IV - 46 Insuffisance rénale chronique IRC Flashcards

1
Q

définition et évolution d’une insuffisance rénale chronique ?

A

DEFINITION
- ↓ PERMANENTE du DFG (depuis au moins 3 mois)
- altération PROGRESSIVE des néphrons = atteintes organiques = irréverible
☞ ↓ des fonctions excrétrices et endocrines rénales

☞ Diagnostic sur la valeur de la clairance de la créatinine
Clairance Créatinine < 60 mL/min/1,73 m^2
↪ IRC

EVOLUTION : fonction du nombre de néphrons encore fonctionnels
→ Ce nombre est apprécié par la mesure du DFG qui diminue proportionnellement à la réduction néphronique

→ 2 causes importantes : HTA et diabètes

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2
Q

Comment évaluer la progression de la maladie rénale chronique ?

A
  • déclin annuel du DFG
    → déclin annuel physiologique après 40 ans : < 2mL/min/1,73m^2/an
    → déclin annuel modéré : entre 2 et 5 mL/min/1,73 même2/an
    → déclin annuel rapide : > 5 mL/min/1,73 même2/an
  • présence d’albuminurie
  • absence de contrôle de la PA (quand la PA n’attend pas l’objectif thérapeutique)
  • évaluer le risque CV global
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3
Q

Adaptation rénale à la réduction néphronique lors d’une IRC

A

-au cours de l’ insuffisance rénale : persistance de néphrons sains
→ adaptation à la réduction néphronique par un surcroît de travail pour excréter eau, électrolytes…

  • hypertrophie des néphrons et adaptation des fonction tubulaires selon un principe simple
    → substances normalement réabsorbées le sont moins : eau, Na, P
    → substances normalement sécrétées au niveau tubulaire pour être éliminées le sont plus : H+ et K+

=> maintien d’une homéostasie proche de la normale
MAIS
-nécessité de contrôler les apports: protéines, eau, NaCl, aliments riches en K, en phosphates etc…

☞ hypertrophie a un effet délétère : altération progressive des néphrons sains

→ les mécanismes d’adaptation peuvent être dépassées très précocement.
Fonction de la néphropathie (évolution souvent rapide dans le diabète)

→ troubles hémodynamique intra-rénaux (locaux) : ↑ SRAA localement
=> ↑ de Angiotensine II (vasoconstriction artériole efférente à faible dose mais aussi vasoconstriction de l’artériole afférente à forte dose)
↪ fibrose rénale
↪ nécessité d’une néphroprotection

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4
Q

Variation des paramètres biochimiques au cours de l’IRC ?

A

1) Rétention azotée : ↑ créatinine, urée, acide urique (uricémie). Suivi de l’évolution de l’IRC avec la clairance de la créatinine

2) Eau
- ↓ précoce du pouvoir de concentration des urines
=> polyurie modérée puis diurèse normale

→ IRC avancée ; atteinte du pouvoir de dilution
=> ↓ de la quantité d’eau libre formé

↪ Donc adapter les apports hydriques pour éviter les déshydratations et les hyperhydratations

3) Sodium
Natrémie maintenue longtemps normale (tant que DFG > 25 mL/min)
☞ Mais contrôler les apports car le rein ne peut faire face à des variations importantes
L’incapacité à conserver le sodium s’aggrave avec l’IRC : pas de régime sans sel strict.
☞ Surveiller le poids et ajuster les apports d’eau et de sel
☞ Natriurèse sur 24h : apprécie le suivi des prescriptions diététiques

4) Potassium
Kaliémie maintenue longtemps normale (tant que DFG > 15mL/min)
→ IRC avancée : risque d’hyperkaliémie majorée par l’acidose métabolique

5) Equilibre acido-basique : défaut d’excrétion des H+ (quand DFG < 25-40)
↪ acidose métabolique avec TA (rétention de sulfates et phosphates

6) Anomalies phosphocalciques
✯ Parathormone (hormone parathyroïdienne : PTH)
Hypocalcémie : sécrétion de PTH pour normaliser la calcémie
↪ 2 cibles : os et rein

→ Os : ostéolyse (+ active si calcitriol présent)
→ Rein :
- ↑ la réabsorption tubulaire du Ca
- ↓ la réabsorption tubulaire du P
- stimule l’activité de la 1-α hydroxylase

