Principes de base des fractures? Flashcards

1
Q

Quelles sont quelques généralités bonnes à savoir au sujet des fractures?

A

L’augmentation de la prévalence des traumatismes et des fractures au cours des dernières années a incité l’OMS à nommer la décennie 2000-2010 celle de la Décennie des Os et des Articulations.

À l’échelle mondiale, le nb absolu de traumatismes mineurs et majeurs a augmenté de façon importante. Aux ÉU seulement, les traumatismes sont responsables de 140 000 décès par année et représentent la première cause de décès chez les 1-34 ans.

La prise en charge d’un patient avec une fracture est donc un problème fréquent qui doit être maitrisé par l’ensemble de la population médicale.

Au Québec, le nb de fracture augmente; surtout chez le patient gériatrique. Il y a une certaine prévalence avec l’ostéoporose. Il y a > 50 000 fractures / an au Québec. C’est aussi bcp du aux sports extrêmes, ou à des caves qui se prennent pr Jackass.

Il y a toutefois une diminution des polytraumatismes, srm à cause des lois plus sévères : alcool, vitesse, etc

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Qu’est-ce qu’une fracture?

A

La fracture est définie comme le brus de continuité de l’os métaboliquement actif, impliquant la moelle osseuse, le périoste et les tissus mous adjacents. Il est important de prendre en considération l’importance du traumatisme subit par les tissus mous lors d’une fracture.

La prise en charge initiale d’une fracture est de :

  • réaligner
  • couvrir si c’est une fracture ouverte
  • immobilisation provisoire

Le but de la prise en charge initiale est de diminuer la dlr et de prévenir les dommages secondaires (tégument, nerf, vaisseaux)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quels sont les différents types de fracture?

A
  1. Fracture traumatique
  2. Fracture de stress
  3. Fracture pathologique
  4. Fracture en bois-vert
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Qu’est-ce qu’un fracture traumatique?

A

C’est la fracture classique. Il y a 3 modes de productions des fractures traumatiques.

1. Traumatisme direct

Ca entraîne une fracture transverse. Des exemples serait le nightstick fracture du cubitus, ou bien un coup de bâton bloqué par l’avant-bras.

2. Traumatisme indirect (torsion)

Ca entraîne une fracture oblique ou spiralée. Un exemple serait une fracture du radius distal ou bien une chute sur la main.

3. Traumatisme par arrachement (avulsion osseuse)

Un ligament s’arrache et ca va arracher une partie de l’os. Un exemple serait une fracture de la base de la phalange moyenne où il y a eu un arrachement ligamento-capsulaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Qu’est-ce qu’une fracture de stress?

A

C’est une fracture secondaire à un micro-traumatisme répété. C’est fréquent chez les athlètes et les militaires. Elles sont très fréquentes aux métatarses, et bcp plus rares au MS.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qu’est-ce qu’une fracture pathologique?

A

C’est une fracture dans un os avec une condition sous-jacente (néoplasie, maladie de Paget, métastases, lymphome, myélome, ostéoporose sévère, etc)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Qu’est-ce que la fracture en bois-vert?

A

C’est une fracture incomplète pédiatrique; les os sont donc encore en contact. Dans les fractures pédiatriques, il y a aussi la fracture en torus, dans laquelle on voit un gonflemment du cortex; elle survient principalement dans les MS.

On va souvent penser que les fractures chez les enfants sont des entorses, mais une entorse chez un enfant < 12 ans, c’est souvent des fractures

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Les fractures en bois-vert peuvent atteindre la plaque de croissance. On les classe donc selon la classification Salter-Harris en 5 types. Que sont-ils?

