SEMIOLOGIE du système urinaire Flashcards
Douleurs lombaires
→ Bilatérales et non paroxystiques
→ Unilatérales et paroxystiques
- d’origine urologique ou néphrologique seulement si les reins subissent une augmentation brutale de la pression dans le bassinet (obstacle urétéral ou distension de la capsule rénale, infection : pyélonéphrite).
→ Bilatérales et non paroxystiques : douleur brève uni ou bilatérale qui survient lors de la miction.
Ex : en cas de reflux vésico-urétéral
→ Unilatérales et paroxystiques :
= douleur très intense, lombo-abdominale irradiant vers le bas, le long du trajet de l’urètre vers les organes génitaux), souvent accompagnée d’agitation, de troubles digestifs et mictionnels. Ex : la colique néphrétique
douleurs abdominales
Aiguës ou non paroxystiques, souvent attribuées à une pathologie digestive, elles peuvent être néanmoins d’origine urologique (l’uretère a un trajet sous muqueux de 20 cm derrière les organes intra péritonéaux
douleurs pelvi-périnéales
Pesanteur hypogastrique : irritation vésicale (cystite), tumeur, calcul (rare). Le plus souvent d’origine gynécologique ou
proctologique
-douelur urétrale
-douleur périnéale
-douleur testiculaire ou du cordon spermatique
-ténesme vésical
Douleurs urétrales
au cours de la miction et s’accompagne
souvent d’un écoulement (urétrite)
Douleurs périnéales
irradiant vers la verge et l’anus, fréquentes dans les affections prostatiques.
Douleurs testiculaires, ou du cordon spermatique
irradiant vers la région hypogastrique, observées dans les affections du testicule, de l’épididyme ou du cordon
ténesme vésical
sensation de tension très douloureuse
de la vessie avec impossibilité d’uriner (cystite, rétention vésicale complète)
dysurie
- difficulté d’uriner, causée par un obstacle cervical, prostatique ou urétral ou en lien avec une affection neurologique ou musculaire.
- la miction est lente, pénible, se terminant en goutte à goutte ; le sujet est obligé de pousser.
-la dysurie comprend 3 degrés :
→ la dysurie franche.
→ la dysurie vésicale complète ou rétention urinaire
complète (urgence ++).
→ la dysurie masquée ou rétention urinaire incomplète (la plus grave : risque de destruction des reins)
Troubles mictionnels
- dysurie
- pollakiurie
- incontinence urinaire
- énurésie
Pollakiurie
- fréquence anormalement élevée des mictions.
- trois origines :
→ vésicale (infectieuse, neurologique, grossesse)
→ cervicoprostatique
→ urétrale - peut être légère ou intense, isolée
- +/- douleurs mictionnelles,
- +/- envies impérieuses.
- peut être diurne ou nocturne.
- peut être à urines claires ou à urines infectées.
incontinence urinaire
- émission involontaire d’urines par le méat urinaire (incontinence vraie)
… soit par un autre orifice (incontinence fausse : fistule).
1) MICTION PAR REGORGEMENT
- chez ♂ = adénome prostatique
- chez ♀ = affection du col
2) LA VESSIE PERCEE
- pas de miction, écoulement des urines est permanent (fistule vésicule-vaginale post-obstétricale ou après chirurgie hynécologique)
- le besoin n’est pas perçu.
- peut être totale, intermittente, nocturne.
- peut se produire lors d’efforts (insuffisance
sphinctérienne). - peut se manifester sous forme d’envies impérieuses.
- peut se voir après la miction (uréthrocèle = enflure au bas de l’un des tubes (uretères) qui transportent l’urine du rein à la vessie. la zone enflée peut bloquer l’écoulement d’urine.).
Enurésie
miction involontaire nocturne de l’enfant âgé de plus de quatre ans
primaire : enfant n’a jamais été propre
secondaire : après une période +/- longue où l’enfant parvenait à contrôler ses mictions
Anomalies de volume
- polyurie
- oligurie
- anurie
- Volume normal des urine = 0,7 à 2L/24h
- une augmentation ou une diminution du débit de filtration glomérulaire entraîne des modifications du volume urinaire
Polyurie
- Augmentation du volume des urines produits par le rein (> 2.5 L/24 h).