✯ Rein : calcitriol

  • ↑ l’absorption intestinale du Ca et du P
  • facilite l’action de la PTH au niveau de l’os
  • freine la synthèse de PTH

☞ En cas d’IRC, réduction de la masse rénale fonctionnel
1) rétention des phosphates
↪ HYPERPHOSPHATEMIE

2) ↓ synthèse de calcitriol
→ absence freination de synthèse de PTH
→ ↓ absorption intestinale de calcium
- ↑ de la résistance de l’os à l’action de la PTH

↪ HYPOCALCEMIE
=> HYPERPARATHYROÏDISME SECONDAIRE

• IRC modérée
=> correction de l’hyperP
- ↓ absorption tubulaire des phosphates

=> correction de l’hypoCa

  • ↑ ostéolyse
  • ↑ activité 1 α OH-ase
  • ↑ réabsorption tubulaire du Ca

• IRC sévère
↑↑ phosphatémie + ↓↓ calcémie + dimdim calcitriol
↪ sécrétion de PTH
↪ OSTEODYSTROPHIE RENALE

  • ↓ calcification du tissu ostéoïde => ostéomalacie
  • dépôts viscéraux de Ca
  • lésions ostéolytiques => ostéite fibreuse

7) Anémie
↓ EPO => ↓ Ht et ↓ Hb : anémie normochrome normocytaire arégénérative

8) Autres anomalies
-↑ β2 microglobuline : ↑↑↑ dans le sang
↪ dépôts => manifestations articulaires

-dyslipoprotéinémie : le plus souvent type IV : TG ↑ (VLDL)

  • intolérance au glucose (70% des cas)
    Glycémie à jeun N mais glycémie prost-prandiale ↑
  • homocystéine ↑ (acide aminé itoxique ssu de la méthionine : facteur de risque cardiovasculaire)
  • ↓ immunité cellulaire : risque d’infections
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5
Q

Dépistage d’une IRC : importance … mais chez qui ?

A

-chez les patients à forte présomption de souffrance rénale
(protéinurie et/ou hématurie ☞ permanentes, infections urinaires hautes récidivantes, suici d’une IRA réversible)

  • chez les patients à risque : ☞ diabétiques, ☞ hypertendus, prise prolongée de médicaments néphrotoxiques, LED, dysglobulinémie monoclonale, insuffisance cardiaque
  • circonstances particulières comme avant ou après la prescription d’aminosides, de chimiothérapie néphrotoxique, lors de l’utilisation de produits de contraste iodés hyperosmolaires, lors de la prescription de lédicaments à élimination rénale chez les sujets de + 75 ans

-signes biologiques et/ou clinique
ex : hypocalcémie + douleurs osseuses

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6
Q

IRC : étiologies ?

A
  • Glomérulonéphrites chroniques (45%) : primitives ou associées à une HTA
    ancienne ou à une maladie générale (ex: diabète, lupus, amylose).
  • Néphropathies interstitielles chroniques (30%) : pyélonéphrites chroniques,
    origines obstructive, toxique ou métabolique (hyperuricémie, hypercalcémie…).
  • Néphropathies vasculaires (10%) : HTA sévère, thrombose des veines rénales,
    néphroangiosclérose, microangiopathie thrombotique.
  • Néphropathies constitutionnelles, héréditaires ou non (15%).
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7
Q

Quel que soit le type d’IR : complications biochimiques?

Complications associées à chaque stade?

A
  • hyperkaliémie
  • acidose métabolique avec TA (trou anionique)
  • surcharge hydrosodée avec risque d’odème pulmonaire

=> parfois épuration extra-rénale en urgence

☞ Maladies rénale et stade 2 (IRC légère) : peu de complications mais prévention nécessaire
☞ Stades 3 à 5
• Anomalies cardiovasculaires
HTA = cause et facteur d’aggravation (athérosclérose et défaut
d’excrétion du sodium)
L’hypertrophie ventriculaire gauche est l’anomalie cardiaque la plus fréquente
☞ Insuffisance cardiaque !

