoluer en lésion cliniquement visible. Les tumeurs malignes qui croissent très rapidement contiennent très souvent une aire centrale de nécrose ischémique, car l’approvisionnement en sang de la tumeur échoue à garder le rythme des besoins en oxygène de la masse de cellules croissante.
Comment se comparent l’invasion locale des tumeurs béninges vs malignes?
Il s’agit de la caractéristique la plus fiable pour différencier une tumeur maligne d’une tumeur bénigne, après les métastases.
Tumeur bénigne :
Elle n’a pas la capacité d’infiltrer, d’envahir ou de produire des métastases dans des sites distants du site d’origine. Les tumeurs bénignes se développent en masse cohésive expansible. À cause de la croissance et de l’expansion lentes, la tumeur développe une capsule fibreuse qui sépare les cellules tumorales du tissu de l’hôte. Cette capsule est probablement dérivée du stroma de l’hôte et de la tumeur, alors que les cellules parenchymateuses de l’hôte s’atrophient sous la pression de la tumeur en expansion. Cette encapsulation n’empêche pas la croissance, mais prévient l’invasion. Par contre, l’absence d’une capsule fibreuse ne veut pas dire que c’est une tumeur maligne (les exceptions existent).
Tumeur maligne :
Elle croît en fonction de l’infiltration, de l’invasion et de la destruction progressive des tissus environnants. Elle ne développe pas de capsules bien définies. Elles sont faiblement démarquées des tissus normaux environnants. Une capsule fibreuse peut se former autour des tumeurs à croissance lente, mais elle n’est pas imperméable.
Métastase est quoi? A quel type de tumeur cette propriete appartient-elle?
Une métastase est une implantation tumorale secondaire qui est discontinue de la tumeur primaire et localisée dans un tissu à distance. La propriété de métastase marque sans équivoque une tumeur maligne.
Toute tumeur maligne peut métastaser, mais pas tous les cancers ont les mêmes propriétés de métastases (ex. : carcinome des cellules basales de la peau qui est très invasif localement, mais qui ne se propage pas beaucoup vs sarcome ostéogénique qui ont habituellement métastasé aux poumons au moment de la découverte initiale). En général, plus la tumeur est agressive, a une croissance rapide et le néoplasme d’origine est gros, plus il y a de chance qu’il y ait métastase. Aucun soin ne pourra offrir autant de bénéfices à un patient que la prévention des métastases.
Quelle sont les 3 VOIES DE PROPAGATION (DISSÉMINATION) DES MÉTASTASES
- Ensemencement des surfaces et des cavités corporelles
- Propagation lymphatique
- Propagation hématogène
TROIS VOIES DE PROPAGATION (DISSÉMINATION) DES MÉTASTASES
Décrit la premiere voie
- Ensemencement des surfaces et des cavités corporelles
- Ensemencement des surfaces et des cavités corporelles : se produit lorsque le néoplasme malin pénètre dans une cavité naturelle du corps; généralement au niveau de la cavité péritonéale (ex. : cancer de l’ovaire), mais peut aussi toucher les cavités pleurale, péricardique et subarachnoïdienne et les espaces articulaires.
TROIS VOIES DE PROPAGATION (DISSÉMINATION) DES MÉTASTASES
Décrit la voie
- Propagation lymphatique
- Propagation lymphatique : il s’agit de la voie la plus commune pour les carcinomes, cependant puisqu’il existe beaucoup d’interconnections entre les systèmes lymphatiques et vasculaires, toutes les formes de cancer peuvent se propager par les deux voies. Les tumeurs ne contiennent pas de vaisseaux lymphatiques et utilisent donc les vaisseaux en périphérie. L’implication des nœuds lymphatiques dans la propagation de métastases suit les voies de drainage naturelles et dépend principalement du site de la tumeur maligne primaire.
Métastase sautée : un nœud local peut parfois être contourné à cause d’anastomoses veineuse-lymphatique ou parce que l’inflammation ou les radiations auront oblitéré le canal lymphatique.
Nœud sentinelle : 1er nœud lymphatique dans une région de bassin lymphatique à recevoir le flot lymphatique de la tumeur primaire.
