Auto-APP 2 - Inflammation chronique et granulomateuse, guérison des plaies Flashcards

1
Q

Introduction

aiguë à chronique

A

Le processus d’inflammation aiguë doit permettre à l’organisme humain de détruire complètement l’infection ou le traumatisme qui a déclenché la réaction inflammatoire, et mener si possible à une réparation complète des tissus lésés. Dans certaines situations, ce retour à la normale est impossible, et le processus inflammatoire persiste plus longtemps et devient « chronique ».

L’inflammation peut alors durer pendant des semaines ou des années si rien n’est fait pour arrêter l’agent causal. Durant cette période, il se produit plusieurs événements qui conduisent à la destruction tissulaire, une infiltration par des cellules inflammatoires, une prolifération de vaisseaux sanguins et la production de tissu fibreux pour tenter de réparer les dégâts. Le terme « inflammation chronique » désigne l’ensemble de ces événements.

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2
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

INFLAMMATION CHRONIQUE

A

Inflammation d’une durée prolongée (semaines jusqu’à années) dans laquelle procèdent simultanément l’inflammation active, la destruction tissulaire et des tentatives de réparations (surtout par fibrose). Elle peut suivre l’inflammation aigüe ou être insidieuse.

Elle diffère de l’inflammation aiguë par des différences dans les réactions qui la composent :

  • Infiltration : par des cellules inflammatoires mononucléées (macrophages, lymphocytes, cellules plasmatiques);
  • Destruction tissulaire : implique les produits des cellules inflammatoires ainsi que l’épithélium et le tissu conjonctif sous-jacent;
  • Réparations : par angiogenèse et fibrose
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3
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

Macrophage

  • quoi?
  • origine?
  • rôles?
A
  • Cellule dominante dans l’inflammation chronique
  • Cellules tissulaires qui dérivent des monocytes sanguins circulants lorsqu’ils ont migré de la circulation sanguine pour se rendre dans les tissus conjonctifs/organes (ex. : foie -> cellules de Kupffer, rate et nœuds lymphatiques -> histiocytes, SNC -> cellules microgliales, poumons -> macrophages alvéolaires).
  • Les macrophages sont des cellules tissulaires plus grosses qui sont capables de phagocytose.
  • Dans tous les tissus, les macrophages agissent comme des filtres de plusieurs entités différentes: microbes, cellules sénescentes ou bien même comme cellules effectrices qui éliminent les microbes dans les réponses immunitaires cellulaire et humorale.
  • Le monocyte, naissant de précurseurs dans la moelle osseuse et circulant pendant environ 1 journée dans le sang, sous l’influence de molécules d’adhésion et de chimiokines, migre à un site lésionnel en l’espace de 24h-48h après le début de l’inflammation aiguë. Il est activé par des cytokines (INF gamma), des endotoxines bactériennes et la fibronectine ou par d’autres cytokines produites par les lymphocytes T + éosinophiles (IL-4 et IL-13).
  • Lorsque les monocytes traversent vers le tissu extravasculaire, ils subissent leur transformation en macrophages qui ont une plus grande capacité de phagocytose que les monocytes sanguins.
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4
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

MACROPHAGE ACTIVÉ

A

Ce sont des macrophages augmentés de volume, contenant plus d’enzymes lysosomiales, un métabolisme plus actif et une meilleure habileté à phagocyter et tuer les microbes. Ce sont eux qui initient le processus de réparation et qui sont responsables de la majorité des dommages tissulaires dans l’inflammation chronique.

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5
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

SYSTÈME DES PHAGOCYTES MONONUCLÉÉS

A

C’est un ensemble des cellules originaires du même précurseur dans la moelle osseuse incluant les monocytes sanguins et les macrophages tissulaires.

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6
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

LYMPHOCYTE

A

Les lymphocytes sont mobilisés pour des stimuli immunitaires (ex. : infections) et de l’inflammation de cause non-immunitaire (ex. : nécrose ischémique) et sont les principaux acteurs de l’inflammation dans les maladies chroniques inflammatoires et auto-immunes.

Il s’agit principalement des cellules T et B qui sont impliqués dans la réponse immunitaire adaptative lors d’infection et de maladies immunologiques. Ils migrent jusqu’aux sites d’inflammation. Les lymphocytes B, lorsqu’activés, sécréteront des anticorps, alors que les lymphocytes T CD4+ sont activés par présentation de l’antigène, et produiront des cytokines, propageant ainsi l’inflammation.

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7
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

PLASMOCYTE

A

Lymphocyte B activé qui produit des Ac dirigés contre un Ag persistant au site inflammatoire ou contre les composants tissulaires altérés.

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8
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

ÉOSINOPHILE

A

Leucocyte abondant dans les réactions immunitaires médiées par les IgE (ex. : allergies) et dans les infections parasitaires retrouvé au site inflammatoire. Il contient des protéines chargées positivement très toxiques pour les parasites, mais dommageable pour les cellules de l’hôte en causant la nécrose des cellules épithéliales.

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9
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

DOMMAGE TISSULAIRE

A

Il s’agit d’une lésion causée par un agent injurieux qui déclenche une réponse de l’hôte visant à éliminer cet agent, contenir les dommages et préparer les cellules survivantes à se répliquer.

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10
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

RÉPARATION TISSULAIRE

  • régénération
  • guérison
A

Régénération : restitution des tissus perdus

Guérison : possibilité de restauration des tissus, mais comprend aussi des dépôts de collagène et la formation d’une cicatrice

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11
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

FIBROSE

A

Elle survient à la suite d’une destruction substantielle des tissus ou lorsqu’une inflammation a lieu à un endroit où les tissus ne se regénèrent pas. Il s’agit d’un dépôt anormal de tissu conjonctif et de collagène.

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12
Q

1.1 DÉFINIR LES TERMES SUIVANTS

ANGIOGENÈSE

A

Il s’agit du processus de formation de nouveaux vaisseaux sanguins chez l’adulte.

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13
Q

Quelles sont les 5 circonstances principales qui vont causer une inflammation chronique?

A
  • Infections persistantes
  • Maladies inflammatoires à médiation immunitaire
  • Exposition prolongée à des agents toxiques (exogènes ou endogènes)
  • Auto-immunité (maladies auto-immunes)
  • Formes bénignes d’inflammation chronique
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14
Q

1.2 DÉCRIRE LES CIRCONSTANCES PRINCIPALES QUI VONT CAUSER UNE INFLAMMATION CHRONIQUE

Que veut-on dire par infections persistantes?

A
  • Infections persistantes : par des microbes qui sont difficiles à éradiquer (bactérienne, virale ou fongique);
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15
Q

1.2 DÉCRIRE LES CIRCONSTANCES PRINCIPALES QUI VONT CAUSER UNE INFLAMMATION CHRONIQUE

Que veut-on dire par maladies inflammatoires à médiation immunitaire :?

A

des maladies qui sont causées par une activation excessive et inappropriée du système immunitaire causent des problèmes de santé importants

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16
Q

1.2 DÉCRIRE LES CIRCONSTANCES PRINCIPALES QUI VONT CAUSER UNE INFLAMMATION CHRONIQUE

Donne un exemple d’agent toxique dont l’exposition prolongée pourrait mener à une inflammation chronique?

A

silice cristalline (ex: quartz dans béton)

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17
Q

1.2 DÉCRIRE LES CIRCONSTANCES PRINCIPALES QUI VONT CAUSER UNE INFLAMMATION CHRONIQUE

Que veut on dire par Auto-immunité (maladies auto-immunes) menant à une inflammation chronique? Donne un exemple.

A
  • Auto-immunité (maladies auto-immunes) : Les auto-antigènes évoquent une réaction immune perpétuelle qui résulte en dommages tissulaires et en inflammation persistante (ex. : arthrite rhumatoïde et scléroses en plaques).
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18
Q

1.2 DÉCRIRE LES CIRCONSTANCES PRINCIPALES QUI VONT CAUSER UNE INFLAMMATION CHRONIQUE

Que veut on dire par des formes bénignes d’inflammation chronique menant à une inflammation chronique? Donne qq exemples.

A

Formes bénignes d’inflammation chronique : important dans la pathogenèse de plusieurs maladies qui ne sont pas considérées à première vue comme des désordres inflammatoires

ex. : Alzheimer, athérosclérose, syndrome métabolique, diabète de type 2 et certaines formes de cancer dans lesquelles les réactions inflammatoiresprovoquent le développement de tumeurs

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19
Q

Quels sont les rôles majeurs du macrophage dans l’inflammation chronique?

A
  • Ingèrent et éliminent les microbes, les substances toxiques ou irritantes par phagocytose et les tissus morts.
  • Amorcent le processus de la réparation tissulaire et sont impliqués dans la formation de cicatrices et la fibrose.
  • Amorce et propage les réactions inflammatoires, en sécrétant des médiateurs de l’inflammation (cytokines [TNF, IL-1], eicosanoïdes et chimiokines).
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20
Q

Une des fonctions du macrophage dans l’inflammation chronique est d’éliminer les microbes, substances toxiques ou irritantes par phagocytose et les tissus morts.

