Schizophrénie et troubles psychotiques Flashcards
Prévalence à vie de la schizophrénie
1 %
Incidence annuelle de la schizophrénie
0.2 pour 1000
Facteurs de risque de suicide en schizophrénie
*Dépression* QI élevé Hautes aspirations prémorbides Conscience de la perte fonctionnelle Jeune âge 6 années suivant la première hospitalisation Congé récent de l'hôpital Hallucinations impérieuses Akathisie Inobservance au traitement
Taux de suicide complété en schizophrénie
5 à 6 %
Taux de tentative de suicide en schizophrénie
20 %
Facteur protecteur contre le suicide en schizophrénie
Clozapine
Facteurs de risque de violence en schizophrénie
Délire de persécution et de contrôle Hallucinations impérieuses ATCD de violence Déficits neurologiques Jeunes hommes Inobservance au traitement Abus de substances Impulsivité
Définition et taux de rémission fonctionnelle en schizophrénie
Minimum de 2 ans avec rémission des symptômes et reprise d’un rôle social
Seulement 12 à 15 %
Prévalence de TU substances en schizophrénie
44.8 à 47 %
4 A de la schizophrénie (symptômes primaires) de Bleuler
Associations relâchées
Affect plat
Autisme
Ambivalence
Symptômes secondaires de Bleuler
Délire et hallucinations
Qui a inventé le concept de “double bind” (double contrainte / injonction paradoxale)
Bateson et al
Symptômes négatifs
Anhédonie Asociabilité Alogie Avolition Diminution de l'expression des émotions
Critères dx de la schizophrénie
A. Au moins 2 des suivants (avec 1, 2 ou 3) pendant au moins 1 mois (ou moins si réponse favorable au traitement) :
- idées délirantes
- hallucinations
- discours désorganisé
- comportements grossièrement désorganisés ou catatoniques
- symptômes négatifs (i.e. diminution de l’expression des émotions ou avolition)
B. Perturbation d’un ou plusieurs domaines du fonctionnement par rapport au niveau avant la survenue du trouble
C. Signes permanents persistant au moins 6 mois avec au moins 1 mois de symptômes actifs (critère A)
D. Exclusion d’un trouble schizo-affectif ou trouble de l’humeur
E. Exclusion affection médicale générale / induit par substance
F. Si trouble du spectre de l’autisme préalable, présence d’idées délirantes ou hallucinations prononcées pour au moins 1 mois
Échelle utile pour différencier symptômes négatifs de dépression
Calgary Depression Scale
Facteurs de risque de schizophrénie
Histoire familiale (héritabilité 80 %) Délétion 22q11 Âge paternel > 35 ans Infection (influenza, ...) ou malnutrition en T1-T2 Complications obstétricales/périnatales Naissance hivernale Sexe masculin Urbanisation Migration (2e génération > 1re) Cannabis/stimulants Traumatisme ou négligence dans l'enfance
Facteurs de bonne évolution en schizophrénie
Début soudain Événement déclencheur Onset plus tardif Pas d'ATCD familiaux de schizophrénie Histoire familiale de trouble de l'humeur Symptômes positifs Absence d'anosognosie Sexe féminin Symptômes affectifs (surtout trouble dépressif) Observance Bon fonctionnement inter-épisode Peu de symptômes résiduels Courte période de symptômes psychotiques non traités Absence d'anomalies cérébrales Fonctionnement neurologique normal Type "pyknic" Bon réseau de soutien
Facteurs de mauvaise évolution en schizophrénie
ATCD familiaux de schizophrénie Complications périnatales Anomalies du développement Types "aesthenic" ou "athletic" Faible QI Célibataire/divorcé/veuf Faible réseau de soutien Retrait / comportement autistique Hx de geste hétéro-agressif Consommation de cannabis Début insidieux, avec évolution sans rémission Absence de facteur précipitant Onset précoce Pas de rémission dans 3 dernières années Symptômes négatifs Rechutes fréquentes Déficit fonctionnel inter-épisode et prémorbide Signes et symptômes neurologiques Diminution de substance grise corticale Élargissement ventriculaire Anomalies à l'EEG en début de maladie
Âge du groupe à risque ultra-élevé
15 à 25 ans
Présentation clinique la plus fréquente pour patients à risque ultra-élevé
“Groupe 2” : symptômes psychotiques positifs atténués (>plusieurs fois par semaine dans la dernière année, depuis >1 semaine et < 5 ans).