A

Type 1 : atteinte isolée de la plaque de croissance

Type 2 : atteinte métaphysaire et de la plaque de croissance

Type 3 : atteinte épiphysaire et de la plaque de croissance (intra-articulaire)

Type 4 : atteinte métaphysaire, épiphysaire et de la plaque de croissance (intra-articulaire)

Type 5 : écrasement de la plaque de croissance, elle sera invisible à la radiographie simple (c’est genre le pire, ya pu de croissance qui va continuer, le pronostic est pas super)

*Plus l’enfant est jeune, plus il a de chance d’avoir des déformations importantes. La classification de Salter permet de statuer une atteinte éventuelle de la croissance osseuse. Le grade 1 est un risque faible et le grade 5 est un risque élevé.

Une fermeture complète de la physe va donner une inégalité dans la longueur des membres alors qu’une fermeture incomplète va donner une déformation angulaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Comment se fait le remodelage osseux chez l’enfant?

A

Il va dépendre de l’âge, la proximité de la physe, l’activité de la physe et de la déformation dans le plan du mouvement.

Plus la partie cassée bouge bcp, mieux elle guéri.

La photo donne une idée de la contribution de chq physe dans la croissance de l’os. Si ca touche une physe qui contribue bcp, ca va être mieux pcq elles sont déjà faites pour remodeler l’os

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Que faut-il tjrs soupçonner chez un enfant qui a une fracture?

A

Un abus physique. Il faut tjrs être suspect, personne n’est à l’abris. Les indicateurs d’abus physiques sont les suivants:

  • verbalisation de l’enfant
  • délai de consultation
  • histoire absente, vague ou contradictoire
  • histoire de traumatismes multiples
  • présence de facteurs de risques sociaux-familiaux
  • lésions typiques de mauvais traitement
  • lésions multiples d’âge différents
  • discordance entre l’histoire et la lésion
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Lorsqu’une fracture se présente, il est important d’être capable d’en faire une description radiologique détaillée. Quels éléments devrait inclure une description systématique?

A
  1. Anatomie
  2. Extension articulaire
  3. Déplacement
  4. Angulation
  5. Rotation
  6. Raccourcissement
  7. Fragmentation
  8. Atteinte des tissus mous
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Que doit-on mentionner sur l’anatomie lors de la description radiologique d’une fracture?

A

La fracture est décrite en fct de l’os atteint et de la localisation dans l’os lui-même.

  • diaphyse : martie médiane d’un os long
  • métaphyse : région intermédiaire situeé entre la diaphyse et l’épiphyse
  • épiphyse : extrémité d’un os long
  • physe : région où s’effectue la croissance osseuse (présente chez l’enfant seulement)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Que doit-on mentionner quant à l’extension articulaire lors de la description radiologique d’une fracture?

A

Si la fracture est épiphysaire, y a-t-il extension de la fracture dans l’articulation? Y a-t-il un déplacement intra-articulaire?

Si oui, il y a un risque d’arthrose et d’ankylose articulaire. Par exemple, sur la photo on a une fracture infra-articulaire du radius distal avec une marche d’escalier (pcq il devrait pas y avoir de ligne dans le centre)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Que doit-on mentionner quant au déplacement lors de la description radiologique d’une fracture?

A

On décrit tjrs la relation du fragment distal par rapport au fragment proximal. On veut décrire la distance du déplacement ou la perte de contact osseux entre les fragments.

Ex: ici on a un déplacement en postérieur de l’ordre de 90°.

Pour ce qui est du déplacement, ca inclut aussi l’angulation et la translation. Il y a angulation quand l’os est encore un peu en contact. On les définit selon 3 plans : coronal, sagital (vue LAT) et axial.

Dans le plan coronal, l’angulation peut être en varus (partie distale va plus au centre) ou en valgus (partie distale va plus en lat) et la translation peut être en médiale ou en latérale.

Dans le plan sagital, l’angulation peut être en flexion ou en extension. La translation peut être antérieure ou postérieure.

Dans le plan axial, l’angulation peut être une malrotation. Par exemple, si on a une radio en AP mais qu’on voit la cheville comme si elle était en LAT, c’est une malrotation. La translation sera un raccourcissement, on verra donc un chevauchement entre les 2 parties d’os, c’est causé par la contraction musculaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Que doit-on mentionner quant à la fragmentation lors de la description radiologique d’une fracture?