De quelle façon font-ils cela?

A

• Par la production de NO et de ROS;

• Puisque les macrophages répondent aux signaux d’activation des lymphocytes T, ils sont des
phagocytes importants dans la réponse immune adaptative;

• En plus de répondre aux signaux des lymphocytes T, ils leur présentent des antigènes ce qui
encourage la boucle de rétroaction.

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21
Q

Dans l’inflammation chronique, les macrophages amorcent également le processus de la réparation tissulaire et sont impliqués dans la formation de cicatrices et la fibrose.

Comment?

A

Ils sécrètent des facteurs de croissance qui induisent l’angiogenèse, activent les fibroblastes et
stimulent la synthèse de collagène.

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22
Q

L’inflammation chronique a une durée plus longue que l’inflammation aiguë, car elle est secondaire à la présence d’un stimulus persistant. Donnez trois exemples de maladies où l’on retrouve un tel stimulus.

A

Les infections persistantes (tuberculose), l’exposition à du matériel étranger non dégradable (silice cristalline) et les maladies auto- immunes (lupus érythémateux).

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23
Q
  1. Trois événements surviennent simultanément dans un foyer d’inflammation chronique. Quels sont-ils?
A
  1. Infiltration, surtout par des cellules inflammatoires mononucléées (macrophages, monocytes, lymphocytes);
  2. Destruction tissulaire persistante, soit par le stimulus nocif ou par les cellules inflammatoires.
  3. Tentatives de réparation des tissus par deux phénomènes principaux : angiogenèse (vaisseaux sanguins) et fibrose (collagène).
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24
Q
  1. Nommez les différents types de cellules qu’on peut retrouver dans un site d’inflammation chronique. Décrivez
A
  1. Macrophage (sécrétion de produits qui augmentent la destruction tissulaire, la prolifération vasculaire, la fibrose et la réaction immunitaire), lymphocytes (production de cytokines pour activer les macrophages), plasmocytes (production d’Ac), eosinophiles (phagocytose et production de facteurs pouvant détruire les parasites);
  2. Neutrophiles : destruction de microbes, production des enzymes
  3. Fibroblastes : synthèse du collagène
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25
Q
  1. Décrivez trois mécanismes pouvant expliquer l’augmentation du nombre de macrophages dans un site d’inflammation chronique
A
  1. Recrutement continu de nouveaux macrophages provenant de la circulation sanguine
  2. Prolifération locale de macrophages
  3. Immobilisation des macrophages qui sont déjà sur place, empêchant leur départ.
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26
Q

Qu’est ce qu’un granulome? (inflammation granulomateuse)

A

Une forme distinctive d’inflammation chronique (causée par des agents infectieux ou non infectieux) qui consiste en une agrégation de macrophages activés qui sont transformés en un amas de cellules épithélioïdes qui sont souvent fusionnées en cellules géantes et entourées par une couche de leucocytes mononucléaires (surtout lymphocytes et parfois plasmocytes) qui apparaissent sur la peau, des muqueuses ou des organes.

Il contient des petits macrophages, des macrophages épithélioïdes, des macrophages multinucléés, des lymphocytes, des plasmocytes et des neutrophiles.

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27
Q

Quels sont les 2 types de granulomes?

A

Granulome à corps étranger

Granulome inflammatoire/immun

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28
Q

Qu’est ce qu’un granulome à corps étranger?

A

C’est une agglomération de cellules épithélioïdes autour du corps étranger trop gros pour être phagocyté.

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29
Q

Qu’est ce qu’une cellule géante multinucléée?

A

Fusion de cellules épithélioïdes dans un granulome.

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30
Q

Qu’est ce que la nécrose caséeuse?

A

La région nécrosée est d’apparence friable et blanche-jaune. La région nécrosée avec ses cellules lysées ou fragmentées et ses débris granuleux est enfermée à l’intérieur d’une bordure inflammatoire distincte (granulome). Il s’agit d’une nécrose causée par la digestion et la dénaturation des protéines formées de débris granulaires amorphes.

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31
Q

Nomme qq exemples de maladies avec inflammation granulomateuse.

A
  • Tuberculose (+++)
  • Syphilis
  • Lèpre
  • Maladie de Crohn
  • Sarcoïdose
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32
Q

Explique la façon dont se forme un granulome à corps étranger.

A

Agglomération de cellules épithélioïdes et de cellules géantes autour et à la surface du corps étranger trop gros pour être phagocyté comme le talc, les sutures, les fibres végétales.

Se forme autour de corps étrangers inertes, par exemple des fils de suture en matière synthétique. La formation de ces granulomes ne représente pas une réaction immunitaire contre ces corps étrangers.

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33
Q

Explique la façon dont se forme un granulome immunitaire.

A

Résulte de l’activation des macrophages dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité retardée.

Causé par des particules insolubles (souvent microbes intracellulaires) capables d’induire une réponse immunitaire cellulaire et difficilement dégradable

Les macrophages ingèrent les particules, les apprêtent et les présentent aux lymphocytes T qui sont alors activés, et qui produisent des cytokines (IL-2 et IFN-γ) activant à leur tour les macrophages (qui peuvent alors se différencier en cellules épithélioïdes puis en cellules géantes).

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34
Q

Vous avez fait l’ablation de l’appendice d’un jeune homme et vous lui enlevez ses points de suture. Il vous demande ce qu’il arrivera des points profonds que vous avez utilisés pour refermer la paroi abdominale. Ces sutures sont en fibres synthétiques et vont demeurer en place pour le reste de la vie de ce patient.

A

Il s’agit d’un exemple de formation de granulome à corps étranger : il se forme autour des produits inertes que les macrophages sont incapables de digérer. Étant recouvertes de macrophages, ces particules étrangères sont moins dommageables pour les tissus, et peuvent persister pour la vie. Des granulomes semblables peuvent se former autour de structures qui ne sont pas vraiment des corps étrangers (ex. : autour des kystes rompus, les macrophages étant activés par la kératine contenue dans le kyste et qui est en contact avec le derme).

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35
Q

Définition

Fibrose

A
  • dépôt excessif de collagène et d’autres composants de la MEC dans un tissu (surtout en cas de maladie chronique)
  • dépôt anormal de tissu conjonctif dans les poumons, le foie, le rein, autres organes comme conséquence de l’inflammation chronique ou dans le myocarde après nécrose ischémique extensive (infarctus)
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36
Q

Définition

Cicatrisation

A

Si les lésions tissulaires sont sévères ou chroniques et résultent en un dommage aux cellules parenchymateuses et épithéliales en plus du tissu conjonctif, ou bien si des cellules qui ne se divisent pas sont lésées, la réparation ne peut se faire avec la régénération uniquement. Dans ses conditions, la réparation se fait par des dépôts de tissus conjonctifs (fibreux), résultant en cicatrices ou la combinaison de cellules régénérées et la formation de cicatrices.

Même si le tissu fibreux ne peut accomplir la fonction des cellules parenchymateuses perdues, ils amènent une assez grande stabilité dans la structure qui permet la fonction du tissu à long-terme.

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37
Q

Définition

Tissu de granulation

A

Tissu formé par la ré-épithélialisation de la plaie (complètement formé entre le 3e et le 5e jour).

À l’intérieur des 24 heures de lésion, caractérisée par la migration et la prolifération des fibroblastes et des cellules endothéliales vasculaires des capillaires (angiogenèse) dans une MEC relâchée, souvent mélangés avec des cellules inflammatoires comme les macrophages. Il y a au fur et à mesure déposition de tissu conjonctif collagénique (pour former une cicatrice) qui, avec les vaisseaux sanguins abondants et les leucocytes intercalés, a une apparence rose, granulaire (comme sous la croûte d’une plaie de la peau).

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38
Q

Quelles sont les couches du tissu de granulation (de superficielle à profonde)?

A
  1. Exsudat fibrino-leucocytaire (gale, croûte)
  2. Prolifération néo-vasculaire
  3. Prolifération fibroblastique
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39
Q

Qu’est ce que le collagène?

A

Il s’agit de la protéine formant l’échafaud extracellulaire. Elle assure le support structurel qui soutient les organismes multicellulaires. Chaque molécule de collagène est composée de 3 chaînes polypeptidiques alpha en forme d’hélices (triple hélice).

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40
Q

Le collagène est responsable de quel type de force dans les tissus?

A

Force élastique, donc permet au tissu sous tension de s’étirer.

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41
Q

Quels sont les différents types de collagène?

A

Différents types de collagène sont encodés par différents gènes :

  • Fibrillaire: Type I, II, III, V et VI
  • Non fibrillaire: Type IV
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42
Q

À quoi sert le collagène fibrillaire?