Symptômes comme trouble du cours ou du contenu de la pensée, anomalies perceptuelles
Taux de passage en psychose des patients à risque ultra-élevé (sur plusieurs années)
25 à 35 %
sur 1 an : 10 à 18 %
Échelles utiles pour patients à risque ultra-élevé
CAARMS (comprehensive assessment of at-risk mental states)
SIPS (Structured Interview of Prodromal Syndromes)
Psychothérapie indiquée pour patients à risque ultra-élevé
TCC individuelle avec ou sans intervention familiale
Interventions : corriger erreurs de la pensée, explications alternatives pour symptômes, stratégies de gestion des hallucinations, briser l’évitement
Quand est-ce qu’un antipsychotique est indiqué chez patient à risque ultra-élevé ?
Si TCC inefficace et présence de symptômes psychotiques atténués sévères et progressifs : faible dose d’antipsychotique de 2e génération.
Antipsychotique à long terme NON recommandé en prévention uniquement.
L’évaluation multidisciplinaire initiale en schizophrénie devrait comprendre…
Examen psychiatrique (sx positifs, négatifs, psychopathologie générale, autocritique, aptitude) Risque de suicide et violence ATCD psychiatriques ATCD médicaux et accès aux soins Traitements antérieurs Usage de substances Développement psychosocial et troubles neurodéveloppementaux Fonctionnement psychosocial actuel Histoire collatérale
Délai pour une évaluation de 1er épisode psychotique
Dans les 2 semaines
Indications d’évaluation neuropsychologique en psychose
- 1re psychose
- Mauvaise réponse au traitement
Indications d’imagerie cérébrale en psychose
Pas d’emblée même si 1er épisode psychotique
Symptômes suggestifs de pathologie intracrânienne : céphalée, nausées/vomissements, activité épileptiforme, début plus tardif des symptômes
Symptômes suggestifs d’encéphalite auto-immune : progression rapide (< 3 mois) de déficits de mémoire de travail, symptômes neurologiques focaux de novo, convulsions inexpliquées
Anomalie génétique du syndrome de DiGeorge
Délétion 22q11.2
Atteintes neuropsychiatriques en schizophrénie
domaines les plus atteints selon MATRICS
Vitesse de traitement de l'information Attention et vigilance Mémoire de travail Mémoire verbale Mémoire épisodique visuelle Fonctions exécutives Cognition sociale
Anomalies neuropathologiques vues en schizophrénie
Diminution de volume de région temporomédiane (amygdale, hippocampe, région parahippocampique, gyrus temporal supérieur), lobes temporaux, frontaux, occipitaux, thalamus (noyau sous-thalamique) et cervelet
Perte de matière grise (préfrontale, temporale médiale et supérieure) progressive
Perte de matière blanche (stable)
Élargissement des ventricules latéraux (80 %)
Élargissement du 3e ventricule
Anomalies des ganglions de la base
Anomalies du corps calleux
Diminution de la symétrie dans plusieurs régions
Élargissement des sulcus
Hypofrontalité (imagerie fonctionnelle)
Critères de la Calgary Depression Scale
Humeur dépressive Désespoir Autodépréciation Idées de référence de culpabilité (se sentir blâmé/accusé) Culpabilité excessive Dépression matinale Insomnie terminale Idées suicidaires Affect dépressif observé
Dose minimale de thérapie familiale en schizophrénie
10 séances sur 3 mois
Qu’est-ce qui constitue un essai pharmacologique adéquat en schizophrénie?
- Antipsychotique oral : 6 semaines à dose adéquate (moitié ou plus de la dose thérapeutique reconnue)
- Antipsychotique injectable : 6 semaines après l’atteinte de l’état d’équilibre
- Clozapine : 8 à 12 semaines, dose de 400 mg ou plus ou clozapinémie de 1100 nM/L ou plus
Durée de traitement recommandée pour un premier épisode psychotique
Au moins 18 mois après résolution des symptômes positifs
Durée de traitement si > 1 épisode psychotique
Au moins 2 ans.
Possiblement ad 5 ans ou plus, après résolution des symptômes positifs d’une exacerbation aiguë
Qu’est-ce qui est un traitement de maintien adéquat en schizophrénie en termes de dose?