Par ailleurs, même si l’élargissement d’un nœud lymphatique près d’un néoplasme primaire devrait soulever des doutes sur la propagation de métastases cela n’implique pas toujours une atteinte cancéreuse. En effet, le grossissement d’un nœud lymphatique peut être causé par des produits nécrotiques du néoplasme et des antigènes de la tumeur entrainant une réponse immunologique spécifique du nœud lymphatique :
Hyperplasie des follicules lymphoïdes (lymphadénite)
Prolifération des macrophages dans les sinus subscapulaires
Il faut donc faire une analyse histopathologique de la tumeur à l’intérieur d’un nœud lymphatique agrandi. Ainsi, le grossissement des nœuds ne veut pas nécessairement dire qu’il y a eu propagation de métastases.
TROIS VOIES DE PROPAGATION (DISSÉMINATION) DES MÉTASTASES
Décrit la voie
- Propagation hématogène
il s’agit de la voie la plus commune pour les sarcomes, cependant puisqu’il existe beaucoup d’interconnections entre les systèmes lymphatiques et vasculaires, toutes les formes de cancer peuvent se propager par les deux voies. Les veines sont pénétrées plus souvent et facilement, car leur paroi est plus mince que celle des artères. Lors de l’invasion veineuse, les cellules tumorales suivent le flot veineux drainant le site du néoplasme et s’arrêtent généralement dans le premier lit capillaire rencontré.
Les organes les plus fréquemment impliqués comme sites secondaires de propagation hématogène :
- Foie : toute zone de drainage portal se rend au foie
- Poumons : tout drainage des veines caves se rend aux poumons
Certains carcinomes ont une propension à se développer dans les veines, par exemple le carcinome à cellules rénales envahit souvent la veine rénale pour croître et atteindre la veine cave inférieure, parfois même le côté droit du cœur.
Enfin, plusieurs observations montrent que la localisation anatomique du néoplasme original et le drainage veineux n’expliquent pas toujours la propagation systémique des métastases :
- Cancer de la prostate atteint préférablement les os
- Carcinome bronchogénique atteint les glandes surrénales et le cerveau
- Neuroblastome atteint le foie et les os
- Très peu dans les muscles squelettiques et la rate malgré le flot sanguin important (riches en capillaires)
COMPARAISON ENTRE TUMEURS BÉNIGNES ET MALIGNES enbref
- Différenciation/Anaplasie
- Taux de croissance
- Invasion locale
- Métastases
- Différenciation/Anaplasie
B: Bien différencié : structure parfois très semblable du tissu d’origine
M: Manque de différenciation ou pas de différenciation (anaplasie) : souvent atypique - Taux de croissance
B: Généralement progressif et lent Peut présenter plateau ou régresser. Figures mitotiques rares et normales
M: Erratique et varie de lent à rapide. Figures mitotiques peuvent être nombreuses et anormales - Invasion locale
B: Masse généralement cohésive bien démarquée entourée d’une capsule et pas d’invasion des
tissus normaux environnants et pas d’infiltration
M: Invasif localement. Infiltration des tissus environnants Pas circonscrite - Métastases
B: Absente
M: Plus la tumeur primaire est large et indifférenciée, plus il y a de chances qu’il y ait métastases.
1.3 DÉCRIRE LES PRINCIPALES ÉTAPES DE L’INVASION ET DE LA MÉTASTASE.
Quelles sont elles?
2 phases divisent la cascade métastatique :
Des millions de cellules tumorales sont libérées dans la circulation en provenance d’une tumeur primaire, mais seulement quelques métastases sont produites.
- Invasion de la matrice extracellulaire
- Dissémination vasculaire, homing des cellules tumorales et colonisation
2 phases divisent la cascade métastatique :
En quoi consiste
- Invasion de la matrice extracellulaire
Quelles sont les sous-etapes?
L’organisation structurale et fonctionnelle d’un tissu normal est grandement déterminée par la MEC. Les membranes basales et le tissu conjonctif interstitiel constituent les 2 types de MEC. Ces 2 types, organisés différemment, sont constitués de collagène, de glycoprotéines et de protéoglycanes. Les cellules tumorales interagissent avec la MEC a plusieurs étapes de la cascade métastatique. L’invasion de la MEC, un processus actif, débute la cascade métastatique :
a) Détachement des cellules tumorales : changement des interactions cellulaires
b) Dégradation locale de la membrane basale et du tissu conjonctif interstitiel
c) Changement dans l’attachement des cellules tumorales aux protéines de la MEC
d) Migration des cellules tumorales (« locomotion »)
2 phases divisent la cascade métastatique :
En quoi consiste la sous-etapes
a) Détachement des cellules tumorales : changement des interactions cellulaires
( sous-etape de 1. Invasion de la matrice extracellulaire)
Le détachement des cellules est le résultat d’altérations des molécules d’adhésion intercellulaire : les cadhérines. La fonction normale des E- cadhérines (colle intercellulaire) dépend de la liaison de leur partie cytoplasmique avec des β-caténines. Les molécules d’E-cadhérines gardent les cellules près les unes des autres et peuvent transmettre des signaux inhibiteurs de croissance en séquestrant les β-caténines.