• Anomalies hématologiques
Anémie normochrome, normocytaire quasi constante cause: défaut de sécrétion de l’érythropoïétine
+ carence martiale
+ facteurs toxiques urémiques

  • Anomalies osseuses: Ostéodystrophies
  • Anomalies électrolytiques
  • Hypernatrémie
  • Hyperkalieme
  • Acidose métabolique

• Anomalies métaboliques
-Hyperuricémie secondaire

• Anomalies digestives

  • Inappétence, nausées
  • Hyperchlorémie (gastrite) → dénutrition

• Anomalies neurologiques
Non spécifique liées à l’HTA (AVC), intoxication médicamenteuse

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8
Q

Stades de l’insuffisance rénale ?

A

☞ Stades évolutifs selon la valeur de la clairance de la créatinine
-Diagnostic d’IRC : < 60 mL/min/1,73 m^2

-STADE 1
Maladie rénale chronique signes de néphropathie sans altérations du DFG (ave DFG normal ou augmenté)
☞ avec marqueur d’atteinte rénale : protéinurie clinique, hématurie, leucocytaire, ou anomalie morphologique ou histologique ou marqueur de dysfonctionnement tubulaire PERSISTANT + de 3 MOIS
DFG > 90mL/min/1,73 m^2

STADE 2
Insuffisance rénale chronique légère
DFG entre 60 et 90 mL/min/1,73m^2

STADE 3
IRC modérée
DFG entre 30-59 mL/min/1,73 m^2
→ 3A entre 45 et 59 mL/min/1,73 m^2
→ 3B entre 30 et 33 mL/min/1,73 m^2
  • STADE 4
    IRC sévère
    DFG entre 15-29 mL/min/1,73 m^2
  • STADE 5
    IRC terminale :
    DFG< 15 mL/min/1,73 m^2

☞ IRC = aboutissement de la plupart des néphropathies chroniques
☞ multiplie la morbimortalité cardiovasculaire par un facteur variant de 4,9 à 19

  • Délai entre le début de la maladie et l’IR terminale : variable +++
  • NB : et les stades 1 et 2 = maladie rénale chronique : peu de complications mai préventions nécessaires
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9
Q

IRC : Prise en charge selon le stade: ?

A

Projet thérapeutique selon le stade:

✯ Prévention primaire (stade 1 et 2)
• Ralentir la progression vers l’IRC
• Prévenir le très haut risque cardio-vasculaire
↪ cardiovasculaires : IEC, ARA II, voire IC + statines + hypouricémiant
(HTA, dyslipidémie, tabagisme, diabète) et des comorbidités
↪ éviction des produits néphrotoxiques : AINS, Li, pdts de contraste…

✯ Prévention secondaire (stades 3 à 5)
• Corriger les troubles du métabolisme phosphocalcique
• Corriger l’acidose et l’hyperkaliémie
↪ idem stades 1 et 2
↪ prévention et traitement de :
- HTA
- anémie : agents stimulant l’érythropoïèse
(ASE) et fer
- déséquilibre phosphocalcique : vitamine D,
sels de calcium, chélateurs du phosphore
- acidose métabolique : alcalinisants
- hyperkaliémie : règles hygiénodiététiques,
complexants de phosphore (Sevelamer, Fosrénol)
+ traitement d’une éventuelle
hyperuricémie : hypo-uricémiants (allopurinol ou febuxostat)
+ préservation du capital veineux pour les
futurs abords vasculaires
+ vaccination contre le virus de l’hépatite B

  ✯ Stade 4
↪ Idem stades 1, 2 et 3 
\+ régime hypoprotidique
\+ information et préparation au traitement de suppléance (dialyse péritonéale ou hémodialyse ou
transplantation)

✯ Stade 5 :
↪ Idem stades 1 à 5
+ traitement de suppléance (dialyse ou transplantation) à mettre en place si DFG < 10 mL/min/1,73m2
ou prise en charge

☞ Surveillance tous les 6 mois (stade 2), tous les 3 mois (stade 3), tous les mois (stade 4)

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10
Q

IRC : Prise en charge ?