Équivalent de 300-400 mg de chlorpromazine ou de 4-6 mg de rispéridone
Conclusion de l’étude CATIE
En excluant la clozapine : SGA = FGA
Olanzapine légèrement plus efficace, mais avec plus grand risque de syndrome métabolique
Définition de schizophrénie résistante au traitement
Persistance de 2 symptômes positifs ou plus avec une intensité au moins modérée OU
Persistance d’un seul symptôme positif d’intensité sévère
Après 2 essais pharmacologiques adéquats (ou plus) avec 2 antispychotiques différents
Taux de réponse à la clozapine en schizophrénie résistante au traitement
30 à 60 %
Étapes du AIMS
- Avez-vous quelque chose dans la bouche (gomme, bonbon) ? Si oui, l’enlever.
- Comment est la condition de vos dents? Portez-vous un dentier? Est-ce que cela vous dérange?
- Remarquez-vous un mouvement dans votre bouche / visage / mains / pieds ? Si oui, décrivez-les et dites-moi à quel point ils vous dérangent actuellement ou nuisent à vos activités.
- Asseyez-vous dans la chaise (dure, ferme, sans bras), avec les mains sur les genoux, les jambes un peu écartées et les pieds à plat sur le plancher. (observer mouvements corporels)
- Asseyez-vous avec les mains pendantes (si pantalon, entre les jambes ; si robe, sur les genoux). (observer mains et autres parties corporelles)
- Ouvrez votre bouche pendant 10 secondes. (observer langue au repos - le faire deux fois).
- Tirez votre langue pendant 10 secondes (observer anomalies du mouvement - le faire deux fois)
- Tapez votre pouce avec chaque doigt aussi vite que possible pendant 10-15 secondes, d’abord avec la main droite puis la gauche. (observer mouvements faciaux et des jambes)
- (fléchir et étendre les bras droit et gauche du patient, un à la fois).
- Levez-vous. (observer de profil, tout le corps incluant hanches)
- Étendez les deux bras en avant, paumes vers le haut. (observer tronc/jambes/bouche)
- Faites quelques pas puis faites demi-tour et revenez vers la chaise. (observer mains et démarche - faire deux fois).
Comment est-ce qu’on calcule la cote AIMS ?
Cote de 0 à 4 pour mouvements de :
- muscles de l’expression faciale
- lèvres et zone péri-buccale
- mâchoire
- langue
- extrémités supérieures
- extrémités inférieures
- tronc (cou, épaules, hanches)
Gravité 0 à 4
Incapacité 0 à 4
Prise de conscience 0 à 4
Total de 0 à 40
Qu’est-ce qui constitue un AIMS positif ?
Score de 2 dans deux mouvements ou plus OU
Score de 3 ou 4 dans un mouvement
Caractéristiques de bon pronostic dans le trouble schizophréniforme
- Survenue de symptômes psychotiques importants dans les 4 semaines suivant les premiers changements observables du comportement ou du fonctionnement habituel
- Confusion ou perplexité à l’acmé de l’épisode psychotique
- Bon fonctionnement social/professionnel prémorbide
- Absence d’émoussement des affects
2 critères ou plus pour pouvoir utiliser le spécificateur
Prévalence à vie du trouble schizo-affectif
0.5 à 0.8 %
Délires somatiques les plus fréquents en trouble délirant
Infestation
Dysmorphophobie
Mauvaise odeur corporelle / halitose
Prévalence du trouble délirant
0.2 à 0.3 %
Âge moyen de début du trouble délirant
40 ans
souvent après un stresseur
Facteurs de risque du trouble délirant
Âge avancé Troubles sensoriels Histoire familiale Isolement social Immigration récente Traits de personnalité (hypersensibilité interpersonnelle)
PAS dépression
Évolution du trouble délirant
Rémission : 50 %
Diminution des symptômes : 20 %
Aucun changement : 30 %
Mécanismes de défense typiques du trouble délirant
Formation réactionnelle
Déni
Projection
Conditions médicales pouvant causer trouble psychotique secondaire
Neurologiques : néoplasies, maladies cérébrovasculaires, maladie de Huntington, sclérose en plaques, épilepsie, atteintes neurologiques visuelles/auditives, surdité, migraine, infection du SNC Endocriniennes : hyper- ou hypothyroïdie, hyper- ou hypoparathyroïdie, hypo- ou hyperadrénocorticisme Hypoxie Hypercarbie Hypoglycémie Débalancements électrolytiques Maladies hépatiques ou rénales Lupus Porphyrie aiguë intermittente