A

Le collagène fibrillaire forme la majorité du tissu conjonctif dans les plaies guérissant et particulièrement dans les cicatrices. La force de tension du collagène fibrillaire dérive de leur lien croisé, qui est le résultat de liaisons covalentes catalysées par l’enzyme lysyl-oxydase.

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43
Q

À quoi sert le collagène non fibrillaire?

A

Le collagène non-fibrillaire forme la membrane basale avec la laminine et les protéoglycanes.

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44
Q

Qu’est ce qui est essentiel pour l’hydroxylation du procollagène?

A

vitamine C

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45
Q

La vitamine C est essentielle pour l’hydroxylation du procollagène (de la proline et lysine).

Le procollagène est nécessaire pour quoi?

A

La vitamine C est essentielle pour l’hydroxylation du procollagène (de la proline et lysine), nécessaire pour la liaison des chaînes alpha et pour le « lien croisé » des molécules de collagène ce qui lui confère sa résistance.

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46
Q

Une déficience en vitamine C cause quoi?

A

Une déficience en vitamine C perturbe la synthèse de collagène et le rend moins résistant. Il y a donc un affaiblissement par exemple de la paroi des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne des saignements.

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47
Q

Les compagnons de Jacques Cartiers ont le scorbut. Cette maladie se manifeste par des saignements au niveau des gencives, de la peau, et des hématomes après des traumatismes mineurs. On sait maintenant que le scorbut est causé par une déficience en vitamine C. Essayez de formuler une hypothèse d’explication des symptômes de cette maladie.

A

La vitamine C joue un rôle important dans la synthèse du collagène, étant impliquée dans l’hydroxylation de la proline et la lysine. L’hydroxylation de ces deux acides aminés est nécessaire pour la liaison des chaînes alpha et pour le “cross linking” des molécules de collagène, ce qui lui confère sa résistance. La déficience en vitamine C perturbe la synthèse du collagène et le rend moins résistant. Il en résulte un affaiblissement par exemple des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne des saignements. On peut voir des cas de scorbut chez des alcooliques qui ne se nourrissent essentiellement que d’alcool et qui ont des déficits marqués en vitamines.

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48
Q

Que sont les fibroblastes?

A

Ø Cellule qui produit les fibres de la MEC (dont le collagène)

Ø Type de cellules retrouvées au niveau du tissu conjonctif intervenant au niveau de la réaction inflammatoire.

Ø Cellule sécrétrice : sécrète sur toute leur surface membranaire et elles sont enrobées de leurs sécrétions de procollagène, proélastine, glycosaminoglycanes, protéoglycanes

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49
Q

Quelle est l’origine des fibroblastes?

A

Ø Origine des cellules : mésenchymateuse ou des péricytes (i.e. cellules qui entourent des cellules endothéliales)

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50
Q

Que sont les myofibroblastes?

A

Ø Fibroblaste altéré qui possède les caractéristiques structurales des cellules musculaires lisses. Il s’agit d’une cellule se situant entre un fibroblaste et une cellule musculaire lisse dans sa différenciation.

Ø Il est formé initialement par des fibroblastes tissulaires et, tout en présentant des caractéristiques extracellulaires musculaires lisses (donc il peut se contracter), sécrète des composantes de la MEC, dont du collagène de type I.

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51
Q

À quoi fait-on référence quand on parle de contraction d’une cicatrice?

A

Réduction de la surface lésée lors de la guérison.

Ø La contraction aide à fermer la blessure en diminuant la distance entre les deux bords dermiques et en réduisant la surface de la plaie.

Ø Étape importante de la guérison d’une plaie résultant en un rapprochement des extrémités d’une lésion par des myofibroblastes exprimant, entre autres, de l’actine.

Ø Survient généralement lorsque la surface de la lésion est importante.

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52
Q

À quoi fait-on référence quand on parle de la force tensile d’une cicatrice?

A
  • Force de tension maximale pouvant être exercée sur la surface de peau (plus précisément, étirement de la cicatrice)
  • Généralement, une cicatrice possédera, 3 mois après le retrait des points de suture, 70- 80% de la force de tension d’une peau non lésée.
53
Q

FORCE TENSILE D’UNE CICATRICE

Le rétablissement de la force de tension est déterminé par quels 2 facteurs?

A
  1. Accumulation nette de collagène durant les deux premiers mois de la guérison
  2. Modification structurale des fibres de collagène (croisement de liens, ­augmentation de leur grosseur)
54
Q

La guérison des plaies cutanées est un processus qui implique une régénération épithéliale et la formation de tissu conjonctif. Selon la nature et la grosseur de la plaie, le processus de guérison est désigné comme de 1ère ou de 2e intention.

Qu’est ce que la guérison par première intention?

A

Plaie propre, non infectée, faite et refermée chirurgicalement avec des points de suture, par exemple.

Ø L’incision cause la mort d’un nombre limité de cellules du tissu conjonctif et de l’épithélium et cause seulement des perturbations locales de la membrane basale épithéliale.

Ø La régénération épithéliale est le principal mécanisme de réparation.

Ø Une petite cicatrice est formée (ré-épithélialisation pour fermer la plaie), mais la contraction de la plaie est minimale.

Ø L’espace d’incision étroit est rempli des caillots de fibrine de sang, puis est envahi rapidement par le tissu de granulation et couvert par le nouvel épithélium.

55
Q

La guérison des plaies cutanées est un processus qui implique une régénération épithéliale et la formation de tissu conjonctif. Selon la nature et la grosseur de la plaie, le processus de guérison est désigné comme de 1ère ou de 2e intention.

Qu’est ce que la guérison par seconde intention?

A

Ø Quand la perte de cellules ou de tissus est plus étendue (plaies larges, abcès, ulcération, nécrose ischémique (infarctus) dans les organes parenchymateux, le processus de réparation est plus complexe : par combinaison entre la régénération et la cicatrisation.

Ø Réaction inflammatoire plus intense, formation abondante de tissu de granulation, beaucoup de dépôts de collagène (accumulation de la MEC), menant à la formation d’une cicatrice substantielle.

Ø En surface, il y a un exsudat de fibrine et de neutrophiles, dans la portion moyenne une importante prolifération de vaisseaux sanguins, le tout accompagné d’œdème et de cellules inflammatoires mononuclées. La portion profonde est occupée par une prolifération de fibroblastes synthétisant du collagène.

Ø Importante contraction de la plaie pour réduire l’écart entre les bords de peau via les myofibroblastes.

Ø Pour le myocarde, le tissu de remplacement ne possède pas les propriétés fonctionnelles du tissu initial. La cicatrice ne peut pas pomper le sang après infarctus et le cœur est hypothéqué, ne pouvant souvent fonctionner adéquatement avec le myocarde résiduel.

56
Q

Healing of wound après 24h

A

Les neutrophiles migrent vers le caillot de fibrine. Il y a une grande activité mitotique des cellules basales.

57
Q

Healing of wound de 24 à 48h

A

Les cellules épithéliales, qui prolifèrent, commencent à migrer le long du derme, déposant des composants de la membrane basale.

58
Q

Healing of wound après 3 jours

A

Les neutrophiles sont remplacés par les macrophages. Le tissu de granulation envahit l’incision. Les fibres de collagènes sont verticales et ne comblent pas l’incision. La prolifération des cellules épithéliales continuent.

59
Q

Healing of wound après 5 jours

A

Il y a angiogenèse et les tissus de granulation comblent l’incision. Les fibres de collagène sont plus abondantes et commencent à combler l’incision. L’épiderme retrouve son épaisseur et se kératinise.

60
Q

Healing of wound après 2 semaines

A

Il y a accumulation de collagène et prolifération de fibroblastes. L’œdème, l’infiltration des leucocytes et la vascularisation sont diminués. Mise en branle du processus de blanchiment.

61
Q

Healing of wound après 1 mois

A

La cicatrice consiste en tissu conjonctif, dépourvu de cellules inflammatoires et couvert par un épiderme normal. La force de tension de la blessure augmente avec le temps.

62
Q

Quelles sont les 3 différences majeures entre les réparations de 1e et de 2e intentions?

A
  1. Guérison de 2e intention a un caillot/gale plus large et plus riche en fibrine et fibronectine à la surface de la plaie.
  2. Inflammation plus intense dans la guérison de 2e intention parce que les plus gros tissus lésés ont un + grand volume de débris nécrotiques, d’exsudat et de fibrine qui doit être retiré, donc + de potentiel à une lésion secondaire dû à l’inflammation.
  3. Guérison de 2e intention a besoin d’un volume plus grand de tissu de granulation pour remplir les espaces et procurer un cadre de base pour la ré-épithélialisation (plus lente) ce qui corrèle souvent avec une plus grande masse de tissu cicatriciel.
63
Q

Vous devez faire l’ablation d’un kyste cutané à la joue d’une femme de 22 ans, mannequin de grande réputation. La plaie chirurgicale est linéaire, ses rebords sont nets et l’opération est faite avec des techniques stériles. La patiente est inquiète de l’apparence de la cicatrice. Que direz-vous à cette jeune femme après l’opération?