A

La fragmentation est liée à la qte d’énergie liée au traumatisme, et à la qualité osseuse.

La fragmentation peut être:

  • simple : fracture transverse avec 2 fragments osseux
  • fragment papillon : avec un peu plus de bout cassés
  • segmentaire : il y a 2 fractures sur le même os
  • comminutive : décalissée (> 2 fragments)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Que faut-il mentionner quant à l’atteinte des tissus mous lors de la description radiologique d’une fracture?

A

La fracture est-elle ouverte ou fermée? Y a-t-il de l’air dans les tissus mous sur la radiographie? Y a-t-il une atteinte neurologique ou vasculaire associée? Y a-t-il un dommage musculaire ou un syndrome compartimental associé?

La classification de Gustilo permet de bien différencier les fractures ouvertes.

Type 1 : Plaie propre, <= 1 cm. Représente un traumatisme à basse énergie. On trouve surtout ca avec des os sous-cutanés (ex: tibia)

Type 2 : Plaie non contaminée >= 1 cm, sans dommage majeur aux tissus mous. Elle représente aussi un traumatisme à basse énergie. On va qd mm donner des ATB juste pour être sur qu’il y ait pas d’infection.

Type 3 : Plaie contaminée >=1 cm avec dommage majeur aux tissus mous. Elle représente un traumatisme à haute énergie, résultat en une fracture instable avec un degré variable de fragmentation. Les fractures avec ischémie du membre impliqué font également partie de cette catégorie.

Pour une fracture ouverte, on donne un tx de tétanos et d’ATB IV le plus vite pcq on vx pas que ca infecte partout. C’est une urgence orthopédique. Il faut couvrir et nettoyer les plaies, on va faire le débridement et le vrai lavage en salle d’op. On va tenter de faire une stabilisation chirurgicale de la fracture.

17
Q

Quels sont les deux mécanismes de guérison osseuse?

A

1. Directe (primaire)

Elle consiste en une réparation directe des ostéons et son système haversien par l’action des ostéocytes au site fracturaire. On peut le voir dans le traitement d’une fracture stable et non déplacée et parfois dans les fractures fixées en mode de stabilité absolue avec l’aide de vis inter-fragmentaire et de plaque. Dans ce contexte, il n’y a pas de cal osseux visible à la radiographie.

2. Indirecte (secondaire)

Elle est bcp plus fréquente. Elle consiste en une transformation progressive d’un cal osseux vers une ossification complète. La majorité des fractures guérissent via ce mode de guérison, peu importe que le tx soit conservateur ou chirurgical.

18
Q

La guérison secondaire osseuse implique la succession de 5 étapes. En quoi consiste ces étapes?

A

1. Fracture et phase inflammatoire

La fracture osseuse entraine une blessure de la moelle osseuse, du cortex, du périoste et des tissus mous environnants. L’étape la plus importante dans le processus de guérison osseuse est la phase inflamatoire et la formation subséquente d’un hématome. C’est pendant cette étape que les mécanismes d’activation cellulaire se déclenchent via le processus appelé chimiotaxie. Les médiateurs cellulaires ainsi libérés par l’hématome attirent les principales cellules qui initieront le processus de réparation. Cette étape dure de 7-21 jours.

2. Formation du tissu de granulation

Dans la première semaine, l’organisme produit du tissu de granulation entre les différents fragments de la fracture. Plusieurs molécules d’activation cellulaire sont responsables de la formation de ce tissu de granulation, qui dure environ 2 semaines. Il y a aussi en même temps une organisation de l’hématome.

