IV - 46 Insuffisances rénales aigue IRA Flashcards

1
Q

Définition de l’IRA

A

-altération brutale et réversible de la fonction rénale : ↓ DFG
→ accumulation d’urée et de créatinine avec troubles hydroélectrolytiques et acido-basiques +/- intenses (syndrome d’urémie aigue)
☞ urgence thérapeutique

-oligurie (le plus souvent)

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2
Q

Diagnostic d’une IRA ?
» étapes ?

> > conduite à tenir après le diagnostic ?

A

1) diagnostic de l’IR
- ↑ rapide et simultanée de l’urémie et de la créatinémie (↓ DFG)
- oligurie ou anurie (+ rare) (parfois diurèse conservée)

2) affirmer le caractère aigu
Quelques artguments
- fonction rénale normale auparavant
- taille des reins normale
- absence d'anémie, absence d'hypocalcémie (☞ différence avec IRC) 
- réversible (argument a posteriori)

3) diagnostic étiologique (clinique, imagerie, biologie)

CONDUITE A TENIR : préciser rapidement
→ la diurèse
- anurie < 100 mL/j
- oligurie < 500 mL/j
- diurèse "conservée" > 500mL/l

→ les éléments de gravité

  • Hyperkaliémie
  • Acidose métabolique sévère
  • Œdème aigu pulmonaire
  • Pression artérielle diastolique > 120 mmHg
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3
Q

IRAF : étiologies ? signes biologiques ?: traitement ?

A

ETIOLOGIES
- toutes en rapport avec une ↓ de la perfusion rénale

• Hypovolémie vraie ; hémorragie, déshydratation (extracellulaire ou globale, cutanée: brûlures)
• Hypovolémie relative : sepsis, anaphylaxie, vasodilatation, existence d’un 3e secteur liquidien (ascite, péritonite, …)
• Défaillance cardiaque : troubles du rythme, dysfonctionmyocardique, dysfonctionvalvulaire, HTA, choc cardiogénique
• Hémodynamique glomérulaire altérée
- préglomérulaire : AINS, ciclosporine, adrénaline, NA
- post-glomérulaire : IEC, sartan
☞ Essentiel : l’IR disparait si la cause de l’hypoperfusion est corrigée

SIGNES BIOLOGIQUES
-hypovolémie => ↓ de la FG
↪ ↑ urémie et ↑ créatininémie
+ stimulation du SRAA (hyperaldostérone II)
↪ ↑ de la réabsorption tubulaire d’eau et du Na+ pour rétablir la volémie

  • réabsorption d’eau
    ↪ ↓ diurèse
    ↪ ↑ réabsorption d’urée
    ↪ dans le sang : urémie ↑ proportionnellement + que la créatininémie

→ urines

  • oligurie fréquente
  • urines concentrée : foncée, riches en urée et créatinine (rapports U/P urée > 15 et U/P créatinine > 30), osmolarité élevée
  • urine pauvres en Na (na < 30 mmol/L) et riches enK ☞ Na/K < 1
  • FeNa : fraction d’excrétion du Na < 1% (clairance du Na/clairance de la créatinine)

TRAITEMENT
-DEC.
-Choc hypovolémique.
-Insuffisance cardiaque.
-Arrêt d’éventuels traitements par AINS, IEC, ARA II.
↪ solutés de remplissage pour traiter l’hypovolémie
☞ en absence de choc hémorragique, usage de solutés CRISTALLOIDES suggéré de manière préférentielle à l’albumine et aux amidons

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4
Q

IRAO : étiologies ? signes cliniques et biologiques ?

traitement ?

A

ETIOLOGIES
✯ 70-80% des cas : nécrose tubulaire aïgue
→ nécrose tubulaire aïgue ischémique
• Déshydratation, hypotension sévère, état de choc (septique ++)
• Postopératoire, chirurgie cardiaque, abdominale)
• Dysfonction organique multiple (sepsis, pancréatites aiguë)
• Médicaments ayant perturbé durablement l’hémodynamique
rénale (AINS, IEC/Sartans)

           → nécrose tubulaire aigue médicamenteuse
↪ toxicité tubulaire directe  : 
- produits de contraste iodé +++
- agents anti-infectieux (aminosides +++,
vancomycine, foscarnet, amphotéricine B)
- agents anti-cancéreux (cisplatine +++,
5-FU, tioguanine, cytarabine)
- lithium (surdosage)