La fonction des E-cadhérine est perdue dans presque tous les cancers épithéliaux, soit par une mutation qui inactive les gènes d’E-cadhérine, soit par une activation des gènes de β-caténines, soit par une expression inappropriée des facteurs de transcription SNAIL et TWIST, qui suppriment l’expression d’E- cadhérine.
2 phases divisent la cascade métastatique :
En quoi consiste la sous-etapes
b) Dégradation locale de la membrane basale et du tissu conjonctif interstitiel
( sous-etape de 1. Invasion de la matrice extracellulaire)
Les cellules tumorales sécrètent des enzymes protéolytiques ou induisent l’élaboration de protéases par les cellules du stroma (fibroblastes et cellules inflammatoires).
Les protéases impliquées dans l’invasion des cellules tumorales:
- Cathépsine D
- u-PA (urokinase plasminogen activator)
- Métalloprotéinases matricielles (MMPs) : remodelage des composants insolubles de la MEC et libération de facteurs de croissance séquestrés par la MEC.
D’ailleurs, les produits de la dégradation du collagène et des protéoglycanes ont des effets chimiotactique, angiogénique en plus de promouvoir la croissance.
- Par exemple, MMP-9 est une gélatinase qui clive le collagène de type IV des membranes basales de l’épithélium et des parois vasculaires. Il stimule aussi la relâche de VEGF(VEGF : facteur de croissance de l’endothélium vasculaire) (qui était séquestré dans la MEC).
La surexpression des MPPs et d’autres protéases a été observée dans le cas de plusieurs tumeurs.
N.B. Un second mode d’invasion existe, soit la migration amiboïde par déformation à travers les espaces de la matrice (sans dégradation). Plus rapide, les cellules tumorales utiliseraient les fibres de collagène comme des trains pour leur voyage
2 phases divisent la cascade métastatique :
En quoi consiste la sous-etapes
c) Changement dans l’attachement des cellules tumorales aux protéines de la MEC
( sous-etape de 1. Invasion de la matrice extracellulaire)
Les cellules épithéliales normales ont des récepteurs (intégrines), pour les laminines et le collagène de type IV de la membrane basale. Ces récepteurs aident à maintenir les cellules
dans un état différencié et de repos. La perte d’adhésion dans les cellules normales mène à l’apoptose. Les cellules tumorales sont résistantes à cette forme de mort cellulaire. De plus, la matrice est elle-même modifiée de sorte à promouvoir l’invasion et la métastase :
o Par exemple, un clivage des protéines de la membrane basale, du collagène de type IV et de la laminine par les MMP-2 et MMP-9 génère des nouveaux sites qui peuvent se lier aux récepteurs sur les cellules tumorales et stimuler la migration.
2 phases divisent la cascade métastatique :
En quoi consiste la sous-etapes
d) Migration des cellules tumorales (« locomotion »)
( sous-etape de 1. Invasion de la matrice extracellulaire)
Dernière étape de l’invasion de la MEC, propulsant les cellules tumorales à travers la membrane basale dégradée et les zones de protéolyse de la MEC. Les cellules s’attachent à la matrice par leur extrémité en tête, se détachent de la matrice à l’extrémité postérieure et contractent leur cytosquelette d’actine pour se propulser vers l’avant :
- Chimiotactisme par des facteurs de croissance (ex. : IGF-I et IGF-II) et des produits du clivage de la matrice (ex. : laminine et collagène de type IV);
- Facteurs de motilité autocrine (cytokines dérivées des cellules tumorales) potentialisent et dirigent le mouvement de migration;
- Production d’effecteurs paracrines de la motilité cellulaire (ex. : hepatocyte growth factor/scatter factor (HGF/SCF)) par les cellules du stroma se liant à des récepteurs à la surface des cellules tumorales.
Le stroma et la MEC ne sont pas des barrières efficaces contre les cellules tumorales, mais plutôt des environnements variés dans lesquels des signaux réciproques entre les cellules tumorales et les cellules stromales peuvent promouvoir ou prévenir la tumorigénèse et/ou la progression tumorale.
