Traumatismes des tissus mous du membre inférieur Flashcards
Pourquoi faut-il comprendre le traumatisme chez un patient qui se présente à l’urgence pour un traumatisme au niveau du genou?
Il sera très important de revoir le mécanisme du trauma chez ce patient. Ceci pourra grandement nous aider. La première chose à considérer est l’incapacité du patient à continuer son activité lorsqu’il y a traumatisme.
Ex:
a) Le patient fait une chute en ski et tout de suite après sa chute, se relève mais retombe en ressentant son genou mou sous lui-même, ne peut continuer de descendre la piste. Cela représente un traumatisme ligamentaire majeur au niveau du genou, soit probablement une atteinte du ligament croisé antérieur ou du ligament croisé postérieur.
b) Le patient a ressenti une vive dlr lors d’une torsion au niveau du genou en jouant au hockey, mais a pu continuer à jouer toute la période et a ressenti une dlr à la fin du jeu. Il présente srm un problème méniscal ou une entorse du ligament collatéral externe.
Quels sont les mécanismes typiques d’une rupture du ligament croisé antérieur?
- Traumatisme en abduction, valgus et rotation externe
- Traumatisme en hyperextension
- Traumatisme en hyperflexion avec contraction des quadriceps
Quel est le mécanisme typique d’une atteinte du ligament croisé postérieur?
Un impact direct à la face antérieure du genou avec celui-ci fléchi à 90°. Par exemple, lors d’un face à face en voiture (dash board injury)
Quels sont les traumatismes typiques d’entorse des ligaments collatéraux?
Ligament collatéral interne : traumatisme en valgus
Ligament collatéral externe : traumatisme en varus
Chez qui trouve-t-on principalement des luxations de la rotule?
Cela se produit fréquemment chez les adolescent et les jeunes adultes. Il n’y a la plupart du temps pas de traumatisme majeur. Souvent, ceci se produit à la marche, ou lors d’une torsion modérée du genou. Rarement, cela peut être du à une activité physique intense, comme on rencontre souvent lors des lésions ligamentaires du genou.
Quelles informations nous donne le gonflement après un traumatisme au genou?
Si après le traumatisme, il y a eu un gonflement rapide dans les heures qui suivent avec un genou qui augmente 2-3x son volume, ceci nous fera penser à une luxation de la rotule avec possibilité d’une fracture ostéochondrale à la rotule ou d’une rupture du ligament croisé antérieur.
Par contre, s’il y a un gonflement progressif lors du réveil du patient le lendemain de son traumatisme, gonflement modéré, nous penserons plutôt à une lésion méniscale. Nous demanderons aussi au patient si, lors de son traumatisme, il a ressenti une sensation de blocage avec l’impossibilité de bouger son genou semi-fléchi et si, pour débloquer son genou, il devait faire un mouvement de torsion brusque. Cela penchera encore vers une lésion méniscale.
À quoi doit-on penser si le patient dit qu’il a entendu un “pop” lors du traumatisme?
Lorsque le patient a subi un traumatisme et qu’il a entendu un bruit (pop), cela signifie dans 80% des cas que le patient présente une rupture du ligament croisé antérieur. Ce pop représenterait le bruit qu’a produit le croisé en se brisant.
Un patient a subi une torsion en ski avec un valgus et rotation externe. Il a entendu un bruit sourd et était incapable de retourner à l’activité physique. Il y a eu un gonflement immédiat. Le genou est fléchi et très douloureux à l’examen. Quel est notre diagnostic présomptif?
Rupture du ligament croisé antérieur avec possibilité d’une entorse aux ligaments collatéraux représentant un traumatisme majeur au niveau du genou
Un patient se présente car, lors d’une partie de hockey, il a subi une torsion du genou avec une dlr à la face interne. Il a continuer à jouer et la dlr a augmenté le soir. Au réveil, le lendemain, il avait un petit épanchement et une boiterie, ce pour quoi il est venu consulté. Quel est le dx présomptif?
Lésion du ménisque interne
Un patient se présente car, alors qu’il dansait, il a senti son genou se dérober sous lui avec un impression que quelque chose s’était déplacé en latéral. Il a senti le tout se replacer lorsqu’il s’est relevé. Le genou a gonflé immédiatement et il s’est mis à boiter. Il est donc à l’urgence.
Quel est le dx présomptif?
Luxation de la rotule
Comment doit-on débuter notre examen physique lors d’un traumatisme pour le genou?
On commence par l’examen du genou opposé. On apprécie la laxité physiologique des ligaments pour connaitre la laxité normale.
Que cherche-t-on à l’inspection générale d’un traumatisme du genou?
On observe alors s’il y a un gonflement à la face interne du genou. Le signe du flot sera effectué en évacuant tout le liquide de la face interne vers le cul-de-sac et par la suite, la manoeuvre inverse nous permettra d’observer le retour du liquide à la face interne du genou représentant une petite vague.