Prévention primaire : Ralentir la progression par la néphro-protection

A

• Objectifs :
→ PA ≤ 140 / 90 mmHg
→ Protéinurie < 0,5 g/J
→ PA normalisée < 130/80 mmHg en cas de protéinurie abondante

Néphroprotection et HTA : traitement médical ?
• IEC
↪ Captopril, bénazépril, lisinopril, ramipril
• Antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II)
↪ Losartan (COZAAR®), Irbésartan (APROVEL®)

DIURÉTIQUES
Seuls les diurétiques de l’anse ont un effet natriurétique et antihypertenseur utilisable au cours des IRC de stades 4 et 5.
☞  Bumétanide (BURINEX®)
☞  Furosémide (LASILIX®)
 Effet alcalinisant
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11
Q

Prise en charge des facteurs de risque

cardiovasculaire et des maladies associées

A

1) HTA
• IEC, ARA II
• Eventuellement associer un diurétique de l’anse : Furosémide (LASILIX®), bumétanide (BURINEX®)
(seuls ont un effet natriurétique efficace, surtout si Cl créat < 30 mL/min : stades 4 et 5)
☞ CI : diurétique d’épargne potassique spironolactone, amiloride
☞ Autres si CI IEC, ARA II :
- Inhibiteurs de l’influx calcique : nicardipine (LOXEN®), amlopidine
(AMLOR®)
-Béta-bloquants : Aténolol (TENORMINE®), Céliprolol (CELECTOL®)
(posologie à adapter en fonction de la clairance rénale) – restriction sodée

2) Diabète :
• Traitement (type I et II)
☞ Surveillance pour normaliser la glycémie
☞ surveillance microalbuminurie
• Prise en charge de l’HTA de la néphropathie diabétique :
IEC, ARA II éventuellement IC

3) Dyslipidémie :
• Traitement – surveillance pour normaliser le LDL →  Statines
☞  Obtenir un LDL-cholestérol < 1 g/l.
 Atorvastatine (TAHOR®)
 Fluvastine (LESCOL®)
 Pravastatine (ELISOR®)
 Rosuvastatine ( CRESTOR®)
 Simvastatine (ZOCOR®)

4) Hyperuricémie :
→ Allopurinol (ZYLORIC) Per os. 100 mg à 300 mg
- Accidents immunoallergiques plus fréquents chez l’IRC en cas de doses non adaptées.
- Intolérance cutanée, parfois sévère (syndrome de Lyell, d’hypersensibilité).

→ Fébuxostat (ADENURIC) peut être une alternative
80 ou 120 mg cp pelliculé

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12
Q

Prévention secondaire : corriger l’anémie ?

A

• Dès IRC modérée : si Hb < 10 g/dL
☞ objectif : Hb entre 11 et 12 g/dL avec Ferritinémie > 100 μg /L

Concerne aussi les:
• Insuffisants rénaux sévères non dialysés (patients en prédialyse)
. Insuffisants rénaux hémodialysés et en dialyse péritonéale
. Patients greffés en post-greffe immédiate

☞ Dans l’IRC, une EPO ne peut être prescrite que sous trois conditions:

  • Hémoglobinémie : < ou = à 10 g/dL
  • Anémie: responsable de symptômes gênants (asthénie, dyspnée, angor)
  • Secondaire à l’IRC (liée à un déficit de production d’érythropoïétine)

Hémoglobinémie
→ ne doit pas dépasser 12 g/dL sous traitement.
→ < à 13 g/dL sous EPO car associée à des
risques accrus d’infarctus du myocarde

↪ Patients en prédialyse :

  • EPO α, β, (1 fois/semaine)
  • EPO θ, ζ
  • darbépoéitine α : ARANESP (1 fois/ 15 jours)
  • Méthoxy Poly Ethylène Glycol époétine β : MIRCERA (1 fois/15 jours puis 1 fois/mois)
  • Début du traitement :
    dose « de charge » = 20 à 30 % > à la dose d’entretien
  • Traitement d’entretien : en fonction de la réponse : ↑ très progressivement le taux d’Hb de 1 à 2 g/dL en un mois
  • Objectif : 11 -12 g/dl
  • Suivi : mensuel ou tous les 2 mois

☞ EI des EPO

  • HTA dose dépendante → Administration à posologie progressive
  • Syndrome pseudo grippal (surtout après les 1ères injections)
  • Risque accru de thrombose de la fistule artério-veineuse (chez l’hémodialysé)