3. Formation du cal osseux

Pendant la formation du cal osseux, les cellules prolifèrent et se différencient pour produire des ostéoblastes et des chondroblastes dans la matrice du tissu de granulation. Les ostéoclastes et les chondroblastes sont responsables respectivement de la synthèse de la matrice organique extracellulaire de l’os immature et du cartilage. Il y a donc production de cartilage hyalin. Par la suite, l’os immature se minéralise suite au dépôt phosphocalcique. C’est à ce moment que la fracture dev ient stable. Ce processus requiert entre 4-16 semaines pour sa complétion. On peut commencer à voir le cal osseux à partir de 6 semaines à la radiographie.

4. Déposition de l’os lamellaire

La 4e étape est caractérisée par la transformation de l’os immature calcifié en os lamellaire. L’os lamellaire possède une architecture orientée parallèlement au long axe de l’os. C’est la loi de Wolf : l’os se calcifie dans la direction où le stress est appliqué. Ainsi, plus un os est soumis à du stress, plus il se calcifiera. Cette étape dure entre 4-6 semaines.

5. Remodelage

Le dernier stade est un processus de maturation osseuse orchestré par plusieurs types de cellules. Les ostéoclastes ont un rôle très important de résorption osseuse durant ce processus. Les phases de déposition de l’os lamellaire et de remodelage peuvent durer entre 1 et 4 ans!

19
Q

Quels facteurs peuvent influencer le processus normal de guérison osseuse?

A
  • âge du patient
  • ACTD médicaux
  • rx
  • habitudes sociales
  • statut nutritionnel
  • type de fracture
  • sévérité du trauma
  • atteinte des tissus mous
  • infection

Les patients qui présentent un ou plusieurs facteurs de mauvais pronostic présentent un risque plus élevé de complications.

20
Q

Quels sont les principes généraux d’immobilisation plâtrée?

A

La prise en charge initiale d’une fracture consiste à réaligner sommairement le membre affecté. Ceci aura pour effet de diminuer considérablement la tension sur les tissus mous environnants, diminuant les risques de ncrose cutanée et apportant un certain confort au patient. Cette étape est normalement effectuée après administration d’une narcose IV, ou suite à un bloc d’hématome.

La narcose IV s’effectue de façon sécuritaire en salle de réanimation d’urgence de façon à avoir à portée de main tout le matériel d’intibation en cas de dépression respiratoire. Le bloc d’hématome est effectué en injectant un anesthésique local, comme la lidocaïne directement dans la fracture de façon à anesthésier uniquement le site fracturaire. Par exemple, une luxation de l’épaule nécessite habituellement une narcose IV et une fracture du radius distal peut très bien être réduite avec un bloc d’hématome.

Suite à la réduction d’une fracture ou dans le cas d’une fracture non déplacée ou peu déplacée, il est important de procéder à l’immobilisation du membre par plâtre. Il existe 2 principaux type d’immobilisation : les attelles plâtrées et les plâtres circulaires.

1. Attelles plâtrées

Elles sont par définition semi-circulaire. Elles permettent une certaine expansion du membre en cas d’oedème suivant leur application et sont rapidement mise en place. Par contre, elles sont moins résistantes.

Elles sont indiquées pour les immobilisations temporaires ou de courte durée, pour un membre hautement à risque d’oedème ou encore pour un membre récemment opéré

2. Les plâtres complets

Ils ont l’avantage d’être bcp plus résistants et sont indiqués pour le tx définitif d’une fracture dans un membre qui comporte peu de risque d’oedème. Ils peuvent être faits en plâtre de Paris (traditionnel) ou encore en fibre de verre, qui est bcp plus léger.

21
Q

Quels sont des dangers d’un plâtre trop petit?

A

Un syndrome compartimental et des phlytènes, et des plaies de pression.

Les plaies de pression sont fréquentes chez les patients qui sont atteints de troubles sensitifs périphériques, comme la neuropathie diabétique. Afin de minimiser les lésions cutanées, il est primordial de bien coussiner les proéminences osseuses chez ce type de patient. Un patient qui se plain de dlr sous son plâtre devrait être pris très au sérieux. Une fenêtre peut alors être faite dans le plâtre pour procéder à une inspection cutanée sans défaire le plâtre en entier et perdre la réduction.