2 phases divisent la cascade métastatique :
En quoi consiste
2. Dissémination vasculaire, homing des cellules tumorales et colonisation
Une fois dans la circulation, les cellules tumorales sont particulièrement vulnérables aux défenses immunitaires innées et acquises. Dans la circulation sanguine, quelques cellules tumorales forment un embole en s’agglutinant et en adhérant aux leucocytes circulants, particulièrement les plaquettes :
- Améliore la survie et l’implantation de la cellule tumorale : protection contre les cellules effectrices hôtes antitumorales
- Cellules tumorales peuvent aussi se lier et activer des facteurs de coagulation pour former un embole Par ailleurs, la plupart des cellules tumorales circulent librement en tant que cellules individuelles.
- Arrêt et extravasation des cellules tumorales individuelles ou de l’embole dans les sites distants implique l’adhésion à l’endothélium et la sortie de la membrane basale vers le parenchyme de l’organe cible;
- Une fois que les cellules tumorales ont atteint leur cible de métastase, elles doivent être capables de coloniser le site (par des facteurs qui régulent la colonisation). Les cellules tumorales sont dépendantes d’un stroma réceptif pour la croissance et certaines fois le tissu cible est défavorable à la croissance des cellules tumorales (ex. : muscles squelettiques).
Le site d’extravasation et la distribution des métastases dans l’organe dépend de la localisation de la tumeur primaire ainsi que de son drainage lymphatique et/ou vasculaire :
- Plusieurs tumeurs créent des métastases dans l’organe qui présente le premier lit capillaire disponible après avoir traversé dans la circulation;
- Or, il existe tout de même plusieurs exceptions :
- Les cellules tumorales ont des molécules d’adhésions dont les ligands sont exprimés préférentiellement sur l’endothélium d’organes cibles;
- Récepteurs à chimiokines exprimés principalement dans certains tissus;
Un exemple typique du 2e point se déroule dans les métastases des cellules tumorales du cancer du sein :
- Les cellules tumorales du cancer du sein expriment les récepteurs à chimiokines CXCR4 et CCR7;
- Les ligands de ces récepteurs (ex. : chimiokines CXCL12 et CL21) sont fortement exprimés dans les tissus où le cancer du sein produit des métastases.
Ce qu’il faut retenir au final c’est que les cellules tumorales sécrètent des cytokines, des facteurs de croissance et des protéases qui agissent sur les cellules stromales de l’organe cible rendant en retour le site métastatique favorable à l’implantation des cellules cancéreuses.
bénin vs malin?
Bénin : très différencié, taux de croissance généralement faible, peu invasif, aucun potentiel métastatique
Malin : peu à moyennement différencié, taux de croissance de lent à rapide, invasif, fort potentiel métastatique
- Un jeune homme de 16 ans présente une masse douloureuse de l’extrémité proximale du tibia droit. Une radiographie de la région atteinte montre une destruction de l’os cortical métaphysaire et une masse dans les tissus mous. Une biopsie met en évidence des cellules anaplasiques et une production de matrice osseuse. Il y a dans cette masse plusieurs mitoses atypiques. Quel terme utiliseriez-vous pour désigner cette lésion ?
Ostéosarcome
En face d’une tuméfaction ou gonflement, on doit d’abord s’assurer qu’il s’agit d’un néoplasme, c’est-à-dire d’une tumeur composée de cellules capables de proliférer (un hématome ou un abcès ne sont pas des néoplasmes). On doit ensuite déterminer si les cellules qui prolifèrent sont de nature épithéliale ou mésenchymateuse. Une tumeur épithéliale forme des glandes, des cordons ou des tapis de cellules, contrairement à la tumeur mésenchymateuse. Dans le cas présent, on a affaire à un néoplasme d’origine mésenchymateuse (production d’os; ni glandes ni cordons). Enfin, on doit répondre à la question suivante : cette tumeur est-elle bénigne ou maligne? Puisque cette lésion est infiltrante et qu’elle se compose de cellules
anaplasiques, on peut affirmer ici son caractère malin.
- Après plusieurs mois d’abondants saignements menstruels, une femme de 44 ans subit une hystérectomie. L’examen de l’utérus montre un organe irrégulièrement augmenté de volume. Il y a dans la paroi de l’utérus plusieurs nodules bien délimités, fermes, grisâtres. L’examen histo-pathologique indique que cette tumeur est faite de faisceaux entrelacés de fibres musculaires lisses bien différenciées et en tout point semblables à celles normalement retrouvées dans le myomètre. Quel terme allez-vous utiliser pour désigner cette tumeur ?