☞ Précautions d’emploi
- Surveiller la TA
- NFS
- Ferritine +++ : à évaluer avant et pendant
traitement
→ Apport de fer si ferritine < 100μg/L per os ou IV (uniquement en milieu hospitalier - permet de ↓ les doses d’EPO) si mal toléré per os
→ L’érythropoïèse nécessite un apport de fer rapide (d’origine animale) et important
↪ fer oral : TARDYFERON, ASCOFER, FERRO-GRAD
↪ fer IV : VENOFER, FERINJECT

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13
Q

Prévention secondaire : correction des troubles du métabolisme phosphocalcique ?

A

N :
calcémie = 2,2 à 2,6 mmol/L
phosphorémie < 1,7 mmol/L

1) Apports nécessaires en dérivés de la vitamine D (défaut d’activation de la vitamine D)

=> Dérivés de la vitamine D ↑ la calcémie et freinent l’hyper PTH et donc les lésions osseuses

  • Dihydroxy 1-25 colécalciférol ou 1,25(OH) D3
    ↪ Calcitriol (ROCALTROL)
    ↪ α-calcidol ou 1a (OH) D3
    Alfacalcidol (UN-ALFA) PO ou IV (hôpital, en fin de séance de dialyse)

2) Apport calcique : Carbonate de Calcium
↪ Avantages
- Apporte du calcium (1,5 g/5 g de carbonate)
- Complexé dans l’intestin par les phosphates alimentaires (à prendre pendant les repas)
⇒ phosphate de calcium peu soluble
⇒ limite l’absorption digestive du phosphate et l’hyperparathyroïdie secondaire
- Limite l’acidose métabolique (carbonates)

↪ Inconvénients

  • constipation, voire diarrhée
  • à doses élevées : calcifications intra-vasculaires

☞ Traitement de l’hyperphosphorémie = Carbonate de Calcium

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14
Q

Prévention secondaire : Correction de l’hyperkaliémie et de l’acidose

A

Hyperkaliémie associée à l’acidose

1) Correction de l’hyperkaliémie : (5 mmol/L sans complication cardiaque) :
↪ Diurétiques hypokaliémiants : furosémide (si oedèmes et insuffisance cardiaque associée)

2) Correction de l’acidose
☞ objectif : Taux de bicarbonates > 23 mmoles/L
- gélules de bicarbonate de sodium 1 à 3 g/J
- Vichy Célestins (4 g de bicarbonates/L)
- THAM (ALCAPHOR® attention n’apporte pas de sodium mais contient du citrate de potassium)
CI : diarrhée, alcalose
-FONCITRIL® (trométamol + citrate de potassium et de sodium)

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15
Q

Stade 4 :

  • diminution des apports protéiques ?
  • hypokaliémie sévère ? > 6,5 mmol/L ?
A

1) ↓ APPORTS PROTEIQUES
Ce qui ↓ les apports en H+, potassium et phosphates
☞ Apport journalier: 0,8 g/kg/j

2) CORRECTION DE L’HYPERKALIEMIE SEVERE > 6,5 mmol/L
↪ Résines échangeuses de cations : en poudre pour suspension buvable ou rectale.
Usage rarement nécessaire avant le stade dialyse
- Polystyrène sulfonate de sodium (KAYEXALATE®)
→ Résine non résorbée dans le TD
→ fixe K+ (affinité pour K+ > Na+) de la lumière digestive et libère un Na+
- per os ou lavement
☞ EI : constipation
☞ attention hypokaliémie

Polystyrène sulfonate de calcium: RÉSIKALI® (Ca++/K+)
per os ou lavement

☞ Si urgence :
Protection myocardique par gluconate de calcium à 10 % : IV 10 mL (CI digitalique)
→ Amélioration temporaire des troubles de la conduction liés à l’hyperkaliémie (effet stabilisant de membrane)
↑ transfert intracellulaire du potassium:
- Perfusion d’insuline (10 à 16 UI dans du glucosé 10 % - 500 mL) actif en 15 min
- Bicarbonate de sodium à 14 ‰