Le signe du glaçon témoigne d’un épanchement plus important et se fait en effectuant une pression sur la rotule en appréciant le ballotement de celle-ci. Pour cela, il faut aussi de l’autre main, maintenir une pression au niveau du cul-de-sac pour permettre d’évacuer le liquide sous la rotule, ce qui permettra d’évaluer la ballottement de façon efficace.
On va ensuite faire l’examen de la rotule, avec la palpation de celle-ci et un mouvement supérieur, inférieur et médio-latéral pour apprécier s’il y a une dlr locale. Ceci sera complété par la manoeuvre d’appréhension, le genou fléchi à 20° avec une pression à la face interne de la rotule de façon latérale pour ainsi effectuer une force luxante sur la rotule en externe.
Si le patient a subi une luxation de la rotule, une légère force reproduira une dlr importante et une appréhension au niveau du visage lui rappelant l’épisode subi lors de son traumatisme.
En quoi consiste l’examen ligamentaire du genou?
La première chose à faire est d’observer la compétence du ligament croisé antérieure par le signe de Lachman, qui est un tiroir antérieur à 20° en flextion en maintenant une main sur le fémur stable et avec l’autre main, en effectuant un tiroir antérieur.
On devrait apprécier la différence de mouvement entre les 2 genoux ou une absence d’arrêt dur par cette manoeuvre (firm end point). La présence de ce signe du Lachman représente à 95% une lésion du ligament croisé antérieur.
La deuxième partie de l’examen est l’appréciation de la compétence du ligament croisé postérieur. On met le genou en légère flexion à 70° et on effectue une force postérieure au niveau du tibia afin de déplacer celui-ci vers l’arrière. Lors d’un problème du ligament croisé postérieur, il y aura un recul augmenté par rapport au genou normal. Celle-ci est bcp moins fréquente que la lésion du ligament croisé antérieur (6:1)
Enfin on termine l’examen avec les ligaments collatéraux interne et externe. On commence en extension avec la manoeuvre de valgus et de varus. Ensuite, on fait une flexion à 30° et on répète la manoeuvre de valgus et de varus.
Pour ce qui est du test de recurvatum signifiant une atteinte du complexe postéro-latéral du genou, celui-ci s’effectue avec le genou en extension, en soulevant la jambe par le pied. Une déformation anormale aux dépends du genou en recurvati, avec un léger varus signifiera une probable atteinte du complexe postéro-latéral du genou. Ceci est très rare et est accompagné de bcp de séquelles.
Comment peut-on différencier les grades des entorses du genou à l’examen physique?
Entorse de grade 1 : Pas de mouvement anormal au niveau des ligaments. Dlr lors de la mise en tension du ligament
Entorse de grade 2 : Rupture partielle au niveau du ligament avec mouvement anormal à 30° de flexion mais aucun mouvement anormal en extension
Entorse de grade 3 : Entorse complète avec mouvement anormal à 30° de flexion et en extension
En quoi consiste l’examen méniscal?
Si lors de l’examen préalable, tous les ligaments sont stables, on peut procéder à l’examen méniscal. S’il y a une lésion ligamentaire, on devrait arrêter notre évaluation là et évaluer les lésions méniscales après la guérison ligamentaire ou bien de façon plus précoce à l’aide d’un examen par arthroscopie sous anesthésie générale.
L’examen des ménisques interne et externe s’effectue à l’aide d’un test que nous appellerons le test 2 pour 1. Ce test sera plus utile dans la clinique que le test de Mac Murray qui est décrit de diverses façons et reproduit de diverses façon. Il ne représente qu’une fiabilité de 30% selon les études. Le test 2 pour 1 comporte 2 test: un test fonctionnel et un test diagnostic.
Le test diagnostique s’effectue par la mise en compression de la lésion méniscale soupçonnée par le test de Appley. De plus, pour le ménisque interne, on met l’index au niveau de l’interligne et on fait un varus au niveau du genou avec une rotation interne au niveau du pied afin de relâcher la tension sur les structures ligamentaires internes. On fait une manoeuvre de flexion de 90° à 135° afin de coincer le ménisque interne. S’il y a lésion méniscale, le patient ressentira une dlr et on lui demandera de pointer le site de la dlr qui sera au niveau de l’interligne.
Pour ce qui est du ménisque externe, le test diagnostique se fait de la même façon, mais inversement, soit en valgus, rotation externe et compression de 90° à 135°. S’il y a encore une fois dlr méniscale avec le patient qui point la zone méniscale, nous somme en présence d’une lésion du ménisque externe.
Quant au test fonctionnel, on demande au patient de se mettre debout et en position accroupie. Lors de cette mise en position accroupie, on lui demande de pointer l’endroit où il a des dlr (s’il y a lieu). On a un test positif si le pt pointe l’interligne interne lorsqu’on soupçonne une lésion méniscale interne lors du test dx. On aura un test fonctionnel positif pr le ménisque externe si le patient pointe l’interligne externe quand on soupçonne une lésion méniscale externe.
Ceci complète l’examen physique.