A

Il s’agit d’une guérison de plaies de première intention, donc on peut s’attendre à une re-épithélialisation en 24 à 48 heures. Par la suite, le tissu de granulation formé devrait être peu abondant et la cicatrice devrait guérir assez rapidement sans laisser de séquelle majeure.

64
Q

Vous revoyez cette patiente cinq ans plus tard. Quelques rides sont apparues près de ses yeux et elle en est très affectée. Elle se plaint de douleurs à l’estomac. L’investigation démontre la présence d’un ulcère d’estomac. Vous décidez d’utiliser un traitement non chirurgical. Comment cet ulcère va-t-il guérir ?

A

Il s’agit d’une guérison de plaies de seconde intention. La nécrose est abondante et la guérison nécessite la formation d’une quantité importante de tissu de granulation. Ce tissu se forme à partir du tissu sain autour de la plaie et a une architecture très bien définie. En surface, on retrouve un exsudat de fibrine et de neutrophiles; dans la portion moyenne se trouve une importante prolifération de petits vaisseaux sanguins, le tout accompagné d’œdème et de cellules inflammatoires mononucléées. La portion profonde est occupée par une prolifération de fibroblastes synthétisant du collagène.

65
Q

Quelles sont les 3 phases principales de la guérison d’une plaie?

A

Phase inflammatoire (formation d’un caillot)

Phase proliférative

Phase de maturation

66
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase inflammatoire

En quoi consiste-t-elle?

A
  1. Formation d’un caillot
  2. Chemotaxis

Ø Induction du processus inflammatoire

Ø Formation d’un caillot sanguin
- Contenant GR, fibrine, fibronectine et protéine du complément
- Sert à arrêter le saignement
- Sert aussi d’échafaud pour les cellules migrantes, qui sont attirés par les facteurs de croissance, les cytokines et les chimiokines relâchées dans la partie lésée
• VEGF relâché (facteurs de croissance) : ­ perméabilité, œdème, angiogenèse

Ø Dans les premières 24h, les neutrophiles arrivent dans les marges de l’incision et y pénètrent (relâchent enzymes protéolytiques qui nettoie les débris). Les cellules basales de l’épiderme commencent à se diviser (activité mitotique).

67
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase proliférative

En quoi consiste-t-elle?

A

Ø Dans les premiers 3 à 5 jours, les fibroblastes et les cellules endothéliales prolifèrent pour former un tissu de granulation (à la surface, rose, doux et granuleux) afin de combler la plaie.

Ø Caractéristiques : présence de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse) et prolifération des fibroblastes

  • Migration des fibroblastes au site de lésion est dirigée par des chimiokines
  • Prolifération déclenchée par facteurs de croissance

Ø Souvent œdémateux

Ø Quantité formée dépend de la taille de la plaie et de l’intensité de l’inflammation

Ø Au 3e jour, les neutrophiles ont été largement remplacés par des macrophages et le tissu de granulation envahit progressivement l’espace d’incision.

Ø Macrophages très importants dans la prolifération des fibroblastes (source importante des facteurs de croissance)

Ø 24-48 heures, les cellules épithéliales se déplacent du côté de la plaie suivant les marges du derme en déposant des composants de la membrane basale au fur et à mesure de leur déplacement (fusionnent à la ligne médiane sous la surface de la gale, produisant une petite couche épithéliale mince).

Ø Les macrophages stimulent les fibroblastes à produire des facteurs de croissance pour les kératinocytes.

68
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase maturation

Quelles sont les différentes sous-phases?

A
  1. Dépot de collagène
  2. Formation d;une cicatrice
  3. contraction de la plaie
  4. Remodelage des tissus conjonctifs
  5. Récupération de la force de tension
69
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase maturation
    1) Dépôt de collagène

En quoi cette étape consiste-t-elle?

A

Ø Au 3e jour, les fibres de collagène sont plus abondantes, mais au début, elles sont orientées seulement verticalement.

  • Au début : matrice provisionnelle formée de fibrine, fibronectine plasmatique et collagène de type III
  • Puis : collagène de type I surtout (pour donner plus de résistance à la cicatrice)

Ø 5e jour : angiogenèse atteint un pic alors que le tissu de granulation remplit l’espace d’incision. Les fibrilles de collagènes sont plus abondantes et commencent à former un pont au niveau de l’incision. Les cellules épithéliales continuent de proliférer, formant une mince couche épithéliale.

Ø L’épiderme retrouve son épaisseur normale avec kératinisation de surface.

70
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase maturation
    2) Formation d’une cicatrice

En quoi cette étape consiste-t-elle?

A

Ø L’accumulation de collagène et la prolifération de fibroblastes continue. La plaie sera graduellement remplacée par le collagène élaboré depuis la partie profonde jusqu’à la surface.

Ø 2e semaine : infiltration de leucocytes, œdème et vascularisation diminue considérablement

Ø Blanchiment commence (à cause de ↑ collagène et régression des vaisseaux sanguins)

Ø Tissu de granulation est converti en cicatrice pâle et avasculaire (composée de fibroblastes, de collagène dense, de fragments de tissu élastique et d’autres composants de la MEC)

Ø À la fin du premier mois, la cicatrice composée de tissu conjonctif acellulaire sans cellules inflammatoires, couverte d’épiderme intact/normal.

Ø Les appendices du derme détruits dans la ligne d’incision sont des pertes permanentes.

71
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase maturation
    3) Contraction de la plaie

En quoi cette étape consiste-t-elle?

A

Ø Se produit dans les plaies importantes (de seconde intention), proportionnelles à la quantité de tissus de granulation présents. Elle permet d’aider à fermer la plaie.

Ø Formation, sur les côtés de la plaie, d’un réseau de myofibroblastes (stimulé par des facteurs sécrétés par les macrophages ou provenant de précurseurs de la moelle osseuse comme les fibrocytes) qui se contractent dans le tissu de la plaie et qui peuvent produire de grandes quantités de composants de la MEC.

72
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase maturation
    4) Remodelage des tissus conjonctifs

En quoi cette étape consiste-t-elle?

A

Ø Remplacement du tissu de granulation par une cicatrice implique des changements dans la composition de la MEC.

Ø Balance entre la synthèse de la MEC et dégradation du tissu

Ø Dégradation du collagène et d’autres protéines de la MEC par les métalloprotéases matricielles (MMPs), des enzymes protéolytiques. Ces dernières sont produites par des fibroblastes et des macrophages et sont sécrétées suite à une exposition à certains facteurs de croissance.

73
Q

Phases de la guerison d’une plaie

  1. Phase maturation
    5) Récupération de la force de tension

En quoi cette étape consiste-t-elle?

A

RÉCUPÉRATION DE LA FORCE DE TENSION : CAPACITÉ DE LA CICATRICE À S’ÉTIRER

Ø Force de tension maximale pouvant être exercée sur une surface de peau

Ø Collagène fibrillaire (type I surtout, II, III, V, VI) important

Ø Nette accumulation de collagène dépend de la synthèse augmentée de collagène et de la diminution de la dégradation de celui-ci

Ø 1 semaine après avoir enlevé les points de suture, la force de tension est d’environ 10% de celle de la peau non-lésée puis augmente beaucoup pendant les 4 semaines suivantes, elle diminue après le 3e mois pour atteindre un plateau à 70-80% de la force de traction du tissu non lésé (cette dernière dure toute la vie).

74
Q

La même patiente a abandonné la carrière de mannequin et vient de joindre les Hell’s Angels. Peu adroite, elle vient de faire une chute de sa motocyclette et elle a une large plaie au niveau de la cuisse gauche. Vous essayez de nettoyer la plaie, car elle semble contenir des petites roches et de la terre. Pourquoi nettoyer la plaie?

A

Une plaie contaminée par des bactéries et des corps étrangers va guérir moins vite qu’une plaie propre. Dans une plaie contaminée, la phase initiale d’infiltration de la plaie par des neutrophiles et macrophages sera plus marquée que dans une plaie stérile étant donné qu’il y a un stimulus persistant qui active continuellement la réponse inflammatoire. Le système immunitaire peut réussir à se débarrasser des bactéries et la guérison peut alors suivre son évolution normale, mais aux dépens d’une plus grande perte tissulaire et d’une cicatrice plus importante. Il est préférable d’aider la guérison en enlevant le tissu nécrotique (débridement) et en lavant la plaie.

75
Q

Le collagène est synthétisé par quelle cellule? A partir de quand et pendant combien de temps?

A

Le collagène est synthétisé par les fibroblastes assez tôt (3 à 5 jours) et cette synthèse continue pendant des semaines.

76
Q

Explique les 6 étapes de la synthese de collagène.

