Troubles dépressifs et suicide Flashcards
Facteurs de risque de dépression
Sexe féminin Hx familiale Abus ou trauma antérieur (diminution de volume de l'hippocampe et augmentation du cortisol) Comorbidité médicale ou psychiatrique Événement négatif de vie Épisode dépressif antérieur Période de changements hormonaux
Taux d’héritabilité du TDM
35 %
Événement de vie le plus associé à dépression
Perte précoce d’un parent (avant l’âge de 11 ans)
Stresseur le plus souvent associé à apparition d’un EDM
Perte du conjoint
Anomalies du sommeil dans le TDC
Augmentation de latence et des réveils nocturnes
Réveils matinaux précoces
Diminution SWS
Augmentation de la durée totale et densité de REM (surtout 1re partie de la nuit)
Diminution de la latence du REM (< 60 minutes plutôt que 90)
Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle - Critères dx DSM-5
A. Crises de colère sévères et récurrentes se manifestant verbalement et/ou dans le comportement, nettement hors de proportion en intensité/durée par rapport à la situation
B. Ne correspond pas au niveau de développement
C. En moyenne 3 ou plus par semaine
D. Humeur entre les crises irritable ou colérique de façon persistante, presque toute la journée, tous les jours
E. Sur 12 mois ou plus, aucune période de > 3 mois sans les symptômes
F. Présence dans 2 situations ou plus (maison, école, amis) ; si intensité sévère, présence dans 1 situation ou plus
G. Âge 6 à 18 ans au moment du diagnostic
H. Début avant l’âge de 10 ans
I. Jamais de période de plus d’une journée où les critères de manie ou hypomanie étaient remplis
J. Ne se présente pas exclusivement dans le cadre d’un TDC, ou mieux expliqué par autre trouble mental (TSA, TSPT, anxiété de séparation, trouble dépressif persistant). Ne peut pas coexister avec TOP ou TEI (TDDE prévaut) ou MAB (MAB prévaut)
Différence entre le trouble dysruptif avec dysrégulation émotionnelle et le trouble explosif intermittent
TEI : pas d’irritabilité hors des crises ; nécessite seulement 3 mois d’évolution
Trouble dépressif persistant - Critères dx DSM-5
A. Humeur dépressive présente pendant la plupart de la journée, pendant la majorité des jours pendant ≥ 2 ans, tel que rapporté par le sujet ou l’entourage.
Note : Chez l’enfant et l’adolescent, l’humeur peut être irritable et la durée doit être > 1 an.
B. Lorsque le sujet est déprimé, ≥ 2 des éléments suivants :
1. Perte de l’appétit ou hyperphagie
2. Insomnie ou hypersomnie
3. Baisse de l’énergie ou fatigue
4. Faible estime de soi
5. Difficultés de concentration ou difficulté à prendre des décisions
6. Sentiment de désespoir
C. Durant la période de 2 ans (1 an pour les adolescents) de perturbation de l’humeur, le sujet n’a jamais eu de période de ≥ 2 mois consécutifs sans présenter les symptômes des critères A et B.
D. Les critères d’un EDM peuvent être présents de façon continue depuis 2 ans.
E. Pas d’antécédent d’épisode de manie ou d’hypomanie et ne remplit pas les critères d’un trouble cyclothymique.
F. Pas mieux expliqué par un trouble schizo-affectif persistant, une schizophrénie, un trouble délirant, ou un autre trouble du spectre de la schizophrénie et autres trouble psychotiques spécifiés ou non spécifiés.
G. Symptômes non dus aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une drogue ou un médicament), ou à une autre pathologie médicale (p.ex. hypothyroïdie).
H. Souffrance significative ou dysfonctionnement
Spécificateurs du trouble dépressif persistant
Début précoce < 21 ans
Début tardif 21 ans ou plus
Avec détresse anxieuse, caractéristiques mixtes, mélancoliques, atypiques, psychotiques, péripartum
Rémission partielle ou complète
Sévérité (léger, moyen, grave)
Avec (pour les 2 dernières années) : syndrome dysthymique pur, épisode dépressif caractérisé persistant, épisodes dépressifs caractérisés intermittents (avec ou sans épisode actuel)
Facteurs de risque du trouble dépressif persistant
Perte d’un parent
Séparation des parents
Névrotisme
Critères dx du trouble dysphorique prémenstruel
A. À la majorité des cycles menstruels de la dernière année, minimum 5 symptômes sur 11 des critères B et C dans la semaine avant les règles ; s’améliore dès les premiers jours des règles, absents dans la semaine suivant les règles.