Les brulures cutanées surviennent essentiellement lorsque le coussinage cutané est trop mince ou si l’eau ayant servi pour le plâtre est trop chaude. Afin de minimiser le risque, l’utilisation d’eau tiède et le coussinage adéquat sont essentiels.

Le syndrome compartimental représente la complication la plus sérieuse suite à l’application d’une immobilisation plâtrée. Il peut survenir suite à l’application d’une attelle platrée même si le risque demeure plus faible. Si un syndrome compartimental est suspecté, il est obligatoire de retirer tout le matériel ayant servi au plâtre (ouate, plâtre, pansement) dans les plus bref délais. Si les sx du patient ne s’améliorent pas, une consultation d’urgence en orthopédie pour des fasciotomies devient alors nécessaire.

22
Q

Quels sont les plâtres fréquemment utilisés pour le membre inférieur?

A

1. Plâtre cruro-pédieux

Jusqu’à la cuisse genre. Il est utilisé pour les fractures du tibia. Il est majoritairement utilisé en pédiatrie. Le genou a une flexion de 20-30° et la cheville est à 90°.

2. Botte plâtrée

Elle est utilisée pour les fractures du tibia distal, de la cheville, de l’astragale/calcanéum et des métatarses. Elle est disponible avec ou sans talon. La cheville est à 90°.

23
Q

Quels sont les plâtres fréquemment utilisés pour le membre supérieur?

A

1. Plâtre antébrachial

Il est utilisé pour le radius distal, le cubitus distal et les os du carpe (excepté le scaphoïde, mais à squi parait c’est pas vrai ca). Le poignet est en position neutre.

2. Plâtre spica du pouce

Il est utilisé pour le scaphoïce et le premier métacarpe. Le poignet et le pouce sont en position neutre.

3. Plâtre brachial-antébrachial

Il est utilisé pour les fractures de l’humérus distal, du radius/cubitus proximal et de fracture ou luxation du coude. Le coude est à 90°. La pro-supination est neutre. On le donne surtout pour les enfants.

24
Q

Quelles sont les indications d’un traitement chirurgical des fractures?

A

La décision de procéder au tx chx d’une fracture dépend d’un ensemble de facteur. Même s,il persiste tjrs une place pr le tx non-chirurgical de certaines fracture, le développement de nouveaux implants métalliques dans les dernières années a permis une meilleure efficacité du tx chx. De façon générale, les situations suivantes représentent une indication de tx chx:

  • fracture ouverte
  • non-union (fracture sans chance réelle d’obtenir une guérison osseuse)
  • atteinte neurologique et/ou vasculaire
  • fracture avec déplacement intra-articulaire
  • fracture de Salter type 3, 4, 5
  • polytraumatisé

Le tx chx fait guérir plus droit, permet de stabiliser une fracture instable, minimise les complications potentielles, et fait parfois guérir plus vite.

25
Q

Quels sont les différents types de fixation osseuse?

A

1. Fixation interne rigide

Il s’agit d’un type de fixation ou les fragments osseux sont repositionnés dans leur position anatomique. Par la suite, la fracture est fixée avec une combinaison de vis et de plaque de métal. Comme la fixation est rigide, l’immobilisation plâtrée post-op n’est habituellement pas nécessaire et la réadaptation musculo-squelettique peut débuter rapidement. De plus, il s’agit d’une guérison osseuse primaire et sans formation de cal osseux.

2. Fixation interne dynamique

Comme son nom l’indique, ce mode de fixation permet un certain degré de mouvement aux fragments osseux. Un cal osseux sera former pour ponter les différents fragments osseux présents au site de la fracture.