- Souvent associée à une pollakiurie et à une polydipsie.
- Étiologies :
• Réponse appropriée du rein en cas d’augmentation des apports
hydriques.
- Absence de sécrétion de l’hormone antidiurétique (diabète insipide).
- Troubles de la capacité de concentration du rein (polyurie de l’insuffisance rénale chronique).
- Diurèse osmotique : dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique par diurétique osmotique (Mannitol).
Oligurie
- Diminution du volume des urines produites par les reins (< 0,5 L/24 h)
- Étiologies :
- réponse appropriée du rein en cas de diminution des apports hydriques.
- Diminution de la pression artérielle.
- Déshydratation extracellulaire.
- Insuffisance rénale aiguë.
- Insuffisance rénale chronique
Anurie
- Arrêt de la production d’urine (< 0,3 L/24h) par diminution du débit de filtration glomérulaire (différencier de rétention urinaire : sondage vésical)
- Peut-être : mécanique ou sécrétoire.
Anomalie de l’aspect des urines
- urine rouge
- urine troubles : pyurie, urines lactescentes, pneumaturie
Urine rouge
Les urines rouges :
- Hématurie macroscopique (hématies > 500/mm3).
- Seuil pathologique = 10 hématies/mm3 (hématurie microscopique)
- Peut révéler une lésion des voies excrétrices et du rein (lithiase, tumeur, lésion du parenchyme rénal).
> > Différencier la myoglobinurie, les urines colorées (pigments, médicaments), l’urétrorragie.
urines troubles
- Pyurie : présence de leucocytes (pus) dans l’urine (infection urinaire)
- Urines lactescentes (aspect laiteux) : certaines pathologies d’origine parasitaire (filariose) par communication directe du liquide lymphatique avec l’urine (chylurie)
- Pneumaturie : émission de gaz mêlés à l’urine par communication entre l’appareil digestif et l’appareil urinaire (fistule colovésicale)
Ecoulements urétraux
- hémospermie
- urétrorragie spontanée
- écoulement séro-purulent
hémospermie
Ejaculation sanglante
→ témoin d’une inflammation de la prostate ou des vésicules séminales
→ parfois sans cause (affection le plus
souvent bénigne mais très anxiogène)
urétrorragie spontanée
Ecoulement de sang par l’urètre en dehors des mictions et des éjaculations.
Peut révéler une tumeur de l’urètre ou un angiome.
écoulements séro-purulents
- Révèlent une urétrite à gonocoque, Chamydia, Trichomonas, à Candida… (IST)
• écoulement sous forme de lait caillé = Candida,
• écoulement verdâtre, mousseux, et d’odeur de poisson pourri = Trichonomas,
• écoulement clair imperceptible = Chlamydia (se méfier car on peut ne pas la
détecter),
• écoulement purulent = vaginoses ou gonorrhées. - En cas de prélèvement, l’idéal est de prélever le premier jet au lever.
- Traitement du/des partenaires
OEdèmes
- Dus à une rétention hydrosodée.
- précédés d’une prise de poids (2 à 3 kg).
- Indolores, blancs nacrés, non
inflammatoires, mous, généralisés et symétriques. - gardent l’empreinte du doigt =
signe du godet. - prédominent dans les zones déclives.
- le matin : visage (oedème palpébral), mains et lombes.
- le soir : membres inférieurs peuvent s’accompagner d’épanchement des séreuses (hydrocèle).
- peuvent remonter jusqu’à la racine des cuisses, et être associés à des épanchements péritonéaux (ascite) et
pleuraux.
☞ OEdème généralisé = anasarque.
La courbe de poids est un moyen simple pour en apprécier leur importance et leur évolution sous traitement
anasarque
oedème généralisé
hydrocèle
épanchement des séreuses
ascite
épanchement péritonéaux
protéinurie
- Protéinurie physiologique = 20 à 40 mg/24h.