A

Les fibroblastes synthétisent des molécules de procollagène qu’ils sécrètent à leur surface, où elles sont converties en molécules de tropocollagène dans l’espace extracellulaire. Ces molécules s’assemblent en fibrilles de collagène qui s’apposent pour finalement former les fibres de collagène.

  1. Pré-procollagène transcrit des gènes du collagène dans le RER des fibroblastes;
  2. Procollagène; (puis exocytose)
  3. Formation d’une triple hélice avec 3 procollagènes;
  4. Formation de l’unité de base des fibrilles en clivant la triple hélice;
  5. Liens croisés entre les fibrilles pour former la fibre de collagène;
  6. S’apposent pour former fibre de collagène jusqu’à 10 u de diamètre

Les TGF-β stimulent la production du collagène et inhibent sa dégradation. TGF-β est l’agent fibrogénique le plus important (produit par le tissu de granulation, cause la migration et la prolifération des fibroblastes, ­augmente la synthèse de collagène et de fibronectine, diminue la dégradation de la MEC).

77
Q

La dégradation du collagène se fait via quoi?

A

la famille des métalloprotéases matricielles (MMPs)

78
Q

L’activité de la famille des métalloprotéases matricielles (MMPs) dépend de quoi?

A

du zinc (ion Zn2+)

79
Q

quelles sont les différentes métalloprotéases matricielles (MMPs)?

A
  • Collagénases interstitielles pour dégrader le collagène fibrillaire (I, II, III),
  • Gélatinases (collagène amorphe et la fibronectine)
  • Stromélysines (variété de composants de la MEC)
80
Q

L’activité des métalloprotéases est limitée par quoi?

A

par la famille des TIMP (tissue inhibitor of metalloproteinases)

81
Q

Les MMPs sont produits par quelles cellules?

A

les fibroblastes, les macrophages, les neutrophiles, les cellules synoviales et quelques
cellules épithéliales

82
Q

Les sécrétions des MMPs sont induites par quoi? (3)

A

par les facteurs de croissance (PDGF et FGF), les cytokines (IL-1, TNF) et la phagocytose des macrophages

83
Q

Les sécrétions des MMPs sont inhibées par quoi?

A

inhibées par les TGF-b (Transforming growth factor beta) et les stéroïdes

84
Q

décrit comment les collagénases sont produites, activées et inhibées.

A

Les collagénases sont synthétisées comme précurseurs (procollagénase) qui deviennent activés par des radicaux libres produits lors des réactions d’oxydation des leucocytes ou bien par des protéases (plasmine).

Lorsque formés, les collagénases activées sont rapidement inhibées par une famille spécifique d’inhibiteurs tissulaires (TIMP), ces derniers sont produits par la plupart des cellules mésenchymateuses, pour prévenir une activité incontrôlée de ces protéases.

85
Q

V ou F
Si la lésion tissulaire est sévère ou chronique et résulte en dommages aux cellules parenchymateuses et épithéliales en plus du tissu conjonctif ou bien si des cellules indivisibles sont touchées, la réparation ne peut se faire avec la régénération cellulaire uniquement. Elle est combinée à la formation d’une cicatrice.

A

Vrai

86
Q

ÉTAPES DE LA CICATRISATION (5)

A
  • Inflammation
  • Angiogenèse et formation du tissu granulaire
  • Migration et prolifération des fibroblastes
  • Dépôts de tissu conjonctif (production de MEC) qui forme avec vaisseaux et leucocytes le tissu granulaire.
  • Maturation et réorganisation du tissu fibreux (remodelage) pour produire la cicatrice fibreuse stable.
87
Q

Vous êtes cardiologue et voyez M. Dubé, patient ayant eu il y a quelques années un infarctus du myocarde. Il s’agissait d’un infarctus important, impliquant toute la paroi antérieure du ventricule gauche. M. Dubé est toujours essoufflé et ne peut plus travailler. L’investigation clinique montre que le ventricule gauche ne pompe plus que 40% du débit qu’il devrait normalement faire circuler. Expliquez pourquoi.

A

L’infarctus a guéri par seconde intention en formant une large cicatrice. Il s’agit toutefois d’un tissu de remplacement, qui ne possède pas les propriétés fonctionnelles du tissu initial, en particulier le myocarde dans ce cas. La cicatrice ne peut donc pas pomper le sang et il en résulte que le cœur est très hypothéqué, ne pouvant fonctionner adéquatement avec le myocarde résiduel, ce qui entraîne les symptômes du patient.

88
Q

ANGIOGENÈSE

A

Processus de développement de nouveaux vaisseaux sanguins, à partir de vaisseaux existants (surtout les veinules).

L’angiogenèse est un phénomène critique observé dans la réparation tissulaire et le développement d’une circulation collatérale aux sites d’ischémie. L’angiogenèse permet aussi la migration et la prolifération de fibroblastes qui vont alors synthétiser du collagène. L’accumulation de collagène, souvent excessive, va alors mener à une fibrose et la cicatrisation.

89
Q

De façon générale, de quelles 2 façons peut se faire l’angiogénèse chez l’adulte?

A

Chez les adultes, la formation de vaisseaux sanguins est nommée angiogenèse et se fait par développement de branches et extension des vaisseaux adjacents préexistants, ou par recrutement de cellules précurseurs endothéliales (EPCs) de la moelle osseuse.

90
Q

DEUX FORMES D’ANGIOGENÈSE

  1. À PARTIR DES VAISSEAUX PRÉEXISTANTS

Décrit les 7 étapes

A
  1. Vasodilatation (induit par NO), ­ de la perméabilité (induit par VEGF)
  2. Dégradation protéolytique de la membrane basale et séparation des péricytes de la surface adluminale
  3. Migration des cellules endothéliales vers le stimulus angiogénique (lésion tissulaire)
  4. Prolifération des cellules endothéliales juste derrière le front de migration des cellules qui migrent
  5. Remodelage en tubes capillaires
  6. Recrutement de cellules péri-endothéliales (péricytes pour les petits capillaires et cellules musculaires lisses pour les plus larges vaisseaux)
  7. Arrêt de la prolifération et de la migration endothéliale et dépôt d’une membrane basale
91
Q

DEUX FORMES D’ANGIOGENÈSE

  1. À PARTIR DE CELLULES PRÉCURSEURES ENDOTHÉLIALES (EPCS)

Décrit les 3 étapes

A
  1. Recrutées dans la moelle osseuse
  2. Mécanisme via des marqueurs des cellules souches hématopoïétiques, VEGFR-2, VE-cadhérine.
  3. Peut contribuer à la réendothélisation des implants vasculaires et à l’angiogenèse des organes ischémiques, des plaies cutanées et des tumeurs.
92
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

Quels sont les 2 plus importants?

A

EGF et FGF-2 (basic fibroblast growth factor)

93
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

Nomme les 6 familles/facteurs impliqués

A
  1. Famille des facteurs de croissance VEGF Vascular endothelial growth factor (VEGF)
  2. Famille des facteurs de croissance FGF Fibroblast growth factors
  3. Angiopoïétines Ang1 et Ang2
  4. PDGF Platelet-derived growth factor
  5. TGF-β Transforming growth factor beta
  6. Protéines de la MEC régulatrices de l’angiogenèse
94
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

® Famille des facteurs de croissance VEGF

Nomme et décrit

A

§ VEGF-A, -B, -C, -D et -E et le PIGF (placental growth factor)

§ VEGF-A : généralement désigné par VEGF et est le principal inducteur de l’angiogenèse après une lésion ou une tumeur.

§ VEGF-B et PIGF : développement de vaisseaux sanguins chez l’embryon.

§ VEGF-C et -D : stimule l’angiogenèse et le développement des vaisseaux lymphatiques

§ Ces facteurs de croissance se lient à des récepteurs tyrosine kinase, le plus important pour l’angiogenèse étant VEGFR-2 qui est produit spécialement par les cellules endothéliales.

§ VEGF est surtout induit par hypoxie, mais aussi par PDGT (platelet-derived growth factor), TGF-α, and TGF-β.

§ VEGF stimule la prolifération et la migration des cellules endothéliales, la vasodilatation en stimulant la production de NO et contribue à la formation de la lumière vasculaire.

95
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

Famille des facteurs de croissance FGF
Nomme et décrit

A

FGF-1 (acide) et FGF-2 (basique), ce dernier stimule la prolifération des cellules endothéliales et la migration des macrophages et fibroblastes vers la zone endommagée et stimule la migration des cellules épithéliales pour couvrir la plaie de l’épiderme.

96
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

Angiopoïétines Ang1 et Ang2

rôle?

A

jouent un rôle dans l’angiogenèse et la maturation structurelle des nouveaux
vaisseaux.

97
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

PDGF (Platelet-derived growth factor (PDGF))

rôle?

A

recrutement de cellules musculaires lisses

98
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

TGF-β
Transforming growth factor beta

rôle?