Léiomyome utérin
Les cellules sont semblables à des cellules musculaires lisses normales du myomètre ; il n’y a pas de perte de différenciation. De plus, la lésion refoule plutôt que d’infiltrer. Attention! on ne doit pas être dérouté par le caractère irrégulier de l’utérus; l’utérus est certes bosselé, mais les nodules demeurent réguliers.
- Un enfant de 6 mois présente au visage une plaque rougeâtre aux contours irréguliers. Cette lésion n’est pas encapsulée. Elle se compose essentiellement de vaisseaux sanguins bien différenciés ayant la taille de capillaires et dont les lumières vasculaires contiennent des hématies. Comment nommez-vous cette lésion?
Hémangiome capillaire
Il s’agit ici d’une lésion d’origine vasculaire, c’est-à-dire d’origine mésenchymateuse. Elle ne possède aucune caractéristique d’une lésion maligne. Le caractère mal délimité de la lésion ne constitue pas un critère fiable pour affirmer la malignité d’une tumeur. Il ne faut pas trop se fier non plus à l’encapsulation pour faire la différence entre les lésions bénignes et malignes. Le meilleur critère, c’est la présence ou l’absence de métastases. D’ailleurs, les tumeurs malignes peuvent parfois être très bien circonscrites. Enfin, puisqu’il y a des hématies dans les lumières vasculaires, on peut affirmer qu’il s’agit d’un hémangiome et non d’un lymphangiome.
- Un chauffeur de taxi de 62 ans fume 2 paquets de cigarettes par jour. Il se présente pour une toux persistante et une perte de poids. La radiographie pulmonaire objective un nodule mal délimité du lobe inférieur du poumon droit. Cette lésion se compose de cordons de cellules épithéliales incomplètement différenciées envahissant la bronche lobaire inférieure droite. Les cellules qui prolifèrent ont un cytoplasme acidophile, forment des tourbillons de kératine et sont munies de filaments d’union (desmosomes) semblables à ceux que l’on retrouve dans l’épiderme. Dx :
: Carcinome épidermoïde des bronches
Le contexte clinique nous oriente ici vers une lésion néoplasique maligne en raison du facteur de risque (tabagisme) et de la perte pondérale. On nous indique qu’il s’agit d’une lésion épithéliale. De plus, on souligne que les cellules infiltrent la bronche. Il s’agit donc d’une lésion épithéliale maligne encore appelée « carcinome ». On nous fournit en outre des indications suffisantes à l’effet que la différenciation est celle normalement retrouvée dans la peau d’où l’appellation de carcinome épidermoïde
On retrouve fortuitement à l’autopsie un nodule arrondi de 5 mm de diamètre de coloration jaunâtre dans le cortex du rein droit. La veine rénale droite est sans particularité. À l’histologie on retrouve un amas de tubules, de glandes et de cordons épithéliaux. Les cellules retrouvées ont une forme polygonale et sont munies de noyaux réguliers. Il n’y a pas de polymorphisme ni d’atypies cellulaires. Comment appelez-vous cette lésion?
Adénome cortical du rein
Néoplasme épithélial bénin formant des glandes donc adénome. Signalons cependant que l’on préfère appeler les tumeurs de ce type carcinomes si elles ont formé des métastases ou si elles mesurent plus de 2 cm. Autrement dit, il existe des situations, à vrai dire exceptionnelles, dans lesquelles des tumeurs biologiquement malignes ne montrent aucune altération cytologique caractéristique des tumeurs malignes.
- Une femme de 35 ans consulte pour une masse du quadrant supéro-externe du sein gauche. Cette masse est mobile et possède des contours réguliers. En coupe, elle bombe légèrement. Le pathologiste affirme qu’elle est entourée d’une capsule fibreuse et qu’elle se compose de glandes et de tubules déposés dans un stroma fibreux lâche. Quel est le diagnostic le plus probable ?
Fibroadénome du sein
Tumeur bénigne à double différenciation : épithéliale et mésenchymateuse. Les cancers du sein possèdent en général des contours étoilés, irréguliers. Leur consistance est ferme, ligneuse. De même, à l’examen histologique, un cancer est une lésion incomplètement différenciée et infiltrante. Le fibroadénome ne comporte pas d’atypies cytologiques; il refoule, mais n’envahit pas les tissus avoisinants (capsules fibreuses délimitent la tumeur des autres tissus avoisinants sur la photo). Il ne donne jamais de métastase.