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16
Q

Traitement de suppléance par dialyse ou transplantation rénale

A
  • Si débit de filtration glomérulaire (clairance de la créatinine) < à 10ml/min/1,73 m²

EPURATION EXTRARENALE : 2 méthodes
1-hémodialyse = épuration extracorporelle
2-dialyse péritonéale = épuration intracorporelle

• But : rétablir l’homéostasie
→ éliminer : Urée, créatinine, acide urique, potassium, toxines urémiques, excès d’eau et de sel
→ apporter du calcium et des bicarbonates

17
Q

Hémodialyse

A

Technique d’épuration extra-rénale du sang, le mettant en contact avec un liquide de dialyse (dialysat) au travers d’une membrane semi-perméable synthétique, par utilisation principalement de 2 phénomènes physiques:
• la diffusion
• l’ultrafiltration (convection)

DIFFUSION
• En hémodialyse: Flux continus et à contre courant ☞ pas d’équilibre
- Processus physique de passage des solutés du milieu le plus concentré vers
le milieu le moins concentré sans passage de solvant

→ Avantages: Elimination de l’urée, créatinine, acide urique, de petits acides,
rééquilibrage électrolytique du plasma.

→ Limites: Les molécules (toxines urémiques) de faible MM et très liées aux
protéines diffusent peu (ac hippurique, homocystéine)

ULTRAFILTRATION
- grâce au gradient de pression transmembranaire (sang/dialysat), il y a transfert d’eau et de substance dissoute
du sang vers le dialysat
- Dépend de la perméabilité membranaire et de la différence de pression entre les 2 compartiments
- Se quantifie par la perte de poids au cours de la séance
- Nécessaire pour compenser la faible diurèse résiduelle

☞ Ne devrait pas dépasser 10 ml/Kg/h

18
Q

Hémodialyse :
composition du dispositif ?
types d’hémodialyseur ?

Voies vasculaires ?
Autres indications de l’hémodialyse ?

A

Circuit extracorporel se compose de:

  • dialyseur
  • générateur de solution d’hémodialyse
  • système de traitement de l’eau
  • abord vasculaire

HEMODIALYSEURS
-usage unique, stérilisés à la vapeur ou par rayons gamma
-fibres capillaires : hydrophiles ou hydrophobes
-caractérisés par
→ phénomène d’adsorption (albumine, fibrine, β 2 micro globuline, fragments activés du complément et cytokines telles que IL-1, TNF-α peuvent d’adsorber sir certaines membranes synthétiques hydrophobes)
→ surface d’échange
→ différences de perméabilité

GENERATEUR D'HEMODIALYSE
Assure:
• Préparation et contrôle du dialysat
• Circulation du dialysat
• Circulation sanguine extra-corporelle
• Mise en oeuvre de l’ultrafiltration
• Désinfection
• Contrôle de la qualité du traitement
Alarmes de pression, de débit, de température, détecteur d’air assurent la sécurité de son utilisation

DIALYSAT
• Solution de composition électrolytique voisine de celle d’un liquide extracellulaire normal préparée par dilution d’un concentré avec de l’eau pour hémodialyse.

• Bicarbonate de sodium: Employé comme tampon et procure une correction plus physiologique de l’acidose. En raison des risques de précipitation, il est ajouté extemporanément.

SOLUTIONS CONCENTREE POUR HEMODIALYSE
- dialysant (120L/séance) = mélange extemporané de :
1) solution concentrée de bicarbonate
2) solution concentrée acide d’électrolytes
3) eau d’hémodialyse pour dilution au 1/45 des concentrés. Répond aux normes de la PE
☞ impératifs :
- Maintien de la constance physico-chimique de la
solution diluée
- Absence de toxicité pour le patient
- Bonnes qualités bactériologiques et apyrogéniques

Schématiquement, l’obtention se fait par:

  • Adoucissement par résine échangeuse de cations
  • Filtration sur charbon actif
  • Déminéralisation par double osmose inverse

VOIES VASCULAIRES :
→ Fistule artério-veineuse
Utilisable après quelques semaines
Longue durée de vie (10 – 20 ans)

→ Catheter veineux central:
Utilisable immédiatement
Plutôt temporaire (réa)

AUTRES INDICATIONS
En unité de soins intensifs: HD, HF, HDF:
• IRA
• Créatininémie > 350μmol/L
• Kaliémie élevée >6,5 μmol/L
• Acidose métabolique avec pH <7,15
• Choc septique
• Intoxication
19
Q

Mise en oeuvre de l’hémodialyse ?