3. Fixation interne par clou intramédullaire

L’avantage majeur de cette technique est qu’il préserve l’hématome original au site de fracture, permettant un meilleur taux d’union par cal osseux. Le désavantage principal est qu’il faut accepter une réduction imparfaite car le foyer de fracture n’est pas exposé chirurgicalement. Il peut donc persister un déplacement au site de fracture, mais ceci est toléré dans ce type de fixation.

4. Fixation externe

Le principe de fixation externe vise à ponter le site de fracture de façon extracorporelle. Un système de tiges intraosseuses avec connecteurs externes est utilisé. Ce principe de fixation est habituellement utilisé pour les fractures ouvertes avec délabrement tissulaire important.

26
Q

Quelles sont quelques caractéristiques des fractures de la hanche?

A

Selon les données américaines, plus de 90% des fractures de la hanche sont la conséquence directe d’une chute. Avec le vieillissement de la population, une hausse importante du volume de fractures gériatriques est a prévoir.

Les femmes ont un risque 2-3x plus élevé de subir une fracture de la hanche. Les femmes de race blanche post-ménopausées ont 1 chance sur 7 d’avoir une fracture au cours de leur vie. Le taux de facture de la hanche augmente après 50 ans et continue de doubler chaque 5 ans. Parmis les femmes vivant plus de 90 ans, 50% auront une fracture de la hanche.

  • seuls 25% des patients avec une fracture de la hanche auront une récupération complète
  • 40% des patients auront besoin d’une réadaptation multidisciplinaire ds un URFI
  • 50% des patients nécessitent une aide à la marche suite à leur fracture
  • 24% des patients de > 50 ans décete dans les 12 mois suivant la fracture suite à des complications médicales.
27
Q

Quels sont les 3 types de fractures de la hanche?

A

1. Fracture du col fémoral

  • entre la tête fémorale et la ligne intertrochantérienne
  • vascularisation de la tête fémorale interrompue
  • risque de nécrose avasculaire d’environ 30%
  • tx par vis, DHS (dynamic hip screw) ou prothèse

2. Fracture intertrochantérienne

  • fracture extra-capsulaire située entre les 2 trochanters
  • vascularisation intacte de la tête fémorale
  • tx par DHS ou clo-céphalo-médullaire

3. Fracture sous-trochantérienne

  • fracture entièrement distale au petit et grand trochanters
  • aucun risque de nécrose avasculaire
  • tx standard par clou-céphalo-médullaire
28
Q

On distingues 2 types de complications de fractures : aigues et tardives. Quelles sont les complications aigues?

A

1. Atteinte nerveuse

Au moment du traumatisme, les structures nerveuses à proximité de l’os fracturé peuvent être blessées. On parlera de neuroapraxie si le nerf est tjrs continu mais présente un déficit de conduction focale. Le potentiel de récupération dans ce type de blessure est bon.

Le 2e stade d’atteinte nerveuse est appelé l’axonotmèse et représente une déchirure partielle du tissu nerveux. Le pronostic de guérison est alors faible / modéré.

Le 3e type est appelé la neurotmèse et est caractérisé par une section complète du nerf. Le pronostic de récupération est nulle et des anastomoses nerveuses avec greffe peuvent être pratiquées dans le but de restaurer la fct musculaire. Malheureusement, les résultats ne sont pas tjrs encourageants.

Parmi les structures nerveuses atteintes fréquemments, il y a le nerf radial dans les fractures de la diaphyse humérale et le nerf sciatique dans les luxations postérieures de la hanche et les fractures du bassin.

2. Atteinte vasculaire

De façon similaire, le réseau artériel et veineux peut être endommagé lors d’une fracture. Par définition, ces fractures correspondent à la catégorie 3 de la classification des fractures ouvertes. Elles sont normalement associées à un délabrement tissulaire majeur.

L’aide d’un chirurgien vasculaire est nécessaire afin de rétablir la circulation dans le membre ischémique.