A

Stabilise les vaisseaux nouvellement formés par renforcement de la production des protéines de la MEC, supprime la prolifération et la migration endothéliale.

99
Q

FACTEURS DE CROISSANCE ET RÉCEPTEURS IMPLIQUES DANS L’ANGIOGENÈSE

Protéines de la MEC régulatrices de l’angiogenèse

rôle?

A

§ Participent au processus de germination de vaisseaux, en grande partie grâce à des interactions avec des récepteurs d’intégrines sur les cellules endothéliales et en fournissant le squelette (échafaudage) pour la croissance des vaisseaux.

§ MMPs (enzymes de la MEC) dégrade la MEC pour permettre le remodelage et l’extension du tube vasculaire.

§ Les vaisseaux nouvellement formés fuient, car les jonctions intercellulaires sont incomplètes et parce que VEGF augmente la perméabilité vasculaire. Cela explique pourquoi le tissu de granulation est souvent œdémateux et explique pourquoi l’œdème peut persister dans la guérison des plaies longtemps après la résolution de la réponse inflammatoire aiguë.

100
Q

Qu’est ce que la fibrose et comment se compare-t-elle à la cicatrisation?

A
  • Dépôt excessif de collagène et d’autres composants de la MEC dans un tissu
  • Fibrose et cicatrices sont semblables, mais la fibrose s’applique plus à un dépôt de collagène dans les maladies chroniques
  • Mêmes mécanismes que pour la formation d’une cicatrice dans la réparation tissulaire.
  • Cependant, la fibrose est induite par un stimulus blessant (et non de courte durée) persistant comme une infection, réaction immunologique, etc. et suit une séquence d’étapes moins ordonnée. La fibrose vue dans les maladies chroniques comme la fibrose pulmonaire est responsable du dysfonctionnement de l’organe et même de son insuffisance.
101
Q

FIBROSE

À quoi sert TGF-β?
Transforming growth factor beta

A

TGF-β (sécrétée par les macrophages) est pratiquement toujours impliqué comme un important agent fibrinolytique lors de maladies, peu importe la cause de la maladie. Il est produit dans la majorité des cellules du tissu de granulation et cause la migration des fibroblastes et leur prolifération, l’augmentation de la synthèse de collagène, de protéoglycanes et de la fibronectine, de la diminution de la dégradation de la MEC et du collagène en raison de l’inhibition des métalloprotéases (MMPs) par les TIMPs.

N.B. TGF-B agit aussi comme une cytokine anti-inflammatoire qui sert à limiter et terminer les réponses inflammatoires, et ce, en limitant la prolifération des lymphocytes et l’activité d’autres leukocytes.

102
Q

Nommez les quatre étapes qui surviennent lors de la réparation tissulaire par la fibrose.

A

1) Formation de nouveaux vaisseaux (angiogenèse)
2) Migration et prolifération des fibroblastes
3) Production de matrice extracellulaire
4) Maturation et organisation du tissu fibreux

103
Q
  1. 6 CONNAÎTRE LE PRINCIPE DE LA FORCE TENSILE D’UNE PLAIE ET SON ÉVOLUTION DANS LE TEMPS.
    (encore. ..)
A
  • Capacité de la cicatrice à s’étirer
  • Force de tension maximale pouvant être exercée sur une surface de peau
  • Généralement, une cicatrice possédera, 3 mois après le retrait des points de suture, 70- 80% de la force de tension d’une peau non lésée.
  • Après une opération, elle possède 10% de la force de tension d’une peau non lésée.
  • Le rétablissement de la force de tension est déterminée par 2 facteurs :
    • Accumulation nette de collagène (plus de synthèse que de dégradation) durant les deux premiers mois de la guérison
    • Modification structurale des fibres de collagène (croisement de liens, augmentation de la grosseur des fibres)
104
Q

Alfonzo est l’étoile du cirque de Milan. Son numéro de trapèze est célèbre dans toute l’Italie. Alors qu’il est en tournée à Montréal, il est amené à l’urgence pour une douleur abdominale vive. Vous faites le diagnostic d’appendicite aiguë et opérez le pauvre Alfonzo. Après l’opération, il est très inquiet au sujet de sa cicatrice et surtout de savoir quand il pourra retourner au trapèze. Expliquez-lui les principes de la force tensile des cicatrices.

A

Après une semaine, la cicatrice possède 10% de la force tensile de la peau normale. Cette force augmente rapidement dans les quatre semaines suivantes, puis atteint un plateau à trois mois avec une force tensile de 70 à 80% de la peau normale. On peut enlever les points de suture après une semaine, mais le patient doit faire attention aux efforts violents pour plusieurs semaines. Le pauvre Alfonzo devra donc patienter un peu.

105
Q

Vous voyez un patient qui a subi l’ablation d’un petit kyste cutané la semaine précédente. L’opération a été faite par un de vos collègues, mais ce dernier est parti en vacances. La plaie est rouge, douloureuse et il s’en écoule un liquide trouble malodorant. Un des points de suture est rompu. Pourquoi ne pas refermer cette plaie?

A

Cette plaie semble infectée. Elle présente des signes d’inflammation aiguë, et laisse s’écouler du pus. On ne doit pas refermer une telle plaie étant donné qu’il faut traiter l’infection avant d’espérer la guérison des tissus. La plaie doit rester ouverte pour permettre l’écoulement du pus. Vous pourrez ajouter un traitement aux antibiotiques. Si vous refermez la plaie, vous créez un milieu propice à la prolifération bactérienne, et la destruction tissulaire sera plus marquée, avec formation d’une cicatrice plus importante.

106
Q
  1. Quelle est la structure d’un tissu de granulation ?
A

Tissu rose, mou, d’apparence granuleuse tapissé en surface par un exsudat de fibrine et de leucocytes reposant sur une zone moyenne de petits vaisseaux sanguins et de cellules inflammatoires mononucléées, sur une zone profonde de prolifération fibroblastique et de collagène. Les nouveaux tissus de granulation sont souvent œdémateux.

107
Q
  1. Quelle est la protéine principale constituant une cicatrice ?
A

Le collagène !

108
Q
  1. Une plaie infectée par des bactéries va-t-elle guérir plus vite qu’une plaie stérile ?
A

Plus long, car la phase d’infiltration des neutrophiles et macrophages va être plus marquée que dans une plaie stérile. Il peut s’en suivre d’une plus grande perte tissulaire et une cicatrice plus importante, donc une guérison plus complexe.

109
Q
  1. L’inflammation chronique, par définition, a une durée plus longue que l’inflammation aiguë puisqu’elle est secondaire à la présence d’un stimulus persistant. Énumérez les trois grandes catégories de conditions dans lesquelles une inflammation chronique est suceptible de se produire et donnez un exemple de maladies pour chacune de ces conditions.
A

i) Les infections persistantes : par exemple, la tuberculose.
ii) Les maladies auto-immunes : par exemple, le lupus érythémateux, où l’individu forme une réaction immunitaire contre lui-même.
iii) L’exposition à du matériel potentiellement toxique étranger non-dégradable : par exemple, l’accumulation pulmonaire de particules de silice = silicose).

110
Q
  1. Pouvez-vous énumérer et décrire brièvement les trois événements qui surviennent simultanément dans un foyer d’inflammation chronique.
A

i) Infiltration surtout par des cellules inflammatoires mononucléées (macrophages, lymphocytes, plasmocytes). On appelle ces cellules «mononucléées» pour les distinguer des «polynucléaires» qui se retrouvent surtout dans l’inflammation aiguë. Bien que toutes ces cellules ne possèdent qu’un seul noyau, celui des polynucléaires est très irrégulier et sur une coupe histologique, ces cellules semblent posséder plusieurs noyaux. Celui des cellules mononucléées est rond et apparaît unique en coupe histologique.
ii) Destruction tissulaire persistante, soit par le stimulus nocif ou par les cellules inflammatoires.
iii) Tentatives de réparation des tissus par deux phénomènes principaux, la formation des nouveaux vaisseaux sanguins (angiogénèse) et la formation de collagène (fibrose).

111
Q
  1. Nommez et décrivez brièvement les rôles des différents types de cellules qu’on peut retrouver dans un site d’inflammation chronique.
A

i) Macrophage :
a. Destruction des microbes et phagocytose.
b. Sécrétion de substances médiatrices de l’inflammation (cytokines) ainsi que divers facteurs de croissance qui augmentent la destruction tissulaire, la prolifération vasculaire, la fibrose et la réaction immunitaire par l’activation des lymphocytes T.

ii) Lymphocytes :
a. Réactions immunitaires avec production d’anticorps, réactions cellulaires immunes ou non-immunes, production de cytokines pour activer les macrophages.

iii) Plasmocytes :
a. Production d’anticorps.

iv) Eosinophiles :
a. Phagocytose.
b. Production de facteurs pouvant détruire des parasites.

v) Neutrophiles :
a. Destruction de microbes.
b. Production d’enzymes.

vi) Fibroblastes :
a. Synthèse de collagène.