A

• 3 séances de 4H/semaine

En début et ou en cours de séance:

  • Mesure de la température
  • Mesure du poids (avant/après)
  • Mesure de la TA (pas sur le bras fistulé)
  • Mesure de la FC
  • Définition de la durée de la séance, de la perte de poids, du débit de pompe, des éventuels médicaments à injecter

Indice de performance : ↓ de 70 % de l’urémie (iono avant/après)

ATTENTION
Hypotension
Crampes
Vomissements
Nausées
Maux de tête
20
Q

Dialyse péritonéale

A

< 10% des patients

PRINCIPE
• Echange entre
→ le sang du patient (contenu dans les capillaires péritonéaux)
→ et un liquide de dialyse de composition appropriée
→ à travers le péritoine : Cavité péritonéale est l’espace potentiel situé entre ces deux feuillets péritonéaux (péritoine viscéral et feuillet pariétal)

  • Mieux toléré au plan hémodynamique
  • Péritoine se comporte comme une membrane de dialyse naturelle de grande surface (200 à 300 cm2/kg de poids chez l’adulte
  • Transferts diffusifs selon les gradients de concentration transmembranaire
    → Diffusion de molécules dissoutes
  • Ultrafiltration réalisée avec des solutions de dialyse péritonéale de fortes
    osmolarité (glucose hypertonique)

=> Transfert par diffusion et convection
1- Transfert par diffusion : phénomène de
transfert passif
-du secteur sanguin : urée, créatinine, phosphore, déchets… vers la cavité péritonéale : dialysant dépourvu de ces substances

☞ Ici, système statique : équilibre des échanges est atteint et nécessite le changement du dialysat

2- Transfert par convection : phénomène de transfert actif nécessitant la présence d’un agent osmotique ou hydrostatique d’un côté de la membrane.
- du secteur sanguin : eau… à la cavité péritonéale : dialysat riche en glucose

REALISATION PRATIQUE
→ Technique manuelle
Système double poche (poche pleine et poche vide reliées par un Y) déconnectable, le plus utilisé chez les patients autonomes
- 3 à 5 échanges par jour
- Stage en moyenne de 4H permet échange diffusif
- Liquide drainé par gravité (8 à 10 litres/24H)

→ Dialyse Péritonéale Automatisée
(20-25 % des patients en dialyse péritonéale)
Fait appel à un cycleur permettant de réaliser des échanges nocturnes (elle peut être continue ou discontinue)

21
Q

Comparaison dialyse péritonéale et hémodialyse

A

→ Dialyse péritonéale
-Traitement quotidien : 4 à 5 échanges de 30-60 minutes/J
- matériel à la maison : maladie omniprésente
-Cathéter abdominal
-Péritonite possible
-Effets métaboliques (apport
élevé de glucose)

→ Hémodialyse
3 à 4 x par semaine (4h à chaque fois)
Contacts sociaux
Contrôle de la surcharge
Restriction hydrique interdialyse si absence de diurèse résiduelle

☞ CI à la dialyse péritonéale

  • obèse
  • Insuffisance Resp Chronique
  • atteinte digestive
  • antécédents chirurgie abdominale
AVANTAGES / DESAVANTAGES
→ Dialyse péritonéale
-Autonomie à domicile
-Pas d’hypovolémie
-Tolérance cardiaque
→ Hémodialyse
-Abord vasculaire nécessaire
-Anticoagulant
-Risque d’hypovolémie
-Instabilité tensionnelle (complications cardiovasculaires et
osteo articulaires à long terme)
22
Q

Corrections à apporter à l’épuration extrarénale ?