↪ précipitation intratubulaire : Cristaux de médicaments :

  • acyclovir, indinavir
  • methotrexate
  • sulfadiazine, sulfamethoxazole
  • methoxyflurane
  • triamtérène
         → autre nécrose tubulaire  ↪ précipitation tubulaire non médicamenteuse  • Cylindres de chaînes légères : myélome multiple • Cristaux uratiques (syndrome de lyse tumorale spontanée) • Cristaux phosphocalciques (syndrome de lyse tumorale induit) • Cristaux d’oxalate (empoisonnement à l’éthylène glycol)

↪ toxicité pour les cellules tubulaires non médicamenteuse
• Pigments
– myoglobine par rhabdomyolyse aigue : fibrate, statine
– hémoglobine par hémolyse aiguë : quinine, rifampicine

• Toxiques

  • drogues (ecstasy)
  • solvants (tétrachlorure de carbone, chloroforme)
  • herbicide (paraquat)
  • métaux lourds (mercure)

FORMES CLINIQUES

  • NTA oligo-aurique : 60% des cas (mauvais pronostic)
  • NTA à diurèse conservée : 40% (meilleur pronostic)

DIAGNOSTIC
-tubules rénaux lésés
-réponse inadapdée
-urnes pauvres en déchets (urée, créatinine) et concentrée en sel
=> IRAO
-pas de protéinurie
-sédiments urinaires : pas d’hématurie : cylindres épithéliaux

✯ 10-15% des cas : autres néphropathies
→ néphrite interstitielle aigues
CAUSES
• Immunoallergie médicamenteuse (cause la plus fréquente :
↪ antibiotiques : β-lactamines : pénicillines +++, rifampicine +++, cotrimoxazole, ciprofloxaxine
↪ AINS
↪ diurétiques ; furosémide
↪ antiépileptiques : phénitoïne
↪ AVK : phénindione et autres
↪ autres : allopurinol, cimétidine, interférons, inetrleukine)
• Maladies systémiques : sarcoïdose
• Infections : leptospirose, Hantavirus, pyélonéphrites aiguës
bactériennes
• Hémopathies malignes : lymphomes, leucémies
• Rejet de greffe rénale

         → affection des vaisseaux intrarénaux : emboles de cholestérol, vascularite

          → affection des glomérules : GNRP, GNA

SIGNES CLINIQUES ET BIOCHIMIE
• Inflammation interstitielle aiguë : œdème, infiltration cellulaire (PNN, lymphocytes), altérations tubulaires réactionnelles («voisinage »)
• Glomérules et vaisseaux normaux
• IRA : élévation de la créatininémie
• Lombalgies, fièvre, protéinurie < 1 g/j
• Sédiment urinaire : leucocyturie + cylindres leucocytaires,
éosinophilurie (immunoallergie médicamenteuse +++)
• Tubulopathie organique : urine peu concentrée, pauvres en déchets
et riches en sel

       → néphropathie glomérulaires aigues post-infectieuses (GN aigues post-streptococciques, rapidement progressives, polyangéites, pyélonéphrite)

       → néphropathies vasculaires aigues  ↪ ischémique (syndrome hémolytique et urémique, embolies de cholestérol, thrombose et embolie des artères rénales) ou immunologiques ( immunoallergique : ampicilline, sulfamide, méthicilline…) • Microangiopathie thrombotique: ciclosporine, clopidogrel

SIGNES BIOLOGIQUES
En rapport avec la quasi-suppression de la FG et de l’altération des fonctions tubulaires
- ⚠ sang : ↑↑ créatininémie + urémie
- urine : peu concentrée donc rapport U/P bas (urée < 10, créatinine < 20), riches en Na (Na > 60 mmol/L)
- rapport urinaire Na/K > 1
+ tableau biologique propre à l’étiologie (ex : myoglobinurie dans une rhabdomyolyse)

TRAITEMENT
☞ recherche d’ANCA (anticorps anticytoppalsme des polynucléaires neutrophiles) et réalisation de la biopsie rénale
↪ permettent le diagnostic de pathologies justifiant un traitement d’urgence par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs : néphropathies glomérulaires et vasculaires aigues

→ Traitement symptomatique
- expansion volémique par solutés cristalloïdes en cas d’hypovolémie
- maintien de la glycémie entre 6 et 8,5 mmol/L
• prévention des complications
- hémorragie digestives
- infections nosocomiales