112
Q
  1. Expliquez la différence entre un monocyte, un macrophage et un macrophage activé.
A

Toutes ces cellules proviennent d’un précurseur commun situé dans la moelle osseuse, le site de production des cellules sanguines.

  • Lorsqu’elles sont présentes dans le sang, il s’agit de monocytes.
  • Après migration dans les tissus, elles deviennent des macrophages, cellules plus grosses que les monocytes et capables de phagocytose.
  • Après stimulation appropriée (entre autres par des produits sécrétés par les lymphocytes), les macrophages deviennent plus gros, augmentent leur activité métabolique, leur capacité à la phagocytose, la destruction des microbes et la sécrétion de produits biologiquement actifs. Il s’agit alors de macrophages activés.
113
Q
  1. Vous êtes externe en stage de pneumologie et vous passez rendre visite au pathologiste avec le pneumologue afin d’observer au microscope une lame histologique d’une biopsie pulmonaire d’un patient qui a eu une exposition chronique à l’amiante. On vous explique que ce sont les macrophages alvéolaires des poumons qui tentent désespérément de phagocyter (« d’ingérer ») ce matériel exogène. Pouvez-vous nommer d’autres organes où les macrophages ont un rôle important?
A

Les macrophages sont normalement dispersés de manière diffuse dans la plupart des tissus conjonctifs et se trouvent également dans des organes où ils peuvent avoir différentes appellations tels que le foie (cellules de Kupffer), la rate et les ganglions lymphatiques (histiocytes), le système nerveux central (cellules microgliales) et poumons (macrophages alvéolaires).

Ensemble, ces cellules constituent le système phagocytaire mononucléaire, également connu sous le nom ancien de « système réticuloendothélial ». Dans tous les tissus, les macrophages agissent comme des filtres pour les particules, les microbes et les cellules sénescentes, ainsi que les cellules effectrices qui éliminent les microbes dans les réponses immunitaires cellulaires et humorales.

114
Q
  1. Décrivez trois mécanismes pouvant expliquer l’augmentation du nombre de macrophages dans
    un site d’inflammation chronique.
A

i) Recrutement continu de nouveaux macrophages provenant de la circulation sanguine.
ii) Prolifération locale de macrophages.
iii) Immobilisation des macrophages qui sont déjà sur place, empêchant leur départ.

115
Q
  1. D’après vous, pourquoi le macrophage est-il considéré si important dans le processus d’inflammation chronique ?
A

Le macrophage est considéré comme la cellule la plus importante dans l’inflammation chronique à cause des multiples rôles qu’il peut jouer et des nombreux produits qu’il peur sécréter. En résumé voici ces rôles :

i) Phagocytose des substances toxiques, irritantes ou agents infectieux
ii) Sécrétion de produits causant la destruction des tissus
iii) Sécrétion de produits causant de la fibrose et angiogénèse
iv) Rôle clé dans les phénomènes inflammatoires non immuns mais aussi dans la présentation des antigènes au début de la réaction immunitaire et dans la phase effectrice de l’immunité cellulaire (hypersensibilité retardée, sujet d’un autre module d’auto-apprentissage).

116
Q
  1. Quels sont les deux types principaux de granulomes? Mentionnez quelques étiologies possibles pour chacun des types.
A

Il existe deux types de granulomes :

  • Les granulomes à corps étranger.
  • Les granulomes immuns.

Le premier type de granulome se forme autour de corps étrangers inertes, par exemple des fils de
suture en matière synthétique.

Les granulomes immuns résultent de l’activation des macrophages dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité retardée. On peut les retrouver dans plusieurs types de maladies, infectieuses ou non. Un exemple classique de maladie granulomateuse est la tuberculose. La séquence des événements impliqués est celle de la réaction d’hypersensibilité retardée.

117
Q
  1. Quels sont les différents types de cellules qu’on peut retrouver dans un granulome ?
A
  • Petits macrophages.
  • Macrophages à cytoplasme abondant « épithélioïdes ».
  • Macrophages multinucléés « cellules géantes ».
  • Lymphocytes.
  • Parfois des plasmocytes et neutrophiles.
118
Q

Vous avez fait l’ablation de l’appendice d’un jeune homme il y a dix jours et il revient à la clinique
externe de l’hôpital pour faire enlever ses points de suture. Après avoir enlevé ses sutures
cutanées, il vous demande qu’est-ce qu’il arrivera des points de suture profonds que vous avez
utilisé pour refermer la paroi abdominale. Ces sutures sont en fibres synthétiques et vont
demeurer en place pour le reste de la vie de ce patient. Expliquez-lui le type de réaction
inflammatoire qui se développera autour des sutures.

A

Cette situation est un exemple de formation de granulome à corps étranger. Ces granulomes se forment autour de produits inertes que les macrophages sont incapables de digérer. Étant recouvertes de macrophages, ces particules étrangères sont moins dommageables pour les tissus, et peuvent persister pour la vie durant. Des granulomes semblables peuvent se former autour de structures qui ne sont pas vraiment des corps étrangers. Par exemple, on peut en retrouver dans la peau au pourtour de kystes rompus, les macrophages étant alors activés par la kératine contenue dans le kyste et qui est en contact avec le derme.

119
Q
  1. Pourquoi pensez-vous qu’on accorde tant d’importance à distinguer l’inflammation chronique
    granulomateuse des autres types d’inflammation chronique ?
A

Il est très difficile de préciser l’étiologie d’un foyer d’inflammation chronique non granulomateuse par un examen histologique puisqu’ils sont tous constitués de cellules inflammatoires (accumulation de macrophages, lymphocytes, plasmocytes etc.) et s’accompagnent de prolifération vasculaire et de fibrose. On dit souvent qu’il s’agit d’une inflammation chronique non spécifique.

Par contre, l’identification de granulomes dans un foyer d’inflammation chronique réduit beaucoup la liste des diagnostics possibles et permet dans la plupart des cas d’identifier avec précision l’étiologie de la réaction inflammatoire (ex. tuberculose). D’où l’intérêt des granulomes!

120
Q
  1. Nommez les quatre étapes qui surviennent lors de la réparation tissulaire par la fibrose.
A

i) Formation de nouveaux vaisseaux (angiogénèse).
ii) Migration et prolifération des fibroblastes et déposition de tissu conjonctif.
iii) Production de matrice extracellulaire.
iv) Maturation et organisation du tissu fibreux.

121
Q
  1. Vous êtes externe et vous aimeriez faire un stage dans l’équipe qui dirige un projet de recherche sur les avancées nouvelles dans la dégénérescence maculaire, une maladie provoquée par la dégénérescence progressive de la partie centrale de rétine (macula). Vous lisez que certains traitements utilisent des anticorps dirigés contre des facteurs de croissance de l’angiogénèse de certaines rétinopathies.Pouvez-vous expliquer brièvement ce qu’est l’angiogénèse et nommez deux facteurs de croissance importants dans ce processus.
A

L’angiogenèse est le processus de développement de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux existants, principalement des veinules. Ce phénomène est essentiel pour la guérison sur les sites de lésion, dans le développement de circulations collatérales sur les sites d’ischémie et même pour permettre aux tumeurs cancéreuses d’augmenter en taille au-delà des contraintes de leur apport sanguin d’origine.

Plusieurs facteurs de croissance contribuent à l’angiogenèse; les plus importants sont la famille VEGF et le facteur de croissance des fibroblastes, la famille FGF-2.

  • Le VEGF stimule à la fois la migration et la prolifération des cellules endothéliales, initiant ainsi le processus de germination capillaire dans l’angiogenèse.
  • Le FGF-2 participe à l’angiogenèse principalement en stimulant la prolifération des cellules endothéliales. Il favorise également la migration des macrophages et des fibroblastes vers la zone endommagée et stimule la migration des cellules épithéliales afin de couvrir les plaies de l’épiderme.
122
Q
  1. Vous êtes chirurgien et votre première opération consiste à faire l’ablation d’un kyste cutané au
    niveau de la joue d’une femme de 22 ans, mannequin de grande réputation. La plaie chirurgicale est linéaire, ses rebords sont nets et l’opération est faite avec des techniques stériles. La patiente vous avait dit qu’elle était très inquiète de l’apparence de la cicatrice et que sa carrière en
    dépendait. Que direz-vous à cette jeune femme après l’opération?
A

Il s’agit d’un exemple de plaie qui devrait guérir par première intention. On peut s’attendre à une re- épithélialisation en 24 à 48 heures, période durant laquelle la plaie est infiltrée par des neutrophiles et des macrophages. Par la suite, le tissu de granulation formé devrait être peu abondant, et la cicatrice devrait guérir assez rapidement sans laisser de séquelle majeure. Il est toutefois illusoire de penser que rien ne paraîtra, même si vos talents chirurgicaux sont hors du commun.