A

• Correction de

  • l’hypocalcémie
  • l’hyperkaliémie,
  • l’acidose par la dialyse

• Correction de l’anémie chez le dialysé : EPO et Fer
- diminution de la durée de vie des
érythrocytes
→ Indication Hb < 11g/dl objectif 11-12 g/dl
↪ EPO a et b : Par voie IV : 3 fois par semaine
↪ Darbépoétine : 1 fois par semaine à tous les 15 jours par voie IV
↪ MIRCERA® : 1 fois toutes les 3 semaines par voie IV
- Patients en DP : voie SC

• Corrections des troubles du métabolisme phosphocalcique :
→ carbonate de calcium, Sévélamer (RÉNAGEL®), UN-ALFA®

☞ Si la phosphorée reste élevée chez le dialysé :
→ Sévélamer (RÉNAGEL®)
Chlorydrate de poly(allylamine) non absorbé, chélateur des phosphates, sans aluminium : 400 à 800 mg à chaque repas
Cps (avec un verre d’eau) ou poudre pour suspension buvable
☞ fixe certains médicaments :
- ciclosporine
- ciprofloxacine
- acide folique
- vitamines liposolubles ADEK

→ Lanthane Carbonate Hydrate
CP ou Poudre (FOSRÉNOL®)

→ Oxyhydroxyde sucroferrique
CP (VELPHORO®)

☞ Si l’hyperphosphorémie et l’hyper PTH persistent :
→ MIMPARA®, (cinacalcet, comprimés) : agent calcimimétique qui abaisse directement le taux de PTH en augmentant la sensibilité du récepteur sensible au calcium extracellulaire

→ Agit directement sur le récepteur sensible au calcium situé à la surface des cellules de la glande parathyroïde, le principal régulateur de la PTH, permettant un traitement ciblé.

☞ Si la parathyroïde ne répond plus au cinacalcet ⇒ ablation partielle par chirurgie

23
Q

Manifestations de l’IRC

A
  • pâleur (anémie)
  • hyperventilation par acidose métabolique
  • hypertension
  • patits reins à l’échographie
  • oedèmes

1) dénutrition : complication tardive, 50% des IRC préterminale, multifactorielle

2) troubles hydro-électriques
- eau et sel : nycturie (polyurie nocturne) + polydipsie
- hyperkaliémie
- acidose métabolique

3) troubles hémodynamiques intra-rénaux (locaux)
→  activation du SRAA : ↑  angiotensine II locale
→ ↑ production locale de
- endothéline 1
- prostaglandine
-TFC-β 1
- NF-κB
- MCP-1
-collagène IV
↪ prolifération cellulaire
↪ réaction inflammatoire
↪ fibrogenèse

=> sclérose glomérulaire

4) Troubles hématologiques
→ anémie normochrome, normocytaire : complique la plupart des iRC avancées

→ thrombopathie urémique
• Tendance hémorragique en IRC avancée (ecchymoses…)
• Hémostase primaire perturbée : tests de coagulation TCA et INR normaux, temps de saignement allongé, plaquettes normales.

→ déficit immunitaire
• Susceptibilité accrue aux infections bactériennes, virales
• Faible réponse aux vaccinations

5) Troubles ostéo-articulaire :
→ ostéodystrophie rénale
• Radiologique : déminéralisation osseuse
• Clinique : douleurs, fractures

→ crise de goutte
• Hyperuricémie secondaire à l’IRC : symptomatique dans 25 %

6) Troubles cardiovasculaire
→ Athéromatose accélérée :
• 1ère cause de mortalité de l’IRC avancée
• Complications : insuffisance coronarienne (IDM), AVC…

→ Hypertrophie ventriculaire gauche :
• Anomalie cardiaque la plus fréquente au cours de l’IRC
• Favorisé par l’HTA, l’hypervolémie et l’anémie

→ Péricardite urémique :
• Indication formelle à débuter la dialyse

7) Troubles neurologiques
→ Système nerveux centra => débuter la dialysel
• AVC : risque +++ chez l’IRC
• Syndrome de jambes sans repos (myoclonies nocturnes)
• Encéphalopathie urémique : convulsions, coma (IRC terminale)

→ Système nerveux périphérique : polynévrite urémique
• Sensitivo-motrice : paresthésies, brulures plantaires, distales

→ Neuropathie végétative

8) Troubles cutanés
• Pigmentation de la peau : jaune paille ou brune
• Xérose cutanée et prurit

9) Troubles sexuels
Infertilité, troubles du cycle menstruel, trouble érectile