• Traitement symptomatique de l’hyperkaliémie
- gluconate de calcium (en grande urgence)
- insuline-glucose en attendant la mise en route de l’épuration extra-rénale.
↪ L’insuline stimule un échangeur Na+/H+ électroneutre responsable d’une augmentation du sodium intracellulaire, augmentation qui stimule à son tour la Na+/K+-ATPase qui internalise le potassium (2K+) et expulse du sodium hors de la cellule (3Na+).
Peuvent être utilisés :
-Bicarbonates pour le traitement de l’acidose
- furosémide si diurèse conservée
- polystyrènes sulfonates = KAYEXALATE

• acidose
-soluté bicarbonaté isotonique

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5
Q

Quel que soit le type d’IR : complications biochimiques?

A

→ métabolique

  • hyperkaliémie
  • acidose métabolique avec TA (trou anionique)

→ surcharge hydrosodée avec risque d’odème pulmonaire

=> parfois épuration extra-rénale en urgence

IRA :
→ infections nosocomiales
→ hémorragies digestives
→ accidents cardiovasculaires

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6
Q

Comparatif IRAF// IRAO

  • Sg urée ?
  • Sg créatinine ?
  • U/P urée
  • U/P créatinine
  • U/P osmolarité ?
  • U sodium ?
  • U Na+/UK+
  • FeNa %
A
  • Sg urée ?
    IRAF : ↑↑
    IRAO : ↑
  • Sg créatinine ?
    IRAF : ↑
    IRAO : ↑↑
  • U/P urée
    IRAF > 15
    IRAO < 10
  • U/P créatinine
    IRAF > 30
    IRAO < 20
  • U/P osmolarité ?
    IRAF > 2
    IRAO < 1
  • U sodium ?
    IRAF < 30
    IRAO > 60
  • U Na+/U K+
    IRAF < 1
    IRAO > 1
- FeNa % 
= Cl Na/ Cl Créat 
= U Na /P Na *P créat/ Ucréat
IRAF <1
IRAO > 2
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7
Q

types d’IRA ?

A

3 (voire 4) types d’IRA
1) IRA fonctionnelle (IRAF) ou pré-rénale : 30% des IRA
→ Le rein est SAIN mais ne peut plus assurer son rôle excréteur.
Origine ; ↓ du flux sanguin rénal (hypo perfusion rénale)
↪ ↓ de la filtration flomérulaire
→ Si correction de la cause : récupération de la fonction rénale
NB : fonction tubulaire le plus souvent intacte

Si hypo perfusion prolongée : nécrose du tissu rénal : passage IRAF en IRAO

2) IRAO = IRA organique = intrinsèque parenchymateuse : 60% des IRA
→ rein directement touché
→ classées en fonction du site primitif de l’atteinte : tubule, interstitium, vaisseaux, glomérules

3) IRA obstructive ou post-rénales : 10%
→ obstruction de la voie urinaire
Cause intrinsèque (lithines) ou extrinsèque (compression par cancers : utérus, ovaires, prostate)

4) IRA par obstruction vasculaire (très rare)

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8
Q

3 situations définissant une IRA

A
  • Créatininémie augmentant de plus de 26 μmol/l en 48 h.
  • Créatininémie augmentant d’au moins 50% de sa valeur au cours de la semaine précédente.
  • Débit urinaire < 0,5 ml/kg/h pendant 6 h.
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9
Q

IRA post-rénale, par obstruction

  • étiologie ?
  • diagnostic ?
  • traitement ?
A
CARACTERISTIQUES
• Antécédents urologiques
• Recherche de douleurs,
troubles mictionnels récents
• Volume urinaire variable
• Echographie systématique :

Dilatation des cavités pyélo-calicielles

ETIOLOGIE
↪ obstruction urinaire
-hyrdonéphrose
-obstruction pyélo-urétrale : neuromusculaire ou calcul +++
- fibrose rétropéritonéale +++
- tumeurs rétropéritonéale +++
- lithiase +++
- obstruction vésiculo-urétral
-adénopathie (tuberculose)
- hypertrophie prostatique, tumeur+++
- sténose

↪ lymphome
↪ leucémies aigues
↪ carcinomes (sein, poumons) avec masse tumorale élevée

  • excès de chaînes légères qui franchissent librement le glomérule
    → association avec les protéines de Tamm Horschfall sécrétées par l’anse de Henlé
  • agrégats protéiques forment des cylindres qui obstruent les tubes distaux et les tubes collecteurs