3. Choc hypovolémique

On admet classiquement qu’une fracture fermée du fémur peut provoquer un hématome d’un litre de sang dans la cuisse. En cas d’autres fractures associées et/ou d’hémorragie externe, ou chez un patient en condition précaire, les pertes sanguines peuvent donc être très importantes et, en l’absence de compensation, conduire à une défaillance cardio-vasculaire et au décès par choc hypovolémique.

En dehors de la fracture du fémur, les fractures complexes du bassin peuvent donner le même tableau.

Le tx consiste à remplacer les pertes sanguines par un soluté isotonique et des transfusions de sang.

4. Thrombophlébite

Cette complication est très fréquente lorsqu’un membre fracturé est immobilisé. Les facteurs de risque de maladie thrombo-embolique sont l’âge, l’immobilisation, le traumatisme locale et la prise de CO. Devant une suspicion de thrombophlébite au MI, une immobilisation plâtrée devrait être retirée en accord avec le chirurgien orthopédique pour procéder à une investigation par échographie Doppler. Si le résultat est +, un tx à la warfarine d’une durée de 3 mois est habituellement recommandé.

5. Embolie pulmonaire

Elle est souvent associée à la thrombophlébite et représente une obstruction du lit artériel pulmonaire par un thrombus provenant des MI. Les sx classiques sont la dyspnée, la désaturation, la dlr thoracique, la tachycardie et l’hypotension.

Le dx peut être effectué à l’aide d’un angio-TDM axiale ou encore avec une scintigraphie pulmonaire ventilation-perfusion. Le tx est l’anticoagulation et le support respiratoire.

6. Embolie graisseuse

La migration des graisses à partir du foyer de fracture peut être responsable d’un tableau clinique d’embolie graisseuse. Heureusement rare, ceci survient le plus souvent après une fracture du fémur (> 80%) ou du bassin. Il existe classiquement un intervalle libre entre le trauma et l’apparition des sx, mais ceux-ci peuvent survenir avant, pendant ou après la chx (jusqu’à 8j)

La clinique comprend une phase initiale (fièvre élevée non expliquée, agitation, trouble du comportement, polypnée, pétéchies), et une phase plus tardive (syndrome cutanéo-muqueux avec hémorragie sous-conjonctivale et purpura, détresse respiratoire, troubles de la conscience et végétatifs, syndrome oculaire).

Le fond d’oeil est caractérisé par l’association de taches blanches cotonneuses, d’hémorragies rétiniennes et d’oedème maculaire.

Le tx consiste à un support ventilatoire et à une réanimation liquidienne appropriée.

Le pronostic est variable, puisque certaines embolies graisseuses sont cliniquement asx alors que dans d’autres cas, il s’agira d’un dx d’autopsie devant une mort brutale.

La prévention repose sur un remplissage vasculaire, une immobilisation de la fracture, des antalgiques et surtout une chirurgie en semi urgence (24-72h)

7. Gangrène gazeuse

Complication grave provoquée par le clostridium welchii. La contamination s’effectue par une plaie souillée, le délai d’incubation allant de quelques h à 6 jours. Le signe clinique pathognomonique est la crépitation gazeuse sous cutanée percue à la palpation. Le tx curatif est médico-chirurgical

8. Tétanos

Également secondaire à une plaie souillée, le clostridium tetani se retrouve dans les matières végétales (terre noire, compost, etc). Il provoque une vive réaction de contractions musculaires intenses (trismus) qui peuvent être fatales. Le tx consiste à prévenir cette complication en vaccinant les patients avec fractures ouvertes contaminées. Un rappel du vaccin est recommandé si la dernière vaccination du patient remonte à plus de 10 ans.

9. Syndrome compartimental

Il constitue une ischémie musculaire par interruption de la circulation capillaire par augmentation de la pression intra-compartimentale dans une loge musculaire inextensible. Les fractures de la jambe représentent 60-80% de l’ensemble des syndromes du compartiment et l’incidence après une fracture de la jambe varie de 5-30% selon les études.