B. Au moins 1/4 symptômes affectifs :
Labilité émotionnelle marquée
Irritabilité marquée, colère ou augmentation des conflits interpersonnels
Humeur dépressive marquée ou dévalorisation
Anxiété marquée, tension et/ou sentiment d’être nouée, nerveuse
C. Symptômes comportementaux :
Diminution des intérêts
Diminution subjective de la concentration
Léthargie, fatigabilité, diminution de l’énergie
Augmentation de l’appétit, hyperphagie, envie de certains aliments
Hypersomnie ou insomnie
Sentiment d’être débordée ou perdre le contrôle
Symptômes physiques : tension/gonflement des seins, douleurs musculo-squelettiques, impression d’enfler/prise de poids
D. Détresse cliniquement significative ou atteinte du fonctionnement
E. Pas l’exacerbation d’un autre trouble
F. À confirmer par évaluation prospective quotidienne x minimum 2 cycles consécutifs (sinon : diagnostic provisoire)
Facteurs de risque de trouble dysphorique prémenstruel
ATCD personnel de TDC ATCD de trauma ATCD familiaux de trouble de l'humeur ou de trouble dysphorique prémenstruel Âge (début-mi vingtaine) Sédentarité Stress Diète haute en sucre Caféine Abus d'alcool Possiblement : symptômes plus sévères si > 1 enfant
Traitement du trouble dysphorique prémenstruel si symptômes légers à modérés
Hygiène du sommeil Exercice physique Thérapie de relaxation TCC Modification de la diète (diminuer caféine/sucre/sel) Calcium et vitamine D à hautes doses
Traitement du trouble dysphorique prémenstruel si symptômes modérés à sévères
1re ligne : ISRS (fluoxétine, sertraline, paroxétine, fluvoxamine) ou ISRN (venlafaxine) ; en continu ou en intermittence pendant la phase lutéale
2e ligne : clomipramine, alprazolam
3e ligne : contraceptif oral monophasique en continu (considérer d’emblée si désir de contraception) ; privilégier drospérinone comme progestatif, lévonogestrel à éviter
4e ligne : ménopause chirurgicale ou chimique (agonistes GnRH)
Changements hormonaux dans la dépression
Activation de l’axe HHS => hypercortisolémie
Absence de suppression au test de la dexaméthasone
Diminution de la réponse TSH au test à la TRH
Moins de somatostatine dans le LCR
Prévalence à vie de la dépression
- 3 %
- 9% pour le trouble dépressif majeur (en excluant MAB)
(CANMAT)
Rapport F/H en dépression
2 femmes pour 1 homme
Prévalence du trouble dépressif caractérisé post-trauma crânio cérébral
Environ 50 %
Facteurs de risque de trouble dépressif caractérisé post-trauma crânio cérébral
Nombre de TCC Âge TU substances ATCD de dépression ATCD familiaux de dépression Amnésie post-TCC Convulsion ou épilepsie post-TCC Stresseurs
Prévalence du trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
3 % des enfants de 9-19 ans
Rapport H:F dans le trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
3H : 1F
Critères DSM-5 du trouble dépressif caractérisé
A. 5 critères ou plus (dont humeur triste ou anhédonie) depuis au moins 2 semaines et représentant changement par rapport au fonctionnement antérieur:
- Humeur déprimée presque toute la journée, presque chaque jour, soit subjective ou observée par les autres. Chez enfants/adolescents, peut être irritable.
- Diminution du plaisir ou de l’intérêt dans presque toutes les activités, presque toute la journée / chaque jour.
- Perte de poids involontaire ou prise de poids ou diminution/augmentation de l’appétit. (chez enfants : absence de croissance attendue)
- Insomnie ou hypersomnie
- Agitation ou ralentissement psychomoteur (objectivé par les autres)
- Fatigue ou perte d’énergie
- Sentiments de “worthlessness” ou culpabilité excessive ou inappropriée (pas seulement autoreproche ou culpabilité d’être malade)
- Diminution de la concentration ou de la capacité à penser, ou incapacité à prendre une décision
- Pensées récurrentes de mort, idée suicidaire récurrente sans plan, tentative suicidaire ou plan suicidaire
B. Détresse ou atteinte fonctionnelle
C. Pas attribuable aux effets d’une substance ou condition médicale
D. Pas mieux expliqué par trouble schizoaffectif, schizophrénie, trouble schizophréniforme, trouble délirant, ou autre trouble psychotique
E. Pas d’ATCD de manie ou d’hypomanie
Spécificateurs DSM-5 du trouble dépressif caractérisé
Épisode isolé ou récurrent
Sévérité : léger, moyen, grave (selon nombre de sx + atteinte fonctionnelle)
Rémission partielle : certains symptômes présents mais critères complets non remplis OU période plus courte que 2 mois sans symptôme significatif
Rémission complète : aucun symptôme significatif depuis > 2 mois