-ensemble des complications métaboliques aigues liées à certaines néoplasies et à leur traitement
☞ syndrome de lyse tumorale iatrogène après corticoïdes, chimiothérapies ou radiothérapie

  • IRA : oligo-aurique par précipitation rénale phosphocalcique

↪ médicamenteuse : acyclovir, sulfadiazine, méthotrexate

DIAGNOSTIC

  • hyperuricémie > 1000 µmol/L (N : 300-500 µmol en 24h)
  • parfois oligo-anurie par précipitation tubulaire de cristaux d’acide urique

TRAITEMENT
→ Traitement préventif
-48h avant le traitement d’une hémopathie à risque :
• HYPERHYDRATATION ALCALINE
• traitement hypouricémiant
☞ en cas de risque faible ou modéré : allopurinol
☞ en cas de très haut risque : rasburicase

→ Traitement symptomatique

  • correction des facteurs aggravants : réhydratation, alcalinisation de l’urine, hypercalcémie
  • arrêt des AINS ⚠

→ Traitement étiologique

  • chimiothérapie
  • épuration des chaînes légères : hémodialyse intensive
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10
Q

Prescription de médicaments de contraste iodé et IRA ?

A

Prévention doit s’appliquer dans les situations à risque suivantes :

  • Diabète.
  • IRC.
  • Insuffisance cardiaque.
  • Hypovolémie.
  • Patient âgé.
  • Myélome.

Prévention repose sur

  • une expansion volémique avec du soluté salé ou bicarbonaté isotonique
  • l’arrêt des traitements éventuels par IEC, ARA II
  • l’arrêt des médicaments susceptibles d’accumulation (metformine).
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11
Q

Hospitalisation en urgence dans les cas d’IRA si :

A
→ choc et état septique grave.
→ Oedème pulmonaire.
→ Oligo-anurie.
→ Acidose sévère.
→ Hyperkaliémie sévère.
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12
Q

Soluté de remplissage et IRA ?

A
  • Hypovolémie =) Facteur de risque important d’IRA.
  • Traitement de l’hypovolémie → Elément majeur de la protection rénale.
  • En l’absence de choc hémorragique → Usage de solutés CRISTALLOIDES suggéré de manière préférentielle à l’albumine et aux amidons.
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13
Q

Epuration extra-rénale et IRA ?

A

Indications :

  • Surcharge hydrosodée (éviter l’O.A.P).
  • Hyperkaliémie > 6,5 mmol/l (résistant aux mesures précédentes).
  • Acidose avec bicarbonate plasmatique < 10 mmol/l et oedèmes.
  • Prise de toxique dialysable.

Actuellement, l’E.E.R est entreprise précocement de manière à maintenir une urémie sanguine < 40 mmol/l.

Rappel :
• Traitement symptomatique de l’hyperkaliémie
- gluconate de calcium (en grande urgence)
- insuline-glucose en attendant la mise en route de l’épuration extra-rénale.
↪ L’insuline stimule un échangeur Na+/H+ électroneutre responsable d’une augmentation du sodium intracellulaire, augmentation qui stimule à son tour la Na+/K+-ATPase qui internalise le potassium (2K+) et expulse du sodium hors de la cellule (3Na+).
Peuvent être utilisés :
-Bicarbonates pour le traitement de l’acidose
- furosémide si diurèse conservée
- polystyrènes sulfonates = KAYEXALATE

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14
Q

Médicaments associés à la survenue d’une IRA pré-rénale

A

-IEC
↪ inhibition de la synthèse d’angiotensine II
-Sartan = Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II.
↪ antagoniste au récepteur de l’angiotensine II
↪ vasoconstriction SRAA-dépendante : hypovolémie, défaillance cardiaque, sténose artérielle, néphroangiosclérose
⚠ ↓ angiotensine II = vasodilatation de l’artériole efférente
→ chute du DFG
→ IRA

-AINS
↪ inhibition des cyclo-oxygénases COX1 et COX2 qui synthétisent des Prostaglandines E2 et I2
↪ IRC +++, Hypovolémie, défaillance cardiaque et grand âge, nécessitent une vasodilatation de l’artériole afférente ⚠
⚠ AINS → ↓ PGE2 et PGI2 donc vasoconstriction de l’artériole afférente
→ Chute du DFG
→ IRA

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