- Implique une anomalie de la perméabilité de la membrane de la capsule de Bowman : passage de l’albumine.
- Signe d’appel nécessitant une exploration rénale
☞ Attention aux faux positifs fréquents à l’analyse par bandelette urinaire
(confirmation par électrophorèse)
protéinurie orthostatique bénigne
Passage de protéines dans les urines lorsque la personne est debout, liée à des modifications hémodynamiques intra
rénales déclenchées par l’orthostatisme et l’hyperlordose lombaire (sans infection, hématurie ni HTA et avec une fonction rénale normale)
L’hypertension artérielle
TA ≥ 140 mmHg pour la systolique et 90 mmHg pour la diastolique (chiffres doivent être constatés au repos et à plusieurs reprises).
Classification
- HTA essentiel. On peut retrouver des antécédents familiaux
+/- associés à des facteurs de risque (tabac, alcool, obésité).
- HTA secondaire
Étiologie de l’HTA secondaire : > causes toxiques ou médicamenteuses. > sténose de l'aorte thoracique ou abdominale. > causes surrénaliennes ou endocrinienne > causes vasculaires et rénales. > néphropathie parenchymateuse
hématurie
• Quantité anormale de sang dans
l’urine :
- affection urologique (tumeurs, calculs)
- maladie rénale
• Saignement de n’importe quel
endroit du tractus urinaire
• Hématurie persistante = recherche
de la cause (sujet âgé +++)
hématurie macroscopique
• Urine rouge (hématies > 500/mm3)
• Ecarter uréthrorragie (en dehors
des mictions) et urines colorées par
pigments
hématurie microscopique
- Dépistée par bandelettes réactives et confirmée par des tests de labo
- Seuil pathologique = 10 hématies/mm3
- Hématurie microscopique possible chez des sujets normaux
✯ Bandelette urinaire : +++
• Résultats semi-quantitatifs (+ à ++++)
• Faux négatifs rarissimes (bandelette négative = exclure hématurie)
• Très sensible : seuil = 5 à 10 hématies/mm3
• Faux positifs fréquents (pigments : hémoglobine, myoglobine), antiseptique
✯ Examen microscopique (peu utilisé)
• Examen cytologique quantitatif (« sédiment urinaire »)
• Hématies Leucocytes Minute (HLM) < 10 000 hématies/min
- Leucocytes = infection
- Cylindres hématiques = saignement glomérulaire
- Hématies dysmorphiques = saignement glomérulaire
Diagnostic différentiel d’une hématurie
Diagnostics différentiels de l’hématurie
→ Hémorragie de voisinage
Urétrorragie (persistance d’un saignement en dehors des mictions).
Génitale (menstruations, métrorragies), hémospermie.
→ Coloration d’origine alimentaire
Betteraves, mûres, myrtilles, rhubarbe, choux rouge, colorant alimentaire : rhodamine B.
→ Coloration liée à une prise médicamenteuse
Antibiotiques : rifampicine (orange), érythromycine, métronidazole
.
→ Anti-inflammatoires : acide aminosalicylique, salazopyrine, ibuprofène.
Vitamines : B12.
Laxatifs contenant de la phénolphtaléine (rose), anthorquinone (séné : orange)
→ Contact avec antiseptique : povidone-iodine, eau de Javel.
→ Origine métabolique
Hémoglobinurie par hémolyse => Test bandelettes +++
Myoglobinurie par rhabdomyolyse. => Test bandelette +++
Urobilinurie, porphyrie.
Intoxication : plomb, mercure.
Dépistage de protéinurie
bandelettes réactives • Urines fraîchement émises • Positivité si virage du jaune au vert (semi-quantitative + à ++++) • Détecte uniquement l’albumine (pas les globulines) • Nombreux faux positifs : -réactif vieux ou mal conservé -urines très alcalines -présence d’antiseptique dans le bocal -contamination par sécrétions vaginales -examen iodé récent (< 24 h)