Caractéristiques : détresse anxieuse, mixtes, mélancoliques, atypiques, psychotiques, catatonie, début lors du péripartum, caractère saisonnier
Critères de la dépression récurrente et brève
Affect dépressif + 4 autres critères pendant 2-13 jours, 1 fois par mois, sur 12 mois
Critères de l’épisode dépressif avec symptômes insuffisants
Affect dépressif + un autre critère pour 2 semaines
Critères de l’épisode dépressif de courte durée
Affect dépressif + 4 autres critères pendant 4 à 13 jours
Critères du spécificateur détresse anxieuse
2 critères sur 5 :
Sentiment d’énervement ou de tension
Sentiment d’agitation inhabituelle
Difficulté de concentration due à des soucis
Peur que quelque chose d’horrible ne survienne
Sentiment de perte de contrôle de soi
Léger (2), moyen (3), moyennement grave (4-5) ou grave (4-5 + agitation)
Conséquences de la présence de détresse anxieuse en trouble dépressif
Risque suicidaire plus élevé
Durée de maladie plus longue
Plus forte probabilité de non réponse au traitement
Critères du spécificateur “caractéristiques mixtes” dans trouble dépressif caractérisé
3 critères sur 7 :
Humeur élevée ou expansive Augmentation de l'estime de soi Augmentation de la communicabilité Fuite des idées Augmentation de l'énergie ou de l'activité dirigée vers un but Activités à potentiel dommageable Diminution du besoin de sommeil
Critères de la catatonie
3 critères sur 12 :
Catalepsie (posture contre gravité) Stupeur (absence d'activité motrice) Flexibilité cireuse Négativisme Mutisme Maintien actif d'une posture Grimace Maniérisme Stéréotypie Agitation psychomotrice Écholalie Échopraxie
Cause la plus fréquente de catatonie
Trouble de l’humeur (dans 25 à 50 % des cas)
Conditions médicales pouvant causer catatonie
Syndrome neuroleptique malin !
Neurologique : trauma, néoplasie, AVC, encéphalite
Métabolique : hypercalcémie, hyponatrémie, encéphalopathie hépatique, acidocétose diabétique
Médicament : corticostéroïde, immunosuppresseur, antipsychotique
Critères du spécificateur “caractéristiques mélancoliques”
Anhédonie OU absence de réactivité aux stimuli agréables
ET 3 critères sur 6 de :
Qualité particulière de l’humeur dépressive (abattement profond, désespoir, morosité, anesthésie affective)
Dépression plus marquée le matin
Réveil matinal précoce (2 heures avant l’heure habituelle)
Agitation ou ralentissement psychomoteur
Anorexie ou perte de poids significative
Culpabilité excessive
Critères du spécificateur “caractéristiques atypiques”
Réactivité de l’humeur
ET 2 critères sur 4 de : Prise de poids Hypersomnie Sensibilité au rejet comme trait durable Lourdeur des membres
Comorbidités fréquentes de la dépression avec caractéristiques atypiques
Trouble panique
TU substances
Somatisation
Critères du spécificateur “caractéristiques saisonnières”
Relation temporelle régulière (depuis 2 ans) entre le type d’épisode (survenue et rémission) et la période de l’année (sans relation avec un stresseur saisonnier).
Depuis 2 ans, 2 épisodes saisonniers et aucun épisode non saisonnier de ce type n’est survenu.
Au cours de la vie entière, plus d’épisodes saisonniers que non saisonniers
Quel taux de patients avec MCAS ont aussi trouble dépressif ou bipolaire ?
20 %
+ un autre 20 % de symptômes dépressifs
Échelles de dépistage de la dépression chez les patients avec MCAS
Cardiac Depression Visual Analogue Scale
Hospital Anxiety and Depression Scale
Cardiac Depression Scale
PHQ-9
Conséquences de dépression chez les patients avec MCAS
Augmentation de : infarctus (RR = 4.5), décès, revascularisation pour angine instable
Moins bon fonctionnement
Moins bonne qualité de vie
Traitement de 1re ligne pour trouble dépressif chez patient avec MCAS
ISRS et ISRN
Approches diagnostiques pour évaluer la dépression en présence d’une maladie physique (surtout cancer)
Inclusive (on garde tous les symptômes)
Substitutive (remplace symptômes somatiques par symptômes psychologiques)
Étiologique (difficile à appliquer, on inclut les symptômes qu’on croit expliqués par dépression)
Exclusive (élimine symptômes somatiques)
Quelle est l’approche diagnostique la plus utile pour évaluer la dépression en présence de maladie physique
Inclusive
Facteurs de risque de deuil compliqué
ATCD personnel de trouble dépressif caractérisé
Circonstances du décès : mort brutale/accidentelle, suicide, homicide, morts multiples, corps non retrouvé
Annonce brutale ou non attendue
Personne décédée : conjoint ou enfant ou objet d’ambivalence
Isolement affectif
Désinsertion socio-professionnelle