123
Q
  1. Vous revoyez cette patiente cinq ans plus tard. Elle se plaint de douleurs à l’estomac, ce qui
    l’incommode beaucoup pour les grands défilés auxquels elle participe. L’investigation démontre
    la présence d’un ulcère d’estomac. Vous décidez d’utiliser un traitement non chirurgical.
    Comment cet ulcère va-t-il guérir?
A

La guérison d’un ulcère d’estomac est un exemple de guérison par seconde intention.

  • La nécrose des tissus est abondante, et la guérison nécessite la formation d’une quantité importante de tissu de granulation. Ce tissu se forme à partir du tissu sain autour de la plaie, et a une architecture très bien définie.
  • En surface, on retrouve un exsudat de fibrine et de neutrophiles; dans la portion moyenne se trouve une importante prolifération de petits vaisseaux sanguins fragiles, à paroi mince et peu étanche, le tout accompagnés d’œdème et de cellules inflammatoires mononucléées.
  • Enfin, la portion profonde est occupée par une prolifération de fibroblastes synthétisant du collagène.
124
Q
  1. Quelques semaines plus tard vous êtes de garde à la salle d’urgence. L’infirmière vous indique
    qu’il y a une patiente à voir au plus tôt. Oh surprise, il s’agit encore de la même patiente! Elle
    vient de joindre un club de vélo de route et a fait une chute de son vélo. Elle a une large plaie au
    niveau de la cuisse gauche. Vous essayez de nettoyer la plaie car elle semble contenir des petites
    roches et de la terre. Expliquez pourquoi vous nettoyez la plaie.
A

Une plaie contaminée par des bactéries et des corps étrangers va guérir moins vite qu’une plaie propre.

Dans une plaie contaminée, la phase initiale d’infiltration de la plaie par des neutrophiles et macrophages sera plus marquée que dans une plaie stérile étant donné qu’il y a un stimulus persistant qui active continuellement la réponse inflammatoire.

Le système immunitaire peut réussir à se débarrasser des bactéries et la guérison peut alors suivre son évolution normale, mais au dépend d’une plus grande perte tissulaire et d’une cicatrice plus
importante. Il est préférable d’aider la guérison en enlevant le tissu nécrotique (débridement) et en lavant la plaie.

125
Q
  1. Vous voyez un patient qui a subi l’ablation d’un petit kyste cutané la semaine précédente.
    L’opération a été faite par un de vos collègues mais ce dernier est parti en vacances. La plaie est
    rouge, douloureuse et il s’en écoule un liquide trouble malodorant. Un des points de suture est
    rompu. Expliquez pourquoi vous ne devriez pas refermer cette plaie.
A

Cette plaie semble infectée. Elle présente des signes d’inflammation aiguë, et laisse s’écouler du pus. On ne doit pas refermer une telle plaie étant donné qu’il faut dans un premier temps traiter l’infection avant d’espérer la guérison des tissus. La plaie doit rester ouverte pour permettre l’écoulement du pus. Vous pourrez ajouter un traitement aux antibiotiques.
Si vous refermez la plaie, vous créez un milieu propice à la prolifération bactérienne, et la destruction tissulaire sera plus marquée, avec formation d’une cicatrice plus importante.

126
Q
  1. Jacques Cartier passe un premier hiver au Canada avec ses hommes. Un terrible mal affecte ses compagnons : le scorbut. Cette maladie se manifeste par des saignements au niveau des gencives, de la peau, et des hématomes après des traumatismes mineurs. Les autochtones préparent un remède à l’aide d’infusions d’écorce d’arbres. On sait maintenant que le scorbut est causé par une
    déficience en vitamine C. Essayez de formuler une hypothèse d’explication des symptômes de cette maladie.
A

La vitamine C joue un rôle important dans la synthèse du collagène, étant impliquée dans l’hydroxylation de la proline et la lysine. L’hydroxylation de ces deux acides aminés est nécessaire pour la liaison des chaînes alpha et pour le “cross linking” des molécules de collagène, ce qui lui confère sa résistance. La déficience en vitamine C perturbe la synthèse du collagène et le rend moins résistant. Il en résulte un affaiblissement par exemple des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne des saignements. On peut encore voir de nos jours des cas de scorbut chez des alcooliques qui ne se nourrissent essentiellement que d’alcool et qui ont des déficits marqués en vitamines.

127
Q
  1. Alfonzo est l’étoile du cirque de Milan. Son numéro de trapèze est célèbre dans toute l’Italie.
    Alors qu’il est en tournée à Montréal, il est amené à l’urgence pour une douleur abdominale vive.
    Vous faites le diagnostic d’appendicite aiguë et opérez le pauvre Alfonzo. Après l’opération, il est
    très inquiet au sujet de sa cicatrice et surtout de savoir quand il pourra retourner au trapèze.
    Expliquez-lui les principes de la force tensile des cicatrices.
A

Après une semaine, la cicatrice possède 10% de la force tensile de la peau normale.

Cette force augmente rapidement dans les quatre semaines suivantes, puis atteint un plateau à trois mois avec une force tensile de 70 à 80% de la peau normale.

On peut enlever les points de suture après une semaine, mais le patient doit faire attention aux efforts violents pour plusieurs semaines.

128
Q
  1. Vous êtes cardiologue et voyez M. Dubé, patient que vous connaissez bien car vous l’avez soigné
    il y a quelques années pour un infarctus du myocarde. Il s’agissait d’un infarctus important,
    impliquant toute la paroi antérieure du ventricule gauche. M. Dubé est toujours essoufflé et ne
    peut plus travailler. L’investigation clinique montre que le ventricule gauche ne pompe plus que
    40% du débit qu’il devrait normalement faire circuler. Expliquez pourquoi
A

L’infarctus a guéri par seconde intention en formant une large cicatrice. Il s’agit toutefois d’un tissu de remplacement, qui ne possède pas les propriétés fonctionnelles du tissu initial, en particulier le
myocarde dans ce cas. La cicatrice ne peut donc pas pomper le sang et il en résulte que le cœur n’aura pas fonctionner à pleine capacité, ce qui diminuera sa « fraction d’éjection » cardique. Ne pouvant fonctionner adéquatement avec le myocarde résiduel, ce qui entraîne les symptômes du patient.

129
Q

Résumé

A

On peut diviser en trois grandes phases les événements qui se produisent lors de la guérison d’une plaie. La première phase, dite “inflammatoire”, est marquée par l’infiltration de la plaie par des médiateurs de l’inflammation et des cellules inflammatoires, surtout des neutrophiles et des monocytes/macrophages. La deuxième étape est la formation d’un tissu de granulation, nécessaire pour combler la plaie. La troisième phase est la formation de la cicatrice, avec production de collagène, contraction et augmentation de la résistance de la plaie.
Une plaie, soit d’origine traumatique ou chirurgicale, s’accompagne d’une rupture des vaisseaux
sanguins, écoulement de sang, agrégation plaquettaire et coagulation sanguine. L’agrégation plaquettaire entraîne aussi la formation de substances diverses qui provoquent la migration et la prolifération de cellules au site de la lésion.
Les premières cellules qui infiltrent la plaie sont des neutrophiles, mais ils sont suivi peu après par les monocytes. La fonction principale des neutrophiles est de détruire les bactéries dans la plaie, car leur présence interfère avec les mécanismes de guérison. Les monocytes (qui deviendront des macrophages) sont nécessaires pour phagocyter les débris tissulaires; ils sécrètent une foule de produits nécessaires aux étapes subséquentes de la guérison, c’est-à-dire la formation du tissu de granulation et la production d’une cicatrice de collagène.
Le tissu de granulation est un tissu bien organisé tapissé en surface par un exsudat de fibrine et de leucocytes dans sa portion moyenne par de petits vaisseaux sanguins et de cellules inflammatoires mononucléées, le tout déposé sur une assise de fibroblastes et de collagène. La plaie sera graduellement remplacée par le collagène élaboré depuis la partie profonde jusqu’à la surface.

La plaie sera ensuite remodelée avec augmentation graduelle de la quantité de collagène de type I, ce qui donnera plus de résistance à la cicatrice. De plus, des phénomènes de contraction se produiront, proportionnellement à la quantité de tissu de granulation présent.

Une plaie propre et avec peu de nécrose tissulaire entraîne une guérison par première intention. La plaie est re-épithélialisée rapidement (24-48 heures), le tissu de granulation peu abondant et la plaie peu contractée.

Une plaie béante et/ou infectée cause plus de dommage tissulaire et guérira par seconde intention. La réaction inflammatoire est plus intense et le tissu de granulation plus abondant. La contraction de la plaie sera plus marquée.

Le collagène, sécrété par les fibroblastes, est la protéine principale retrouvée dans la cicatrice. La force tensile d’une cicatrice augmente progressivement dans le temps et peut atteindre après
quelques mois 70 à 80% de la force tensile de la peau normale.