Deux théories physiopathologiques s’opposent:

  • ischémie de stase, par gêne de la circulation de retour dans une loge inextensible
  • diminution de l’apport sanguin local en amont de la loge musculaire par augmentation de la pression intra-compartimentale.

Lorsque l’apport sanguin devient insuffisant pour répondre aux besoins métaboliques, il s’ensuit une ischémie. Secondairement, cette ischémie entraine un oedème cellulaire qui agit alors comme un processus d’auto-aggravation. Sur le plan clinique, le premier sx est la dlr puis celle-ci se complète par des troubles sensitifs et moteurs.

Chaque loge musculaire peut être atteinte isolément ou en association avec une ou plusieurs loges. En fct de la topographie de l’atteinte, le tableau clinique différera.

Le dx repose sur la mesure de la pression intra-compartimentale. Cette mesure peut s’effectuer à l’aide d’un appareil automatisé ou d’une ligne artérielle anesthésique. Il est confirmé par l’obtention de l’une des valeurs suivantes:

  • PAD - Pintra-compartimentale < 30
  • P intracompartimentale isolée > 30

Le tx est chirurgical et repose sur la fasciotomie de décompression en urgence. Si la mesure de la pression intra-musculaire est impossible ou discordante, la simple suspicion clinique doit conduire à amener le patient sans délai au bloc opératoire.

29
Q

Quelles sont les complications plus tardives de fractures?

A

1. Non union (pseudoarthrose)

Lorsqu’une fracture n’obtient pas de consolidation osseuse après un délai correspondant à au moins 2x la duré normale de guérison de cette fracture, on peut poser le dx de non-union. Les radiographies sériées avec suivi de la progression du cal osseux représente le meilleur examen pour monitorer l’évolution de la guérison d’une fracture. Le tx d’une non-union consiste habituellement à procéder à une fixation ridige de la fracture et à une greffe osseuse. Le stock osseux provenant de la crête iliaque est utilisé comme greffe dans la majorité des non-union.

2. Malunion

Consolidation osseuse en position vicieuse d’une fracture. Une malunion peut entrainer des séquelles fonctionnelles et esthétiques. Le tx consiste à ostéotomiser le foyer de non-union et à réaligner les structures osseuses dans une position adéquate.

3. Ankylose articulaire

Les fractures intra-articulaires sont particulièrement à risque pour ce type de complication. La formation d’adhérences intra-articulaires et l’incongruence articulaire entraînent une ankylose qui peut nécessiter une réhabilitation agressive afin de préserver l’amplitude articulaire.

De plus, l’immobilisation par plâtre ou orthèse d’une articulation sur une période prolongée peut mener à une perte d’amplitude.

4. Nécrose avasculaire

La localisation de la fracture peut avoir des conséquences importantes sur la vascularisation endostée d’un os. Par exemple, la fracture déplacée du col fémoral peut entrainer une interruption de la vascularisation du reste de la tête fémorale. Suite à ce manque d’apport sanguin, une nécrose peut se développer.

Le dôme de l’astragale et le tier proximal du scaphoïde sont également des régions très à risque de développer une nécrose avasculaire.

Les signes radiologiques d’une nécrose peuvent prendre jusqu’à 18 mois avant de se manifester. L’IRM permet un dx bcp plus rapide et devrait être considéré si une forte suspicion est présente.

5. Algodystrophie sympathique réflexe

Syndrome clinique secondaire à un dysfonctionnement du SNA causé par un traumatisme de toute origine. Les sx sont un oedème important et la présence de dlr, raideur, ostéopénie et changements trophiques.

Le tx consiste à préserver l’amplitude articulaire du membre touché et l’association de cortisone per os et de blocs sympathiques répétés.

6. Ostéomyélite

Infection osseuse d’origine bactérienne. Plus fréquent dans les fractures ouvertes. Le tx consiste à une ATBthérapie prolongée et parfois un drainage chx.